23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 19:19

Audience Générale du Pape Benoît XVI du 23 décembre 2009.

 

Chers frères et sœurs,

 

Avec la neuvaine de Noël, que nous célébrons ces jours-ci, l'Eglise nous invite à vivre de manière intense et profonde la préparation de la Naissance du Sauveur, désormais imminente. Le désir, que nous portons tous dans le cœur, est que la prochaine fête de Noël nous offre, au milieu de l'activité frénétique de notre époque, une joie sereine et profonde pour nous faire toucher du doigt la volonté de notre Dieu et de nous donner un courage nouveau.

 

Pour mieux comprendre la signification du Noël du Seigneur, je voudrais évoquer brièvement l'origine historique de cette solennité. En effet, l'année liturgique de l'Eglise ne s'est pas développée au commencement en partant de la naissance du Christ, mais de la foi en sa résurrection. C'est pourquoi la fête la plus ancienne de la chrétienté n'est pas Noël, mais Pâques ; la résurrection du Christ fonde la foi chrétienne, elle est à la base de l'annonce de l'Evangile et elle fait naître l'Eglise. Etre chrétiens signifie donc vivre de manière pascale, en se laissant prendre dans la dynamique qui voit le jour avec le baptême et qui conduit à mourir au péché pour vivre avec Dieu (cf. Rm 6, 4).

 

Le premier à affirmer avec clarté que Jésus naquit le 25 décembre a été Hippolyte de Rome, dans son commentaire au Livre du prophète Daniel, écrit vers l'an 204. Certains exégètes remarquent ensuite que, ce jour-là, était célébrée la fête de la Consécration du Temple de Jérusalem, instituée par Judas Maccabée en 164 avant Jésus Christ. La coïncidence de dates signifierait alors qu'avec Jésus, apparu comme lumière de Dieu dans la nuit, se réalise véritablement la consécration du temple, l'Avènement de Dieu sur cette terre.

 

Dans la chrétienté, la fête de Noël a pris une forme définitive au IVe siècle, lorsqu'elle prit la place de la fête romaine du Sol invictus, le soleil invincible ; ainsi fut mis en évidence que la naissance du Christ est la victoire de la vraie lumière sur les ténèbres du mal et du péché. Toutefois, l'atmosphère spirituelle particulière et intense qui entoure Noël s'est développée au Moyen-Age, grâce à Saint François d'Assise, qui était profondément amoureux de l'homme Jésus, du Dieu-avec-nous. Son premier biographe, Thomas de Celano, dans la Vita seconda raconte que Saint François « plus que toutes les autres solennités, célébrait avec un ineffable soin le Noël de l'Enfant Jésus, et il appelait fête d'entre les fêtes le jour où Dieu, s'étant fait petit enfant, avait pris la tétée à un sein humain » (Sources franciscaines, n. 199, p. 492). C'est à cette dévotion particulière au mystère de l'Incarnation que doit son origine la fameuse célébration de Noël à Greccio. Elle fut probablement inspirée à Saint François par son pèlerinage en Terre Sainte et par la crèche de Sainte-Marie-Majeure à Rome. Ce qui animait le Poverello d'Assise était le désir de faire l'expérience, de manière concrète, vivante et actuelle, de l'humble grandeur de l'événement de la naissance de l'Enfant Jésus et d'en communiquer la joie à tous.

 

Dans la première biographie, Thomas de Celano parle de la nuit de la crèche de Greccio de manière vivante et touchante, en offrant une contribution décisive à la diffusion de la plus belle tradition de Noël, celle de la crèche. La nuit de Greccio, en effet, a redonné à la chrétienté l'intensité et la beauté de la fête de Noël, et a éduqué le Peuple de Dieu à en saisir le message le plus authentique, la chaleur particulière, et à aimer et adorer l'humanité du Christ. Cette approche particulière de Noël a offert à la foi chrétienne une nouvelle dimension. La Pâque avait concentré l'attention sur la puissance de Dieu qui vainc la mort, inaugure la vie nouvelle et enseigne à espérer dans le monde qui viendra. Avec Saint François et sa crèche étaient mis en évidence l'amour désarmé de Dieu, son humilité et sa bonté qui, dans l'Incarnation du Verbe, se manifeste aux hommes pour enseigner une nouvelle manière de vivre et d'aimer.

 

Thomas de Celano raconte que, en cette nuit de Noël, la grâce d'une vision merveilleuse fut accordée à François. Il vit couché immobile dans la mangeoire un petit enfant, qui fut réveillé du sommeil précisément par la proximité de François. Et il ajoute : « Cette vision n'était pas discordante des faits car, par l'œuvre de sa grâce qui agissait au moyen de son saint serviteur François, l'Enfant Jésus fut ressuscité dans le cœur de beaucoup de personnes qui l'avaient oublié, et il fut profondément imprimé dans leur mémoire pleine d'amour » (Vita prima, op. cit., n. 86, p. 307). Cette évocation décrit avec beaucoup de précision ce que la foi vivante et l'amour de François pour l'humanité du Christ ont transmis à la fête chrétienne de Noël : la découverte que Dieu se révèle sous la tendre apparence de l'Enfant Jésus. Grâce à Saint François, le peuple chrétien a pu percevoir qu'à Noël, Dieu est vraiment devenu l'« Emmanuel », le Dieu-avec-nous, dont ne nous sépare aucune barrière et aucune distance. Dans cet Enfant, Dieu est devenu si proche que nous pouvons le tutoyer et entretenir avec lui une relation confidentielle de profonde affection, de la même façon que nous le faisons avec un nouveau-né.

