5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 21:49

Extraits de diverses interventions du Pape Benoît XVI sur le thème de la Vierge Marie.


2005

Marie, l'essence de l'Eglise
Marie, l'Israël Saint, le reste pur
Le grand signe de la bonté de Dieu

2006

Les sentinelles du Royaume
Les véritables préférés de Dieu
Croître dans la foi

A l'école de Marie

La place exceptionnelle de Marie dans l'histoire du Salut

La terre n'est pas la patrie définitive

Marie et l'Heure de Jésus

La Vierge Marie, Mère du Christ et de l'Eglise

2007

Le monde a besoin de vies transparentes

L'Eglise est notre maison

Le courage de l'humilité

"Nous levons les yeux vers Marie..."

Edifions le Royaume de Dieu dans ce monde
La théologie à genoux
Regarder Jésus avec les yeux de Marie
Rien n'est impossible à celui qui a confiance en Dieu
Théologie et poésie
Ecouter la Parole pour être capable de l'annoncer
La seule réponse valable à la souffrance humaine est le Christ

2008

Marie, Mère de Dieu, Mère de l'Eglise

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 21:36

Extraits de diverses interventions du Pape Benoît XVI sur le thème de la Vie religieuse et consacrée :

Le témoignage de la vie consacrée

Appartenir au Christ


Les sentinelles du Royaume


Répondre à l'appel de Dieu


A l'école de Marie


Le prêtre et l'Eucharistie


L'essence de la vocation spirituelle

"Alpinistes de l'Esprit" au coeur du monde


Dieu est le Seigneur de l'existence

Cultiver la dimension mystique de la vie consacrée

Edifions le Royaume de Dieu dans ce monde

Pauvreté, chasteté, obéissance

Seul celui qui aime trouve la vie

Ora et Labora

La théologie à genoux

Rien n'est impossible à celui qui a confiance en Dieu

Défendre et propager la doctrine catholique

La vie consacrée est enracinée dans l'Evangile

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 21:10

Extraits de diverses interventions du Pape Benoît XVI sur le thème du mal et de la souffrance :

Le venin du péché originel

L'oeuvre de la haine

Dans le ministère de Pierre se révèlent la faiblesse de l'homme et la force de Dieu

La manière divine de vaincre le mal

La fécondité de nos souffrances pour l'Eglise et le monde

Une souffrance qui peut changer le coeur du monde

Dieu nous aime

L'univers s'agenouille devant Jésus-Christ

Renaître à la foi au contact des plaies du Christ

Le noyau de la révolution chrétienne

La souffrance est une part essentielle de notre maturité humaine

Connaître le Christ pour comprendre l'homme et le monde

La foi est la preuve des réalités qu'on ne voit pas

La seule réponse valable à la souffrance humaine est le Christ

Réparer avec Dieu le péché du monde

 

Par la Croix, l'espérance de la guérison du monde est apparue dans l'histoire

 

Dieu a voulu souffrir pour nous et avec nous

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 11:51

Le 15 novembre 2005, le Pape Benoît XVI a adressé un message aux membres des Académies pontificales réunies à l'occasion de leur Xe séance publique. En voici quelques extraits.

 

La culture actuelle, profondément marquée par un subjectivisme qui conduit souvent à l'individualisme extrême ou au relativisme, pousse les hommes à devenir l'unique mesure d'eux-mêmes, perdant de vue d'autres objectifs qui ne sont pas centrés sur leur « moi », devenu l'unique critère d'évaluation de la réalité et des choix.

 

De cette façon, l'homme tend à se replier toujours plus sur lui-même, à se refermer dans un microcosme existentiel asphyxiant, dans lequel les grands idéaux, ouverts à la transcendance, à Dieu, n'ont plus de place.

 

En revanche, l'homme qui se dépasse et qui ne se laisse pas enfermer dans les limites étroites de son égoïsme est capable d'un regard authentique vers les autres et vers la création. Il devient ainsi conscient de sa caractéristique essentielle de créature en devenir permanent, appelée à une croissance harmonieuse dans toutes ses dimensions, à commencer précisément par l'intériorité, pour parvenir à la complète réalisation de ce projet que le Créateur a imprimé au plus profond de son être.

 

Certaines tendances ou courants culturels visent à laisser les hommes dans un état de minorité, d'enfance ou d'adolescence prolongée. La Parole de Dieu, en revanche, nous pousse de manière décidée vers la maturité et nous invite à nous engager de toutes nos forces vers un haut degré d'humanité. Saint Paul, en écrivant à la communauté d'Ephèse, exhortait les chrétiens à ne pas se comporter comme les païens « avec leur vain jugement et leurs pensées enténébrées : ils sont devenus étrangers à la vie de Dieu » (Ep 4, 17-18). Au contraire, les véritables disciples du Seigneur, loin de rester à l'état d'enfants ballottés à tout vent de doctrine (cf. Ep 4, 14), s'efforcent d'arriver à l'état « d'homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ » (Ep 4, 13). C'est donc à Jésus-Christ, Fils de Dieu, donné par le Père à l'humanité pour en restaurer l'image défigurée par le péché, l'homme parfait, que se mesure le véritable humanisme. Chaque homme doit se confronter à lui, c'est vers lui que, avec l'aide de la grâce, il doit tendre de tout son coeur, de toutes ses forces, pour réaliser pleinement son existence, pour répondre avec joie et enthousiasme à la très haute vocation inscrite dans son coeur (cf. Gaudium et spes, 22).

