7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 11:20

En quoi consiste la "bénédiction" de Dieu ? Que se passe-t-il pour nous ?

Bénir, c'est un mot latin : "bene dicere", "dire du bien"... Dieu dit du bien de nous ... j'ai envie de dire : qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse d'autre? puisqu'il nous aime... Il pense du bien de nous, il dit du bien de nous... Il ne voit en nous que ce qui est bien...

Or la Parole de Dieu est acte : "Il dit et cela fut" (Gn 1). [Quand Dieu cause (= parle), dirait le Père Manaranche, il cause (= produit)]. Donc quand Dieu dit du bien de nous, sa Parole agit en nous, elle nous transforme, elle nous fait du bien. Quand nous demandons la bénédiction de Dieu, nous nous offrons à son action transformante.

Ce n'est pas pour autant un coup de baguette magique !! Etre "béni", c'est être dans la grâce de Dieu, vivre en harmonie avec Dieu, vivre dans l'Alliance. Cela ne nous épargnera pas pour autant les difficultés, les épreuves comme tout le monde ! Mais celui qui vit dans la bénédiction de Dieu, traversera les épreuves en "tenant la main de Dieu".

Dt 7, 14 : " Béni tu le seras, plus qu'aucun autre peuple " Le peuple d'Israël est béni, cela ne l'a pas empêché de traverser des périodes terribles. Mais au sein de ses épreuves, Dieu l'accompagne.

On trouve encore chez le prophète Zacharie cette phrase : "Dix hommes de toutes langues saisiront un Juif par le pan de son manteau : "nous voulons aller avec vous parce que nous avons entendu dire que Dieu est avec vous." ( Za 8, 23). Prenons donc note de cette très belle définition de la "bénédiction" : dire que Dieu nous bénit, c'est dire que Dieu nous accompagne, que Dieu est avec nous ...

(Extrait de "L'Intelligence des Ecritures", de Marie-Noëlle THABUT, Année A - Tome 1, Editions SOCEVAL, 1999, pages 95 et 97)

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4 janvier 2006 3 04 /01 /janvier /2006 14:49

Cher ami lecteur,

 

Nous méditions dans notre précédent article du 1er janvier sur les résolutions que nous essayons de prendre à chaque début d’année. Je voudrais aujourd’hui vous inviter à vous rendre attentif à ce que « l’Esprit dit aux Eglises » : à quel changement nous invite le Seigneur Lui-même en ce début d’année 2006 ?

 

J’ai été frappé pour ma part de l’étonnante conjonction de deux messages distincts reçus le 25 décembre dernier, je jour de Noël.

 

Le premier message est celui du Pape Benoît XVI, tiré de son homélie de Noël. Le Pape s’interrogeait sur le sens du chant de la troupe céleste dont les bergers ont été les témoins émerveillés : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, chantaient les Anges de Dieu, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ».

 

« Autrefois on lisait : «...aux hommes de bonne volonté» ; dans la nouvelle traduction, on dit : «...aux hommes, qu’il aime». Que signifie ce changement? La bonne volonté ne compte-t-elle plus? Posons mieux la question : qui sont les hommes que Dieu aime et pourquoi les aime-t-il? Dieu est-il partial? Aime-t-il seulement des personnes déterminées et abandonne-t-il les autres à elles-mêmes?

 

« L’Évangile répond à ces questions en nous présentant quelques personnes particulières aimées de Dieu. Ce sont des personnes précises – Marie, Joseph, Élisabeth, Zacharie, Siméon, Anne, etc. Mais il y a aussi deux groupes de personnes : les bergers et les sages de l’Orient, ceux qu’on appelle les rois mages.

 

« Arrêtons-nous en cette nuit sur les bergers. Quelle sorte d’hommes sont-ils? Dans leurs milieux, les bergers étaient méprisés ; ils étaient considérés comme peu fiables et, au tribunal, ils n’étaient pas admis comme témoins. Mais qui étaient-ils en réalité? Ils n’étaient certainement pas de grands saints, si par ce terme nous entendons des personnes de vertu héroïque. C’étaient des âmes simples.