 

En effet, dans cet Enfant se manifeste Dieu-Amour : Dieu vient sans armes, sans la force, parce qu'il n'entend pas conquérir, pour ainsi dire, de l'extérieur, mais il entend plutôt être librement accueilli par l'homme ; Dieu se fait Enfant sans défense pour vaincre l'orgueil, la violence, la soif de possession de l'homme. En Jésus, Dieu a assumé cette condition pauvre et désarmante pour nous vaincre par l'amour et nous conduire à notre véritable identité. Nous ne devons pas oublier que le titre le plus grand de Jésus Christ est précisément celui de « Fils », Fils de Dieu ; la dignité divine est indiquée par un terme, qui prolonge la référence à l'humble condition de la mangeoire de Bethléem, bien que correspondant de manière unique à sa divinité, qui est la divinité du « Fils ».

 

En outre, sa condition d'Enfant nous indique comment nous pouvons rencontrer Dieu et jouir de sa présence. C'est à la lumière de Noël que nous pouvons comprendre les paroles de Jésus : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux » (Mt 18, 3). Celui qui n'a pas compris le mystère de Noël, n'a pas compris l'élément décisif de l'existence chrétienne. Celui qui n'a pas accueilli Jésus avec le cœur d'un enfant, ne peut pas entrer dans le royaume des cieux : tel est ce que François a voulu rappeler à la chrétienté de son époque et de tous les temps, jusqu'à aujourd'hui.

 

Nous prions le Père pour qu'il accorde à notre cœur cette simplicité qui reconnaît le Seigneur dans l'Enfant, précisément comme le fit François à Greccio. Il pourrait alors aussi nous arriver ce que Thomas de Celano — se référant à l'expérience des pasteurs dans la Nuit Sainte (cf. Lc 2, 20) — raconte à propos de ceux qui furent présents à l'événement de Greccio : « Chacun s'en retourna chez lui empli d'une joie ineffable » (Vita prima, op. cit., n. 86, p. 479).

 

Tel est le vœu que j'adresse avec affection à vous tous, à vos familles et à ceux qui vous sont chers. Bon Noël à vous tous!

 

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 13:22

Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

sur la banalisation de la sexualité

à propos de certaines interprétations de "Lumière du monde" 

 

A l'occasion de la publication du livre d'entretiens de Benoît XVI, Lumière du monde, ont été diffusées diverses interprétations erronées, qui ont semé la confusion au sujet de la position de l'Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle. La pensée du Pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles, alors qu'elle se comprend très bien quand on lit dans leur intégralité les chapitres où il est fait allusion à la sexualité humaine. L'intention du Saint-Père est claire : retrouver la grandeur du dessein de Dieu sur la sexualité, en évitant sa banalisation aujourd'hui courante.

  

Certaines interprétations ont présenté les paroles du Pape comme des affirmations en contradiction avec la tradition morale de l'Église ; cette hypothèse a été saluée comme un tournant positif par certains ; d'autres, en revanche, ont manifesté leur inquiétude, comme s'il s'agissait d'une rupture avec la doctrine sur la contraception et avec l'attitude de l'Église dans la lutte contre le SIDA. En réalité, les paroles du Pape qui font allusion en particulier à un comportement gravement désordonné, en l'occurrence la prostitution (cf. Lumière du monde, pp.159-161), ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l'Église.

  

Comme il ressort de la lecture du passage en question, le Saint-Père ne parle ni de morale conjugale, ni même de norme morale sur la contraception. Cette norme, traditionnelle dans l'Église, a été reprise en des termes très précis par le Pape Paul VI au n°14 de l'encyclique Humanae vitae, quand il écrit : « Est exclue également toute action qui, soit en prévision de l'acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation ». L'idée qu'on puisse déduire des paroles de Benoît XVI qu'il est licite, dans certains cas, de recourir à l'usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire et ne correspond ni à ses paroles ni à sa pensée. À ce sujet, le Pape propose au contraire des chemins humainement et éthiquement viables, sur lesquels les pasteurs sont appelés à travailler « plus et mieux » (Lumière du monde, p. 194), c'est-à-dire des chemins qui respectent pleinement le lien insécable du sens unitif avec le sens procréatif de chaque acte conjugal, grâce au recours éventuel aux méthodes naturelles de régulation de la fécondité en vue d'une procréation responsable.

 

En ce qui concerne le passage en question, le Saint-Père se référait au cas totalement différent de la prostitution, comportement que la morale chrétienne a toujours considéré comme un acte gravement immoral (cf. Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 27 ; Catéchisme de l'Église Catholique, 2355). Au sujet de la prostitution, la recommandation de la tradition chrétienne tout entière – et pas seulement la sienne –, peut se résumer dans les paroles de saint Paul : « Fuyez la fornication » (1 Co 6, 18). La prostitution doit donc être combattue, et les organismes d'aide de l'Église, de la société civile et de l'État, doivent travailler pour libérer les personnes impliquées.

 

A ce propos, il convient de relever que la situation qui s'est créée, par suite de la propagation actuelle du SIDA dans de nombreuses régions du monde, a rendu le problème de la prostitution encore plus dramatique. Celui qui se sait infecté par le VIH et donc susceptible de transmettre l'infection, commet non seulement un péché grave contre le sixième commandement, mais aussi un autre contre le cinquième, puisqu'il met sciemment en danger la vie d'une autre personne, ce qui a également des répercussions sur la santé publique. À cet égard, le Saint-Père affirme clairement que les préservatifs ne constituent pas la « solution véritable et morale » au problème du SIDA et aussi que « la seule fixation sur le préservatif représente une banalisation de la sexualité », parce qu'on ne veut pas faire face à l'égarement humain qui est à la base de la transmission de la pandémie. Par ailleurs, il est indéniable que celui qui recourt au préservatif dans le but de diminuer le risque pour la vie d'une autre personne, entend réduire le mal lié à son comportement désordonné. En ce sens, le Saint-Père note que le recours au préservatif, « dans l'intention de réduire le risque de contamination, peut cependant constituer un premier pas sur le chemin d'une sexualité vécue autrement, une sexualité plus humaine ». Cette observation est tout à fait compatible avec l'autre affirmation du Saint-Père : « Ce n'est pas la véritable manière de répondre au mal que constitue l'infection par le virus VIH. »