Je m'adresse donc particulièrement à vous, chers et illustres Académiciens, pour vous exhorter à promouvoir avec enthousiasme et avec passion, chacun dans son domaine d'étude et de recherche, l'édification de ce nouvel humanisme. C'est à vous que revient la tâche de reproposer avec la compétence qui vous est propre la beauté, la bonté, la vérité du visage du Christ, dans lequel chaque homme est appelé à reconnaître ses traits les plus authentiques et originaux, le modèle à imiter toujours mieux. Telle est donc votre tâche difficile, votre haute mission : indiquer le Christ à l'homme d'aujourd'hui, en le présentant comme la véritable mesure de la maturité et de la plénitude humaine.

 

Lire le texte intégral du message du Pape Benoît XVI aux membres des Académies pontificales, le 15 novembre 2005

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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 06:16

Extrait du discours du Pape Benoît XVI pour l’inauguration de l’Année académique 2005-2006 au siège romain de l’Université catholique du Sacré-Cœur (Gemelli), le 25 novembre 2005.

Revenons donc à la question : quelle culture ? Je me réjouis que le Recteur, dans son discours d'introduction, ait placé l'accent sur la "mission" originelle et toujours actuelle de l'Université, c'est-à-dire celle d'effectuer de la recherche scientifique et des activités didactiques selon un projet culturel et formateur cohérent, au service des nouvelles générations et du développement humain et chrétien de la société.

 

A cet égard, le Pape Jean-Paul II a laissé un patrimoine d'enseignement très riche, qui a atteint son sommet dans la Constitution apostolique Ex corde Ecclesiae de 1990. Il a toujours démontré que le fait d'être "catholique" ne pénalise en rien l'Université, mais la valorise plutôt au maximum. En effet, si la mission fondamentale de toute université est "la quête continuelle de la vérité à travers la recherche, la préservation et la communication du savoir pour le bien de la société" (ibid., n. 30), une communauté académique catholique se distingue par l'inspiration chrétienne des individus et de la communauté elle-même, par la lumière de foi qui éclaire la réflexion, par la fidélité au message chrétien tel qu'il est présenté par l'Eglise et par l'engagement institutionnel au service du peuple de Dieu (cf. ibid., n. 13).

 

L'Université catholique est donc un grand laboratoire où, selon les diverses disciplines, on élabore sans cesse de nouveaux parcours de recherche dans une confrontation stimulante entre la foi et la raison qui vise à retrouver la synthèse harmonieuse atteinte par Thomas d'Aquin et par les autres grandes figures de la pensée chrétienne, une synthèse malheureusement contestée par des courants importants de la philosophie moderne. La conséquence de cette contestation a été que, comme critère de rationalité, s'est affirmé de manière toujours plus exclusive celui de la démonstrabilité à travers l'expérimentation. Les questions fondamentales de l'homme – comment vivre et comment mourir – apparaissent ainsi exclues du domaine de la rationalité et sont laissées à la sphère de la subjectivité. La conséquence est qu'à la fin disparaît la question qui a donné origine à l'université – la question de la vérité et du bien – qui est remplacée par la question de ce qui est faisable.

Voilà alors le grand défi des Universités catholiques : placer la science dans l'horizon d'une rationalité véritable, différente de celle aujourd'hui largement dominante, selon une raison ouverte à la question de la vérité et aux grandes valeurs inscrites dans l'être lui-même, et donc ouverte au transcendant, à Dieu.

Or, nous savons que cela est possible précisément à la lumière de la révélation du Christ, qui a uni en lui Dieu et l'homme, l'éternité et le temps, l'esprit et la matière : "Au commencement était le Verbe" – le Logos, la raison créative. – "Et le Verbe s'est fait chair" (Jn 1, 1.14). Le Logos divin, la raison éternelle, est à l'origine de l'univers et en Christ, il s'est uni une fois pour toutes à l'humanité, au monde et à l'histoire. A la lumière de cette vérité capitale de la foi et, dans le même temps, de la raison, il est à nouveau possible, en 2000, de conjuguer foi et science. C'est sur cette base, voudrais-je dire, que se déroule le travail quotidien d'une Université catholique. N'est-ce pas une aventure enthousiasmante? Oui, sans aucun doute car, en agissant à l'intérieur de cet horizon de sens, on découvre l'unité intrinsèque qui relie les diverses branches du savoir : la théologie, la philosophie, la médecine, l'économie, chaque discipline, jusqu'aux technologies les plus spécialisées, car tout est lié.

 

Choisir l'Université catholique signifie choisir cette orientation qui, malgré les limites historiques inévitables, caractérise la culture de l'Europe, à la formation de laquelle les Universités nées historiquement "ex corde Ecclesiae" ont apporté une contribution fondamentale.

 

C'est pourquoi, chers amis, avec une passion renouvelée pour la vérité et pour l'homme, jetez les filets au large, dans la haute mer du savoir, en ayant confiance dans la parole du Christ, même lorsqu'il vous arrive de connaître la fatigue et la déception de n'avoir rien "pêché". Dans la vaste mer de la culture, le Christ a toujours besoin de "pêcheurs d'hommes", c'est-à-dire de personnes conscientes et bien préparées qui mettent leurs compétences professionnelles au service du bien, et donc au service du Royaume de Dieu. Le travail de recherche au sein de l'Université, s'il est accompli dans une perspective de foi, fait déjà partie de ce service au Royaume et à l'homme!

