9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 18:22

Chers amis,

 

A deux jours de la Journée Mondiale du Malade, et à quelques mois de la prochaine béatification de notre bien-aimé Jean-Paul II, je vous propose la lecture continue de la lettre apostolique Salvifici Doloris, publiée le 11 février 1984. Un texte essentiel sur le sens chrétien de la souffrance humaine.

 

 

LETTRE APOSTOLIQUE
SALVIFICI DOLORIS
DU SOUVERAIN PONTIFE
JEAN-PAUL II
AUX EVEQUES, AUX PRETRES,
AUX FAMILLES RELIGIEUSES
ET AUX FIDELES
DE L'EGLISE CATHOLIQUE
SUR LE SENS CHRETIEN
DE LA SOUFFRANCE HUMAINE
 

 

 

Vénérables Frères dans l'épiscopat,
Chers Frères et Sœurs,

 

I  

INTRODUCTION

 

 

1. En expliquant la valeur salvifique de la souffrance, l'Apôtre Paul écrit : « Je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise ».

 

Ces paroles semblent se trouver au terme du chemin qui parcourt longuement les détours de la souffrance inscrite dans l'histoire de l'homme et éclairée par la Parole de Dieu. Elles ont presque la valeur d'une découverte définitive qui s'accompagne de la joie ; aussi l'Apôtre écrit-il : « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous ». La joie vient de la découverte du sens de la souffrance, et même si Paul de Tarse, qui écrit ces paroles, y participe d'une manière très personnelle, cette découverte vaut en même temps pour les autres.

 

L'Apôtre fait part de sa propre découverte et il s'en réjouit à cause de tous ceux qu'elle peut aider – comme elle l'a aidé lui-même – à pénétrer le sens salvifique de la souffrance.

 

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 23:33
            
Parvis des Gentils : Deux jours d'échanges

et de dialogues entre croyants et non-croyants

 

Le Conseil Pontifical de la Culture co-organise avec l'Institut Catholique de Paris, les 24 et 25 mars 2011 à Paris, le lancement du "Parvis des Gentils", nouvelle structure vaticane permanente destinée à favoriser les échanges et le dialogue entre les croyants et les non-croyants.

Ces deux jours d'inauguration se dérouleront en deux temps : 
I - Trois colloques sur le thème : "Lumières, religions, raison commune".
  •  
    • Sous le patronage de l'UNESCO : cérémonie de lancement, le jeudi 24 mars après-midi, à la maison de l' UNESCO ;
    • En Sorbonne, le vendredi 25 mars au matin ;
    • A l'Institut de France, le vendredi 25 mars après-midi ;
    • A l'issue de ces trois colloques , une table ronde conclusive se tiendra au Collège des Bernardins en fin d'après-midi du vendredi 25 .
II - Une fête ouverte à tous, et particulièrement aux jeunes, "Au Parvis de l'Inconnu", sera organisée sur le Parvis de Notre-Dame de Paris le soir du vendredi 25 : créations artistiques, musiques, scénographies, lumières, spectacles, rencontre et réflexion. La Cathédrale sera exceptionnellement ouverte pour ceux qui souhaiteront participer à une veillée de prière et de méditation commune .
 
contact@parvisdesgentils.fr - www.parvisdesgentils.fr - Facebook - Twitter
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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 19:00

Il y a 5 ans, en février 2006 :

 

- Je poursuivais, le 1er février, mon commentaire de la première Encyclique de Benoît XVI "Deus Caritas Est" : "L'amour de Dieu n'est pas quelque chose d'anecdotique, de secondaire, c'est le coeur du coeur de la Révélation divine. On ne peut rien comprendre à la foi chrétienne, ni à la morale chrétienne, si l'on oublie que l'homme est appelé à une relation personnelle avec un Dieu qui est Amour (...). Seul l'Amour mérite d'être écouté et suivi ; seul l'Amour est digne d'amour (...). La morale chrétienne n'est rien d'autre que le débordement d'amour de l'homme envers son Dieu à qui il offre et consacre sa vie".

 

- Le 5 février, je découvrais avec émerveillement la possibilité d'insérer sur le blog des documents audios, et publiais ainsi mon premier document sonore (devenu vidéo) : un extrait du discours du Pape Jean-Paul II prononcé au Parc des Princes en 1980, sur la jeunesse et la sexualité.