 

Certains ont interprété les paroles de Benoît XVI en recourant à la théorie de ce qu'on appelle le « moindre mal ». Cette théorie, toutefois, est susceptible d'interprétations déviantes de caractère proportionnaliste (cf. Jean Paul II, Encyclique Veritatis splendor, nn. 75-77). Une action mauvaise par son objet, même s'il s'agit d'un moindre mal, ne peut être licitement voulue. Le Saint-Père n'a pas dit que la prostitution avec recours au préservatif pouvait être licitement choisie comme un moindre mal, comme certains l'ont soutenu. L'Église enseigne que la prostitution est immorale et doit être combattue. Celui qui, pourtant, en la pratiquant, tout en étant infecté par le VIH, s'emploie à réduire le risque de contamination, y compris par l'utilisation du préservatif, peut accomplir un premier pas vers le respect de la vie des autres, même si le mal de la prostitution demeure dans toute sa gravité. Ces jugements sont en harmonie avec tout ce que la tradition théologico-morale de l'Église a soutenu aussi par le passé.

 

En conclusion, dans la lutte contre le SIDA, les membres et les institutions de l'Église catholique savent qu'ils doivent rester proches des personnes, en soignant les malades ; ils savent aussi qu'ils doivent former tout le monde à vivre l'abstinence avant le mariage et la fidélité au sein de l'alliance conjugale. À cet égard, il faut également dénoncer les comportements qui banalisent la sexualité, car comme le dit le Pape, ils sont justement à l'origine d'un phénomène dangereux : bien des personnes ne perçoivent plus dans la sexualité l'expression de leur amour. « C'est la raison pour laquelle le combat contre la banalisation de la sexualité est aussi une partie de la lutte menée pour que la sexualité soit vue sous un jour positif, et pour qu'elle puisse exercer son effet bénéfique dans tout ce qui constitue notre humanité » (Lumière du monde, p. 160).

 

 

Source + Nos débats à ce sujet

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 00:00

Anniversaire 5 ansChers amis lecteurs,

 

Ce soir, à 23 h 02, le Blog Totus Tuus soufflera ses 5 bougies !

 

5 ans de blogging… voilà qui représente une petite tranche de vie.

 

Le moment est venu pour moi de poser un peu mes bagages, et de faire retour sur ces 5 années de réflexions et débats avec des interlocuteurs d’horizons variés : athées, agnostiques, protestants, catholiques même (ce sont en général les débats les plus houleux…)...

 

Au fil de nos enrichissantes discussions, j’ai été amené à approfondir de nombreux aspects de ma foi, au point que lorsque je relis aujourd’hui certains de mes textes passés, je prends conscience du chemin parcouru... Il y a bien des articles que je n’écrirais plus comme je l’ai fait il y a quelques années – des formulations que je n’emploierais plus, d’autres que je préciserais ou remplacerais par d’autres.

 

Je souhaite donc revenir, autant que le Seigneur me le permettra, sur ces articles passés, afin de revoir l’ensemble de mes textes, et de vous en proposer une nouvelle présentation et formulation lorsque cela s’avèrera nécessaire.

 

Je souhaiterais aussi améliorer le mode de recherche des articles et commentaires en fonction de leur thématique. Certains débats ont eu tendance à partir dans tous les sens – et il serait sans doute intéressant et pratique de pouvoir retrouver aisément les endroits précis où se sont développés telle discussion sur la Sola Scriptura, par exemple, ou telle autre sur le préservatif. Les moteurs de recherches nous aident parfois. Mais pas complètement. Je vais essayer de revoir cela.

 

Je m’efforcerais également de répondre aux quelques commentaires qui ont pu demeurer sans réponse – de manière à ce qu’aucune interrogation ne demeure pendante.

 

Et je « nettoierai » sans doute la rubrique « commentaires », afin d'éliminer ceux qui ne me paraîtront pas utiles ni susceptibles de nourrir la réflexion – Je m’interdis toujours cela dit de censurer quelque message de fond que ce soit au seul motif qu'elle contredirait les positions prises par ce blog !

 

Pour entreprendre ce travail de fond, je créé une rubrique que j’intitule « Il y a cinq ans... » qui donnera lieu, si Dieu le veut, à un article mensuel qui fera la synthèse des articles du mois correspondant 5 ans auparavant, et des commentaires qu’ils auront suscités. Cela nous permettra de les re-découvrir et de les approfondir si besoin était.

 

Le Blog ne se bornera pas cependant à faire des rétrospectives sur le passé : il continuera à vivre sa belle vie, et comptera pour cela sur votre participation. N’hésitez pas à poster des commentaires, à me partager votre point de vue, à discuter et me contredire, à compléter mes développements… N'hésitez pas non plus à me suggérer des sujets que vous souhaiteriez voir ici abordés. Ce Blog est aussi le vôtre. Il deviendra demain ce que vous en ferez – comme il est devenu, au cours de ces 5 dernières années, ce que Miky, le Pasteur Eric George, Ti’Hamo, Yves, Hervé et RV et bien d'autres… en ont fait, eux qui ont marqué ce blog de leur empreinte par leurs interventions nombreuses et passionnantes.

 

Il y a 5 ans, nous étions le 20 décembre 2005. Je publiais mon premier article « Parler de Dieu ». Et échangeais avec mon premier interlocuteur – il s’agissait de Charles.