Lire le texte intégral du discours du Pape Benoît XVI à l'Université catholique du Sacré-Coeur, le 25 novembre 2005

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 08:34

... c'est ma Mère (d’après Michel QUOIST)

 

Ma plus belle invention, dit Dieu, c'est ma Mère.
Il me manquait une maman, Je l'ai faite.
J'ai fait ma Mère avant qu'elle ne me fasse.
C'était plus sûr.
Maintenant je suis vraiment un homme comme tous les hommes.
Je n'ai plus rien à leur envier, car j'ai une maman.
Une vraie.
Ca me manquait.

Ma Mère, elle s'appelle Marie, dit Dieu.
Son âme est absolument pure et pleine de grâce.
Son corps est vierge et habité d'une telle lumière que sur terre
Je ne me suis jamais lassé de la regarder,
de l'écouter
de l'admirer.

Elle est belle, ma Mère, tellement belle que, laissant les splendeurs du ciel,
Je ne me suis pas trouvé dépaysé près d'elle.
Pourtant, je sais ce que c'est, dit Dieu, que d'être porté par les anges ;
ça ne vaut pas les bras d'une Maman, croyez-moi. 

Ma Mère Marie était restée sur terre, dit Dieu.
Depuis que J'étais remonté vers le ciel, elle me manquait, Je lui manquais.
Alors elle est venue me rejoindre, avec son âme, avec son corps, directement. 
Je ne pouvais pas faire autrement.
Ça se devait. 
C'était plus convenable.

Car ses doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s'immobiliser.
Car ses yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient rester clos.
Car ses lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer.
Car son corps très pur qui a donné un corps à Dieu ne pouvait pourrir, mêlé à la terre...
Je n'ai pas pu, ce n'était pas possible, ça m'aurait trop coûté. 
J'ai beau être Dieu, Je suis son Fils, et c'est moi qui commande.
Et puis, dit Dieu, c'est encore pour mes frères les hommes que J'ai fait cela.
Pour qu'ils aient une maman au ciel.
Une vraie, une de chez eux, corps et âme.
La mienne.

Maintenant qu'ils la prient davantage ! dit Dieu.
Au ciel ils ont une maman qui les suit des yeux, avec ses yeux de chair.
Au ciel ils ont une maman, qui les aime à plein coeur, avec son coeur de chair.
Et cette maman, c'est la mienne, qui me regarde avec les mêmes yeux,
qui m'aime avec le même coeur.
Si les hommes étaient plus malins, ils en profiteraient, ils devraient bien se douter
que je ne peux rien lui refuser...
Que voulez-vous, c'est ma maman.
Je l'ai voulue. Je ne m'en plains pas.
L'un en face de l'autre, corps et âme, Mère et Fils,
Éternellement Mère et Fils…

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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 23:08

Chers amis lecteurs,

A la demande amicale de RV, le remarquable auteur du Blog "Chère Gospa", je voudrais vous livrer mon sentiment concernant la récente élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, et la nomination du nouveau gouvernement dirigé par François Fillon.

Ma première réaction est – naturellement – tout d’abord une réaction de surprise et de joie devant le retour massif des électeurs aux urnes, après tant d’années de désaffection et de méfiance. Il s’agit là certainement d’une conséquence lointaine et heureuse du premier tour de la présidentielle 2002 dont chacun garde un souvenir si particulier… Plus fondamentalement, il semble que le peuple manifeste un regain d’intérêt pour la chose publique et les grandes questions touchant à l’avenir de notre pays : en témoignent les affluences records aux différents meetings des candidats à l’élection présidentielle, et la qualité des débats que l’on avait déjà pu observer durant la campagne pour le référendum sur la Constitution européenne en 2005. Les Français reviennent à la politique, et cela est heureux : la démocratie respire de nouveau à pleins poumons, ce dont on ne peut que se réjouir.

Deuxième observation : le taux de participation record de la dernière élection a provoqué l’arrêt et même l’inversion des tendances structurelles observées ces dernières années, à savoir la montée inexorable des « extrêmes », et la baisse constante d’influence des partis de gouvernement… Jamais le Parti Communiste ne s’est trouvé ainsi autant affaibli. Quant à Jean-Marie Le Pen, que certains sondages voyaient aux portes du second tour, il chute spectaculairement au plan national, et encore plus spectaculairement peut-être au plan local dans les lieux de forte implantation FN.

Cette élection marque donc un tournant dans la vie politique française. Comme un sursaut démocratique, la réaction vitale d’un corps social qui ne veut pas mourir.

Ce tournant est-il décisif ? Marque-t-il le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de notre Ve République ? On voudrait y croire. On se prend à l’espérer. Mais la situation paraît encore bien précaire à la vérité, et l’opinion prête à se retourner brutalement en cas de nouvelle désillusion. On comprend que le nouveau chef de l’Etat ait tenu à faire part avec gravité de l’immense responsabilité qui lui incombe désormais…

C’est donc Nicolas Sarkozy qui a été élu 6e président de la 5e République, avec un écart de plus de 6 points sur sa rivale socialiste, Ségolène Royal. Majorité confortable, taux de participation record : la légitimité du nouveau président de la République est incontestable.

Je dois dire que je n’ai jamais été personnellement un partisan de Nicolas Sarkozy. Je le trouvais trop opportuniste et ambitieux pour correspondre à l’image idéale que je me faisais de l’homme d’Etat. Je voyais en lui un digne fils spirituel de Jacques Chirac, bonimenteur et « bête » électorale. Un « tueur » politique, prêt à tout pour parvenir à ses fins, et monter enfin la « dernière marche »… de sa destinée personnelle.