 

- le mois de février était marqué également par un évènement d'actualité : la polémique née de la publication d'images caricaturant Mahomet, que les musulmans vénèrent comme un prophète. Je me faisais l'écho de la position, exprimée par les plus hautes autorités du Vatican, les 6 et 7 février (ici et là), selon laquelle : "Le droit à la liberté de pensée et d'expression, affirmé dans la Déclaration des Droits de l'homme, ne peut pas impliquer le droit d'offenser le sentiment religieux des croyants" (J. Navarro Valls, porte-parole du Saint-Siège). "Nous ne devons pas sous-estimer l'amour et le respect que les musulmans ont pour leur prophète Mahomet. C'est une référence très importante pour eux, et donc, il ne peut pas être méprisé ou ridiculisé. Je crois qu'il faut comprendre cela (...). Je crois [toutefois] que l'offense à la sensibilité religieuse ne justifie pas une réaction violente" (Mgr Michael Fitzgerald, président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux). "La culture occidentale doit trouver une limite à sa prétention de faire de la liberté un absolu (...). La liberté est une grande valeur, mais doit être partagée, pas unilatérale." (Cardinal Achille Silverstrini, préfet émérite de la Congrégation pour les Eglises orientales)

 

- Le 7 février, je publiais ce beau texte anonyme, déchiffré sur un calvaire flamand de 1632 : "Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas...." Anne-Sophie, que nous avons déjà rencontrée le mois précédent, me postait ce commentaire : "Il ne faut pas reprocher [à Dieu] ses malheurs, mais quand vous priez Dieu et qu'il ne fait rien, alors vous n'avez plus envie d'y croire". Je lui répondis alors : "Faut-il cesser de croire au soleil lorsque le ciel est couvert de nuages? Un enfant doit-il cesser de croire en la bonté de ses parents lorsque ceux-ci ne font pas ce qu'il demande? Suis-je au service de Dieu... ou bien est-ce Dieu qui est à mon service?... Il y a tellement de gens qui prient le Notre Père ainsi : "Père, que ma volonté soit faite"...

 

- 11 février 2006 : je postais une très belle réflexion du P. Hervé Soubias sur la question que tout le monde se pose un jour : "Si Dieu existe, pourquoi le mal?"

 

- Le 12 février, je rendais hommage aux deux grands témoins du Christ que furent pour moi mon professeur de CM1 et l'aumônier de mon école primaire - à l'humble témoignage desquels je dois d'avoir eu mon premier "contact" personnel avec Jésus.

 

- Les 14 et 18 février, nous réfléchissions (ici et là), avec les paragraphes 4 et 5 de l'Encyclique "Deus Caritas Est" du Pape Benoît XVI, sur la sexualité humaine dans le plan de Dieu. "L'homme doit s'efforcer de soumettre sa propre nature aux instances de sa volonté, selon le projet créateur de Dieu, afin d'humaniser cette nature sauvage et hostile, et en faire une offrande eucharistique au Seigneur".

 

- Le 19 février, j'abordais le sujet du célibat des prêtres, sur lequel j'étais fréquemment interpellé par mes lecteurs. J'évoquais particulièrement les racines scripturaires de cette discipline ecclésiastique de l'Eglise latine - sur laquelle elle ne reviendra jamais, selon moi.

 

- Le 21 février, je m'efforçais de comprendre, à la lumière de l'Ecriture Sainte, pourquoi tant de nos prières ne sont pas exaucées.

 

- A noter, en commentaire de mon article du 24 février, la première intervention de Miky - qui allait devenir mon principal contradicteur (athée) au cours des deux années suivantes.

 

- Le 25 février, nous méditions sur le 7e paragraphe de l'Encyclique "Deus Caritas Est", et sur la forme d'amour la plus élevée, la plus sublime : l'agapè - "L'amour est fait pour être partagé, c'est-à-dire donné et reçu ; sans ce double mouvement réciproque d'offrande et d'accueil, d'accueil et d'offrande, la circulation de l'amour ne peut se faire, et la sève ne pouvant se diffuser, il ne peut pas porter de fruits".

 

- Le 26 février enfin, nous commençions notre réflexion sur l'existence de Dieu par un article introductif - qui suscita notre premier échange avec Miky sur le thème de la rationalité de la foi. Miky réagissait en particulier à cette citation de André Valenta, que je reprenais à mon compte : "Nier Dieu est devenu moins rationnel que croire en Lui". A noter (à l'attention de tous ceux qui sont tentés de penser, peut-être, que tous ces débats et discussions ne servent à rien ; qu'ils sont dialogue de sourd), le merveilleux commentaire de "notre" Anne-Sophie (avec laquelle nous avions eu un très bel échange le mois précédent) : "Vous m'avez réconcilié avec la religion"...

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 00:00

Dimanche 6 février 2011 – 5e dimanche du temps ordinaire (Année A)

 

Première lecture : Isaïe 58. 7-10

« Ne te dérobe pas à ton semblable »

 

Psaume 145

« L'homme de bien a pitié, il partage »

 

Deuxième lecture : 1 Corinthiens 2. 1-5

« Je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus-Christ »

 

Evangile : Matthieu 5. 13-16

« Que votre lumière brille dans les ténèbres »

 

***

Message audio du Pape : 2011

Angelus du Pape : 2011

Homélie du Père Walter Covens : 2011 

Homélie du Frère Elie (Famille de Saint Joseph) : 2011 

Audio de Radio Vatican : 2011

Ce que l’Evangile nous dit et me demande

Le partage, une invitation ou une obligation? (P. Pierre Desroches, de Montréal)

