20 septembre 2006 3 20 /09 /septembre /2006 12:11

Extrait du discours prononcé par le Pape Benoît XVI dans la Basilique Saint-Jean de Latran, cathédrale de Rome, lors d'une rencontre avec les curés, le clergé et les diacres de son diocèse, le vendredi 13 mai 2005.

La foi chrétienne (...) n'est pas quelque chose de purement spirituel et intérieur et notre relation avec le Christ n'est pas seulement subjective et privée. C'est, en revanche, une relation tout à fait concrète et ecclésiale (...).

 

Je reconnais naturellement, nous le savons tous, qu'un grand nombre de personnes ne sont pas immédiatement capables de s'identifier, de comprendre, d'assimiler tout l'enseignement du Christ. Il me semble important d'éveiller tout d'abord cette intention de croire avec l'Eglise, même si certaines personnes peuvent ne pas avoir encore assimilé beaucoup de détails. Il faut avoir cette volonté de croire avec l'Eglise,  avoir  confiance dans le fait que cette Eglise - non seulement la communauté de deux mille ans de pèlerinage du peuple de Dieu, mais la communauté qui embrasse le Ciel et la terre, la communauté dans laquelle sont présents également tous les justes de tous les temps - que cette Eglise animée par l'Esprit Saint est réellement guidée en son sein par l'Esprit, est donc le vrai sujet de la foi. Et l'individu s'insère dans ce sujet, y adhère, et donc, même s'il n'est pas encore totalement pénétré par celui-ci, a confiance et participe à la foi de l'Eglise, veut croire avec l'Eglise. Cela me semble le pèlerinage permanent  de  notre  vie, arriver avec notre pensée, avec notre affection, avec toute notre vie dans la communion de la foi. C'est ce que nous pouvons offrir à tous afin que, peu à peu, ils puissent s'identifier et surtout qu'ils accomplissent toujours à nouveau ce pas fondamental de se confier à la foi de l'Eglise, de s'insérer dans ce pèlerinage de foi, de façon à recevoir la lumière de la foi. 

 

Lire le texte intégral du discours au Clergé de Rome

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19 septembre 2006 2 19 /09 /septembre /2006 08:40

"Priez pour moi,

afin que je ne me dérobe pas,

par peur, devant les loups."

(Benoît XVI, lors Messe inaugurale de son Pontificat, le 24 avril 2005)

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17 septembre 2006 7 17 /09 /septembre /2006 16:19

 

Première Partie : LA CREATION

 

 

L'INFINIMENT PETIT (1ère partie)

 

 

 

 

Observons maintenant le monde dans lequel nous vivons sous l’angle de l’infiniment petit.

Le cosmos comprend une énorme variété d’objets : étoiles, terres, nuages, volcans, chutes d’eau, montagnes, végétaux et animaux,… Mais tous les corps matériels de l’univers se ramènent en fait à un certain nombre de corps simples, ou éléments chimiques, une centaine identifiés à ce jour, chacun ayant des propriétés chimiques particulières.

L’or, le zinc, le fer, l’oxygène ou encore l’hydrogène sont ainsi des corps simples. Par contre, l’eau n’est pas un corps simple puisqu’elle est composée de deux éléments : l’hydrogène et l’oxygène. A un plus haut niveau de complication, nous pourrions citer l’eau sucrée, par exemple. Elle est faite d’eau et de sucre qui, eux-mêmes, sont des corps composés. Quant à l’homme, les animaux, les plantes, etc… ils d’une extrême complexité et divers dans leur composition.

Sur la centaine d'éléments chimiques naturels répertoriée à ce jour, l’hydrogène et l’hélium représentent à eux seuls 99 % de la matière cosmique ! 11 corps simples seulement sont présents dans tous les êtres vivants (et approximativement selon les mêmes proportions). Ces derniers constituent à eux seuls 99,9 % du corps humain (hydrogène, carbone, oxygène, azote, sodium, magnésium, phosphore, soufre, chlore, potassium et calcium), et 4 d'entre eux (carbone, hydrogène, oxygène et azote) suffisent à composer 99 % de tous les êtres vivants... C’est dire l’extraordinaire uniformité de la constitution chimique de l’univers et du monde des vivants.

Ces corps simples (ou éléments chimiques) sont formés de petites particules qui s'assemblent pour former toute la matière : les atomes. Chaque corps simple (ou élément chimique) est constitué d’atomes de même espèce. L’atome, c’est la plus petite partie d’un corps simple (ou élément chimique). C’est la plus petite quantité d’un corps simple capable d’entrer en composition chimique, c’est-à-dire de s’associer avec un autre corps simple. L’atome est donc indivisible sur le plan chimique.