Mais au fil de la campagne, je dois avouer que ce sentiment, pour le moins caricatural, s’est progressivement estompé… pour finalement s’évanouir complètement !

J’avoue en effet avoir été touché au cœur par le candidat Sarkozy, lors de certaines de ses interventions publiques. Avoir été remué par son regard, l’intonation de sa voix, le mot juste qu’il trouvait à employer, et en particulier, le soir d’une grande émission politique, par ce qui me semblait être de la… sincérité et une réelle bonne volonté. Je me raisonnais moi-même : allons, Matthieu, tu ne vas tout de même pas te faire avoir, toi aussi ! Tu vois bien qu’il joue un rôle ! une pièce de théâtre ! Qu’il est faux ! Mais rien n’y fit : plus je l’écoutais, et plus j’étais conquis. Une petite voix intérieure me disait : « cet homme est sincère ». Il est sincère lorsqu’il affirme pouvoir redonner à la France le plein emploi en cinq ans. Il est sincère lorsqu’il dit vouloir mettre tout son talent et toute son énergie à réaliser ce projet. Plus encore : il est crédible lorsqu’il invoque les exemples étrangers, en particulier les pays gouvernés par des majorités socialistes ou assimilé (Grande-Bretagne, Espagne, Allemagne…). De même qu’il était idiot en effet de prétendre vouloir résoudre le problème du chômage en réduisant la durée du travail, de même il m’apparaissait plutôt sensé de dire que c’est le travail qui crée des richesses et de l’emploi. Cela n’est pas du libéralisme, c’est du simple bon sens. Et c’est ce simple bon sens qui a permis, je crois, à Nicolas Sarkozy de sortir grand vainqueur du scrutin présidentiel, avec pour mesure phare de son programme la libération du travail. Qui aurait crû, il y a quelques mois encore, qu’il eût été possible d’être élu en France en exhortant les électeurs à travailler plus ? C’est sur ce terrain là, je crois, que Nicolas Sarkozy a été le plus crédible, plus encore peut-être que sur les questions de sécurité ou d’immigration. Et c’est la principale raison pour laquelle je lui ai volontiers accordé mon suffrage au deuxième tour de l’élection présidentielle.

Aujourd’hui, avec le recul, compte tenu des évènements, de la forte participation, du très bon score du premier tour et de la confortable majorité du second, je me demande si le succès de Nicolas Sarkozy ne s’explique pas également d’un point de vue surnaturel. A l’un de ses vieux amis politique en effet, il aurait fait la confidence, tout jeune adulte, qu’il rêvait de devenir un jour président de la République ; et il semble que cette idée n’ait jamais cessé de l’habiter depuis, et de le conduire dans toutes ses initiatives et dans tous ses choix politiques… J’avoue que cette anecdote de jeunesse m’a donné à réfléchir… Et si… me demandais-je… Et si ce que je prenais pour de l’ambition démesurée, de l’orgueil déplacé chez un jeune loup de la politique aux dents longues et affamé de pouvoir, et si… cette idée fixe enracinée en lui depuis tant d’années, ce désir de conquérir un jour la magistrature suprême, et si cette obsession présidentielle manifeste depuis son plus jeune âge étaient en réalité le signe, le témoignage, la marque tangible d’une authentique vocation ?

La question mérite d’être posée, d’autant plus que les nombreux obstacles qui se dressaient contre lui sont tous tombés, comme par enchantement, les uns après les autres : je pense à son principal rival, Alain Juppé, successeur « naturel » de Jacques Chirac, qui, enlisé dans une procédure judiciaire, s’est trouvé contraint de démissionner de la présidence de l’UMP et de lui céder sa place... ; je pense aussi à la thématique très droitière de sa campagne qui risquait de le marginaliser dans son propre camp, ou encore aux cabbales médiatiques sur sa personnalité qui cherchaient à le faire passer pour un homme « dangereux », etc.

Si la victoire de Nicolas Sarkozy s’expliquait par une vocation personnelle à exercer cette haute fonction, alors tous les espoirs seraient permis. Je rappelle qu’une vocation est le fruit d’un « appel » de Dieu. Et qu’elle se manifeste le plus souvent par un désir venant du fond du cœur, un désir prégnant, durable et croissant. « Tu connaîtras ta vocation à ce qu’elle pèse en toi », disait Saint-Exupéry. Si Dieu a appelé Nicolas Sarkozy à devenir le 6e président de la Ve République, il est alors raisonnable d’espérer un grand renouveau de la politique française, pour le plus grand bien de la France et des Français, mais aussi du monde entier. Les premiers gestes du nouveau Président laissent d’ailleurs entrevoir de belles promesses : nomination de François Fillon à Matignon, homme à la fibre sociale connue, et rompu au dialogue social (idem pour Xavier Bertrand au Travail) ; constitution d’un gouvernement mettant les femmes à l’honneur, et nomination de l’une d’entre elles, issue de l’immigration, à la tête d’un ministère régalien ; création d’un grand ministère de l’Ecologie et du Développement durable ; ouverture à des personnalités proches de feu l’abbé Pierre, telles Bernard Kouchner ou Martin Hirsch, sans parler de Christine Boutin au logement, etc…

Pour autant, il ne s’agit pas non plus de nourrir un optimisme béât (l’espérance n’est pas l’optimisme !), et cela pour au moins deux raisons.

