15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 11:40

 

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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 15:50

Un lecteur régit à l'un des mes articles sur l'athéisme.

"On peut penser l'être de l'univers sans passer par la métaphysique.

Il est consternant de mettre tous les athées dans le même sac en ce qui concerne une prétendue philosophie athée qui les meut tous.

Vous avez sans y insister évoqué une position tout a fait tenable pour un athée à qui l'on demanderait de se justifier : "Il considère dorénavant que la question de l’existence de l’univers ne se pose plus, ou que, si elle se pose, elle est de toute façon insoluble ; que la métaphysique est sans intérêt ; qu’elle ne peut rien nous enseigner avec certitude ; que si l’univers est ce qu’il est comme il est, c’est parce que c’est comme ça et pas autrement ! Il n’y a pas lieu de s’en étonner ou le lui chercher une raison d’être que nous ne pouvons pas connaître. Dieu n’existe pas, c’est tout ".

Loin de l'athéisme idéologique d'un Onfray, cette citation, la vôtre, justifie malgré tout l'athéisme non militant. 

Ce n'est pas parce que penser ''l'être de l'univers" implique de se détacher de l'athéisme pur, que pour autant cela vous permet d'affirmer que le monde ou l'univers est nécessairement mû par un principe créateur autre que sa simple explication scientifique (cela ne sacralise pas pour autant la science).

L'athéisme à la Lovecraft est le plus crédible et donc inattaquable (résumé sommairement) : pas de Dieu, pas de raisons d'y croire, pas de tentative d'explication métaphysique, c'est comme ça, on ne pourra jamais savoir, acceptons la mort et c'est peut-être mieux ainsi.

Le problème est que l'athéisme vous terrifie tellement que tout autre vision devient pour vous preuve irréfutable. Et bien non."

Voici la réponse que je lui ai faite :

Ce qui me terrifie, c'est la renonciation à la pensée.

Votre athéisme, si je comprends bien, "à la Lovecraft", se résume en ces 3 propositions : Pas de Dieu, pas de raisons d'y croire, pas de tentative d'explication métaphysique.
 - Pas de Dieu : mais c'est une profession de foi ça ; non la conclusion d'une démonstration rigoureuse.
 - Pas de raison d'y croire : c'est faux, je pense l'avoir largement démontré sur ce blog.
 - Pas de tentative d'explication métaphysique : et pourquoi ce renoncement à la pensée? Pourquoi refuser ne serait-ce que de tenter de réfléchir, pour voir où cela mène? Vous condamnez la métaphysique avant même d'en avoir vu les résultats! Pour penser bien, pour penser sainement, scientifiquement dirais-je, il faut expurger la réflexion de toute espèce de préjugé. Or, vous en avez là un énorme contre la métaphysique puisque vous ne lui donnez aucune chance de vous surprendre en refusant de seulement "tenter" d'en faire. Mais je crois deviner pourquoi...

Ce qui vous terrifie en vérité, c'est la rencontre avec Dieu. Vous savez (au moins dans le tréfonds de votre inconscient) que la métaphysique vous y conduit tout droit. Et cela vous fait peur. Mon rôle à moi, qui ai la prétention en tant que chrétien de connaître Dieu et de vivre avec Lui, c'est de vous dire que vous n'avez aucune raison d'avoir peur. Dieu est l'Être le plus merveilleux qui existe. C'est Lui qui vous a donné l'être et la vie. Il vous aime d'un Amour éternel et infini. Il ne veut pas votre malheur : il ne vous a fait pour rien d'autre que le bonheur. Laissez-vous approcher par Lui. Et si sa transcendance vous effraie - et elle nous effraie tous -, sachez qu'il s'est fait l'un de nous pour nous apprivoiser, nous rassurer, et montrer à quel point son Amour pour nous n'est pas un vain mot.

Contemplez le visage de Jésus, le plus beau des enfants des hommes, spécialement en cette Semaine Sainte où il va sceller dans son sang cette Alliance indéfectible qu'il veut nouer avec l'humanité toute entière et avec chacun de nous, avec moi, avec vous... Regardez le visage de Jésus sur la Croix, et laissez-vous saisir par son regard qui se pose sur vous. 

Laissez-vous emporter dans sa Passion et dans sa mort... jusqu'à l'aube de Pâques qui nous ouvre un horizon nouveau, un horizon de lumière, un horizon infini où la mort est vaincue.

Je suis heureux de vous annoncer à l'orée de cette Semaine Sainte cette Bonne Nouvelle que nous n'avons pas à accepter la mort car son dard venimeux a été détruit par le Christ, englouti à jamais dans la Victoire du Ressuscité. Vous êtes fait pour la vie, pour l'amour, pour la joie. Et si vous consentez à suivre le Seigneur qui vous appelle, vous savourerez les arrhes de la vie éternelle dès ici-bas. Croyez-moi. Ce n'est pas en docte professeur que je vous dis cela, mais en témoin. Il a changé ma vie. Il peut changer la vôtre.

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Publié par Matthieu Boucart -
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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 22:34

Dimanche dernier 31 mars, sur Radio Notre Dame, dans l’émission "Un prêtre vous répond", une auditrice interrogeait le présentateur du soir au sujet d’Arnaud Dumouch afin de savoir si, selon lui, celui-ci avait le moindre crédit pour enseigner la doctrine catholique sur Internet. Elle lui indiquait avoir vu sur un site qu’Arnaud Dumouch n’était pas habilité à enseigner la théologie, qu’il n’en avait ni la qualification ni les compétences – et elle s’en disait "troublée". Le prêtre interrogé, confessant ne pas connaître Arnaud Dumouch, n’a rien pu répondre à cette dame, mais je souhaiterais vous dire ce que j’en pense, moi. Car souvent, lorsque je poste une vidéo d’Arnaud Dumouch sur ce blog ou sur Facebook, on m’oppose cette même question : Arnaud Dumouch est-il légitime à enseigner la foi catholique ? Quels sont ses titres ? Qu’est-ce qui nous garantit la fiabilité de ses enseignements ?