 

Celui-ci inaugurait nos échanges par un petit commentaire vigoureux : « La religion, écrivait-il, n'est qu'une imposture, c'est une arnaque. Ce concept ne sert qu'à justifier les difficultés que les plus faibles d'entre nous peuvent rencontrer (du genre si j'ai un problème, c'est Dieu qui me l'impose, principe largement évoqué dans la ‘petite maison dans la prairie’ : un jour Charles perd sa maison, le lendemain sa maison brûle et sa fille devient aveugle et tout cela, c'est Dieu qui l'a voulu). Si les jeunes ont des difficultés, ils ne peuvent compter que sur eux et on peut toujours s'en sortir à la force du poignet. Il ne faut pas se réfugier dans des croyances qui n'apporteront jamais aucune solution aux difficultés de tous les jours. »

 

A cela, je répliquais par un petit texte qui présentait – comme un sommaire général – les différents thèmes qui seraient abordés sur ce Blog au long des années suivantes :

 

« Cher Charles,

 

Il y a beaucoup de choses dans ton commentaire :

 

- la question du fait religieux (la religion, une imposture, ou... une posture naturelle de l'homme, dont l'existence ne se limite pas à une vie purement animale) ;

 

- la question de l'athéisme (tu reprends, peut-être sans le savoir, la dialectique de Nietzsche : la religion comme refuge des faibles) ;

 

- la question du mal et de la souffrance (voulus par Dieu?)

 

- la question de l'homme : l'homme peut-il "s'en sortir" tout seul, peut-il vivre sans Dieu?

 

Je ne peux naturellement répondre à des questions si vastes en quelques mots seulement.

 

Sache simplement que ce Blog essaiera de répondre à toutes ces interrogations, et qu'en tout cas, telle est sa vocation profonde, la raison pour laquelle je me suis décidé à le créer. Je te remercie donc de ton message et t'invite à rester attentif à tout ce qui se fera sur ce Blog dans les prochaines semaines. »

 

5 ans après la publication de cette réponse, vous pouvez apprécier dans quelle mesure ce Blog a pu accomplir sa « vocation profonde » – et ce qui lui reste encore à accomplir pour aller jusqu’au bout de son ambition. « Ce Blog, écrivais-je plus loin, essaiera, avec le secours de la grâce divine, de vous aider à vivre [une relation personnelle] avec le Créateur des Cieux, dont le beau visage resplendit sur toute la Création, dans l'Ecriture Sainte – la Bible – qui est la Parole de Dieu, et surtout, sur la face du "plus beau des enfants des hommes", Jésus, notre grand Dieu et Sauveur, venu sur la terre des hommes pour nous enseigner le chemin de l'Amour, de la Vie, de la Paix, et de la Joie véritable. »

 

Je présente au Seigneur tout le travail (passé, présent et à venir) effectué sur ce blog, ainsi que chacun de vous personnellement, afin qu’il vous comble de sa grâce et de sa bénédiction, et qu'il vous enveloppe de sa tendresse, maintenant et toujours.

 

Merci à tous de votre présence et de votre amitié.

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 00:00

Dimanche 19 décembre 2010 – 4e dimanche de l’Avent (Année A)

 

Sermons de St Bernard pour l'Avent de Notre Seigneur et sur les gloires de la Vierge Marie

 

Première lecture : Isaïe 7. 10-16

« Le Seigneur lui-même vous donnera un signe »

 

Psaume 23

« Voici le peuple de ceux qui recherchent la face de Dieu! »

 

Deuxième lecture : Romains 1. 1-7

« Selon la chair, le Fils de Dieu est né de la race de David »

 

Evangile : Matthieu 3. 1-12

« Voici que la Vierge concevra... »

 

***

Message audio du Pape : 2010

Angelus du Pape : 2007 – 2010

Homélie du Père Walter Covens : 2007 – 2010 

Homélie du Frère Dominique (Famille St Joseph) : 2010 

Audio de Radio Vatican : 2010

Retraite de l'Avent en vidéo (4) 

Ce que l’Evangile nous dit et me demande

L'Espérance fait littéralement des miracles (P. Raniero Cantalamessa)

Joseph a-t-il douté de Marie? (une lecture de Mt 1. 18-24)

 

*** 

 

« L'enfant qui est engendré en Marie, ton épouse, vient de l'Esprit Saint... » (Mt 1. 20)

 

« Dans quelques jours, ce sera Noël. Déjà, les rues ruissellent de lumière, tandis que les vitrines des magasins se font chaque jour plus attrayantes pour faire saliver petits et grands. Mais tout ce tapage commercial nous laisse une impression de malaise, même si nous nous réjouissons à la pensée que c'est la naissance de Jésus qui est l'occasion de cette débauche de lumière et de joie. Malaise, à la pensée que la plupart de nos contemporains vont passer à côté de l'essentiel : le grand mystère de l'Incarnation.

 

« [...] Nous aussi, avec et comme Joseph, terminons ce temps de l'Avent dans une contemplation silencieuse du plus grand des mystères de la planète : la venue de Dieu dans le sein d'une femme. Oublions le tintamarre des grands magasins, les décibels des haut-parleurs des rues commerçantes. Oui, de grâce, taisons-nous, faisons de cette semaine un temps de contemplation : adorons déjà ce foetus qui remue dans le ventre maternel, ce foetus qui est Dieu! » (P. Denis Sonet).

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 13:47

 

envoyé par fratmissionnaire.

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 13:27

Extrait du discours prononcé par le Pape Benoît XVI à M. Yves Gazzo, représentant de la Commission des Communautés européennes, près le Saint Siège, le 19 octobre 2009.

 

Monsieur l’Ambassadeur,

 

[…] Cette année, l’Europe commémore le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. J’ai voulu saluer de façon particulière cet événement en me déplaçant en République tchèque. Sur cette terre éprouvée par le joug d’une douloureuse idéologie, j’ai pu rendre grâce pour le don de la liberté recouvrée qui a permis au continent européen de retrouver son intégrité et son unité.