La première est que Nicolas Sarkozy n’est pas très au clair avec les trois points non négociables  du Cardinal Ratzinger (mais qui l’était parmi les 12 candidats à l’élection présidentielle ?), et qu’en l’absence d’une doctrine claire sur l’homme et la famille, il est à craindre d’importantes régressions sur les questions touchant aux mœurs, ou la bioéthique. Si la présence de Christine Boutin paraît rassurante à première vue, ce premier gouvernement de l’ère Sarkozy est également composé de personnalités comme Roselyne Bachelot ou Valérie Pécresse qui, pour autant respectables et attachantes soient elles, se sont illustrées dans le passé par des positions extravagantes sur l’homosexualité et le PACS. Sans compter les engagements du candidat Sarkozy en la matière...

Il convient ensuite d’avoir bien présent à l’esprit qu’une vocation, si vocation il y a, ne confère en soi aucune garantie de succès. Pour qu’une vocation porte du fruit, encore faut-il que l’appelé réponde généreusement à l’appel de Dieu (c’est ainsi qu’il peut y avoir malheureusement de mauvais prêtres, même si leur vocation est incontestable…) Les hommes ne sont pas des marionnettes aux mains de Dieu, et c’est l’engagement de leur liberté qui déterminera le succès ou non de leur entreprise. Pour prendre une analogie : il ne suffit pas que le vent souffle pour qu’un navire avance : il faut encore convenablement y déployer les voiles…

Et puis qui dit vocation, dit nécessairement combat, et combat spirituel. Combat avec l’Adversaire résolu du dessein de Dieu sur l’humanité qui s’emploiera, soyons en assuré, à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire échouer les entreprises de notre tout nouveau Président de la République.

L’heure est donc pour nous chrétien à la vigilance et à la mobilisation… dans la prière. L’Eglise, sur les instances mêmes de St Paul dans l’Ecriture Sainte, invite tous les chrétiens à prier pour les chefs d’Etat et ceux qui nous gouvernent. Jamais sans doute cette exigence ne s’est révélée plus urgente et nécessaire qu’aujourd’hui. Nous savons que Dieu écoute les prières, et qu’il les exauce. Nous croyons, dans la foi, que nos prières peuvent exercer une influence invisible (mais bien réelle) sur les décisions des grands de ce monde.

Comme l’écrit Thierry Boutet sur Liberté Politique, « la France qui est le “pays de Marie” ne sera de retour que si elle est portée par un courant de prière ».

« Son histoire est faite de renaissances successives. Celles-ci ont toujours été précédées d’un profond renouveau spirituel, lui-même précédé par de vastes mouvements de prière. Les livres d’histoire officiels ne l’enseignent pas, mais lorsqu’on parcourt la vie spirituelle de la France, on découvre que ces périodes de renouveau ne sont pas le fait du hasard. L’armistice de 1918 a été signé le jour de la saint Martin... mais la France tout entière avait imploré Marie et le Sacré-Cœur. Les apparitions de l’Ile-Bouchard ne sont pas sans liens avec le recul des communistes en 1947, et des menaces de guerre civile qui agitèrent l’“année de tous les dangers”. Les exemples depuis le Moyen Âge peuvent être multipliés par dix : la France redevient grande et paisible quand les Français se tournent vers Marie.

« C’est pourquoi nous devons entendre l’appel de Xavier de Fréminville. Rien ne destinait apparemment ce père de famille exerçant des fonctions importantes dans le milieu de la publicité à ressentir, après une retraite à Châteauneuf, un appel particulier à prier pour la France. « J’ai acquis, dit-il, la conviction que la France ne redeviendrait chrétienne que par la prière humble et quotidienne. »

« L’idée qui germe alors dans sa prière est de proposer, à tous ceux qui le souhaitent de s’engager à dire, chaque jour, un Je vous salue Marie pour leur propre conversion et la conversion de la France. Rien n’est plus simple. Un Je vous salue Marie, ce n’est pas beaucoup. Mais imaginons, dit Xavier de Fréminville, « que tous les jours nous ayons une rencontre d’une minute avec le président de la République, celui ci ne finirait-il pas par nous entendre ? À plus forte raison Marie ! » Près de 7.000 Français prient ainsi chaque jour Marie. Il n’en manque que 68 pour atteindre ce chiffre.

« Vous voulez participer à cette mission d’accompagnement du relèvement spirituel de la France ? Alors envoyez votre engagement à France-Fidèle par Marie, 34 rue la Fontaine 75016 Paris, ou en vous rendant sur le site www.francefideleparmarie.com. »

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 17:52

Extrait de l’audience générale du Pape Benoît XVI, le 11 janvier 2006.

"Seigneur, qu'est l'homme pour que tu te sois manifesté à lui?"... C'est un grand bonheur pour l'homme de connaître son propre Créateur. C'est en cela que nous nous différencions des fauves et des autres animaux, car nous savons que nous avons notre Créateur, alors qu'eux ne le savent pas" (Origène-Jérôme, 74 homélies sur le livre des Psaumes, Milan 1993, pp. 512-515).

 

Cela vaut la peine de méditer un peu ces paroles d'Origène, qui voit la différence fondamentale entre l'homme et les autres animaux dans le fait que l'homme est capable de connaître Dieu, son Créateur, que l'homme est capable de la vérité, capable d'une connaissance qui devient relation, amitié.

Il est important, à notre époque, que nous n'oubliions pas Dieu, avec toutes les autres connaissances que nous avons acquises entre temps, et elles sont nombreuses! Elles deviennent toutes problématiques, parfois dangereuses, s'il manque la connaissance fondamentale qui donne un sens et une orientation à tout : la connaissance de Dieu créateur (…).