Une page sur internet a ainsi été créé pour contester publiquement les prétentions d’Arnaud Dumouch, sur un site intitulé "Saint Esprit de Vérité" (en toute simplicité…). Il suffit de taper "Arnaud Dumouch" sur Google pour découvrir ce lien, parmi les 1ères références, sous le titre : "Arnaud Dumouch, une théologie pas toujours très catholique". Bien entendu, son auteur est anonyme… Ce site a pour lui d’être extrêmement bien fait. Il est agréable à parcourir. Cela dit, dès qu’on se met à le lire vraiment, on ne sent pas la bonne odeur de l’évangile. C’est manifestement un site de combat : contre la franc-maçonnerie, contre le sédé-vacantisme, contre le "charismatisme", contre Medjugorje, contre l’islam, contre l’avortement et contre… Arnaud Dumouch. On y trouve beaucoup de prières contre le démon, des invocations à Saint Michel Archange... Non pas que tout cela soit mauvais, mais enfin, l’Evangile du Christ ne se réduit pas à cela – et n’est pas d’abord cela. L’Evangile, c’est la vie, c’est la joie, c’est la paix ! C’est une Bonne Nouvelle ! Non une série d’imprécations et d’anathèmes. Bref, je ne vois pas très bien ce qui est de l’Esprit Saint sur ce site, n’y retrouvant pas les fruits savoureux évoqués par Saint Paul dans son Epître aux Galates (5. 22). J’appelle donc les lecteurs de ce site à prendre avec beaucoup de pincettes les informations qui y sont diffusées ; il est manifestement l’œuvre d’un catholique mal dans sa peau. Prions pour lui, afin qu’il se sente mieux.

Mais revenons à Arnaud Dumouch. Que lui reproche-t-on ? 1°) de se prétendre faussement théologien ; 2°) de répandre des hérésies ; 3°) (et c’est nouveau) d’être disciple du P. Marie-Dominique Philippe que d’aucuns considèrent comme un "prédateur sexuel".

1°) Arnaud Dumouch peut-il se revendiquer théologien ?

Qu'est-ce qu'un théologien? Monsieur de Lapalisse répondrait : "Quelqu'un qui fait de la théologie". La question suivante est donc : qu'est-ce que la théologie?

La théologie, c'est l'effort de la raison humaine s'appliquant à mieux comprendre les vérités révélées par Dieu, en utilisant pour cela toutes les ressources possibles de la connaissance, sans aucune exclusive (y compris scientifique ou philosophique). Saint Thomas d’Aquin reconnaissait ainsi le droit à la théologie d’emprunter des vérités à des sciences jugées subalternes comme la philosophie, celle-ci étant regardée comme la "servante" de la Reine des sciences : la théologie.

De ce point de vue, Arnaud est clairement théologien - et nul ne peut le contester –, comme moi-même je suis théologien lorsque je m'efforce ici de penser les vérités de la foi ; comme tout chrétien, tout catholique est théologien par nature – de par son baptême et sa confirmation (Cf. Faut-il être théologien pour être catholique? et le dialogue qui s'en est ensuivi).

Mais la qualité de théologien d’Arnaud Dumouch par rapport aux chrétiens ordinaires que nous sommes est plus solidement justifiée : Arnaud est diplômé des facultés de théologie (titulaire d'une Maîtrise en théologie catholique) ; il a publié quelques ouvrages qui ont reçu le nihil obstat et l'imprimatur ; il a fait profession d'enseigner la foi catholique à de jeunes lycéens en Belgique – ce qui lui a valu de nombreux ennuis de la part d’une institution allergique au surnaturel. Sans compter son impressionnante production de vidéos sur Internet (des centaines !) dont la valeur objective me paraît indiscutable (même si on peut ne pas toujours être en accord avec tout ce qu'il dit – mais cette remarque vaut pour tous les théologiens dont aucun individuellement ne représente ni n'engage le magistère infaillible de l'Eglise).

Pour toutes ces raisons, il me paraît vain de contester à Arnaud Dumouch la qualité de théologien catholique :
>> Théologien, il l'est de par son baptême et sa confirmation, de par sa formation universitaire, de par son engagement professionnel (en suspend pour le moment mais pour des motifs manifestes de persécution), de par sa production littéraire (reconnue par l'Eglise) et audiovisuelle.
>> Catholique, il l'est de par sa volonté affirmée dans de nombreuses vidéos de demeurer fidèle à l'enseignement de l'Eglise catholique - et à ses trois sources doctrinales : l'Ecriture Sainte, la Tradition et le Magistère.

Maintenant, il faut savoir qu'Arnaud Dumouch n'est pas seulement un brillant théologien ; il est aussi un philosophe puissant, dont les cours dispensés sur son site Docteur Angélique serviront tous les catholiques désireux d'enraciner leur foi dans une raison bien formée à l’école du Père Marie-Dominique Philippe et de Saint Thomas d’Aquin.

2°) Arnaud Dumouch est-il hérétique ?

C’est le Père Guy Pagès qui a ouvert les hostilités avec des vidéos très offensives.

Personnellement, j’aime beaucoup le Père Pagès et trouve admirable son apostolat envers les musulmans. C’est là son charisme manifeste et il l’exerce avec talent, même si ces travaux sont parfois critiqués à l’intérieur de l’Eglise – certains prêtres engagés dans l’évangélisation des musulmans lui reprochant son manque de rigueur scientifique, d’autres lui faisant le grief de méconnaître Nostra Aetate et la doctrine constante des derniers papes qui regardent l’islam avec bienveillance (ce qui ne signifie pas bien entendu qu’on ne puisse le critiquer).

Cela dit, outre que son statut est énigmatique dans l’Eglise, son principal défaut est sans aucun doute la raideur – point qu’il semble avoir en commun avec notre auteur anonyme de "Saint Esprit de Vérité". Et plus grave : sa propension aux attaques ad’hominem.

Un lecteur sur ce blog s’extasiait : "Le travail de l'Abbé Pagès est salutaire. M. Dumouch pense que l'adultère est une voie de sainteté ; que le salut est facile ; que la contraception ne serait pas un péché mortel ; idem pour le fécondation in-vitro. Conclusion : A l'heure actuelle, M. Dumouch [est] hérétique aux yeux de l'Eglise. Il refuse avec force l'enseignement du Concile Vatican II." La dernière remarque ne manque pas de piquant quand on sait l’admirable travail d’Arnaud Dumouch pour exposer fidèlement l’enseignement du Concile Vatican II.