Le mot « atome » vient d’ailleurs de l’adjectif grec atomos qui signifie indivisible ou insécable. L’atome est la plus petite quantité de matière, le plus petit morceau de matière qui ne peut plus être divisé, la plus petite particule d'un élément chimique donné. Une particule infiniment petite : sa taille est de l’ordre du dixième de millionième de millimètre. Il faut imaginer 1 millimètre que l’on coupe en dix, puis le petit morceau obtenu que l’on coupe… en un million !

Le nombre d’atomes d'une toute petite parcelle d'un corps est si grand qu'il défie l'imagination ! Ainsi, un grain de sel par exemple en contient 1 milliard de milliards ! Imaginons que nous réussissions à distinguer les atomes individuels formant une table de cuisine, et que chacun d’eux ait la dimension simplement d’un grain de sable. A cette échelle de grossissement, la table aurait 3.500 km de long !

Comme disait Sertillanges : « A l’égard des immensités astrales, nous ne sommes que des atomes ; à l’égard du monde des atomes, nous sommes une immensité »

C’est le grec Démocrite, né vers 460 avant Jésus-Christ qui perçut le premier la notion d’atome. Il ne disposait pourtant d’aucun laboratoire de recherche pour en arriver là, et ne dû cette incroyable découverte qu’à sa prodigieuse intelligence…

Le génie de Démocrite est allé aussi loin que possible dans la conception d’un objet qu’il n’avait aucun moyen d’étudier. Matériellement, il ne pouvait pas découvrir les secrets de l’atome comme l’ont fait nos savants du XXe siècle au moyen d’un extraordinaire matériel. Ce n’est qu’au XXe siècle que l’on pu découvrir avec certitude l’existence, puis la structure de l’atome. Les concepts des philosophes antiques dominèrent donc jusqu’au XVIIIe siècle, et des penseurs aussi grands que Descartes, Gassendi et Helvetius en étaient encore là, plus de 2000 ans après…

Les conceptions modernes, dues aux plus grands chercheurs du XXe siècle, à commencer par Max Planck et Albert Einstein, Niels Bohr et Louis de Broglie, ont amené à une connaissance approfondie de l’atome dont on a découvert qu’il est d’une extrême complexité. La description de l’atome par Démocrite s’est donc avérée en partie inexacte, puisque l’atome lui-même est divisible. Les scientifiques du XXe siècle ont en effet prouvé que les atomes sont faits d’éléments constitutifs qu’on appelle « particules élémentaires » (les protons, les électrons, et les neutrons) qui forment, d’une part, un noyau où est concentré presque toute la masse, et d’autre part, des « satellites » qui tournent autour du noyau à une très grande distance et une très grande vitesse (les électrons).

(à suivre…)

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 08:52

[Nous poursuivons, chers lecteurs, notre lecture continue du livre de Saint Alphonse de Liguori sur le Grand moyen de la Prière.]

 

Pour saint Bernardin de Sienne : la prière est une ambassadrice fidèle, bien connue du roi du ciel, admise à entrer jusque dans ses appartements. Par son insistance, elle amène l'esprit miséricordieux du roi à nous accorder tous les secours dont nous avons besoin, nous pauvres malheureux, qui gémissons au milieu de tant de combats et de misères, en cette vallée de larmes : « La prière est une ambassadrice très fidèle, connue du roi, habituée à entrer dans sa chambre, à fléchir son esprit miséricordieux et à obtenir du secours pour ceux qui sont en danger ».

Isaïe nous affirme également : Quand le Seigneur entend nos prières, il est aussitôt touché de compassion à notre égard ; il ne nous laisse pas beaucoup pleurer, mais il répond à l'instant même et nous accorde tout ce que nous lui demandons : « Tu n'auras plus à pleurer car il va te faire grâce à cause du cri que tu pousses ; dès qu'il l'entendra, il te répondra » (Is 30, 19).

Dans un autre endroit le Seigneur parle par la bouche de Jérémie ; il se plaint de nous en ces termes : « Ai je été un désert pour Israël, ou une terre ténébreuse ? Pourquoi mon peuple a-t-il dit : nous vagabondons, nous n'irons plus à toi ? » (Jr 2, 31). Pourquoi, demande le Seigneur, dites-vous que vous ne voulez plus recourir à moi ? Peut-être ma miséricorde est-elle pour vous une terre stérile qui ne sait plus vous donner aucun fruit de grâce ? Ou une terre en sommeil qui ne produit que des fruits très tardifs ? Notre Seigneur tout aimant veut nous signifier par là qu'il ne manque jamais d'exaucer et sans retard nos prières. Il veut aussi blâmer ceux qui négligent de le prier, par crainte de n'être pas exaucés.