 

*** 

 

« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5. 14) 

 

« Non pas "soyez" mais "vous êtes"... Voilà en effet ce que nous sommes devenus par le Baptême et la Confirmation. Illuminer le monde en étant des reflets de la lumière que nous recevons de Dieu et donner, à notre terre, le goût de la vraie vie, en faisant le bien, est désormais notre mission reçue du Christ lui-même. Et si d'aventure nous n'assumions plus cette tâche, si nous perdions l'Esprit des Béatitudes, le Seigneur ne mâche pas ses mots : "Nous ne servirions plus à rien..." Être sel de la terre et lumière du monde, c'est alors pour nous, fonder toute chose sur le Christ et ne rien entreprendre sans lui. C'est apporter l'Evangile Sauveur à notre monde, parfois hostile, c'est avoir le courage, si nécessaire, de faire valoir l'objection de conscience chrétienne lorsque les vérités fondamentales sont bafouées. » (P. Bruno Lefèvre Pontalis, curé de la Paroisse Saint Léon, Paris 15e, in Feuille d'annonce paroissiale du 6 février 2011) 

 

« Les chrétiens sont comme de la lumière pour les autres, pour tous les hommes du monde entier. Si nous sommes chrétiens, nous devons ressembler au Christ. Si vous voulez l'apprendre, l'art de la prévenance vous fera ressembler de plus en plus au Christ, car son coeur était humble et il était toujours attentif aux besoins des hommes. Une grande sainteté commence par cette attention aux autres : pour être belle, notre vocation doit être toute remplie de cette attention. Là où Jésus a passé, il a fait du bien. Et la Vierge Marie à Cana n'a pensé qu'aux besoins d'autrui et à les communiquer à Jésus. Un chrétien est un tabernacle du Dieu vivant. Il m'a créée, il m'a choisie, il est venu habiter en moi, parce qu'il avait besoin de moi. Maintenant que vous avez appris combien Dieu vous aime, quoi de plus naturel pour vous que de passer le reste de votre vie à rayonner de cet amour? Être vraiment chrétien, c'est accueillir vraiment le Christ et devenir un autre Christ. C'est aimer comme nous sommes aimés, comme le Christ nous a aimés sur la Croix. » (Mère Térésa, in La joie du don, Seuil 1975, p. 31)

 

« Vous êtes la lumière du monde. Là encore, le Christ ne dit pas 'vous devez être la lumière du monde'. Comme chrétiens, reconnus comme tels, vous l'êtes. On sait bien nous faire remarquer, si nous agissons mal, que ce que nous faisons n'est pas digne d'un chrétien! Nous avons une image de marque qui nous dépasse! Mauvais chrétiens, le monde sera le premier à nous mépriser. Devenons ce que nous sommes : habités par la lumière de l'Esprit. » (P. Denis Sonet)  


 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 10:59

 

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Réviser la leçon précédente

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 17:34

Audience Générale du Pape Benoît XVI sur Rupert de Deutz, le 9 décembre 2009.

 

Chers frères et sœurs,

 

Nous faisons aujourd'hui la connaissance d'un autre moine bénédictin du XIIe siècle. Son nom est Rupert de Deutz, une ville près de Cologne, siège d'un célèbre monastère. Rupert lui-même parle de sa propre vie dans l'une de ses œuvres les plus importantes, intitulée « La gloire et l'honneur du Fils de l'homme », qui est un commentaire partiel de l'Evangile de Matthieu. Encore enfant, il fut accueilli comme « oblat » dans le monastère bénédictin de Saint-Laurent à Liège, selon l'usage de l'époque de confier l'un des enfants à l'éducation des moines, entendant en faire don à Dieu. Rupert aima toujours la vie monastique. Il apprit rapidement la langue latine pour étudier la Bible et pour jouir des célébrations liturgiques. Il se distingua par sa droiture morale très intègre et par son profond attachement au Siège de Saint-Pierre.

 

Son époque fut marquée par des oppositions entre la papauté et l'empire, à cause de ce qu'on appelle la « lutte des investitures », avec laquelle – comme je l'ai mentionné dans d'autres catéchèses – la papauté voulait empêcher que la nomination des évêques et l'exercice de leur juridiction ne dépende des autorités civiles, qui étaient guidées la plupart du temps par des motivations politiques et économiques, certainement pas pastorales. L'évêque de Liège, Othbert, résistait aux directives du Pape et envoya en exil Bérenger, abbé du monastère de Saint-Laurent, précisément à cause de sa fidélité au Pape. Dans ce monastère vivait Rupert, qui n'hésita pas à suivre l'abbé en exil ; il ne revint à Liège et n'accepta de devenir prêtre que quand l'évêque Othbert rentra en communion avec le Pape. Jusqu'à ce moment, en effet, il avait évité de recevoir l'ordination d'un évêque en désaccord avec le Pape. Rupert nous enseigne que lorsque naissent des controverses dans l'Eglise, la référence au ministère pétrinien garantit la fidélité à la saine doctrine et donne la sérénité et la liberté intérieure. Après la dispute avec Othbert, il dut encore abandonner son monastère à deux reprises. En 1116, ses adversaires voulurent même lui intenter un procès. Bien qu'ayant été lavé de toutes les accusations, Rupert préféra se rendre pendant une certaine période à Siegburg, mais les polémiques n'ayant pas encore cessé lorsqu'il revint au monastère de Liège, il décida de s'établir définitivement en Allemagne. Nommé abbé de Deutz en 1120, il y resta jusqu'en 1129, année de sa mort. Il ne s'en éloigna que pour un pèlerinage à Rome, en 1124.