 

« L’Évangile met en lumière une caractéristique qui, par la suite, dans les paroles de Jésus, aura un rôle important : c’étaient des veilleurs. Cela vaut avant tout dans le sens extérieur: de nuit, ils veillaient auprès de leurs moutons. Mais cela vaut aussi dans un sens plus profond : ils étaient disponibles à la parole de Dieu. Leur vie n’était pas fermée sur elle-même; leur cœur était ouvert. D’une certaine façon, au plus profond, ils L’attendaient. Leur vigilance était disponibilité – disponibilité à écouter, disponibilité à se mettre en route ; elle était une attente de la lumière qui leur indiquerait le chemin. C’est cela qui intéresse Dieu.

 

« Dieu aime tous les hommes parce que tous sont ses créatures. Mais certaines personnes ont fermé leur âme ; son amour ne trouve aucun accès auprès d’eux. Ils croient qu’ils n’ont pas besoin de Dieu; ils ne le veulent pas.

 

« D’autres, qui peut-être moralement sont aussi pauvres et pécheurs, souffrent au moins de cela. Ils attendent Dieu. Ils savent qu’ils ont besoin de sa bonté, même s’ils n’en ont pas une idée précise. Dans leur cœur ouvert à l’attente, la lumière de Dieu peut entrer et, avec elle, sa paix. Dieu cherche des personnes qui apportent sa paix et qui la communiquent. Demandons-lui de faire en sorte qu’il ne trouve pas notre cœur fermé. Faisons en sorte de pouvoir devenir des porteurs actifs de sa paix – précisément dans notre temps. »

 

Le second message reçu ce 25 décembre vient de la Paroisse de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine. Là, la Vierge Marie a délivré à Jacov le message suivant, dont le lien de parenté avec l'extrait que nous venons de lire de l’homélie du Pape Benoît XVI est remarquable :

 

"Chers enfants, aujourd'hui, avec Jésus dans les bras, je vous appelle d'une manière particulière à la conversion. Enfants, à travers tout ce temps où Dieu m'a permis d'être avec vous, je vous ai continuellement appelés à la conversion. Beaucoup de vos coeurs sont restés fermés. Petits enfants, Jésus est paix, amour, joie, et c'est pourquoi maintenant, décidez-vous pour Jésus. Commencez à prier. Priez-le pour le don de la conversion. Petits enfants, c'est seulement avec Jésus que vous pouvez avoir la paix, la joie et le coeur rempli d'amour. Petits enfants, je vous aime. Je suis votre Mère et je vous donne ma bénédiction maternelle."

 

Voilà bien un message qu’il faudrait prendre le temps de ruminer et méditer. La Vierge Marie nous invite à la conversion. Notons que ce message s’adresse à tous, et pas seulement aux non-croyants. La Vierge déplore que « beaucoup de cœurs sont restés fermés ». Est-ce que mon cœur à moi est ainsi fermé ?

 

En ce jour de la fête de la nativité de son Fils, la Mère de Dieu donne le divin remède à notre fermeture du cœur, à travers ces trois recommandations qui pourraient nous accompagner tout au long de cette année 2006 comme autant de résolutions :

 - Décidez-vous pour Jésus (devenons des « veilleurs », comme les bergers de Bethléem)

 - Commencez à prier (soyons disponibles à la parole de Dieu, tournons-nous vers Lui, attendons le, mettons-nous en route)

 - Priez Dieu pour le don de la conversion (Demandons au Seigneur de faire en sorte qu’il ne trouve pas notre cœur fermé).

 

« Au début d’une nouvelle année, nous sommes comme invités [par la Très Sainte Vierge] à nous mettre à son école, à l’école de la fidèle disciple du Seigneur, pour apprendre d’Elle et accueillir dans la foi et dans la prière le salut que Dieu veut offrir à ceux qui ont confiance en son amour miséricordieux. » (Homélie du Pape Benoît XVI le 1er janvier 2006).

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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 00:00

Cher ami lecteur,

L'année 2005 s'achève en cette nuit, tandis qu'une nouvelle année commence...

Les fins d'années sont toujours propices aux bilans, aux rétrospectives, et aux divers souvenirs, un peu nostalgiques parfois... A l'image de Marie, que nous célébrons dans la liturgie de ce jour en sa qualité de Mère de Dieu, nous gardons tous les évènements de l'année écoulée et les méditons dans notre coeur.