 

Vous venez de définir, Monsieur l’Ambassadeur, la réalité de l’Union européenne comme « une zone de paix et de stabilité qui réunit 27 États avec les mêmes valeurs fondamentales ». C’est une heureuse présentation. Il est juste cependant de relever que l’Union européenne ne s’est pas dotée de ces valeurs, mais que ce sont plutôt ces valeurs partagées qui l’ont fait naître et qui ont été comme la force de gravitation qui a attiré vers le noyau des Pays fondateurs les différentes Nations qui l’ont successivement rejointe au fil du temps. Ces valeurs sont le fruit d’une longue et sinueuse histoire dans laquelle, nul ne le niera, le Christianisme a joué un rôle de premier plan. L’égale dignité de tous les êtres humains, la liberté de l’acte de foi comme racine de toutes les autres libertés civiques, la paix comme élément décisif du bien commun, le développement humain – intellectuel, social et économique – en tant que vocation divine (cf. Caritas in Veritate, n. 16-19) et le sens de l’Histoire qui en découle sont autant d’éléments centraux de la Révélation chrétienne qui continuent de modeler la civilisation européenne.

 

Lorsque l’Église rappelle les racines chrétiennes de l’Europe, elle n’est pas en quête d’un statut privilégié pour elle-même. Elle veut faire œuvre de mémoire historique en rappelant d’abord une vérité – de plus en plus passée sous silence – à savoir l’inspiration décisivement chrétienne des Pères fondateurs de l’Union européenne. Plus profondément, elle désire manifester aussi que le socle de valeurs provient principalement de l’héritage chrétien qui continue encore aujourd’hui de le nourrir.

 

Ces valeurs communes ne constituent pas un agrégat anarchique ou aléatoire, mais elles forment un ensemble cohérent qui s’ordonne et s’articule, historiquement, à partir d’une vision anthropologique précise. L’Europe peut-elle omettre le principe organique originel de ces valeurs qui a révélé à l’homme à la fois son éminente dignité et le fait que sa vocation personnelle l’ouvre à tous les autres hommes avec qui il est appelé à ne constituer qu’une seule famille ? Se laisser aller à cet oubli, n’est-ce pas s’exposer au risque de voir ces grandes et belles valeurs entrer en concurrence ou en conflit les unes avec les autres ? Ou bien encore celles-ci ne risquent-elles pas d’être instrumentalisées par des individus et des groupes de pression désireux de faire valoir des intérêts particuliers au détriment d’un projet collectif ambitieux – que les européens attendent – ayant le souci du bien commun des habitants du Continent et de l’ensemble de notre monde ? Ce danger est d’ores et déjà perçu et dénoncé par nombre d’observateurs appartenant à des horizons très divers. Il est important que l’Europe ne laisse pas son modèle de civilisation se défaire, pan par pan. Son élan originel ne doit pas être étouffé par l’individualisme ou par l’utilitarisme.

 

Les immenses ressources intellectuelles, culturelles, économiques du continent continueront de porter du fruit si elles demeurent fécondées par la vision transcendante de la personne humaine qui constitue le trésor le plus précieux de l’héritage européen. Cette tradition humaniste, dans laquelle se reconnaissent beaucoup de familles de pensée très différentes parfois, rend l’Europe capable d’affronter les défis de demain et de répondre aux attentes de la population. Il s’agit principalement de la quête du juste et délicat équilibre entre l’efficacité économique et les exigences sociales, de la sauvegarde de l’environnement, et surtout de l’indispensable et nécessaire soutien à la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelles et à la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme. L’Europe ne sera réellement elle-même que si elle sait conserver l’originalité qui a fait sa grandeur et qui est susceptible de faire d’elle, demain, un des acteurs majeurs dans la promotion du développement intégral des personnes que l’Église catholique considère comme l’unique voie susceptible de remédier aux déséquilibres présents de notre monde.

 

Pour toutes ces raisons, Monsieur l’Ambassadeur, le Saint-Siège suit avec respect et grande attention l’activité des Institutions européennes, souhaitant que celles-ci, par leur travail et leur créativité, honorent l’Europe qui est plus qu’un continent, mais une « maison spirituelle » (cf. Discours aux Autorités civiles et au Corps diplomatique, Prague, 26 septembre 2009). L’Église désire « accompagner » la construction de l’Union européenne. C’est pourquoi elle se permet de lui rappeler quelles sont les valeurs fondatrices et constitutives de la société européenne afin qu’elles puissent être promues pour le bien de tous.

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 16:36

Extrait de l’homélie prononcée par le Pape Benoît XVI dans la Chapelle Papale à l’occasion de l’ouverture de la IIe Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Evêques, le 4 octobre 2009.

 

Chers frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,

Mesdames et Messieurs,

Chers frères et sœurs,

 

Pax vobis – la paix soit avec vous! Par cette salutation liturgique, je m'adresse à vous tous, qui êtes rassemblés dans la basilique vaticane, où il y a quinze ans, le 10 avril 1994, le serviteur de Dieu Jean-Paul II a ouvert la première assemblée spéciale pour l'Afrique du synode des évêques. Le fait que nous nous trouvons aujourd'hui à inaugurer la seconde, signifie que celle-ci a certainement été un événement historique, mais pas isolé. Ce fut le point d'arrivée d'un cheminement qui s'est ensuite prolongé, et qui arrive maintenant à une nouvelle étape significative d'analyse et de relance. Rendons grâce au Seigneur pour cela! […]

 

Les lectures bibliques de ce dimanche parlent du mariage. Mais, plus radicalement, elles parlent du dessein de la Création, de l'origine et donc, de Dieu. C'est à ce niveau que converge aussi la seconde lecture, tirée de la Lettre aux Hébreux, là où elle dit : "Celui qui sanctifie – c'est-à-dire Jésus Christ – et ceux qui sont sanctifiés – c'est-à-dire les hommes – viennent tous de la même origine, c'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères" (He 2, 11). Le primat du Dieu Créateur ressort donc de façon évidente de l'ensemble des lectures, avec cette validité éternelle de son empreinte originelle et la préséance absolue de sa seigneurie, de cette seigneurie que les enfants savent accueillir mieux que les adultes, et c'est pour cela que Jésus les désigne comme le modèle pour entrer dans le royaume des cieux (cf. Mc 10, 13-15). Or, la reconnaissance de la seigneurie absolue de Dieu est certainement l'un des traits saillants et unifiants de la culture africaine. Naturellement, en Afrique, il y a de multiples cultures différentes, mais elles semblent toutes concorder sur ce point : Dieu est le Créateur et la source de la vie. Or, la vie – nous le savons bien – se manifeste en premier lieu dans l'union entre l'homme et la femme et dans la naissance des enfants ; la loi divine, écrite dans la nature, est par conséquent plus forte et l'emporte sur toute loi humaine, selon l'affirmation nette et concise de Jésus : "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni" (Mc 10, 9). La perspective n'est pas d'abord morale : avant même le devoir, elle concerne l'être, l'ordre inscrit dans la Création.