 

Ecrivain fécond, Rupert a laissé de très nombreuses œuvres, aujourd'hui encore d'un grand intérêt, également parce qu'il fut actif dans plusieurs importantes discussions théologiques de l'époque. Par exemple, il intervint avec détermination dans la controverse eucharistique qui, en 1077, avait conduit à la condamnation de Bérenger de Tours. Celui-ci avait donné une interprétation réductrice de la présence du Christ dans le Sacrement de l'Eucharistie, la définissant seulement symbolique. Dans le langage de l'Eglise, le terme de « transsubstantiation » n'avait pas encore vu le jour, mais Rupert, utilisant parfois des expressions audacieuses, se fit le défenseur décidé du réalisme eucharistique et, surtout dans une œuvre intitulée De divinis officiis (Les offices divins), il affirma avec décision la continuité entre le Corps du Verbe incarné du Christ et celui présent sous les espèces eucharistiques du pain et du vin. Chers frères et sœurs, il me semble qu'à ce point nous devons également penser à notre époque ; aujourd'hui aussi existe le danger de redimensionner le réalisme eucharistique, c'est-à-dire de considérer l'Eucharistie presque seulement comme un rite de communion, de socialisation, en oubliant trop facilement que dans l'Eucharistie le Christ ressuscité est réellement présent – avec son corps ressuscité – qui se met entre nos mains pour nous faire sortir hors de nous-mêmes, nous incorporer dans son corps immortel et nous guider ainsi vers la vie nouvelle. Ce grand mystère, selon lequel le Seigneur est présent dans toute sa réalité sous les espèces eucharistiques, est un mystère à adorer et à aimer toujours à nouveau! Je voudrais citer ici les mots du Catéchisme de l'Eglise catholique qui contiennent en eux le fruit de la méditation de la foi et de la réflexion théologique de deux mille ans : « Le mode de présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique. Dans le très saint sacrement sont "contenus vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang conjointement avec l'âme et la divinité de notre Jésus Christ, et, par conséquent, le Christ tout entier". "Cette présence, on la nomme 'réelle', non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas 'réelles', mais par excellence parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier" » (Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 1374). Rupert a lui aussi contribué, avec ses réflexions, à cette formulation précise.

 

Une autre controverse, dans laquelle l'abbé de Deutz fut impliqué, concerne le problème de la conciliation de la bonté et de la toute-puissance de Dieu avec l'existence du mal. Si Dieu est tout-puissant et bon, comment s'explique la réalité du mal? En effet, Rupert réagit à la position prise par les maîtres de l'école théologique de Laon, qui, à travers une série de raisonnements philosophiques, distinguaient dans la volonté de Dieu le fait « d'approuver » et de « permettre », concluant que Dieu permet le mal sans l'approuver et donc, sans le vouloir. Rupert, au contraire, renonce au recours à la philosophie, qu'il considère inadéquate face à un si grand problème, et demeure simplement fidèle à la narration biblique. Il part de la bonté de Dieu, de la vérité selon laquelle Dieu est suprêmement bon et ne peut que vouloir le bien. Ainsi, il identifie l'origine du mal dans l'homme lui-même et dans l'usage erroné de la liberté humaine. Lorsque Rupert affronte ce thème, il écrit des pages empreintes de souffle religieux pour louer la miséricorde infinie du Père, la patience et la bienveillance de Dieu envers l'homme pécheur.

 