Nous ne pouvons pas pour notre part ne pas songer en cet instant précis à notre Pape Jean-Paul II, parti rejoindre cette année la Maison du Père en la vigile de la Fête de la Divine Miséricorde, une semaine après Pâques. "Combien nous sommes-nous sentis abandonnés après le départ de Jean-Paul II, s'exclamait Benoit XVI sur la Place St Pierre, lors de la messe inaugurale de son Pontificat, le 24 avril dernier.  Pendant plus de 26 ans, ce Pape a été notre pasteur et notre guide sur le chemin à travers ce temps. Il a franchi le seuil vers l’autre vie – entrant dans le mystère de Dieu. Mais il n’accomplissait pas ce passage tout seul. Celui qui croit n’est jamais seul – il ne l’est pas dans la vie, et pas même dans la mort. À ce moment-là, nous avons pu invoquer les saints de tous les siècles – ses amis, ses frères dans la foi, sachant qu’ils ont été le cortège vivant qui l’a accompagné dans l’au-delà, jusqu’à la gloire de Dieu. Nous savons que son arrivée était attendue. Nous savons désormais qu’il est parmi les siens et qu’il est vraiment chez lui."

"Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit" avait-t-il encore déclaré quelques jours avant son élection, lors de la messe de funérailles de son illustre prédécesseur, le 8 avril dernier.

Mais les regards et les pensées ne sont pas exclusivement nostalgiques et tournés vers le passé en cette nuit de la Saint Sylvestre, ils sont aussi résolument tournés vers l'avenir. Un avenir que l'on envisage de manière optimiste, et que l'on célèbre avec force cotillons et champagne...

Les débuts d'années civiles peuvent également être pour certains le temps d'une remise en question, et des grandes résolutions ; pour beaucoup, l'occasion de repartir d'un nouveau pied, de prendre un bon pli par une décision concrète, de saisir l'occasion du changement d'année pour changer quelque chose dans leur comportement, qu'il s'agisse d'arrêter de fumer, de décider de faire un régime ou de se (re)mettre à pratiquer un sport.

"Si nous déracinions chaque année un seul vice, bientôt nous serions parfaits." est-il écrit dans l'Imitation de Jésus-Christ (Livre 1, Chapitre 11).

Il y a une grande résolution, pour ma part, qui a profondément transformé mon existence. C'était fin 1997. J'avais décidé pour la nouvelle année 1998 de commencer à me mettre sérieusement à la prière. J'avais lu quelque part qu'un "bon" chrétien doit prier chaque jour, le matin et le soir, un temps suffisamment conséquent. Comme j'étais chrétien, au moins par héritage familial et par tradition, et que je voulais devenir "bon", je me suis dit : "Tiens, pourquoi pas?" Je me disais qu'au pire, à défaut de me faire du bien, la prière ne pourrait pas me faire de mal. Et je me suis mis ainsi en marche... Je priais le matin et le soir, une demi-heure à chaque fois, et tâchais de demeurer fidèle à ce rendez-vous quotidien.

Au départ, je ne savais pas trop comment m'y prendre. J'essayais d'imaginer que le Seigneur me regardait avec amour pendant mon temps d'oraison, et puis je parlais, je parlais beaucoup... Je disais au Seigneur tout ce que j'avais sur le coeur, je lui partageais mes joies, mes peines... Je le remerciais pour le don de la vie, de la foi, de la prière,... Pour ma famille... Pour cette résolution que je parvenais à tenir... Je lui demandais pardon pour mes nombreux péchés... Et je lui demandais son secours et son aide dans ma vie quotidienne (le contexte était alors difficile : j'étais au chômage depuis plusieurs mois).

J'avais parfois l'impression de parler à mon mur, et me demandais si je n'étais pas un peu cinglé. Je ne pouvais m'empêcher de me dire en moi-même : "Et si Untel me voyait... Il me prendrait pour un  fou!"

Un événement majeur s'est produit alors. La Parole de Dieu s'est "invitée" dans ma prière. A travers un calendrier distribué par des Protestants, je découvrais chaque jour un ou deux versets de la Bible, avec une courte méditation qui me permettait de saisir l'étonnante actualité de la Parole de Dieu. Et cette lecture quotidienne me faisait entrer dans un véritable dialogue avec Dieu. Il me parlait dans sa Parole, et je Lui répondais dans ma prière. Je découvrais plus tard les revues Magnificat et Prions en Eglise, et découvrais la richesse de la liturgie catholique qui offre chaque jour à la méditation des fidèles un texte de l'Ancien Testament, un psaume, et un texte de l'Evangile. J'étais bouleversé à l'idée que ces textes soient lus le même jour par des millions de croyants à travers le monde. Oui, vraiment, je réalisais que Dieu parle encore AUJOURD'HUI à son peuple, et j'étais émerveillé à l'idée que les catholiques du monde entier, sur quelque continent qu'ils se trouvent, reçoivent chaque jour la même nourriture de la part du Seigneur de l'univers. Et dire que certains pensent que Dieu est muet...