 

Chers frères et sœurs, dans ce sens, la liturgie de la Parole d'aujourd'hui – au-delà de la première impression – se révèle particulièrement adaptée pour accompagner l'ouverture d'une assemblée synodale dédiée à l'Afrique. Je voudrais souligner en particulier certains aspects qui émergent avec force et qui interpellent le travail qui nous attend. Le premier, déjà mentionné : le primat de Dieu, Créateur et Seigneur. Le deuxième : le mariage. Le troisième : les enfants. A propos du premier aspect, l'Afrique est dépositaire d'un trésor inestimable pour le monde entier : son profond sens de Dieu, que j'ai pu percevoir directement dans mes rencontres avec les évêques africains en visite "ad limina", et encore plus lors du récent voyage apostolique au Cameroun et en Angola, dont je conserve un souvenir empli de gratitude et d'émotion […].

 

Lorsque l'on parle des trésors de l'Afrique, notre pensée va immédiatement aux ressources dont le continent est riche et qui sont malheureusement devenues, et continuent parfois de l'être, une source d'exploitation, de conflit et de corruption. La Parole de Dieu nous fait au contraire nous tourner vers un autre patrimoine : le patrimoine spirituel et culturel dont l'humanité a besoin encore plus que de matières premières. "En effet – dirait Jésus – quel avantage, un homme a-t-il à gagner le monde entier s'il le paye de sa vie?" (Mc 8, 36). De ce point de vue, l'Afrique représente un immense "poumon" spirituel, pour une humanité qui semble en crise de foi et d'espérance. Mais ce "poumon" peut aussi tomber malade. Et, à l'heure actuelle, au moins deux pathologies dangereuses sont en train de l'attaquer : avant tout, une maladie déjà diffusée dans le monde occidental, à savoir le matérialisme pratique, associé à la pensée relativiste et nihiliste. Sans parler de la genèse de tels maux de l'esprit, il est toutefois indiscutable que le soi-disant "premier" monde a parfois exporté et continue d'exporter des déchets spirituels toxiques qui contaminent les populations des autres continents, parmi lesquels justement les populations africaines. C'est dans ce sens que le colonialisme, qui a pris fin au plan politique, n'est jamais tout à fait terminé. Mais, justement dans cette perspective, il faut signaler un second "virus" qui pourrait également toucher l'Afrique, à savoir le fondamentalisme religieux, lié à des intérêts politiques et économiques. Des groupes qui s'inspirent des différentes appartenances religieuses sont en train de se répandre sur le continent africain ; ils le font au nom de Dieu, mais selon une logique opposée à la logique divine, c'est-à-dire en enseignant et en pratiquant non pas l'amour et le respect de la liberté, mais l'intolérance et la violence.

 

En ce qui concerne le thème du mariage, le texte du chapitre 2 du Livre de la Genèse nous en a rappelé le fondement perpétuel, que Jésus lui-même a confirmé : "A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un" (Gn 2, 24). Comment ne pas rappeler l'étonnant cycle de catéchèse, que le serviteur de Dieu Jean-Paul II a dédié à un tel sujet, à partir d'une exégèse, ô combien approfondie, de ce texte biblique? Aujourd'hui, en nous le proposant justement à l'ouverture du synode, la liturgie nous offre la lumière surabondante de la vérité révélée et incarnée dans le Christ, avec laquelle on peut considérer la thématique complexe du mariage dans le contexte ecclésial et social africain. Sur cet autre point cependant, je voudrais offrir brièvement une suggestion qui précède toute réflexion et toute indication de type moral, et qui est liée encore au primat du sens du sacré et de Dieu. Le mariage, tel que la Bible nous le présente, n'existe pas en dehors de la relation avec Dieu. La vie conjugale entre l'homme et la femme, et donc de la famille qui en découle, est inscrite dans la communion avec Dieu et, à la lumière du Nouveau Testament, elle devient une icône de l'Amour trinitaire et le sacrement de l'union du Christ avec l'Eglise. Dans la mesure où elle conserve et développe sa foi, l'Afrique pourra trouver des ressources immenses à donner en faveur de la famille fondée sur le mariage.

 

En incluant également dans l'épisode évangélique le texte sur Jésus et les enfants (Mc 10, 13-15), la liturgie nous invite à considérer d'ores et déjà, dans notre sollicitude pastorale, la réalité de l'enfance qui constitue une grande partie, même si elle est malheureusement souffrante, de la population africaine. Dans la scène où Jésus accueille les enfants, en s'opposant avec indignation à ses propres disciples qui voulaient les éloigner, nous voyons l'image de l'Eglise qui, en Afrique et dans toute autre partie de la terre, manifeste sa maternité surtout à l'égard des plus petits, même lorsqu'ils ne sont pas encore nés. Comme le Seigneur Jésus, l'Eglise ne voit pas en eux avant tout les destinataires d'une aide, et encore moins que jamais d'un piétisme ou d'une manipulation, mais des personnes à part entière qui, par leur façon d'être, montrent la voie maîtresse pour entrer dans le royaume de Dieu, à savoir celle qui consiste à s'en remettre sans condition à son amour.