Comme d'autres théologiens du Moyen âge, Rupert lui aussi se demandait : pourquoi le Verbe de Dieu, le Fils de Dieu, s'est-il fait homme? Certains, et même de nombreuses personnes, répondaient en expliquant l'incarnation du Verbe à travers l'urgence de réparer le péché de l'homme. Rupert, en revanche, à travers une vision centrée sur le Christ de l'Histoire du Salut, élargit la perspective, et, dans l'une de ses œuvres intitulée « La glorification de la Trinité », soutient la position selon laquelle l'Incarnation, événement central de toute l'Histoire, avait été prévue dès l'éternité, même indépendamment du péché de l'homme, afin que toute la Création puisse rendre louange à Dieu le Père et l'aimer comme une unique famille rassemblée autour du Christ, le Fils de Dieu. Il voit alors dans la femme enceinte de l'Apocalypse toute l'Histoire de l'humanité, qui est orientée vers le Christ, de même que la conception est orientée vers l'accouchement, une perspective qui sera développée par d'autres penseurs et valorisée également par la théologie contemporaine, qui affirme que toute l'Histoire du monde et de l'humanité est une conception orientée vers l'enfantement du Christ. Le Christ est toujours au centre des explications exégétiques fournies par Rupert dans ses commentaires aux Livres de la Bible, auxquels il se consacra avec une grande attention et passion. Il retrouve ainsi une unité admirable dans tous les événements de l'Histoire du Salut, de la Création jusqu'à la consommation finale des temps : « Toute l'Ecriture », affirme-t-il, « est un seul livre, qui tend à la même fin [le Verbe divin] ; qui vient d'un seul Dieu et qui a été écrit par un seul Esprit ».

 

Dans l'interprétation de la Bible, Rupert ne se limite pas à répéter l'enseignement des Pères, mais révèle son originalité. Par exemple, il est le premier écrivain qui a identifié l'épouse du Cantique des Cantiques avec la Très Sainte Vierge Marie. Ainsi, son commentaire à ce livre de l'Ecriture se révèle une sorte de summa mariologique, dans laquelle sont présentés les privilèges et les vertus excellentes de Marie. Dans l'un des passages les plus inspirés de son commentaire, Rupert écrit : « O très aimée parmi les bien-aimées, Vierge des vierges, que loue en toi ton Fils bien-aimé, que le chœur tout entier des anges exalte? Il loue la simplicité, la pureté, l'innocence, la doctrine, la pudeur, l'humilité, l'intégrité de l'esprit et de la chair, c'est-à-dire la virginité non corrompue » (In Canticum Canticorum, 4, 1-6, CCL 26, pp. 69-70). L'interprétation mariale du Cantique de Rupert est un heureux exemple de l'harmonie entre liturgie et théologie. En effet, divers passages de ce Livre biblique étaient déjà utilisés dans les célébrations liturgiques des fêtes mariales.

 

Rupert, en outre, est attentif à inscrire sa doctrine mariologique dans la doctrine ecclésiologique. En d'autres termes, il voit en la Très Sainte Vierge Marie la part la plus sainte de l'Eglise tout entière. Voilà pourquoi mon vénéré prédécesseur, le Pape Paul VI, dans le discours de clôture de la troisième session du Concile Vatican II, en proclamant solennellement Marie Mère de l'Eglise, cita précisément une phrase tirée des œuvres de Rupert, qui définit Marie comme portio maxima, portio optima – la partie la plus excellente, la partie la meilleure de l'Eglise.

 

Chers amis, à partir de ces évocations rapides, nous nous rendons compte que Rupert a été un théologien plein de ferveur, doté d'une grande profondeur. Comme tous les représentants de la théologie monastique, il a su conjuguer l'étude rationnelle des mystères de la foi avec la prière et la contemplation, considérée comme le sommet de toute connaissance de Dieu. Lui-même parle quelquefois de ses expériences mystiques, comme lorsqu'il confie l'ineffable joie d'avoir perçu la présence du Seigneur : « Dans ce bref moment – affirme-t-il – j'ai ressenti combien ce qu'il nous dit est vrai : Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur ». Nous aussi nous pouvons, chacun à notre manière, rencontrer le Seigneur Jésus, qui accompagne sans cesse notre chemin, qui se fait présent dans le Pain eucharistique et dans sa Parole pour notre Salut.

 

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 18:39

Audience Générale du Pape Benoît XVI sur Guillaume de Saint-Thierry, le 2 décembre 2009.

 

Chers frères et sœurs,

 

Dans une catéchèse précédente, j'ai présenté la figure de Bernard de Clairvaux, le « Docteur de la douceur », grande figure du douzième siècle. Son biographe — qui éprouvait de l'amitié et de l'estime pour lui — fut Guillaume de Saint-Thierry, sur lequel je m'arrête dans la réflexion de ce matin.

 

Guillaume naquit à Liège entre 1075 et 1080. De famille noble, doté d'une intelligence vive et d'un amour inné pour l'étude, il fréquenta de célèbres écoles de l'époque, comme celle de sa ville natale et de Reims, en France. Il entra en contact personnel avec Abélard, le maître qui appliquait la philosophie à la théologie de manière si originale qu'il suscita de nombreuses perplexités et oppositions. Guillaume exprima également ses propres réserves, en sollicitant son ami Bernard pour qu'il prenne position à l'égard d'Abélard. Répondant à ce mystérieux et irrésistible appel de Dieu, qui est la vocation à la vie consacrée, Guillaume entra au monastère bénédictin de Saint-Nicaise à Reims en 1113 et, quelques années plus tard, il devint abbé du monastère de Saint-Thierry, dans le diocèse de Reims. Au cours de cette période, l'exigence de purifier et renouveler la vie monastique, pour la rendre authentiquement évangélique, était très répandue. Guillaume agit dans ce sens à l'intérieur de son propre monastère, et en général, dans l'Ordre bénédictin. Toutefois, il rencontra de nombreuses résistances face à ses tentatives de réforme, et ainsi, malgré le conseil contraire de son ami Bernard, il quitta l'abbaye bénédictine en 1135, laissa l'habit noir et revêtit l'habit blanc, pour s'unir aux cisterciens de Signy. A partir de ce moment jusqu'à sa mort, survenue en 1148, il se consacra à la contemplation priante des mystères de Dieu, depuis toujours objet de ses plus profonds désirs, et à la composition d'écrits de littérature spirituelle, importants dans l'histoire de la théologie monastique.