Et puis le mystère de la rencontre avec le Seigneur s'est produit. Cela est difficile à expliquer avec des mots, mais mon coeur a saisi la présence de Dieu. Il était , tout simplement. Présent dans sa Parole... Présent à mon coeur, à mon âme, à ma vie... J'ai un peu fait l'expérience de ces gardes juifs que l'on avait envoyé arrêter Jésus, et qui sont revenus bouleversés de leur expédition après avoir écouté son enseignement. Quand on leur demandait "Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ?" Les gardes répondirent : "Jamais un homme n'a parlé comme cet homme !"  (Jn 7. 46).

A l'instar des gardes de l'Evangile, jamais je n'avais entendu ailleurs une telle parole, d'une telle profondeur, d'une telle vérité sur l'homme. J'avais lu jusqu'alors de nombreux ouvrages, mais aucun ne me paraissait plus pénétrant, plus juste, plus éclairant sur la nature humaine et le mystère de la vie que la Bible.

Cette expérience de la rencontre avec Dieu était fondamentalement une expérience de Vérité. Je ressentais sans doute ce qu'Edith Stein vécut, pendant l'été 1921, lorsqu'elle se rendit pour quelques semaines à Bergzabern (Palatinat), dans la propriété de Madame Conrad-Martius, disciple de Husserl (cette dame s'était convertie, en même temps que son époux, à la foi évangélique). Un soir, Édith trouva dans la bibliothèque l'autobiographie de Sainte Thérèse d'Avila. Elle la lut toute la nuit. "Quand je refermai le livre, je me dis : ceci est la vérité".

Lorsque je réfléchis aujourd'hui à cette rencontre personnelle avec le Dieu Vivant et Vrai, qui allait entraîner quelques mois plus tard ma conversion, deux paroles de Jésus dans l'Evangile me reviennent à l'esprit. La première, adressée à Pilate : "Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix." (Jn 18. 37). Et ce passage de l'Evangile du Bon Pasteur : "Quand [le berger] a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus (...). Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent". (Jn 10. 4-5. 14)

Oui, dans la fréquentation quotidienne de la Parole de Dieu et dans la prière que j'avais résolu d'entreprendre matin et soir en cette année 1998, mon coeur a mystérieusement reconnu la voix du Bon Pasteur. Il n'y avait alors pas de doute. C'était Lui...

Voilà ce qu'une simple résolution de début d'année a pu provoquer dans mon coeur de jeune homme. Voilà ce que réalise la prière dans l'âme que celui qui la pratique.

La prière peut profondément changer notre vie, car elle est ouverture du coeur à Dieu qui peut alors agir dans l'âme qui s'offre à Lui.

Auras-tu toi aussi le désir, cher ami lecteur, de prendre cette résolution de la prière en cette nouvelle année 2006?

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28 décembre 2005 3 28 /12 /décembre /2005 21:17

Cher ami lecteur, je viens juste de rentrer à Paris, après cinq longues heures de trains. Je suis un peu fourbu, mais tellement heureux d'avoir pu vivre cette fête de Noël en famille, dans une région merveilleuse.

Durant ces quelques jours de vacances, j'ai eu l'occasion de prendre connaissance sur Internet des derniers documents du Pape Benoit XVI, en particulier son homélie de la Nuit de Noël, et son message de Noël.

Notre bien-aimé Saint Père nous invite à contempler l'Enfant de la crèche comme une véritable révélation de Dieu sur Lui-même. Par le mystère de son Incarnation, le Fils Eternel du Père nous révèle QUI est Dieu.

"À Noël, le Tout-Puissant s’est fait petit enfant et il demande aide et protection ; sa façon d’être Dieu provoque notre façon d’être hommes" (Message de Noël)

"En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme (...)

"L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu.

"Dieu est si grand qu’il peut se faire petit.

"Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer.

"Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire.

"C’est cela Noël (...) : Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui.

"Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître." (Homélie de Noël). 