Rappelons ce que disait le Père Molinié au sujet de l’hérésie : "Pratiquement, nous sommes tous des hérétiques : l'erreur est humaine. Nous ne pouvons pas éviter de nous tromper, nous déraillons tout le temps. Le problème n'est pas d'éviter de dérailler, mais d'être toujours assez souples pour que Dieu puisse nous remettre sur les rails. Seuls les Saints parviennent à une telle souplesse : ils sont les seuls à expulser en permanence toute hérésie de leur coeur. Nous ne parvenons pas à garder l'équilibre de la vraie vie, comme des enfants qui apprennent à marcher et qui tombent toujours. Ce n'est pas grave, encore une fois, tant que nous accepterons d'être remis en selle, mais si nous nous entêtons, c'est la mort : l'endurcissement est diabolique..." (Père Marie-Dominique Molinié, in Le courage d'avoir peur, Editions du Cerf 2003, pages 8 et 9).

On aura compris que le fait de dire une bêtise ne fait pas du théologien qui la profère un hérétique. Si un théologien dit une bêtise – et il en est ! laugh– un autre théologien le lui fera remarquer. Les deux disputeront ensemble et la vérité se fera jour. Si donc le Père Pagès est en désaccord avec Arnaud Dumouch sur un point quelconque de doctrine, qu’il relève sa prétendue erreur et le provoque à une réponse – en privé de préférence, en toute charité quoiqu’il en soit (avec cette bienveillance que l’on doit avoir a priori entre catholiques). Au lieu de quoi, les vidéos du Père Pagès, qui s’inscrivent dans une série intitulée "Vérité/hérésies", jugent et condamnent Arnaud Dumouch sans autre forme de procès – le clouant publiquement au pilori.

Pour qu'un théologien soit jugé hérétique, il faut qu'il s'oppose ouvertement à l'enseignement de l'Eglise, sur tel ou tel point, en pleine conscience de ce qu'il fait. L'hérétique est celui qui affirme : "J'ai raison ; l'Eglise a tort"! Ce qui n'est évidemment pas le propos d'Arnaud Dumouch dont je puis témoigner (pour suivre ses vidéos depuis plusieurs années) de son amour du Magistère et du Pape – ce dernier étant d’ailleurs souvent critiqué par les mêmes qui s’en prennent à Arnaud Dumouch...

Dénoncer publiquement un théologien comme hérétique est une accusation grave - et, si cela est faux, une CALOMNIE d'autant plus scandaleuse qu'elle est publiquement diffusée et de nature à entraver l’œuvre que le Seigneur veut accomplir par l’immense travail d’Arnaud Dumouch. C’est pourquoi j'invite le Père Pagès et celui qui se cache derrière le "Saint Esprit de Vérité" à davantage de modération dans leur jugement ainsi que dans l’expression de leur pensée, car tous leurs écrits et vidéos engagent leur responsabilité, au moins envers Dieu.

Tout esprit impartial soucieux de vérité pourra visionner avec profit les vidéos qu'Arnaud Dumouch a produites en réponse aux assertions du Père Pagès et se faire sa propre opinion :

>> Arnaud Dumouch et la Fécondation in Vitro, réponse par Arnaud Dumouch

>> Arnaud Dumouch aurait fait de l'adultère une voie de sainteté ? Autopsie d'un contresens

>> Arnaud Dumouch, la contraception péché mortel?

>> Arnaud Dumouch ou le salut facile ? Autopsie d'une objection

3°) L’enseignement d’Arnaud Dumouch est-il entaché par les atteintes à la réputation du Père Marie-Dominique Philippe ? 

Sans nul doute – d’autant que le visage du Père Marie-Dominique Philippe apparaît en illustration de nombre de ses vidéos. Mais c’est regrettable. J’ignore si le Père Marie-Dominique Philippe est coupable des faits qui lui sont reprochés (ce n’est pas le lieu d’en discuter), mais s’il l’était, ce sont des faits qui relèvent du péché personnel. En aucun cas sa doctrine n’est en défaut. Il faut donc bien distinguer ici (comme toujours) le pécheur de son péché – les agissements personnels du Père Marie-Dominique Philippe de sa pensée et de son enseignement. Jamais le Père Marie-Dominique Philippe n’a fait l’éloge de la violence et de l’impureté. Jamais il n’a cherché à les justifier – à leur donner des bases doctrinales, à l’instar des gourous de certaines sectes. Vouloir faire porter à la notion "d’amour d’amitié" la cause de ses déviances est une sottise sans nom – Arnaud Dumouch l’a très bien expliqué.

Quelle que soit la gravité des chutes du Père P. Marie-Dominique Philippe, son enseignement – qui inspire toute la pensée d’Arnaud Dumouch – n’est autre que celui d’Aristote et Saint Thomas d’Aquin – l’enseignement privilégié par l’Eglise catholique depuis plusieurs siècles ; celui à la source duquel tout catholique trouvera un aliment solide pour sa raison et pour sa foi.

***

En conclusion, je dirais qu’Arnaud Dumouch mérite toute notre reconnaissance et tout notre soutien pour son prodigieux travail. Je vous invite à ne pas manquer une occasion de le lui manifester. Dans les ténèbres de la persécution, cela procure un appréciable soulagement. Cela dit, l’aide la plus précieuse que vous pourrez lui fournir restera celle de votre prière. Confions donc au Seigneur Arnaud Dumouch et toute son œuvre : que notre Bon Jésus se serve de toutes ses vidéos et de tous ses livres pour toucher les intelligences et les cœurs ; qu’Il le garde fidèle à l’enseignement de l’Eglise et lui prodigue toutes les grâces dont il a besoin pour accomplir sa mission selon Son Cœur ; qu’Il le bénisse et lui accorde un apostolat fécond.

***

Pour mieux découvrir et connaître Arnaud Dumouch, voici une très belle interview réalisée par Morgan Priest :

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26 mars 2019 2 26 /03 /mars /2019 18:36

 

 

"Je détruirai votre Église!", dit un jour, en tapant du pied, l’Empereur Napoléon Ier au Cardinal Consalvi.

"Sire, il y a vingt siècles que nous faisons nous-mêmes tout ce que nous pouvons pour cela et nous n’y parvenons pas" lui répondit le Secrétaire d’État du Pape Pie VII.