 

L'une de ses premières œuvres est intitulée De natura et dignitate amoris (La nature et la dignité de l'amour). On y trouve exprimée l'une des idées fondamentales de Guillaume, valable également pour nous. L'énergie principale qui anime l'âme humaine – dit-il – est l'amour. La nature humaine, dans son essence la plus profonde, consiste à aimer. En définitive, une seule tâche est confiée à chaque être humain : apprendre à aimer, sincèrement, authentiquement, gratuitement. Mais ce n'est qu'à l'école de Dieu que cette tâche est remplie et que l'homme peut atteindre l'objectif pour lequel il a été créé. Guillaume écrit en effet : « L'art des arts est l'art de l'amour... L'amour est suscité par le Créateur de la nature. L'amour est une force de l'âme, qui la conduit comme par un poids naturel vers le lieu et l'objectif qui lui est propre » (La nature et la dignité de l'amour 1, PL 184, 379). Apprendre à aimer demande un chemin long et exigeant, qui est articulé par Guillaume en quatre étapes, correspondant aux âges de l'homme : l'enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse. Sur cet itinéraire, la personne doit s'imposer une ascèse efficace, un fort contrôle de soi pour éliminer toute affection désordonnée, toute tentation d'égoïsme, et unifier sa propre vie en Dieu, source, objectif et force de l'amour, jusqu'à parvenir au sommet de la vie spirituelle, que Guillaume définit comme « sagesse ». En conclusion de cet itinéraire ascétique, on fait l'expérience d'une grande sérénité et douceur. Toutes les facultés de l'homme – intelligence, volonté, sentiments d'affection – reposent en Dieu, connu et aimé dans le Christ.

 

Dans d'autres œuvres également, Guillaume parle de cette vocation radicale à l'amour pour Dieu, qui constitue le secret d'une vie réussie et heureuse, et qu'il décrit comme un désir incessant et croissant, inspiré par Dieu lui-même dans le cœur de l'homme. Dans une méditation, il dit que l'objet de cet amour est l'Amour avec un ‘A’ majuscule, c'est-à-dire Dieu. C'est lui qui se déverse dans le cœur de celui qui aime, et qui le rend capable de le recevoir. Il se donne à satiété et de manière telle, que le désir de cette satiété ne fait jamais défaut. Cet élan d'amour est l'accomplissement de l'homme. On est frappé par le fait que Guillaume, en parlant de l'amour pour Dieu, attribue une grande importance à la dimension affective. Au fond, chers amis, notre cœur est fait de chair, et lorsque nous aimons Dieu, qui est l'Amour lui-même, comment ne pas exprimer dans cette relation avec le Seigneur également nos sentiments très humains, comme la tendresse, la sensibilité, la délicatesse? Le Seigneur lui-même, en se faisant homme, a voulu nous aimer avec un cœur de chair!

 

Selon Guillaume, ensuite, l'amour a une autre propriété importante : il éclaire l'intelligence et permet de connaître mieux et de manière plus profonde Dieu, et en Dieu, les personnes et les événements. La connaissance qui procède des sens et de l'intelligence réduit, mais n'élimine pas, la distance entre le sujet et l'objet, entre toi et moi. L'amour produit en revanche une attraction et une communion, jusqu'à une transformation et une assimilation entre le sujet qui aime et l'objet aimé. Cette réciprocité d'affection et de sympathie permet alors une connaissance bien plus profonde que celle qui est l'œuvre de la seule raison. Ainsi s'explique une célèbre expression de Guillaume : « Amor ipse intellectus est – déjà en lui-même, l'amour est principe de connaissance ». Chers amis, nous posons la question : n'en est-il pas ainsi dans notre vie? N'est-il donc pas vrai que nous ne connaissons réellement que ceux et ce que nous aimons? Sans une certaine sympathie, on ne connaît rien ni personne! Et cela vaut avant tout dans la connaissance de Dieu et de ses mystères, qui dépassent la capacité de compréhension de notre intelligence : on connaît Dieu si on l'aime !