Si Dieu nous admettait à lui présenter nos requêtes une fois par mois, ce serait déjà une grande faveur. Les rois de la terre ne donnent que de rares audiences dans l'année, tandis que Dieu reçoit à tout moment. Saint Jean Chrysostome écrit que Dieu se tient toujours prêt à écouter nos prières. Il n'arrive jamais qu'il n'exauce pas ceux qui le prient, quand ils le font comme il faut : « Dieu est toujours prêt à écouter le voix de ses serviteurs ; jamais il n'a fait la sourde oreille quand on l'a appelé comme il faut ». Il dit ailleurs : quand nous prions, avant même que nous ayons fini de lui exposer nos demandes, déjà il nous exauce : « On obtient toujours, alors même que l'on est encore en train de demander ».

Nous en avons reçu la promesse de Dieu lui-même : « Ils parleront encore que j'aurai déjà entendu » (Is 65, 24). Le Seigneur, dit David, se tient près de tous ceux qui le prient, pour leur être agréable, les exaucer et les sauver : « Proche est Yahvé de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité » (c'est-à-dire comme il faut). « Le désir de ceux qui le craignent, il le fait, il entend leur cri et les sauve » (Ps 145(144), 18-19). Moïse s'en félicitait : « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux se fassent aussi proches que Yahvé notre Dieu l'est de nous chaque fois que nous l'invoquons » (Dt 4, 7). Les dieux païens restaient sourds à ceux qui les invoquaient parce qu'ils n'étaient que de pauvres créatures impuissantes ; mais notre Dieu tout puissant n'est pas sourd à nos prières ; il se tient près de ceux qui le prient, prompt à accorder toutes les grâces qu'on lui demande : « Alors mes ennemis reculeront le jour où j'appelle. Je le sais, Dieu est pour moi » (Ps 56 (55) 10). Seigneur, mon Dieu, disait le Psalmiste, j'ai reconnu que vous êtes toute Bonté et Miséricorde, en voyant que, chaque fois que je recours à vous, vous me secourez aussitôt.

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14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 08:38

Extrait de l'homélie prononcée par le Pape Benoît XVI lors de la prise de possession de sa Chaire au Latran, le samedi 7 mai 2005.

Jésus a tout dit à ses disciples, étant lui-même la Parole vivante de Dieu, et Dieu ne peut pas donner plus que lui-même. En Jésus, Dieu s'est entièrement donné à nous - c'est-à-dire qu'il nous a tout donné. En plus de cela, ou à côté de cela, il ne peut exister aucune autre révélation en mesure de transmettre davantage ou de compléter, de quelque manière que ce soit, la Révélation du Christ. En Lui, dans le Fils, tout nous a été dit, tout nous a été donné.

Mais notre capacité de comprendre est limitée ; c'est pourquoi la mission de l'Esprit est d'introduire l'Eglise de façon toujours nouvelle, de génération en génération, dans la grandeur du mystère du Christ. L'Esprit ne présente rien de différent et de nouveau à côté du Christ ; il n'y a aucune révélation pneumatique à côté de celle du Christ - comme certains le croient -, aucun deuxième niveau de Révélation. Non :  "c'est de mon bien qu'il recevra", dit le Christ dans l'Evangile (Jn 16, 14). Et de même que le Christ dit seulement ce qu'il sent et reçoit du Père, de même l'Esprit Saint est l'interprète du Christ : "C'est de mon bien qu'il recevra". Il ne nous conduit pas dans d'autres lieux, éloignés du Christ, mais il nous conduit toujours davantage dans la lumière du Christ. C'est pourquoi, la révélation chrétienne est, dans le même temps, toujours ancienne et toujours nouvelle. C'est pourquoi tout nous est toujours et déjà donné. Dans le même temps, chaque génération, dans la rencontre infinie avec le Seigneur - rencontre qui a lieu à travers l'Esprit Saint - apprend toujours quelque chose de nouveau (...).

Dans l'Eglise, l'Ecriture Sainte, dont la compréhension s'accroît sous l'inspiration de l'Esprit Saint, et le ministère de l'interprétation authentique, conféré aux apôtres, appartiennent l'une à l'autre de façon indissoluble. Là où l'Ecriture Sainte est détachée de la voix vivante de l'Eglise, elle tombe en proie aux discussions des experts. Tout ce que ces derniers ont à nous dire est certainement important et précieux; le travail des savants est d'une aide appréciable pour pouvoir comprendre ce processus vivant à travers lequel l'Ecriture a grandi et comprendre ainsi sa richesse historique. Mais la science ne peut pas nous fournir à elle seule une interprétation définitive et faisant autorité ; elle n'est pas en mesure de nous donner, dans l'interprétation, la certitude avec laquelle nous pouvons vivre et pour laquelle nous pouvons également mourir. C'est pourquoi, il y a besoin d'un mandat plus grand, qui ne peut pas naître uniquement des capacités humaines. C'est pourquoi il y a besoin de la voix de l'Eglise vivante, de cette Eglise confiée à Pierre et au collège des apôtres jusqu'à la fin des temps.