 

[…] Puisque la croissance de la communauté ecclésiale dans tous les domaines comporte également des défis ad intra et ad extra, le synode est un moment propice pour repenser l'activité pastorale et renouveler l'élan d'évangélisation. Pour devenir lumière du monde et sel de la terre, il faut toujours davantage viser la "haute mesure" de la vie chrétienne, c'est-à-dire la sainteté. Les pasteurs et tous les membres de la communauté ecclésiale sont appelés à être saints ; les fidèles laïcs sont appelés à diffuser le parfum de la sainteté dans la famille, sur les lieux de travail, à l'école et dans tout autre milieu social et politique. Puisse l'Eglise en Afrique être toujours une famille de disciples du Christ authentiques, où les différences entre les ethnies deviennent le motif et le stimulant d'un enrichissement humain et spirituel réciproque.

 

Par son action d'évangélisation et de promotion humaine, l'Eglise peut certainement apporter en Afrique une grande contribution à toute la société, qui connaît malheureusement dans plusieurs pays la pauvreté, les injustices, les violences et les guerres. La vocation de l'Eglise, communauté de personnes réconciliées avec Dieu et entre elles, est d'être prophétie et ferment de réconciliation entre les différents groupes ethniques, linguistiques et aussi religieux, à l'intérieur de chaque nation et sur tout le continent. La réconciliation, don de Dieu que les hommes doivent implorer et accueillir, est un fondement stable sur lequel construire la paix, condition indispensable pour le progrès authentique des hommes et de la société, selon le projet de justice voulu par Dieu. Ouverte à la grâce rédemptrice du Seigneur ressuscité, l'Afrique sera ainsi toujours plus éclairée par sa lumière et, en se laissant guider par l'Esprit Saint, elle deviendra une bénédiction pour l'Eglise universelle, apportant sa contribution qualifiée à l'édification d'un monde plus juste et fraternel.

 

 

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 13:49

Il y a quelques jours, je poste le message suivant sur le « statut » de ma page Facebook : « Viens, Emmanuel, viens nous sauver ! » S’ensuit un petit échange avec l’un de mes bons amis – appelons le Guillaume.

 

Guillaume : Il est déjà venu... lol !

 

Matthieu : Mais il vient encore, cher Guillaume! Nous attendons son retour dans la Gloire!

 

Guillaume : Oui, peut-être, mais en attendant l'être humain est là, et il a une vie, et c'est dans cette vie qu'il faut être chrétien en faisant du bon autour de soi.

 

Matthieu : Mais le Christ n'est pas étranger à notre vie ici-bas! Il est vivant, il est présent, il vient.

 

Le chrétien, ce n'est pas celui qui fait du bien autour de soi (cela, de nombreux non-chrétiens le font très bien). Le chrétien, c'est celui qui manifeste la présence du Ressuscité dans notre monde d'aujourd'hui. Car il est là, tout proche, à nos côtés. Il vient à nous. Il est à portée de voix. Nous pouvons l'appeler, il nous entend, et il nous sauve, encore aujourd’hui.

 

Guillaume : Je suis d'accord avec toi, c'est une manière de voir comme une autre. Mais je te dirai par rapport à ça : dans ce cas là, pour toi, est-ce que quelqu'un qui va à un office tous les jours et qui en dehors ne fait rien, est un chrétien??

 

Matthieu : Oui, mais c'est un mauvais chrétien! ;-) Car la meilleure manière de révéler la présence actuelle du Christ au monde, c'est de manifester son amour envers les hommes. "Celui qui dit qu'il aime Dieu et qui n'aime pas son frère est un menteur" dit St Jean (cf. 1 Jn 4. 20).

 

Guillaume : MDR… "mauvais chrétien". MSR… Chaque chrétien est libre de croire comme il l'entend. Les chrétiens comme les non-chrétiens... Ce n'est pas pour ça [pour les raisons que tu dis] que le chrétien est "mauvais"…

 

Matthieu : « chaque chrétien est libre de croire comme il l'entend » Ben non, Guillaume. La foi ne se fait pas à la carte. Elle se reçoit telle qu'elle se donne à nous. Il n'est pas dans notre pouvoir de la changer. Un homme qui croit en Jésus-Christ, Fils de Dieu, mort et ressuscité pour notre Salut est un chrétien. Mais s'il décide (parce que c'est comme ça qu'il l'entend) de ne pas vivre les exigences de la charité, c'est un mauvais chrétien.

 

On n'est pas libre de rejeter la Charité. Absolument pas.

 

***

 

Dans le prolongement de cet échange amical, voici une très belle méditation du Pape Benoît XVI dite lors de la prière de l’Angelus, le dimanche 16 décembre 2007 :

 

Chers frères et sœurs,

 

« Gaudete in Domino semper – Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur » (Ph 4, 4). Par ces paroles de Saint Paul s'ouvre la messe du 3e Dimanche de l'Avent qui est par conséquent appelé dimanche « gaudete ». L'Apôtre exhorte les chrétiens à se réjouir parce que la venue du Seigneur, c'est-à-dire son retour glorieux, est certain et ne tardera pas. L'Eglise fait sienne cette invitation, alors qu'elle se prépare à célébrer Noël, et son regard se dirige toujours plus vers Bethléem. En effet, nous attendons la seconde venue du Christ avec une espérance sûre, parce que nous avons connu la première. Le mystère de Bethléem nous révèle le Dieu-avec-nous, le Dieu qui nous est proche, pas simplement au sens spatial, et temporel. Il est proche de nous parce qu'il a en quelque sorte ‘épousé' notre humanité. Il a pris sur lui notre condition, en choisissant d'être comme nous en toute chose, excepté le péché, pour nous faire devenir comme Lui. La joie chrétienne jaillit donc de cette certitude : Dieu est proche, il est avec moi, il est avec nous, dans la joie et dans la douleur, dans la santé et dans la maladie, comme un ami et un époux fidèle. Et cette joie demeure aussi dans l'épreuve, dans la souffrance même, et elle reste, non en superficie, mais au plus profond de la personne qui se confie à Dieu et met en Lui sa confiance.