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 18:44

"On ne réforme l'Eglise qu'en souffrant pour elle, on ne réforme l'Eglise visible qu'en souffrant pour l'Eglise invisible. On ne réforme les vices de l'Eglise qu'en prodiguant l'exemple de ses vertus les plus héroïques. Il est possible que saint François d'Assise n'ait pas été moins révolté que Luther par la débauche et la simonie des prélats. Il est même certain qu'il en a plus cruellement souffert, car sa nature était bien différente de celle du moine de Weimar. Mais il n'a pas défié l'iniquité, il n'a pas tenté de lui faire front, il s'est jeté dans la pauvreté, il s'y est enfoncé le plus avant qu'il a pu, avec les siens, comme dans la source de toute rémission, de toute pureté. Au lieu d'essayer d'arracher à l'Eglise les biens mal acquis, il l'a comblée de trésors invisibles et, sous la douce main de ce mendiant, le tas d'or et de luxure s'est mis à fleurir comme une haie d'avril... L'Eglise n'a pas besoin de réformateurs, mais de saints."

- Georges Bernanos -

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19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 22:13

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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 18:57

Chers amis,

Au fil de nombreux articles écris sur ce thème, et après bien des débats riches, passionnés, intenses, nous avons pu démontrer l’existence de Dieu – "Dieu" étant entendu ici non au sens immédiatement théiste, mais au sens d’un Principe premier à la source de l’être de l’univers dont nous avons pu percevoir quelque aspect de son essence : transcendant cet Univers – et donc éternel, puisque situé en dehors de l’espace-temps de l’Univers –, il en est le Créateur tout-puissant, vivant et intelligent, pensant et capable de relation, de communication.

Nous avons vu que nous parvenons à connaître l’existence de Dieu par la raison, et la raison seule s’appliquant à raisonner correctement sur le réel objectif – indépendamment de toute "révélation" religieuse ou surnaturelle. C’est la raison elle-même, en vertu de son mode de fonctionnement, qui, considérant l’univers et ses étonnantes caractéristiques – découvertes pour l’essentiel au siècle passé – parvient à la conclusion inévitable, irrésistible, de l’existence de Dieu.

La question de l’existence de Dieu n’est donc pas affaire de religion, mais de philosophie – et donc de science au sens antique du mot. Nous ne "croyons" pas en l’existence de Dieu ; nous "savons" qu’il existe – ou nous y "croyons" dans ce sens que nous croyons en la capacité de la raison naturelle à découvrir des vérités situées au-delà de la réalité matérielle scrutée par les sciences naturelles (ce qui faisait dire à Claude Tresmontant que les croyants étaient dans le fond les véritables rationalistes). Nous croyons en la métaphysique, en sa valeur scientifique, et à la démonstration qu’elle apporte de l’existence de Dieu. Nous y croyons d’autant plus qu’il n’existe pas d’alternative rationnelle à l’existence de Dieu – nous l’avons amplement développé dans ces colonnes.

Car il n’y a pas 36 choix possibles. A l’origine de l’être de l’Univers :

OU BIEN il n’y a rien (le NEANT) ;

OU BIEN il y a l’Univers lui-même et seul (et il n’y a pas d’autre Être que lui) ;

OU BIEN il y a un autre Être que l'Univers (duquel l'Univers reçoit son être et que nous appelons "Dieu" ici par commodité, mais en prenant bien soin d’avertir le lecteur que nous ne désignons pas immédiatement le Dieu des trois grandes religions monothéistes – cela viendra plus tard).

L’Univers provient-il du néant ? Cette hypothèse est absurde. Par définition, le néant n’existe pas ; il n’est rien. Le concept de néant existe dans notre intelligence –  mais il n’existe que comme concept dans notre intelligence. Il est, dit-on en philosophie, un être de raison, non un être réel. Le néant, c’est l’absence d’être, la négation de l’être. Affirmer que le néant puisse produire de l’être, c’est renoncer à la raison ; c’est affirmer chose absurde. On a le droit de préférer l’absurde à la raison. Mais nous, nous choisissons la raison – elle est notre option première et fondamentale –, nous croyons en elle et c’est en son nom que nous affirmons l’existence de Dieu. La première possibilité pour échapper à Dieu est de renoncer à la raison, de discréditer la raison, et de se réfugier dans l’absurde. Un André-Comte-Sponville dira "pourquoi pas ?" Mais cela ne fera que conforter notre propos selon lequel il n’existe pas d’alternative RATIONNELLE à l’existence de Dieu. Pour nier Dieu, l’une des voies possibles (la seule, en fait) sera la contestation de la raison et l’affirmation du primat de l’absurde – à l’instar d’un Sartre ou d’un Heidegger.

Et si l’Univers avait tout simplement et tout bêtement son Principe premier et fondamental… en lui-même ? Il n'y aurait pas besoin de Dieu : il serait à lui seul sa propre explication. Admettons-le un instant. Cela aurait une implication immédiate : puisqu’il est seul, et qu’il n’y a pas d’autre être que lui, c'est qu'il est incréé. S’il est incréé, il est nécessairement éternel – car autrement, cela voudrait dire qu’il s’est donné l’être à lui-même, qu’il existait avant d’exister (puisque pour se donner l’être à soi-même, il faut soi-même être pour poser l’acte créateur), ce qui est impossible : l’auto-création de l’univers par lui-même est encore une idée absurde, et ceux qui le professent (tel Marx ou Engels) ne le font qu’au prix d’une destruction des principes les plus élémentaires de la raison humaine. L'Univers, pour être suffisant et ne pas postuler l'existence d'un Créateur distinct de lui, doit nécessairement être incréé, donc éternel. L’Univers est-il éternel ? Peut-être. Mais là, force est de constater que la charge de la preuve repose sur tous ceux qui osent le prétendre. En l’état actuel du développement des sciences positives, rien dans la réalité objective ne permet de croire en l’éternité de l’univers. Tout ce qui constitue notre univers a commencé d’être et aucune réalité matérielle observable ou connaissable par les sciences expérimentales ou mathématiques ne fournit le moindre indice en faveur de l’éternité de l’univers. Peut-être existe-t-il au fond de l’être quelque réalité qui nous échappe aujourd’hui et qui constitue la "trame" d’un univers éternel ? Peut-être se cache-t-il derrière le mur le Planck quelque phénomène physico-chimique qui apporterait la démonstration que le Big Bang ne constituerait pas un commencement absolu de l’Univers, mais une étape dans son histoire dont rien n’interdirait du coup de penser qu’elle est éternelle. Peut-être. Mais affirmons deux choses à ce stade :

1°) En l’état actuel des sciences positives, rien ne donne à penser que l’Univers soit éternel. D’où le renversement soudain de la charge de la preuve : ce sont ceux qui croient pouvoir affirmer AU NOM DE LA RAISON que Dieu n’existe pas qui se trouvent mis en demeure d’en apporter la démonstration.