 

Pour nous, chrétiens, Dieu n'est plus, comme dans la philosophie précédent le christianisme, une hypothèse, mais une réalité, car Dieu "a ployé le ciel et il est descendu". Le ciel, c'est Lui-même, et il est descendu parmi nous. Origène voit à juste titre dans la parabole de la brebis égarée, que le pasteur prend sur ses épaules, la parabole de l'incarnation de Dieu. Oui, dans l'incarnation, Il est descendu et a pris sur ses épaules notre chair, nous-mêmes. Ainsi, la connaissance de Dieu est devenue réalité, est devenue amitié, communion. Rendons grâce au Seigneur, car il "a ployé le ciel et il est descendu", il a pris sur ses épaules notre chair et il nous porte sur les routes de notre vie.

 

Lire le texte intégral de l'audience générale du Pape Benoît XVI, le 11 janvier 2006

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 18:02

Extraits du discours du Pape Benoît XVI au Corps diplomatique, le lundi 9 janvier 2006.

 

 

L’Église ne fait rien d’autre que de répandre le message du Christ, venu – comme l’écrit l’Apôtre Paul dans la Lettre aux Éphésiens – pour annoncer la paix à ceux qui étaient loin et à ceux qui étaient proches (cf. 2, 17). (…) La paix – nous le constatons douloureusement – reste en de nombreuses parties du monde entravée, blessée ou menacée. Quel est le chemin vers la paix? Dans le message que j’ai adressé pour la célébration de la Journée mondiale de la Paix de cette année, j’ai estimé pouvoir affirmer : « Là où l’homme se laisse éclairer par la splendeur de la vérité, il entreprend presque naturellement le chemin de la paix » (n. 3).

 

1. L’engagement pour la vérité est l’âme de la justice.

 

Celui qui est engagé pour la vérité ne peut pas ne pas refuser la loi du plus fort, qui vit de mensonge et qui, au niveau national et international, a tant de fois émaillé de tragédies l’histoire des hommes. Le mensonge se revêt souvent d’une apparente vérité, mais en réalité il est toujours sélectif et tendancieux, orienté de manière égoïste vers une instrumentalisation de l’homme et, en définitive, vers sa soumission. Des systèmes politiques du passé, mais non seulement du passé, en sont une preuve amère.

 

A l’opposé se situent la vérité et la véracité, qui portent à la rencontre d’autrui, à sa reconnaissance et à l’entente : par la splendeur qui lui est propre – la splendor veritatis –, la vérité ne peut pas ne pas se répandre ; et l’amour du vrai est, par son dynamisme intrinsèque, tout tourné vers une compréhension impartiale et équitable, et vers le partage, en dépit de toutes sortes de difficultés (…).

 

Ces considérations me semblent applicables en ce point névralgique de la scène mondiale que reste la Terre Sainte. L’État d’Israël doit pouvoir y exister pacifiquement, conformément aux normes du droit international ; le Peuple palestinien doit également pouvoir y développer sereinement ses institutions démocratiques pour un avenir libre et prospère (…).

 

De telles considérations peuvent s’appliquer de manière plus large dans le contexte mondial actuel [marqué par le choc des civilisations et par le terrorisme organisé] (…). Le terrorisme n’hésite pas à frapper des personnes innocentes, sans aucune distinction, ou à mettre à exécution des chantages inhumains, suscitant la panique de populations entières, dans le but de contraindre les responsables politiques à satisfaire les desseins des terroristes eux-mêmes. Aucune circonstance ne peut justifier cette activité criminelle, qui couvre d’infamie celui qui l’accomplit et qui est d’autant plus blâmable qu’elle se pare du bouclier d’une religion, rabaissant ainsi au niveau de son aveuglement et de sa perversion morale la pure vérité de Dieu (…).

 

2. L’engagement pour la vérité donne fondement et vigueur au droit à la liberté.

 

La grandeur singulière de l’être humain a sa racine ultime en ceci : l’homme peut connaître la vérité. Et l’homme veut la connaître. Mais la vérité peut seulement être atteinte dans la liberté. Cela vaut pour toutes les vérités, comme il ressort de l’histoire des sciences ; mais cela est vrai de manière éminente pour les vérités dans lesquelles est en jeu l’homme lui-même en tant que tel, les vérités de l’esprit : celles qui concernent le bien et le mal, les grandes finalités et perspectives de vie, la relation à Dieu. Car on ne peut les atteindre sans qu’en découlent de profondes conséquences pour la conduite de sa propre vie. Et une fois librement faites siennes, ces vérités ont ensuite besoin d’espaces de liberté pour pouvoir être vécues dans toutes les dimensions de la vie humaine (…).

 

À ce sujet, vous savez bien, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, que l’activité de la diplomatie du Saint-Siège est, par nature, tournée vers la promotion, dans les différents domaines où la liberté doit se réaliser, de l’aspect de la liberté de religion (…). Les droits fondamentaux de l’homme sont les mêmes sous toutes les latitudes ; et, parmi eux, une place de premier plan doit être reconnue au droit à la liberté de religion, parce qu’il concerne le rapport humain le plus important, le rapport à Dieu. À tous les responsables de la vie des Nations, je voudrais dire : si vous ne craignez pas la vérité, vous ne devez pas craindre la liberté. Le Saint-Siège, qui demande partout pour l’Église catholique des conditions de vraie liberté, le demande pareillement pour tous (…).