Cette autorité d'enseignement effraie un grand nombre d'hommes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Eglise. Ils se demandent si celle-ci ne menace pas la liberté de conscience, si elle n'est pas une présomption s'opposant à la liberté de pensée. Il n'en est pas ainsi. Le pouvoir conféré par le Christ à Pierre et à ses successeurs est, au sens absolu, un mandat pour servir. L'autorité d'enseigner, dans l'Eglise, comporte un engagement au service de l'obéissance à la foi. Le Pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font loi. Au contraire :  le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance envers le Christ et envers Sa Parole. Il ne doit pas proclamer ses propres idées, mais se soumettre constamment, ainsi que l'Eglise, à l'obéissance envers la Parole de Dieu, face à toutes les tentatives d'adaptation et d'appauvrissement, ainsi que face à tout opportunisme.

C'est ce que fit le Pape Jean-Paul II lorsque, face à toutes les tentatives, apparemment bienveillantes envers l'homme, face aux interprétations erronées de la liberté, il souligna de manière catégorique l'inviolabilité de l'être humain, l'inviolabilité de la vie humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle. La liberté de tuer n'est pas une véritable liberté, mais une tyrannie qui réduit l'être humain en esclavage.

Le Pape est conscient d'être, dans ses grandes décisions, lié à la grande communauté de foi de tous les temps, aux interprétations faisant autorité qui sont apparues le long du chemin du pèlerinage de l'Eglise. Ainsi son pouvoir ne se trouve pas "au-dessus", mais il est au service de la Parole de Dieu, et c'est sur lui que repose la responsabilité de faire en sorte que cette Parole continue à rester présente dans sa grandeur et à retentir dans sa pureté, de façon à ce qu'elle ne soit pas rendue vaine par les changements continuels des modes.


Lire le texte intégral de l'homélie - Voir l'archive vidéo de la visite du Pape Benoît XVI à la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs le 25 avril 2005

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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 08:07

Extrait de l'homélie prononcée par le Pape Benoît XVI lors de la prise de possession de sa Chaire au Latran, le samedi 7 mai 2005.

Qu'est-ce que veut (...) dire la fête de l'Ascension du Seigneur?

Elle ne veut pas nous dire que le Seigneur s'en est allé dans un lieu éloigné des hommes et du monde.

L'Ascension du Christ n'est pas un voyage dans l'espace, vers les astres les plus lointains ; car, au fond, les astres sont eux aussi faits d'éléments physiques comme la terre.

L'Ascension du Christ signifie qu'Il n'appartient plus au monde de la corruption et de la mort qui conditionne notre vie.

Elle signifie qu'Il appartient totalement à Dieu.

Lui - le Fils éternel - a conduit notre condition humaine aux côtés de Dieu, il a apporté avec lui la chair et le sang sous une forme transfigurée.

L'homme trouve une place en Dieu ; à travers le Christ l'être humain a été conduit jusqu'à l'intérieur de la vie même de Dieu.

Et, étant donné que Dieu embrasse et soutient l'univers tout entier, l'Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s'est pas éloigné de nous, mais que maintenant, grâce à Sa présence auprès du Père, il est proche de chacun de nous, pour toujours.

Chacun de nous peut le tutoyer ; chacun peut l'appeler. Le Seigneur se trouve toujours à portée de voix.

Nous pouvons nous éloigner de Lui intérieurement. Nous pouvons Lui tourner le dos. Mais Il nous attend toujours, et Il est toujours proche de nous.

 

Lire le texte intégral de l'homélie - Voir l'archive vidéo de la visite du Pape Benoît XVI à la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs le 25 avril 2005

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 08:40

«Les vices de l'homme, si plein d'horreurs qu'on les suppose,

contiennent la preuve de son goût pour l'infini ;

seulement, c'est un goût qui se trompe souvent de route.

C'est dans cette dépravation du sens de l'infini,

que gît, selon moi, la raison de tous les excès coupables.»

(Charles BEAUDELAIRE, in "Les Paradis artificiels")

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10 septembre 2006 7 10 /09 /septembre /2006 13:19

[Cet article est la suite de La morale sexuelle catholique en débat ]

Cher Miky,

Pour répondre aux divers points que tu soulèves dans ton article sur l'absolu et le relatif, je voudrais tout d'abord commencer par répondre à cette première grande question : au fond, qu’est-ce que le péché ?