2°) Si le Big Bang se révèle être le commencement absolu de l’univers, alors il est impossible d’affirmer qu’il soit incréé (pour la raison que nous avons évoquée plus haut). Il ne peut en ce cas trouver en lui-même sa propre raison d'être. Il faut donc aller la chercher en un autre.

Pour que la pensée humaine trouve quelque bonne raison d’affirmer que Dieu n’existe pas, il faut que l’univers soit éternel. C'est le minimum syndical. Cela dit, la réciproque n'est pas vrai. Si l'on établissait que l'Univers est éternel, cela n'impliquerait pas nécessairement que Dieu n'existe pas. Car Dieu se situant au-delà de la réalité sensible, en dehors du continuum espace-temps, il est par nature éternel. S’il est créateur de notre univers ainsi que nous sommes conduits irrésistiblement à le penser, rien n’interdit de penser qu’il puisse créer l’univers de toute éternité. C’est même la pensée la plus logique si l’on part de Dieu (mais l’on ne raisonne bien qu’a posteriori, non a priori : c’est le réel observé qui est le point de départ de toute réflexion). Dès lors, si l’univers ne peut pas être pensé incréé s’il commence d’exister, il peut être pensé créé s’il est éternel. L'athéisme n'est donc pas sorti d'affaire si l'Univers est éternel. Il doit encore affronter les 5 voies de Saint Thomas d'Aquin par lesquelles le Docteur angélique démontre l'existence de Dieu - indépendamment de cette question de l'éternité de l'Univers. Par contre, l'athéisme s'écroule entièrement par le seul fait que l'Univers n'est pas éternel. Or, la tendance actuelle de la science va contre l'idée d'éternité. On peut faire le pari que l'avenir la rétablira. Mais c'est un pari.

Admettons maintenant (contre l’enseignement actuel des sciences positives) que l’univers soit éternel. C’est donc lui qui, à partir d’une nuée primordiale d’hydrogène et d’hélium, a fait surgir et émerger dans l’être des structures moléculaires de plus en plus complexes, jusqu’à ce que ces structures deviennent vie et se mettent à penser. C’est lui et lui seul qui, à partir d’un gaz initial, a produit des Socrate, Mozart, Einstein, Mère Térésa… Là, le penseur athée se trouve confronté à un terrible dilemme : ou bien il affirme AU NOM DE LA RAISON que tout ce qui apparaît dans l’histoire de l’univers appartient en propre à l’univers et était donc présent dans l’univers dès l’origine de manière occulte – mais il ajoute à l’univers bien des choses que la science ne vérifie en aucune manière, en particulier la vie et l’intelligence ; ou bien il reconnaît que les sciences positives ont raison et ne veut rien rajouter au réel observé, mais il doit alors considérer AU PRIX DE LA DESTRUCTION DE LA RAISON que des réalités nouvelles ont surgi par l’effet d’un acte créateur de l’univers lui-même qui s’est donné à lui-même plus qu’il n’avait au départ. Mais dans les deux cas, on est conduit à concéder à l’univers des propriétés incroyables qu’on ne soupçonnait pas au départ : l’univers serait un être vivant, pensant, intelligent, doté d’une puissance créatrice capable de faire surgir dans l’être ce qui n’existait pas auparavant. Bref, on est conduit à transférer dans l’Univers lui-même les propriétés que les partisans de la troisième solution ne voient qu’en Dieu seul. Mais alors… c’est l’univers qui est Dieu, au sens où ces derniers l’entendent ! Et l’on voit qu’on est contraint de professer, à l’instar d’un Spinoza, le panthéisme – qui n’est pas un athéisme, mais une croyance authentique en un dieu que l’on identifie à la nature.

Voilà pourquoi l’athéisme est dans une impasse. Il ne peut recourir, pour exclure l’existence de Dieu, qu’à l’absurde. Il doit parier sur des découvertes scientifiques démontrant le contraire de ce qu’elles enseignent aujourd’hui. Mais il ne peut se fonder sur la raison – il en est bien incapable, et il n’existe de fait aucune philosophie de l’athéisme proposant une explication rationnelle valable du monde sans Dieu. Sans Dieu, le monde est inexplicable. Pour l’expliquer, il faut OU BIEN reconnaître (fût-ce à contre-cœur) que la nature elle-même est divine ; OU BIEN reconnaître que, rien dans la réalité objective scientifiquement explorée ne donnant à penser que la nature est divine, le Principe créateur de l’Univers se situe en dehors de la nature et se manifeste comme autre que la nature – ontologiquement distinct d’elle.

Le panthéisme est-il vrai ? On a le droit de le penser. Mais si l’on croit dans l’enseignement des sciences expérimentales, on ne peut croire en vérité que l’univers était pensant et intelligent dès le Big-Bang (ou auparavant) car on ne trouve aucune trace de vie et de pensée dans l’univers à son origine. Et si l’on croit dans l’auto-création de l’univers, on professe alors une doctrine irrationnelle, puisque si le néant ne peut produire quelque être, l’être ne peut donner que ce qu’il est et ce qu’il a. Affirmer qu’un être puisse donner PLUS que ce qu’il est et que ce qu’il a, c’est une autre manière d’énoncer que le néant puisse être créateur. Cela est donc irrecevable sur le plan de la logique, de la raison, de la pensée humaine.

Il reste donc la troisième et dernière option qui est, de loin, la plus rationnelle – et en fait, la seule rationnelle : à savoir que l’Univers a son principe premier dans un autre être que lui. Cette dernière hypothèse est la seule qui convienne aux principes fondamentaux de la raison humaine et à l’enseignement des sciences expérimentales. Si, comme le professent actuellement les savants, l’univers physique a connu un commencement – et si ce commencement est un premier commencement, un commencement ABSOLU – alors, l’Univers ne peut être incréé. Il est créé, et puisqu’il ne peut être créé par lui-même (parce qu’alors il existerait avant d’exister ce qui est impossible), c’est qu’il est créé par un autre. Et cet autre est nécessairement un Être – puisque le néant ne peut pas être ni donner l’être.