Dans son commentaire de l'Evangile de la Nuit de Noël (Luc 2. 1-14), Marie-Noëlle THABUT ne dit pas autre chose : "Que peut-on craindre d'un tout petit? Et si Dieu, tout simplement, avait imaginé de naître sous les traits d'un nourrisson pour que nous quittions à tout jamais nos craintes spontannées à son égard?..." ("L'intelligence des Ecritures", Tome 3 - Année B, Editions SOCEVAL, 1999)

Cette révélation du vrai visage de Dieu est absolument capitale. Car je crois profondément que l'athéisme de beaucoup, ou la tiédeur spirituelle de certains, trouvent leur cause primordiale dans la peur de Dieu. Peur d'un Dieu justicier, vengeur, teigneux, d'un Dieu qui punit et empêche de vivre, d'un Dieu ennnemi des plaisirs et de la liberté, d'un Dieu qui prendrait un malin plaisir à charger la conscience de l'homme du poids d'une culpabilité aussi insupportable qu'aliénante.

De ce Dieu là, je te rassure cher ami lecteur, je suis moi-même résolument athée.

Mon expérience spirituelle est celle d'une rencontre personnelle avec Quelqu'un qui est l'expression parfaite de l'Amour. Et c'est de cela dont je voudrais témoigner sur ce Blog.

J'aurais l'occasion de revenir dans un prochain article sur l'évènement qui a suscité cette rencontre avec l'Amour.

En attendant, demeurons en silence dans la contemplation de cet enfant nouveau-né qui a coupé l'histoire du monde en deux.

"À Noël, notre esprit s’ouvre à l’espérance en contemplant la gloire divine cachée dans la pauvreté d’un Enfant enveloppé de langes et déposé dans une mangeoire : c’est le Créateur de l’univers réduit à l’impuissance d’un nouveau-né.

"Accepter un tel paradoxe, le paradoxe de Noël, c’est découvrir la Vérité qui rend libres, l’Amour qui transforme l’existence.

"Dans la Nuit de Bethléem, le Rédempteur se fait l’un de nous, pour être notre compagnon sur les routes de l’histoire semées d’embûches.

"Homme moderne, adulte pourtant parfois faible dans sa pensée et dans sa volonté, laisse-toi prendre la main par l’Enfant de Bethléem ; ne crains pas, aie confiance en Lui!" (Message de Noël).

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24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 18:51

Article revu et corrigé le 26 décembre 2018

Noël... Voilà une fête qui fut bien mystérieuse pour moi pendant de longues années.

Pendant longtemps (jusqu'à ma conversion en fait), j'associais Noël au scintillement des sapins, aux jolies décorations dans les boutiques, au Père Noël et aux cadeaux dans la cheminée.

Quand j'étais petit, tout cela me ravissait, et m'emplissait d'une joie toute enfantine.

Mais arrivé à l'âge de l'adolescence, j'ai commencé à ressentir un profond malaise et à me poser la question du sens de tout cela. Une profonde tristesse me saisissait tout entier, et je me sentais ce jour-là plus qu'un autre profondément seul.

Les cadeaux reçus me faisaient bien plaisir, mais pourtant je ressentais un grand vide en moi. Il y avait quelque chose à l'intérieur de moi qui n'arrivait pas à être comblé, malgré l'affection de mes parents et l'atmosphère toute spéciale de cette nuit.

Ce n'est qu'après ma conversion que j'ai compris la raison de ce vide intérieur, de cette mortelle tristesse. On ne m'avait pas parlé jusque là de l'essentiel. J'étais dans la nuit, dans les ténèbres de ce monde, en compagnie des bergers. Je n'avais pas encore reçu la lumière.

Un jour, cette lumière pour moi s'est levée. "Le peuple qui habitait le pays de l'ombre et de la mort a vu se lever une grande lumière" écrit le Prophète Isaïe (9.1). Cette lumière est descendue jusqu'à moi... "La grâce de Dieu s'est manifestée" (Tite 2. 11).

Dans leur nuit, les bergers ont soudain été éblouis par la lumière éclatante venue du ciel. Un ange de Dieu leur est apparu pour leur annoncer cet unique essentiel que mon coeur attendait de recevoir depuis des années sans même que je le sache, et que tant d'hommes et de femmes ignorent encore aujourd'hui dans notre monde :

"Voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle,
une grande joie pour tout le peuple :
aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur"

(Luc 2.10-11)

Voilà le mystère de Noël qui prenait enfin sens pour moi. Le voile se déchirait et Noël devenait enfin Bonne nouvelle.