 

Certains se demandent : mais, cette joie est-elle encore possible aujourd'hui ? La réponse, ils la donnent par leur vie, les hommes et les femmes de tout âge et de toute condition sociale, heureux de consacrer leur existence aux autres ! La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta n'a peut-être pas été, à notre époque, un témoin inoubliable de la vraie joie évangélique ? Elle vivait chaque jour en contact avec la misère, la dégradation humaine, la mort. Son âme a connu l'épreuve de la nuit obscure de la foi, et pourtant, elle a donné à tous le sourire de Dieu. Nous lisons dans un de ses écrits : « Nous attendons avec impatience le paradis, où il y a Dieu, mais il est en notre pouvoir d'être au paradis dès ici-bas, et dès ce moment-ci. Etre heureux avec Dieu signifie : aimer comme lui, aider comme lui, donner comme lui, servir comme lui » (La joie du Don, Seuil, Paris, 1975).

 

La joie entre dans le cœur de qui se met au service des petits et des pauvres. En qui aime ainsi, Dieu fait sa demeure, et l'âme est dans la joie. Si au contraire, on fait du bonheur une idole, on se trompe de chemin, et il est vraiment difficile de trouver la joie dont parle Jésus. C'est malheureusement la proposition des cultures qui mettent le bonheur individuel à la place de Dieu, une mentalité qui a son effet emblématique dans la recherche du plaisir à tout prix, dans la diffusion de l'usage de drogues en guise de fuite, de refuge dans des paradis artificiels, qui se révèlent ensuite comme totalement illusoires.

 

Chers frères et sœurs, à Noël aussi on peut se tromper de chemin, échanger la vraie fête avec celle qui n'ouvre pas le cœur à la joie du Christ. Que la Vierge Marie aide tous les chrétiens, et les hommes à la recherche de Dieu, à arriver enfin à Bethléem, pour rencontrer l'Enfant qui est né pour nous, pour le salut et le bonheur de tous les hommes.

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 00:00

 

Dimanche 12 décembre 2010 – 3e dimanche de l’Avent (Année A)

 

Dimanche de Gaudete - La couleur rose, couleur de l'aurore

 

Première lecture : Isaïe 35. 1-10

« Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient Lui-même et va vous sauver »

 

Psaume 145

« Le Seigneur redresse les accablés »

 

Deuxième lecture : Jacques 5. 7-10

« Ayez de la patience vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche »

 

Evangile : Matthieu 11. 2-11

« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres »

 

***

Message audio du Pape : 2010

Angelus du Pape : 2007 – 2010

Homélie du Père Walter Covens : 2007 – 2010 

Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde : 2010 

Audio de Radio Vatican : 2010

Retraite de l'Avent en vidéo (3) 

Ce que l’Evangile nous dit et me demande

Seul Dieu peut nous rendre heureux (P. Raniero Cantalamessa)

 

***


« Amen, je vous le dis : parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean-Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui » (Mt 11. 11)

 

« Jésus a conscience de provoquer une véritable mutation historique. Il y a 'avant' lui... et 'après' lui... L'Histoire mondiale est à un tournant. Si ce Jésus de Nazareth n'est qu'un petit villageois prétentieux, son aventure ne durera pas longtemps. C'est peut-être invraisemblable, mais l'aventure dure toujours... Jésus a décidément et réellement coupé l'Histoire en deux. Une ère nouvelle a commencé avec lui. Et Jésus pouvait dire en vérité que l'homme le plus saint, le plus grand, de l'Ancien Testament, est plus petit que le moindre chrétien de l'ère nouvelle qui commence. Nous entrons, paradoxalement, dans le temps des petits. » (P. Noël Quesson).

 

« [Jésus semble dire à Jean-Baptiste :] Jean, même si tu es le meilleur des hommes, même si tu as annoncé ma venue, tu rêves encore d'un Messie qui, par sa force, exigerait des pécheurs la conversion, ou qui même en débarrasserait le monde! C'est pourquoi tu n'arrives pas à comprendre 'mes oeuvres', c'est à dire l'accueil que je fais aux pécheurs sans leur poser des exigences, et que j'accepte aussi ceux qui ne pratiquent pas le jeûne de manière aussi parfaite que tes disciples (Mt. 9. 9-17). Si tu es donc scandalisé par cet Amour gratuit que toi-même tu as annoncé par le baptême, ça veut dire qu'il te manque encore cette petitesse typique du Royaume des Cieux, qui commence sur terre. Mais... ne le nions pas. Nous sommes parfois ces hommes tout d'une pièce, scandalisés par cet amour gratuit du Christ : ne voudrions-nous pas aussi que Jésus oblige les autres à être bons? (nous, en général, nous n'en avons pas besoin...) » (P. Giuseppe Franco, vicaire à la Paroisse St Léon, Paris 15e).

 

« La joie du monde est pauvre et instable, la joie chrétienne est profonde et elle résiste aux difficultés : elle est compatible avec la douleur, avec la maladie, les échecs et les contradictions. Rien ni personne ne l'enlèveront si nous ne nous séparons pas de sa source. Cette source, c'est la certitude que Dieu est notre Père, qu'il veut ce qu'il y a de mieux pour nous. Le fondement de la joie sera ferme s'il ne s'appuie pas exclusivement sur des choses passagères, des nouvelles agréables, la santé, la tranquillité, la sécurité économique, l'abondance de moyens matériels, etc. toutes choses parfaitement bonnes quand elles ne sont pas détachées de Dieu, mais insuffisantes par elles-mêmes à garantir la vraie joie. Dieu seul est capable de tout soutenir dans notre vie. Pas de tristesse qu'il ne puisse guérir. Il tient compte de toutes les situations de notre vie, même de celles qui sont le résultat de notre folie et de notre manque de sainteté. Lui, il a toujours un remède »… (François Carvajal).

 

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 12:34

 

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