 

Une synthèse de la pensée de Guillaume de Saint-Thierry est contenue dans une longue lettre adressée aux chartreux de Mont-Dieu, auxquels il avait rendu visite et qu'il voulut encourager et réconforter. L'érudit bénédictin Jean Mabillon, dès 1690, donna à cette lettre un titre significatif : Epistola aurea (Lettre d'or). En effet, les enseignements sur la vie spirituelle qu'elle contient sont précieux pour tous ceux qui souhaitent grandir dans la communion avec Dieu, dans la sainteté. Dans ce traité, Guillaume propose un itinéraire en trois étapes. Il faut – dit-il – passer de l'homme « animal » à l'homme « rationnel », pour arriver à l'homme « spirituel ». Que veut dire notre auteur par ces trois expressions? Au début, une personne accepte la vision de la vie inspirée par la foi par un acte d'obéissance et de confiance. Puis à travers un processus d'intériorisation, dans lequel la raison et la volonté jouent un grand rôle, la foi dans le Christ est accueillie avec une conviction profonde et l'on fait l'expérience d'une correspondance harmonieuse entre ce que l'on croit et ce que l'on espère et les aspirations les plus secrètes de l'âme, notre raison, nos sentiments d'affection. On parvient ainsi à la perfection de la vie spirituelle, lorsque les réalités de la foi sont une source de joie intime et de communion réelle et satisfaisante avec Dieu. On ne vit que dans l'amour et par amour. Guillaume fonde cet itinéraire sur une solide vision de l'homme, inspirée par les antiques Pères grecs, surtout d'Origène, lesquels avaient enseigné avec un langage audacieux que la vocation de l'homme est de devenir comme Dieu, qui l'a créé à son image et ressemblance. L'image de Dieu présente dans l'homme le pousse vers la ressemblance, c'est-à-dire vers une identité toujours plus complète entre la volonté propre et la volonté divine. A cette perfection, que Guillaume appelle « unité d'esprit », on ne parvient pas par l'effort personnel, même sincère et généreux, parce qu'une autre chose est nécessaire. On atteint cette perfection par l'action de l'Esprit Saint, qui vient habiter l'âme et purifie, absorbe et transforme en charité tout élan et tout désir d'amour présent chez l'homme. « Il y a ensuite une autre ressemblance avec Dieu », lisons-nous dans l'Epistola aurea, « qui n'est plus appelée ressemblance, mais unité d'esprit, lorsque l'homme finit par faire un avec Dieu, un seul esprit, non seulement par l'unité d'une volonté identique, mais en n'étant plus en mesure de vouloir autre chose. De cette manière, l'homme mérite de devenir non pas Dieu, mais ce que Dieu est : l'homme devient par la grâce ce que Dieu est par nature » (Epistola aurea 262-263, SC 223, pp. 353-355).

 

Chers frères et sœurs, cet auteur, que nous pourrions définir comme le « Chantre de l'amour, de la charité », nous enseigne à faire dans notre vie le choix fondamental, qui donne un sens et une valeur à tous les autres choix : aimer Dieu et, par son amour, aimer notre prochain ; c'est uniquement ainsi que nous pourrons rencontrer la joie véritable, anticipation de la béatitude éternelle. Mettons-nous par conséquent à l'école des saints, pour apprendre à aimer de manière authentique et totale, pour nous engager sur cet itinéraire de notre être. Avec une jeune sainte, Docteur de l'Eglise, Thérèse de l'Enfant Jésus, nous disons nous aussi au Seigneur que nous voulons vivre d'amour. Et je conclus précisément avec une prière de cette sainte : « Je t'aime, et tu le sais, divin Jésus! L'Esprit d'amour me brûle de son feu. En t'aimant, j'attire le Père, que mon faible cœur abrite, sans échappatoire. O Trinité! Tu es prisonnière de mon amour. Vivre d'amour, ici-bas, est un don de soi démesuré, sans demander de salaire... quand on aime, on ne compte pas. J'ai donné tout au Cœur divin, qui déborde de tendresse! Et je cours avec légèreté. Je n'ai plus rien, et ma seule richesse est de vivre d'amour ».

 

 

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 18:23

Texte de la Newsletter n°12 (publiée le 30 janvier 2011) du Groupe Facebook consacré à l'oeuvre de Claude Tresmontant, l'un des plus grands métaphysiciens du siècle passé – qui réfuta magistralement l'athéisme. 

 

Les philosophies monistes qui affirment que l’être de l’univers n’existe pas, qu’il est une simple apparence – que le seul être existant est l’Esprit (ou le Brahman, ou l’Un) – sont amenés logiquement à confesser l’éternité de l’être, et par suite, de tous les êtres qui sont l’Être éternel pulvérisé en une multiplicité qui n’est qu’illusion dissimulant la réalité de l’unicité de l’être. Toutes les âmes humaines, selon cette conception, sont éternelles, et préexistaient à la naissance des personnes individuelles, comme elles survivront à leur propre mort. « L’âme était de condition divine, mais elle est tombée, dans un corps qui l’emprisonne et l’exile » (Claude Tresmontant).