 

3. L’engagement pour la vérité ouvre la voie au pardon et à la réconciliation.

 

À la connexion indispensable entre l’engagement pour la vérité et la paix, on soulève une objection : les convictions différentes sur la vérité donnent lieu à des tensions, à des incompréhensions, à des débats, d’autant plus forts que les convictions elles-mêmes sont plus profondes. Au long de l’histoire, elles ont donné lieu à de violentes oppositions, à des conflits sociaux et politiques, et même à des guerres de religion. Cela est vrai, et l’on ne peut le nier; mais cela a toujours eu lieu en raison d’une série de causes concomitantes, qui n’ont que peu ou rien à faire avec la vérité ni avec la religion, et toujours en fait parce qu’on veut tirer profit de moyens en réalité inconciliables avec le pur engagement pour la vérité, ni avec le respect de la liberté demandée par la vérité. Et en ce qui la concerne de manière spécifique, l’Église catholique condamne les graves erreurs accomplies dans le passé, tant de la part d’une partie de ses membres que de ses institutions; et elle n’a pas hésité à demander pardon. L’engagement pour la vérité l’exige.

 

La demande de pardon et le don du pardon, qui est dû également – parce qu’est valable pour tous l’avertissement de Notre Seigneur : «Celui qui est sans péché, qu’il soit le premier à jeter la pierre» (cf. Jn 8, 7) – sont des éléments indispensables pour la paix. La mémoire en demeure purifiée, le cœur rasséréné, et le regard sur ce que la vérité exige pour développer des pensées de paix devient limpide. Je ne peux pas ne pas rappeler les paroles éclairantes de Jean-Paul II : « Il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon » (Message pour la Journée mondiale pour la Paix, 1er janvier 2002).

 

(…) Parmi les grandes tâches de la diplomatie, il faut assurément entendre celle de faire comprendre à toutes les parties en conflit que, si elles aiment la vérité, elles ne peuvent pas ne pas reconnaître leurs erreurs – et non seulement celles des autres –, ni refuser de s’ouvrir au pardon, demandé et accordé. L’engagement pour la vérité – qui leur tient certainement à cœur – les convoque à la paix, à travers le pardon. Le sang versé ne crie pas vengeance, mais il appelle au respect de la vie et à la paix (…).

 

4. L’engagement pour la paix ouvre à des espérances nouvelles.

 

Car l’homme est capable de vérité ! Il l’est sur les grands problèmes de l’être, comme sur les grands problèmes de l’agir : dans la sphère individuelle et dans les relations sociales, au niveau d’un peuple comme de l’humanité entière. La paix, vers laquelle son engagement peut et doit le porter, n’est pas seulement le silence des armes ; bien plus, elle est une paix qui favorise la formation de nouveaux dynamismes dans les relations internationales, dynamismes qui, à leur tour, se transforment en facteurs de maintien de la paix elle-même. Et ils ne sont tels que s’ils répondent à la vérité de l’homme et de sa dignité. Et c’est pourquoi on ne peut parler de paix là où l’homme n’a même pas l’indispensable pour vivre dans la dignité.

 

Je pense ici aux foules innombrables de gens qui souffrent de la faim. Elle n’est pas une paix, la leur, même si ces populations ne sont pas en guerre : de la guerre, elles sont même des victimes innocentes. Viennent aussi spontanément à l’esprit les images bouleversantes des grands camps de personnes déplacées ou de réfugiés – en diverses parties du monde –, rassemblés dans des conditions précaires pour échapper à des conditions pires encore, mais ayant besoin de tout. Ces êtres humains ne sont-ils pas nos frères et nos sœurs ? Leurs enfants ne sont-ils pas venus au monde avec les mêmes attentes légitimes de bonheur que les autres ? Ma pensée se tourne aussi vers tous ceux que des conditions de vie indignes poussent à émigrer loin de leur pays et de leurs proches, dans l’espoir d’une vie plus humaine. Nous ne pouvons pas oublier la plaie du trafic de personnes, qui reste une honte pour notre temps (…).

 

La vérité veut qu’aucun des États prospères ne se soustraie à ses responsabilités et à son devoir d’aide, puisant avec une plus grande générosité dans ses propres ressources. Sur la base des données statistiques disponibles, on peut affirmer que moins de la moitié des immenses sommes globalement destinées aux armements serait plus que suffisante pour que l’immense armée des pauvres soit tirée de l’indigence, et cela de manière stable. La conscience humaine en est interpellée.

 

 

Lire le texte intégral du discours du Pape Benoît XVI au Corps diplomatique, le 9 janvier 2006 

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Publié par Matthieu BOUCART -
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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 21:30

 

Chers amis lecteurs,

 

Le Père Daniel-Ange évoque dans la suite de son exposé le mystère de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie.

L'Assomption de Marie est intimement liée à son immaculée conception. Qui nie l'un de ces deux mystères sera ansi naturellement conduit à nier l'autre.

A la différence de l'immaculée conception, l'Assomption a fait (comme la conception virginale de Jésus) l'unanimité dès les débuts de l'Eglise, aussi bien en Orient qu'en Occident, avec des variantes toutefois : en Orient, l'on parle plus volontiers de dormition, afin de signifier que Marie a traversé notre mort : selon cette conception, Marie s'est endormie dans le sommeil de la mort avant de ressusciter dans son corps. En Occident, il existe deux écoles : l'une proche de la conception orientale de l'Assomption, l'autre qui considère que Marie a été immédiatement glorifiée dans son corps, sans passer par la mort. Marie ayant été miraculeusement préservée du péché, elle ne devait pas connaître la mort corporelle, celle-ci étant la conséquence du péché. Son corps et son âme n'ont donc jamais été séparés : à la fin de sa vie terrestre, l'âme de Marie est montée au ciel avec son corps. L'autre école réplique que si l'Innocent en personne, Jésus-Christ, a voulu passer par la mort, il fallait, pour que Marie soit la première disciple de son Fils, qu'elle fasse elle aussi l'expérience de la mort de son Fils. Le Pape Jean-Paul II a donné sa préférence à la version orientale de l'Assomption. Il convient toutefois de relever que la formule dogmatique retenue par le Pape Pie XII le 1er décembre 1950 ne tranche pas la question, et autorise les deux conceptions.