Même à supposer que l’univers soit éternel : puisqu’il est impensable que l’univers se soit donné à soi-même PLUS que ce qu’il est et que ce qu’il a ; puisqu’il est aujourd’hui établi par les sciences expérimentales que ce qui est aujourd’hui n’a pas toujours existé (en particulier la vie et la pensée), que l’univers est en état d’évolution, et pas n’importe laquelle : une évolution orientée, créatrice comme l’écrira Bergson ; alors, il faut admettre qu’il existe :
- un principe créateur (dont la science observe l'oeuvre depuis le Big Bang)
- qui n’est pas l’univers (la raison interdit de le penser),
- qui ne peut être le néant (idem),
- et qui est un Être réel (non un être de raison) sans quoi le réel que nous expérimentons n’aurait pas de fondement ni explication – il n’existerait tout simplement pas.

Cet être possède en lui-même tout ce qu’il faut pour créer toute réalité existante en notre univers : l’être réel bien entendu et nécessairement, mais aussi la transcendance (puisque ne se confondant pas avec l’univers : il est Autre que l’univers – au-delà de l’univers) ; par suite : l’éternité (puisqu’en dehors de l’espace-temps de notre univers) – il est incréé. Doté de la puissance créatrice et capable de poser dans l’existence des êtres qui ne préexistaient nullement – ce que la théologie nomme la Toute-Puissance –, il possède en lui-même tout ce qu’il communique aux autres êtres qu’il créé, en particulier la vie, la pensée, l’intelligence, la capacité de relation. C’est cet Être éternel, transcendant, incréé, tout puissant, vivant, intelligent et pensant que nous nommons Dieu. Et l’on voit que non seulement la raison ne s’oppose pas à l’existence de Dieu, mais c’est elle-même qui y conduit ! Pour échapper à Dieu, il faut recourir à l’absurde, ajouter indûment au réel scientifiquement exploré, faire quelque pari, où appeler le panthéisme à la rescousse (qui n’est pas davantage rationnel ni scientifique, ainsi que nous l’avons démontré – et qui n’est pas un athéisme, mais une authentique croyance religieuse).

Nous sommes donc là indiscutablement en présence d’une PREUVE, c’est-à-dire d’une option solide, bien argumentée, respectueuse de l’enseignement des sciences positives et des principes fondamentaux gouvernant la raison logique, à laquelle nul ne peut objecter en l’absence d’option concurrente susceptible de rivaliser– si l’on veut bien s’accorder a priori que la raison et la science doivent prévaloir dans une réflexion sur l’origine ultime de toute chose.

Ceci étant posé, nous voici affrontés à un mystère : Dieu existe. Est-il raisonnable d’admettre le mystère ? Eh bien... oui. Si l’alternative se situe entre le mystère et l’absurde, il est raisonnable, à l’instar d’un Pascal ou d’un Jean Guitton, de préférer le mystère à l’absurde. Car notre connaissance est limitée et la réalité dans laquelle nous vivons est bien plus vaste que ce que nous en savons. La raison humaine qui n’admet pas l’absurde et le contradictoire ne rejette pas le mystère – qui n’est jamais que le corollaire des limites de notre connaissance. Ce n’est pas parce qu’une réalité découverte est mystérieuse qu’il faut en dénier l’existence. Si la raison réfléchissant sur le réel objectif est conduit par une irrésistible attraction à la reconnaissance de l’existence de quelque réalité mystérieuse, fût-elle Dieu et quand bien même elle nous déplairait, il convient d’en prendre acte. Et de chercher à voir comment en savoir plus sur cet Être mystérieux que nous ne pouvons en connaître par la raison seule – s’il est possible. Tel sera l’objet de notre investigation à venir.

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 22:23

Nous cheminons sur cette terre comme des pèlerins en marche vers le Royaume des Cieux préparé pour nous depuis la fondation du monde (cf. Mt 25. 34).

Dans cette longue marche, nous ne sommes pas seuls. Dieu est avec nous, tous les jours, jusqu'à la fin du monde (cf. Mt. 28. 20).

Le Seigneur est vivant en son l'Eglise qui est son Corps (cf. Ep 1. 22-23). Pour nous accompagner sur notre chemin d'éternité, nous pouvons nous appuyer sur les différents organes de ce Corps mystique : le Pape, les évêques et les prêtres - pour nous enseigner et nous sanctifier par les sacrements - ; sur nos frères et soeurs chrétiens avec qui nous partageons la vie ; et aussi sur l'Eglise du Ciel constituée des anges et de tous nos frères et soeurs déjà entrés dans la gloire du Royaume.

Parmi ces derniers, il y a bien sûr la Vierge Marie, notre maman (cf. Jn 19. 27). Nous pouvons toujours l'invoquer et la prier - et il est même essentiel de le faire quotidiennement, de la prendre "chez nous", dans notre vie spirituelle. Elle est notre principale alliée ; sa mission consiste à nous maintenir dans l'union intime avec son Fils Jésus afin que nous puissions recevoir de Lui en permanence la vie éternelle.

Mais Dieu qui est Amour - qui est Famille en son essence - veut que nous apprenions à vivre dès ici-bas en frères et soeurs les uns avec les autres ; que nous entretenions une relation d'amitié non pas seulement avec Lui, notre Seigneur tout-puissant, ou avec notre maman du Ciel, mais aussi avec nos frères et soeurs chrétiens sur la terre, et nos frères et soeurs les saints dans le Ciel.

"Est-il bon et utile de recourir à l’intercession des Saints ?
Il est très utile de prier les Saints et tout chrétien doit le faire. Nous devons prier particulièrement nos Anges Gardiens, la Vierge Marie, la Très Sainte Mère de Dieu, saint Joseph, Patron de l’Eglise, les saints Apôtres, les Saints dont nous portons le nom et les Saints Protecteurs du diocèse et de la paroisse. 

"Quelle différence y a-t-il entre les prières que nous adressons à Dieu et celles que nous adressons aux Saints?
Entre les prières que nous adressons à Dieu et celles que nous adressons aux Saints, il y a cette différence que nous prions Dieu afin que, comme auteur des grâces, il nous donne les biens et nous délivre des maux, et nous prions les Saints afin qu’ils intercèdent pour nous comme nos avocats auprès de Dieu." 

Quand nous disons qu’un Saint a fait une grâce, que voulons-nous dire ?
Quand nous disons qu’un Saint a fait une grâce, nous voulons dire que ce Saint l’a obtenue de Dieu." 

(Extraits du Catéchisme de St Pie X)

Je vous invite donc à entrer dans cette relation fraternelle avec nos frères et soeurs les saints du Ciel en choisissant comme compagnon de route pour cette nouvelle année 2019 un saint en particulier.