 

« La doctrine de la divinité fondamentale de l’âme conduit à une anthropologie de type dualiste. C’est l’existence dans le corps qui est responsable de nos malheurs présents. L’ensomatose explique la multiplication, la dispersion de l’âme universelle unique, en une multitude d’êtres, qui se croient distincts les uns des autres, alors qu’en leur fond, ils sont un. Ils sont l’Un.

 

« Dans cette tradition théosophique, dont on peut suivre le cours jusque chez des philosophes du XIXe siècle comme Schelling, la naissance, à vrai dire, n’est pas un commencement d’être. C’est le moment de l’ensomatose, c’est-à-dire de la chute dans ce monde sensible. Mais en réalité, l’âme préexistait, au sein de la vie divine, avant sa chute dans le corps. De même, la mort n’est pas une annihilation, mais, dans le meilleur des cas, un retour à la condition divine, si l’âme s’est purifiée de la souillure que comporte l’existence corporelle, matérielle, ou bien, si l’âme n’a pas suffisamment pratiqué l’ascèse, elle est contrainte de s’incorporer de nouveau, soit dans un corps d’homme, soit dans un corps d’animal. C’est cela le ‘triste cycle lassant’ dont parle une tablette orphique, ce triste cycle imposé aux âmes insuffisamment purifiées.

 

« On voit comment, dans cette perspective, la matière – ici, le corps – est supposée responsable du mal que représente l’existence individuée, multiple, et responsable aussi du mal que l’âme peut faire dans sa condition corporelle. Le bien, c’est de se délivrer de la souillure du corps » (Claude Tresmontant, in Le problème de la Révélation, Seuil 1969, p.69-70).

 

« Le mythe de la divinité originelle, de la préexistence, de la chute des âmes dans ces corps supposés mauvais, – le mythe de la transmigration des âmes, ou métensomatose, et du retour à l’origine, – est (…) un mythe cyclique, puisque finalement les âmes retournent à leur point de départ. » (Claude Tresmontant, in Les Métaphysiques principales, François-Xavier de Guibert, 1995, p. 171-172).

 

Mais si l’Un est vraiment le seul être, comment expliquer ce drame de la « Chute » de l’Être absolu (qui ne dépend, par définition, d’aucun autre être) dans des corps multiples ; cette aliénation de l'Être divin dans la matière « gluante », cette « ignoble marmelade », cette « larve coulante », cette « saleté poisseuse » dont parlait Sartre dans la Nausée ? Par une tragédie à l'intérieur de l'Un. « Et donc, on passe du monisme de la Substance aux spéculations théosophiques selon lesquelles il y a bien en effet une tragédie au sein de l’Être qui est unique. On passe bien de Plotin et de Spinoza à Fichte, Schelling et Hegel. Il faut bien admettre qu’il y a une tragédie au sein de l’Être pour expliquer l’existence de cette illusion qu’est le monde de la multiplicité. Et donc, à la place de la métaphysique hébraïque de la Création, on a une métaphysique gnostique de la chute, chute au sein de l’Un bien entendu. C’est la doctrine du gnostique Valentin et de son école. » (Claude Tresmontant, in Les Métaphysiques principales, François-Xavier de Guibert, 1995, p. 179-180).

 

Reste à nous interroger sur l’origine de cette « science » de l’être ; à nous demander d’où le philosophe moniste tire sa connaissance de l’Être divin et toutes ses informations sur la vie intime de l’Un.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 00:00

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Cette neuvaine se prie comme suit :

Chaque jour : une dizaine de chapelet et trois fois les invocations "Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous", "Sainte Bernadette, priez pour nous".

Lire ensuite la prière ci-dessous.

Messe et communion de préférence le 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes.

 

Notre-Dame de Lourdes, Vierge toute belle
qui apparus un jour à Bernadette,
au creux du rocher de Massabielle,
avec humilité nous nous tournons vers toi.

Tu as demandé à Bernadette de creuser le sol
pour que coule la source, et de prier pour les pécheurs.
Daigne répandre sur nous la grâce de ta paix.
Ouvre nos coeurs à la Parole de ton Fils,
à son appel à nous hâter vers le pardon
et à nous convertir à
la Bonne Nouvelle.

Notre-Dame de Lourdes,
tu nous ouvres et nous révèles la clarté du Ciel.

Nous te prions pour les pécheurs et nous nous confions à toi.
Guide-nous sur le chemin de la paix et du pardon.

Notre-Dame de la réconciliation,
Notre-Dame des pécheurs,
Paix des malades et de ceux qui souffrent,
éveille en nous l'amour de ton Fils,
et rends nos coeurs accueillants au pardon.


Amen !



Site Internet des Sanctuaires de Notre-Dame de Lourdes : http://www.lourdes-france.org/index.php
 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:00

« La bonté a converti plus de pécheurs que le zèle, l'éloquence, ou l'instruction,

et ces trois choses n'ont jamais converti sans que la bonté y ait été pour quelque chose. »
 

Père Frederick William Faber (1814-1863).

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