Tu le dis toi-même très bien Miky : « Je sais que pécher veut simplement dire "manquer la cible" ». C’est effectivement le sens du mot « péché » en hébreu : manquer son but, manquer sa cible. Quelle cible ? Le bonheur, tout simplement. Pécher, c’est se tromper de bonheur. Non pas donc seulement le constat objectif et froid (tel un constat d’huissier) d’une infraction à une loi d’airain qui s’imposerait de l’extérieur, et à laquelle nous serions sommés d’obéir à peine d’être sévèrement châtiés, mais bien plutôt une erreur d’aiguillage qui nous fait faire fausse route, et nous éloigne de ce que à quoi notre cœur aspire le plus profondément : la plénitude du bonheur.

L’homme qui trompe sa femme croit ainsi (consciemment ou non) qu’il trouvera son bonheur dans l’adultère. Or, il se trompe, car créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme est fait pour la Vérité, l’Amour, la Justice et la Fidélité. Une vie qui ne satisfait pas à ses exigences ne pourra donc jamais le combler.

Comme l’écrit Marie-Noëlle THABUT dans son commentaire du Livre de l'Exode (24. 3-8) : « Ne nous y trompons pas. Ce n’est pas à Dieu que notre obéissance profite. Si Dieu nous donne des commandements, c’est parce que nous ne pouvons pas trouver notre bonheur sans un certain mode de vie ; quand nous désobéissons aux commandements, c’est à nous que nous faisons du mal, c’est notre propre malheur que nous construisons (…) ».

Quand l’homme pèche, c’est donc d’abord à lui-même qu’il porte préjudice, et en fait de « châtiment », il aura simplement à souffrir des conséquences de ses propres actes. Ainsi, lorsqu’un enfant désobéi à ses parents qui lui avaient interdis de s’approcher du feu, c’est lui-même qui se brûle, c’est lui qui se fait mal… De même sur le plan spirituel : lorsque nous péchons, nous commettons sans le savoir des dégâts considérables dans notre âme…

Mais comment expliquer cela ? Pourquoi le Mal fait-il ainsi… mal ?

Tout simplement parce que l’homme qui se sépare de Dieu en s’écartant de la loi divine se soumet, sans en avoir nécessairement conscience, à un autre dieu qui l’asservira et le réduira en esclavage. « Tout homme qui commet le péché est un esclave » dit Jésus (Jn 8. 34). Car à la base de tout péché, il y a finalement une idolâtrie : nous mettons à la place de Dieu ce qui ne l’est pas.

Le Père Pascal Ide, dans son remarquable ouvrage sur les sept péchés capitaux, reprend l’assimilation du péché à l’idolâtrie en rappelant que l’Ecriture Sainte nous révèle quatre caractéristiques de l’idole :

1°) Elle est ce que l’homme fabrique de ses propres mains ;

2°) Elle est le mensonge d’un faux bonheur : elle se fait passer pour Dieu, mais elle n’est pas Dieu et déçoit toujours ses dévots ;

3°) Elle assimile l’idolâtre : l’homme qui a fabriqué l’idole finit par lui ressembler ;

4°) Elle aliène : elle entraîne souvent une dépendance, une « addiction ».

« Leur Dieu, c’est leur ventre », disait Saint Paul à la communauté de Philippe (Phil. 3.19). Il aurait pu tout aussi bien dire : leur Dieu, c’est leur sexe ; ou bien leur Dieu, c’est leurs placements financiers ; ou encore leur Dieu, c’est leur travail ; ou leur Dieu, c’est leur pouvoir, etc. En choisissant de mettre de telles idoles à la place de Dieu dans leur vie – c’est-à-dire à la première place… –, les hommes se condamnent eux-mêmes à la tristesse et finalement au désespoir, car qu’ils le veuillent ou non, ils sont faits pour l’infini de Dieu qui seul est capable de combler leur cœur. « Dieu seul rassasie » disait Saint Thomas d’Aquin. « Tu nous a fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi » affirmait encore Saint Augustin en ouverture de ses Confessions.

Comme l'écrivait Charles Baudelaire dans « Les Paradis artificiels » : « les vices de l’homme, si plein d’horreurs qu’on les suppose, contiennent la preuve de son goût pour l’infini ; seulement, c’est un goût qui se trompe souvent de route. C’est dans cette dépravation du sens de l’infini que gît, selon moi, la raison de tous les excès coupables ».