L'Assomption est un bel exemple de la maturation historique de la pensée théologique ; elle est le fruit de la contemplation de toute l'Eglise.

Il existe de grandes convenances-magnificences à ce mystère :

1°) Par son Assomption, la Vierge Marie participe à la mort-résurrection de son propre Fils.

2°) Par son Assomption, Marie anticipe chacune de nos morts : elle suit son Fils, mais elle précède ses enfants.

3°) L'Assomption est le signe annonciateur et l'assurance de ma propre résurrection. Les apparitions de la Vierge Marie dans le monde confirment ce mystère. Les apparitions de la Mère de Dieu ont pour rôle théologique premier de manifester aux hommes leur avenir. En apparaissant dans son corps glorieux, Marie nous dit : voilà ce qui t'attend de l'autre côté de la mort. Les apparitions sont une brèche ouverte dans le mur de béton de la mort, où il nous est donné d'entrevoir le paysage qui est au-delà. Ton corps sera aussi ressuscité et glorieux que le mien.

L'assomption est donc la preuve tangible de notre résurrection. Ce n'est pas la résurrection de Jésus qui me prouve que je vais ressusciter un jour, c'est l'Assomption de Marie. Pourquoi? Parce que Jésus est Dieu, et que moi, je ne suis pas Dieu. Le miracle n'est pas que Jésus soit ressuscité, car il est le Prince de la Vie, mais c'est qu'il ait pu mourir. Voilà le plus grand miracle de tous les temps : que la Vie en personne ait pu mourir! que le Corps de Dieu, la chair même de Dieu qui donne la vie à toute chose ait pu être morte durant quelques heures. Il s'agit là d'un mirale contre-nature divine inimaginable! Une effraction dans l'ordre de la nature même de Dieu! La résurrection était donc dans l'ordre des choses : elle était ce qu'il y avait de plus naturel pour Jésus. Il ne pouvait pas en être autrement, car il est Dieu, le Vivant.

C'est la raison pour laquelle Jésus a ressuscité, par anticipation de notre résurrection à tous, l'une d'entre nous, une soeur de notre race, de notre chair et de notre sang, une créature, sa Maman. Si l'un d'entre nous en effet est ressuscité, cela me dit quelque chose sur la volonté de Dieu de me ressusciter moi aussi. Je peux dorénavant en avoir la certitude absolue.

Les apparitions sont à cet égard d'une extrême importance. Il faut se reporter à l'important document du cardinal Ratzinger au sujet des apparitions privées (Cardinal Ratzinger dont le Cardinal Meisner de Cologne disait : "il a l'intelligence de 12 professeurs d'université, et le coeur d'un premier communiant"). Les apparitions sont comme l'actualisation de l'Evangile pour le peuple de Dieu à une époque (ou un lieu) déterminée. Comme des piqûres de rappel de l'Evangile. Et l'Eglise hiérarchique, au niveau institutionnel, a assumé officiellement dans beaucoup de cas ce qui a été donné charismatiquement par une apparition ou une révélation privée. Nous avons ainsi des fêtes liturgiques pour toute l'Eglise qui viennent d'une apparition privée (Cf. Marguerite Marie et la fête du Sacré-Coeur, Sainte Faustine et la fête de la Divine Miséricorde, Notre Dame de Fatima, Notre Dame de Lourdes...) Au passage : il ne paraît donc plus possible pour un catholique de ne pas croire en ces révélations privées, puisqu'elles font dorénavant partie de la liturgie de l'Eglise universelle...

Les apparitions sont la confirmation du mystère de la glorification du corps de Marie. Lorsque des saints ou des anges apparaissent, ils prennent une apparence corporelle afin qu'on puisse les reconnaître. Quand la Vierge Marie apparaît, ele se manifeste telle qu'elle est dans la réalité. Elle est vraiment comme ça aujourd'hui! Son corps humain est véritable, réellement charnel, humain, mais... glorifié! 

Les apparitions sont une épiphanie de ma future gloire ; elles manifestent les conséquences de l'Eucharistie. C'est une impossibilité biologique en effet que je reçoive le Corps du Ressuscité et que mon corps ne ressuscite pas! C'est physiquement impossible! Si je mange la chair du Ressuscité, alors mon corps doit ressusciter! Je reçois ainsi dans l'Eucharistie la semence de mon corps glorieux futur. C'est dire la grandeur de la Messe! "Avec l'Eucharistie, écrivait le Pape Jean-Paul II, on assimile le secret du Ressuscité". 

Dieu a pris ma chair mortelle pour me la rendre immortelle. Dieu, qui ne peut pas souffrir, a pris un corps pour souffrir, et il me rend ce corps pour que je ne souffre pas à tout jamais. 

Voilà ce que nous manifeste la glorieuse Assomption de la Très Sainte Vierge Marie.

9e étoile : le mystère de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie

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