On dit volontiers que ce sont les saints qui nous choisissent - plus que nous, nous les choisissons. Une pieuse tradition consiste à invoquer le Saint-Esprit et à tirer au sort le nom d'un saint qui sera son compagnon invisible de prière tout au long de l'année. Sous le nom du saint, on peut lire une parole caractéristique le concernant - souvent tirée de l'Ecriture - ainsi qu'une intention de prière pour l'année. En recevant le nom du saint, chacun prend à coeur de mieux connaître la vie de son protecteur et intercesseur pour l'année afin d'en tirer un profit spirituel et de développer une profonde amitié avec lui.

Cette année, le Seigneur m'a donné Marcel Van pour frère céleste. La parole à méditer : "Ne te laisse pas tirailler entre hier et demain. Vis toujours et seulement l'aujourd'hui de Dieu". L'intention de prière : prier pour l'Asie.

Je lui confie tout spécialement, en ce début d'année, le présent blog ainsi que chacun de ses visiteurs passés, actuels et à venir en 2019. Que Dieu, par son intercession, vous bénisse et vous accorde sa grâce.

Et puis comme Marcel n'est pas encore canonisé, j'élève immédiatement vers le Ciel cette prière que je ferai mienne tout au long de l'année :  "Père infiniment bon, tu as donné à Van la mission de changer la souffrance en bonheur. Stimulé par l’exemple des saints et réconforté par la bienveillance maternelle de la Vierge Marie, il s’est totalement livré à ton Amour. Ô Jésus, donne-nous, à l’exemple de Van et par son intercession, de marcher à ta suite, toujours joyeux par amour, sur ce chemin d’offrande et de simplicité avec une inébranlable confiance en ton Amour. Esprit-Saint, attiré par la faiblesse de Van, tu l’as embrasé de l’Amour. Seigneur, donne à l’Église, nous t’en prions, de proclamer un jour sa sainteté, et accorde-nous la grâce que nous te demandons par son intercession, à savoir : de bénir l'Asie tout entière et de la conduire vers l'accomplissement plénier de sa destinée en Jésus-Christ ton Fils, le Sauveur de l'Asie et du monde, Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen".

Vous aussi, si vous le souhaitez, vous pouvez tirer au sort votre saint pour l'année. Vous pouvez le faire en ligne sur Internet à l'adresse suivante : https://www.mariereine.com/un-saint-pour-ami/ 

N'oubliez pas de le faire dans un esprit de prière afin que votre compagnon vous soit vraiment donné par Dieu.

A tous et à chacun, je vous présente tous mes voeux de sainte et heureuse année 2019.

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31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 17:34

L'année 2018 s'achève en cette nuit, tandis qu'une nouvelle année commence.

Les fins d'années sont toujours propices aux bilans, aux rétrospectives et aux divers souvenirs, un peu nostalgiques parfois. A l'image de Marie que nous célébrons dans la liturgie du 1er janvier en tant que Mère de Dieu, nous gardons tous les événements de l'année écoulée et les méditons dans notre coeur.

Mais les regards et les pensées ne sont pas exclusivement nostalgiques et tournés vers le passé en cette nuit de la Saint Sylvestre, ils sont aussi résolument tournés vers l'avenir. Un avenir que l'on envisage de manière optimiste et que l'on célèbre avec force cotillons et champagne.

Les débuts d'années civiles peuvent être pour certains le temps d'une remise en question et de grandes résolutions ; pour beaucoup, l'occasion de repartir d'un nouveau pied, de prendre un bon pli par une décision concrète, de saisir l'occasion du changement d'année pour modifier quelque chose dans leur comportement, qu'il s'agisse d'arrêter de fumer, de faire un régime ou de pratiquer un sport.

Il y a une grande résolution, pour ma part, qui a profondément transformée mon existence. C'était à la fin de l'année 1997. J'avais décidé pour la nouvelle année 1998 de commencer à me mettre sérieusement à la prière. J'avais lu quelque part qu'un "bon" chrétien doit prier chaque jour, le matin et le soir, un temps suffisamment conséquent. Comme j'étais chrétien, au moins par culture et tradition familiale et que je voulais devenir "bon", je me suis dit : "Tiens, pourquoi pas?" Au pire me disais-je : à défaut de me faire du bien, la prière ne pourra pas me faire de mal. Et c'est ainsi que j'ai commencé à prendre du temps pour Dieu. Je priais le matin et le soir, une demi-heure à chaque fois, et tâchais de demeurer fidèle à ce rendez-vous quotidien.

Au départ, je ne savais pas trop comment m'y prendre. J'essayais d'imaginer que le Seigneur me regardait avec amour pendant mon temps d'oraison, et puis je parlais, je parlais beaucoup... Je disais au Seigneur tout ce que j'avais sur le coeur, je lui partageais mes joies, mes peines... Je le remerciais pour le don de la vie, de la foi, de la prière,... pour ma famille... pour cette résolution que je parvenais à tenir... Je lui demandais pardon pour mes nombreux péchés... et je lui demandais son secours et son aide dans ma vie quotidienne (le contexte était alors difficile : j'étais au chômage depuis plusieurs mois).

J'avais parfois l'impression de parler à mon mur et d'être un peu ridicule. Je ne pouvais m'empêcher de me dire en moi-même : "Si Untel me voyait... il me prendrait pour un  fou!"

Un événement majeur s'est produit alors. La Parole de Dieu s'est "invitée" dans ma prière. A travers un calendrier distribué par des protestants évangéliques, je découvrais chaque jour un ou deux versets de la Bible avec une courte méditation qui me permettait de saisir l'étonnante actualité de la Parole de Dieu. Cette lecture quotidienne me fit entrer dans un véritable dialogue avec Dieu. Il me parlait dans sa Parole, et moi je Lui répondais dans ma prière. Je découvrais plus tard les revues Magnificat et Prions en Eglise, et la richesse de la liturgie catholique qui offre chaque jour à la méditation des fidèles un texte de l'Ancien Testament, un psaume et un passage de l'Evangile. J'étais impressionné à l'idée que ces textes soient lus le même jour par des millions de croyants à travers le monde. Oui, vraiment, je réalisais que Dieu parle encore AUJOURD'HUI à son peuple, et j'étais émerveillé à l'idée que les catholiques du monde entier, sur quelque continent qu'ils se trouvent, reçoivent chaque jour la même nourriture de la part du Seigneur de l'Univers. Et dire que certains pensent que Dieu est muet.