Dans son audience générale du 5 octobre 2005, le Pape Benoît XVI définissait l’idôlatrie comme l’« expression d'une religiosité déviée et trompeuse. En effet, l'idole n'est autre qu'une "oeuvre des mains de l'homme", un produit des désirs humains; elle est donc incapable de surmonter les limites des créatures. Oui, elle a bien une forme humaine, avec une bouche, des yeux, des oreilles, une gorge, mais elle est inerte, sans vie, comme c'est précisément le cas pour une statue inanimée (cf. Ps 113B, 4-8).

« Le destin de celui qui adore ces réalités mortes est de devenir semblable à celles-ci, impuissant, fragile, inerte. Dans cette description de l'idolâtrie comme fausse religion est clairement représentée la tentation éternelle de l'homme de chercher le salut dans "l'oeuvre de ses mains", en plaçant son espérance dans la richesse, dans le pouvoir, dans le succès, dans la matière. Il arrive malheureusement à celui qui s'engage dans cette voie, qui adore la richesse, l'aspect matériel, ce que décrivait déjà de façon éloquente le prophète Isaïe: "Il s'est attaché à de la cendre, son coeur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas: "Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre"?" (Is 44, 20). »

Les satisfactions sensibles et matérielles sont donc le plus souvent pour nous des mirages : nous croyons qu’ils sont notre bonheur, nous y aspirons, nous faisons effort pour y avoir accès, pour les accumuler, nous en jouissons au maximum,… mais au final, notre cœur demeure profondément vide et insatisfait, et nous nous retrouvons seul dans notre désert intérieur, comme « en manque » de quelque chose que nous ne savons même pas définir, nostalgiques d’un autre bonheur dont nous ne soupçonnons pas l’existence, ou dont nous ne connaissons pas le chemin, et qui est comme l’appel en creux à la plénitude de la vie divine pour laquelle nous sommes tous faits, et à laquelle nous sommes tous appelés.  

 

***

 

Cela dit, le péché ne réside pas uniquement dans le simple fait objectif de se tromper de route et de se faire du mal. Dans le cas évoqué plus haut de l’enfant qui désobéit et se brûle au feu, sa faute la plus grande est sans aucun doute de ne pas avoir su écouter ses parents, par orgueil ou manque de confiance. Le péché n’a donc pas seulement pour conséquence de nous faire directement du mal ; il altère plus fondamentalement une relation d’amour et de confiance qui nous fait vivre, et en laquelle se trouve le secret de notre bonheur. Il nous coupe et nous sépare de Quelqu’un qui nous aime et nous veut du bien, de Celui-là seul qui détient la clef de notre existence (puisqu’il en est le Créateur). Le péché est donc une blessure portée au Cœur infiniment aimant de Dieu, une rupture d’avec notre Source vivifiante, dont nous avons la responsabilité, et qui nous fait mourir. Et le péché, en rigueur de terme, c’est d’abord cela.

« Le péché, écrivait le Père Jean Lafrance, se définit par rapport à l’amour de quelqu’un en face de quelqu’un. Il n’y a de péché qu’en face d’un autre et si Dieu et nos frères n’étaient pas des personnes, il n’y aurait pas de péché et pas de coupable. S’il n’y avait pas le mystère de la rencontre d’une personne avec une autre personne, il y aurait des gens qui n’agissent pas selon leur raison, qui ne se dominent pas par manque de courage, qui sont infidèles à une loi ou un idéal, mais il n’y aurait pas de pécheurs. Dans la vie chrétienne, nous ne sommes pas seulement en face des valeurs, mais devant quelqu’un qui est Dieu ».

Comme l’écrivait Marie-Noëlle THABUT dans la suite du passage cité plus haut : « Notre faute à l’égard de Dieu, quand nous désobéissons à ses commandements, c’est de ne pas lui faire confiance pour diriger notre vie. »

Le péché primordial, le péché à l’origine de tous les autres péchés (le péché dit "originel"), c’est donc fondamentalement la défiance envers Dieu, le soupçon que nous nourrissons à l'égard de son dessein sur nous. Le Serpent nous instille le venin de la suspicion : et c’est ainsi que nous ne croyons pas vraiment en la bonté de Dieu pour chacun de nous ; que nous doutons qu’il veuille véritablement notre bonheur ; que nous lui prêtons des intentions mauvaises : en particulier celle de vouloir aliéner notre liberté, de nous amputer de quelque chose « de grand, d’unique, qui rend la vie si belle » pour reprendre les mots du Pape Benoît XVI. Ce faisant, nous choisissons délibérément le péché, que nous considérons comme un bien supérieur à Dieu Lui-même (d’où l’idôlatrie…), et c’est ainsi que nous faisons « fausse route », ainsi que nous l’avons dit plus haut, et que nous construisons notre propre malheur.