Oui, ce bébé tout emmailloté, couché dans une mangeoire, entouré de la présence et de l'amour de Marie et Joseph, était Celui que j'attendais. Il n'avait pourtant rien à m'offrir cet enfant, tout vulnérable, tout pauvre sur la paille de la crèche. Et pourtant, mon âme pressentait quelque chose du mystère de cette naissance pour le monde - et aussi pour ma vie. Et je me retrouvais de nouveau avec les bergers, mais dans la grotte de Bethléem cette fois, à adorer mon Seigneur...

Il est grand le mystère de la Foi...

Tout au long de ce temps de Noël, gardons au coeur cette parole révélée par l'Ange et laissons nous interpeller par ce message, cette Bonne Nouvelle qui nous concerne tous et chacun personnellement, qui que nous soyons et où que nous en soyons sur le chemin de cette vie :

"Aujourd'hui nous est né un Sauveur"

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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 23:02

Article revu et corrigé le 20 décembre 2018

Cher ami lecteur, 

Je ne suis pas un familier des blogs sur Internet, mais ayant découvert la simplicité de création de ceux-ci, je me suis dit : "Pourquoi pas"? 

Je te demande donc de la patience et de la compréhension, les choses vont peut-être prendre un peu de temps avant de prendre progressivement forme... 

Comment te présenter le site, alors que je suis en pleine improvisation, et que je ne sais où je vais... "L'Esprit souffle où il veut, et tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va..." 

Peut-être pouvons-nous partir du titre... Totus Tuus... Tout à toi. Tout un programme. C'est une formule que l'on doit à St Louis Marie Grignion de Montfort : appartenir tout entier à Jésus... par Marie. 

Je vois les cheveux se dresser sur ta tête. Totus Tuus, Grignion de Montfort, Jésus, Marie,... Kessekssa??? Mais je dois être honnête avec toi. Je suis catholique, disciple de Jésus et dévot de la Sante Vierge. Autant annoncer la couleur tout de suite. :)

Oh, rassure-toi, je n'appartiens à aucune secte, je n'obéis à aucun gourou, je ne prends aucune drogue... Je suis quelqu'un tout ce qu'il y a de plus ordinaire. A 33 ans, je suis juriste dans une PME à Paris. 

Ma vie jusqu'à l'âge de 25 ans ressemblait à celle des jeunes hommes d'aujourd'hui : les études, la musique, les copains et les copines... Elle était surtout marquée par un profond mal-être, une tristesse intérieure qui pouvait aller jusqu'à me faire songer au suicide, un profond tourment sur la question du sens de ma vie. 

Tout a basculé il y a huit ans. En 1998. A la suite d'une rencontre personnelle avec Dieu. Ces mots te font peut-être sourire. J'avais la même réaction autrefois quand j'entendais un André Frossard parler de ce Dieu qu'il avait rencontré, en entrant simplement dans une église. Je le prenais pour un fou, ou pour un original. Et pourtant... C'est un autre monde que j'allais découvrir avec la foi, un monde dont j'ignorais l'existence, qui remplit ma vie aujourd'hui et comble mon coeur au delà de tout ce que je pouvais imaginer. 

Parler de Dieu aux hommes d'aujourd'hui me paraît essentiel. Je crois que pour beaucoup de jeunes en détresse auxquels je ne puis m'empêcher de m'identifier, parler de Dieu est une question de vie ou de mort. Pardonne-moi si ces mots te choquent, mais j'ose l'écrire ainsi, car c'est ainsi que je le ressens. 

Ce monde aujourd'hui a plus que jamais besoin qu'on lui parle de l'Amour de Dieu, Amour ô combien méconnu, dont notre coeur a si soif, et que le Christ est venu manifester au monde - ultimement par sa mort et sa résurrection. C'est du Coeur de Jésus ressuscité que se répandent sur l'humanité les fleuves d'eaux vives de l'Amour miséricordieux qui éteint la haine et guérit nos blessures. Comme il serait dommage de mourir de soif, si près de la source qui est là, vivifiante et inépuisable, à portée d'âme...

"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de coeur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger"

 (Matthieu 11. 28-30)

 

Discussion avec un lecteur suite à la publication de cet article

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