Et puis le mystère de la rencontre avec le Seigneur s'est produit. Cela est difficile à expliquer avec des mots mais mon coeur a soudain saisi la présence de Dieu. Il était là, tout simplement. Présent dans sa Parole... présent à mon coeur, à mon âme, à ma vie... J'ai fait une expérience comparable à celle de ces gardes juifs que l'on avait envoyés arrêter Jésus et qui sont revenus bouleversés de leur expédition après avoir entendu son enseignement. A ceux qui leur demandait "Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ?" les gardes répondirent : "Jamais un homme n'a parlé comme cet homme !"  (Jn 7. 46).

A l'instar des gardes de l'Evangile, jamais je n'avais entendu ailleurs une parole d'une telle profondeur, d'une telle vérité sur l'homme - et d'une telle douceur en même temps, d'une telle miséricorde. J'avais lu jusqu'alors de nombreux ouvrages, mais aucun ne me paraissait plus pénétrant, plus juste, plus éclairant sur la nature humaine et le mystère de la vie que la Bible. J'y trouvais aussi la clef de ma vie et de la vie du monde : l'Amour de Dieu révélé en son Fils Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le salut de tous les hommes.

Une parole en particulier me labourait le coeur et éclairait mon intelligence d'une vive clarté : "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé." (Jn 3. 16-17) Et je voyais la concrétisation de cette parole dans la parabole du fils prodigue, dans celle du pharisien et du publicain... dans l'attitude de Jésus envers la femme adultère ou envers la prostituée chez Simon le pharisien... J'entendais le Seigneur dire dans le récit de la vocation de mon saint patron : "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : c'est la miséricorde que je veux, non les sacrifices. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs" (Mt 9. 12-13).

Je découvrais ainsi le vrai visage de Dieu, "Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de vérité" (Ps 85. 15 ; 102. 8), à des années-lumières de cette représentation du dieu justicier et vengeur, du dieu qui gronde et qui punit, chargeant la conscience humaine du poids d'une culpabilité aussi insupportable qu'aliénante, du dieu ennemi des plaisirs (donc de la vie) et de la liberté - représentation que j'avais au fond de moi et qui m'empêchait de L'aimer vraiment ou de juger ma vie "à la hauteur" de Ses exigences. J'étais irrémédiablement perdu pour un tel dieu - et cela me rendait inconsciemment malheureux (je m'en rends compte aujourd'hui) - car j'étais seul, étranger à ce monde trop médiocre pour me combler, étranger au monde de Dieu trop parfait pour m'attirer. J'étais alors dans la situation décrite par saint Paul : "Vous n’aviez pas le Christ, vous n’aviez pas droit de cité avec Israël, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n’aviez pas d’espérance et, dans le monde, vous étiez sans Dieu." (Ep. 2. 12)

La rencontre avec le Seigneur en ce début d'année 1998 fut donc un basculement de ma vie, un passage des ténèbres à la lumière. Je découvrais que Dieu est merveilleux, adorable - au sens premier du terme - bon, miséricordieux, patient ; qu'il nous regarde avec un regard bienveillant, toujours, quels que soient nos chemins de vie, nos fautes, nos errances ; qu'il est proche de nous, délicat, respectueux, à l'écoute des tous les mouvements intérieurs de notre âme (parce qu'au fond, tous les hommes prient - même s'ils ne s'adonnent pas à l'exercice de la prière) ; qu'il nous propose sans cesse son aide, ses consolations, ses grâces ; qu'il nous éclaire et nous guide. Ainsi, je découvrais que je n'étais pas seul dans l'existence, mais que mystérieusement, réellement, quelqu'un habitait ma vie - quelqu'un de vivant, de bienveillant - comme un père, qui aime ses enfants non parce qu'ils sont sages, mais parce qu'ils sont ses enfants ; ou un ami, toujours présent à nos côtés dans les bons moments comme dans les coups durs de l'existence.

Cette expérience de la rencontre avec Dieu, je l'ai profondément vécu comme une expérience de vérité - non comme un phénomène purement subjectif. J'éprouvais le même sentiment qu'Edith Stein lorsqu'elle trouva dans la bibliothèque de son hôte l'autobiographie de Sainte Thérèse d'Avila. Elle la dévora toute la nuit. "Quand je refermai le livre, je me dis : ceci est la vérité".

Lorsque je repense aujourd'hui à cette rencontre personnelle avec le Dieu Vivant et Vrai qui allait entraîner quelques mois plus tard ma conversion, deux paroles de Jésus dans l'Evangile me reviennent au coeur.
La première, adressée à Pilate : "Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix." (Jn 18. 37).
Et ce passage de l'Evangile du Bon Pasteur : "Quand [le berger] a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus (...). Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent". (Jn 10. 4-5. 14)
Oui, dans la fréquentation quotidienne de la Parole de Dieu et dans la prière que j'avais résolu d'entreprendre matin et soir en cette année 1998, mon âme a mystérieusement entendu  résonner la voix du Bon Pasteur. Elle l'a immédiatement reconnu. Il n'y avait alors pas de doute, c'était Lui...

Voilà ce qu'une simple résolution de début d'année a pu provoquer dans ma vie. Voilà ce que réalise la prière dans l'âme que celui qui la pratique.

La prière peut profondément changer notre vie, car elle est ouverture du coeur à Dieu qui peut alors agir dans l'âme qui s'offre à Lui - comme une lumière entre dans une pièce lorsqu'on ouvre les volets.

Auras-tu toi aussi, ami lecteur, le désir de prendre cette résolution de la prière pour cette nouvelle année 2019? Je t'y invite avec force. Jamais tu n'auras à le regretter. Et si tu as déjà pris une résolution de faire du sport et que tu me dis que tu ne pourras pas tenir les deux, alors saint Paul nous rappelle que "l’exercice physique n’a qu’une utilité partielle, mais la religion concerne tout, car elle est promesse de vie, de vie présente et de vie future." (1 Tm 4. 8) 😊

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20 décembre 2018 4 20 /12 /décembre /2018 20:56

Chers amis, je vous informe de la création d'un nouveau blog : le blog d'un roseau catholique pensant. Un site qui reprendra la substantifique moëlle du blog Totus Tuus et le continuera en quelque manière.

Je serai heureux que vous me fassiez part de votre avis sur ce nouveau site - et sur la plateforme qui le porte, afin de me dire si elle vous convient.

Je continuerai de publier ici mes textes les plus importants.

Bonne marche à tous vers Noël! Le Seigneur vient!

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