Dès lors, nous sommes invités par Dieu à l’écouter. En nous donnant sa Loi, il nous enseigne le chemin du bonheur parfait auquel notre cœur aspire profondément. Lorsque nous désobéissons, c’est d’abord à nous que nous faisons du mal, puisque le péché détruit ce qu’il y a de plus humain en nous. Mais nous commettons aussi (et surtout) une grande faute à l’égard de l’Amour de Dieu : chaque péché volontaire de notre part est comme un crachat au visage du Christ. Voilà pourquoi il est important de nous convertir (et je parle aussi pour moi !), d’écouter le Seigneur et d’implorer son pardon. Ce n’est pas chose facultative pour l’homme, mais bel et bien une question de vie ou de mort, de bonheur ou de malheur.

« Je te propose aujourd'hui de choisir ou bien la vie et le bonheur, ou bien la mort et le malheur. Écoute les commandements que je te donne aujourd'hui : aimer le Seigneur ton Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses ordres, ses commandements et ses décrets. Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays dont tu vas prendre possession.

« Mais si tu détournes ton coeur, si tu n'obéis pas, si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d'autres dieux et à les servir, je te le déclare aujourd'hui : certainement vous périrez, vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre dont vous allez prendre possession quand vous aurez traversé le Jourdain.

« Je prends aujourd'hui à témoin contre toi le ciel et la terre : je te propose de choisir entre la vie et la mort, entre la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c'est là que se trouve la vie, une longue vie sur la terre que le Seigneur a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. » (Deut. 30. 15-20).

Sources :

Marie-Noëlle Thabut, « L’intelligence des Ecritures », Tome 4, Editions Soceval, 2000

Pascal Ide et Luc Adrian, « Les 7 péchés capitaux », Editions Mame-Edifa

Saint Augustin, « Les Confessions », collection Points Sagesses

Beaudelaire : « Les Paradis artificiels », Livre de Poche

Jean Lafrance, « Persévérants dans la prière », Médiaspaul, 1982

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8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 07:05

Extrait de l'allocution du Pape Benoît XVI aux pélerins allemands, le 25 avril 2005.

Le Christ ne nous a pas promis une vie confortable. Celui qui cherche le confort avec Lui s'est assurément trompé d'adresse. Mais il nous indique la voie vers les grandes choses, vers le bien, vers la vie humaine authentique.

Lorsqu'il parle de la Croix que nous devons porter, ce n'est pas par plaisir du tourment ou par moralisme borné. C'est l'élan de l'amour, qui part de soi, qui ne regarde pas autour de soi pour se trouver soi-même, mais qui ouvre la personne au service de la vérité, de la justice et du bien.

Le Christ nous montre Dieu, et à travers cela, la véritable grandeur de l'homme.

 

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Publié par Matthieu BOUCART -
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7 septembre 2006 4 07 /09 /septembre /2006 07:02

 

[Nous poursuivons, chers lecteurs, notre lecture continue du livre de Saint Alphonse de Liguori sur le Grand moyen de la Prière.]

 

Dieu, sachant le grand avantage qui résulte pour nous de la nécessité de la prière, permet (comme nous l'avons dit au chapitre 1er) que nous soyons assaillis par des ennemis, afin que nous lui demandions le secours qu'il nous offre et qu'il nous promet.

Mais, autant il aime nous voir recourir à lui dans les dangers, autant il déteste nous voir négliger la prière.

Saint Bonaventure emploie cette comparaison : le roi accuserait de trahison le capitaine qui, assiégé dans une place forte, ne l'appellerait pas à son aide : « Il serait considéré comme traître s'il n'attendait pas du secours de la part du roi ». De même, Dieu se juge trahi par celui qui, assailli par les tentations, ne recourt pas à lui pour obtenir de l'aide.

Le Seigneur désire au contraire et attend qu'on lui demande cette aide pour l'accorder abondamment. C'est bien ce que déclara Isaïe, quand il dit de la part de Dieu au roi Achaz, qu'il ait à demander un signe pour être sûr du secours du Seigneur : « Demande un signe à Yahvé ton Dieu » (Is 7, 11). « Je ne demanderai rien, répondit le roi impie, je ne tenterai pas Yahvé » (Is 7, 12). Non, je ne veux pas le demander parce que je ne veux pas tenter Dieu. Pourquoi fit-il une telle réponse ? Parce qu'il se fiait à ses propres forces pour vaincre les ennemis sans l'aide de Dieu. Mais le prophète lui en fit le reproche : « Ecoutez donc, maison de David, est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes que vous lassiez aussi mon Dieu ? » (Is 7, 13). Que nous signifiait-il par là ? Que c'est blesser Dieu et lui faire injure de ne pas lui demander les grâces qu'il nous offre.

« Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai » (Mt 11, 28). Mes pauvres enfants, dit le Sauveur, vous êtes assaillis par les ennemis, vous êtes accablés sous le poids de vos péchés ; ne perdez pas courage, recourez à moi par la prière, et je vous donnerai la force de résister, je porterai remède à tous vos maux. Il dit ailleurs par la bouche d'Isaïe : « Allons ! Discutons ! dit Yahvé. Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront » (Is l, 18). Oui, recourez à moi et, bien que vos consciences soient très souillées, ne manquez pas de venir ! Et je vous permets de me blâmer (pour ainsi dire) si, lorsque vous aurez eu recours à moi, ma grâce ne vous rend pas blancs comme neige.

Qu'est-ce que la prière ? Ecoutons saint Jean Chrysostome : « La prière est l'ancre du salut, le trésor des pauvres... la guérison des maladies, la gardienne de la santé ». Oui, la prière est une ancre de salut pour qui est menacé de faire naufrage ; elle est un trésor immense de richesses pour le pauvre ; elle est un remède très efficace pour le malade ; elle est une protection sûre pour qui veut rester en bonne santé.

Que fait la prière ? Ecoutons saint Laurent Justinien : « Elle apaise Dieu, exauce les souhaits, triomphe des adversaires et change les humains ». La prière apaise la colère de Dieu, il pardonne à qui le prie avec humilité ; elle obtient par grâce tout ce que l'on demande ; elle vient à bout de toutes les forces ennemies, et, en somme, change les humains d'aveugles en clairvoyants, de faibles en forts, de pécheurs en saints.

Qui a besoin de lumière, qu'il la demande à Dieu, elle lui sera donnée ! Aussitôt que j'ai eu recours au Seigneur, dit Salomon, il m'a communiqué la Sagesse : « J'ai prié et la Sagesse m'a été donnée » (Sg 7, 7).

Qui a besoin de force, qu'il la demande à Dieu et elle lui sera donnée : « Dès que j'ai eu ouvert la bouche pour prier, dit David, j'ai reçu le secours du Seigneur : J'ouvre large ma bouche et j'ai attiré l'esprit... » (Ps 118, 131). Comment les saints martyrs ont-ils eu assez de force pour braver les tyrans, sinon par la prière, qui leur a donné le courage de surmonter les tourments et d'affronter la mort ?

En vérité, dit saint Jean Chrysostome, qui se munit de cette arme puissante de la prière, « ignore la mort, se détache de la terre, pénètre dans le ciel et vit avec Dieu ». Il ne tombe pas dans le péché ; il ne s'attache pas à la terre ; il établit déjà sa demeure dans le ciel et il commence à jouir dès cette vie de la conversation avec Dieu.

Alors à quoi bon s'inquiéter et dire : Qui sait si Dieu me donnera la grâce efficace et la persévérance ? « N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu » (Ph 4, 6). À quoi sert, dit l'Apôtre Paul, de vous embarrasser dans ces angoisses et ces anxiétés ? Chassez loin de vous toutes ces préoccupations qui ne servent qu'à vous faire perdre la confiance et à vous rendre plus tièdes et plus lâches pour marcher sur la route du salut ! Priez, demandez sans cesse, adressez à Dieu vos prières, remerciez-le toujours des promesses qu'il vous a faites de vous accorder les dons après lesquels vous soupirez (à condition que vous les lui demandiez), la grâce efficace, la persévérance, le salut et tout ce que vous désirez.

Le Seigneur vous a jetés dans la bataille pour y lutter contre des ennemis puissants, mais il est fidèle à ses promesses et il ne permet pas que nous soyons attaqués plus que nous ne pouvons résister : « Dieu est fidèle, il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces » (1 Co 10, 13). Il est fidèle parce qu'il secourt sur le champ qui l'invoque. Le savant Cardinal Gotti écrit : Le Seigneur n'est pas tenu d'accorder toujours une grâce égale à la tentation ; mais, quand nous sommes tentés et que nous recourons à lui, il est obligé de nous fournir, au moyen de la grâce (qu'il tient toute prête et offre à tous), la force suffisante pour résister : « Lorsque nous sommes tentés et que nous recourons à lui, Dieu est tenu de nous donner, au moyen de la grâce préparée et offerte, les forces suffisantes qui nous permettront de résister effectivement. Nous pouvons tout, en effet, en celui qui nous fortifie par la grâce, si nous le lui demandons humblement ».

Nous n'avons donc pas d'excuse si nous nous faisons vaincre par la tentation. Nous ne sommes vaincus que par notre faute : c'est que nous n'avons pas assez prié ! Par la prière on triomphe fort bien de tous les pièges et de toutes les attaques des ennemis : « Par la prière, tout ce qui pourrait nous nuire est mis en fuite » écrit saint Augustin.

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