24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 18:51

Article revu et corrigé le 26 décembre 2018

Noël... Voilà une fête qui fut bien mystérieuse pour moi pendant de longues années.

Pendant longtemps (jusqu'à ma conversion en fait), j'associais Noël au scintillement des sapins, aux jolies décorations dans les boutiques, au Père Noël et aux cadeaux dans la cheminée.

Quand j'étais petit, tout cela me ravissait, et m'emplissait d'une joie toute enfantine.

Mais arrivé à l'âge de l'adolescence, j'ai commencé à ressentir un profond malaise et à me poser la question du sens de tout cela. Une profonde tristesse me saisissait tout entier, et je me sentais ce jour-là plus qu'un autre profondément seul.

Les cadeaux reçus me faisaient bien plaisir, mais pourtant je ressentais un grand vide en moi. Il y avait quelque chose à l'intérieur de moi qui n'arrivait pas à être comblé, malgré l'affection de mes parents et l'atmosphère toute spéciale de cette nuit.

Ce n'est qu'après ma conversion que j'ai compris la raison de ce vide intérieur, de cette mortelle tristesse. On ne m'avait pas parlé jusque là de l'essentiel. J'étais dans la nuit, dans les ténèbres de ce monde, en compagnie des bergers. Je n'avais pas encore reçu la lumière.

Un jour, cette lumière pour moi s'est levée. "Le peuple qui habitait le pays de l'ombre et de la mort a vu se lever une grande lumière" écrit le Prophète Isaïe (9.1). Cette lumière est descendue jusqu'à moi... "La grâce de Dieu s'est manifestée" (Tite 2. 11).

Dans leur nuit, les bergers ont soudain été éblouis par la lumière éclatante venue du ciel. Un ange de Dieu leur est apparu pour leur annoncer cet unique essentiel que mon coeur attendait de recevoir depuis des années sans même que je le sache, et que tant d'hommes et de femmes ignorent encore aujourd'hui dans notre monde :

"Voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle,
une grande joie pour tout le peuple :
aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur"

(Luc 2.10-11)

Voilà le mystère de Noël qui prenait enfin sens pour moi. Le voile se déchirait et Noël devenait enfin Bonne nouvelle.

Oui, ce bébé tout emmailloté, couché dans une mangeoire, entouré de la présence et de l'amour de Marie et Joseph, était Celui que j'attendais. Il n'avait pourtant rien à m'offrir cet enfant, tout vulnérable, tout pauvre sur la paille de la crèche. Et pourtant, mon âme pressentait quelque chose du mystère de cette naissance pour le monde - et aussi pour ma vie. Et je me retrouvais de nouveau avec les bergers, mais dans la grotte de Bethléem cette fois, à adorer mon Seigneur...

Il est grand le mystère de la Foi...

Tout au long de ce temps de Noël, gardons au coeur cette parole révélée par l'Ange et laissons nous interpeller par ce message, cette Bonne Nouvelle qui nous concerne tous et chacun personnellement, qui que nous soyons et où que nous en soyons sur le chemin de cette vie :

"Aujourd'hui nous est né un Sauveur"

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

M
Pour compléter ton commentaire Batman, voilà ce que j'ai trouvé sur le site de la Conférence des Evèques de France (CEF) :<br /> "Depuis le IVème siècle, Noël est célébré le 25 décembre.La date du 25 décembre était à l'époque romaine celle de la fête païenne du solstice d'hiver appelée "naissance" (en latin Natale) du soleil. Celui-ci semble en effet reprendre vie lorsque les jours s'allongent. À Rome, l'Église a adopté cette coutume populaire d'origine orientale, qui venait de s'imposer dans le calendrier civil, en lui donnant un sens nouveau : celui du "Natale" (origine du mot "Noël) du Sauveur, que la Bible désigne comme le "Soleil de Justice" et la "Lumière du monde" que les ténèbres n'ont pu vaincre et qui illumine tout homme."<br /> Voir pour une étude plus détaillée : http://www.dominicains.be/praedicatio/article_praedicatio.php3?id_article=295
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B
Ne perdons pas de vue en effet le véritable sens de Noel, qui est loin de la simple fête commerciale. De nos jour, on y voit plus une vénération capitalistique de la consommation à outrance.<br /> A noter néanmoins que la décision de l’Eglise de Rome de fixer l’année zéro de l’ère dite chrétienne à la date présumée de la naissance de Jésus, qui fut adoptée en 532 seulement, d’après les computations aussi savantes que fautives d’un moine, est basée sur l’hypothèse que Jésus serait né un 25 décembre. Jusque-là, l’Eglise de Rome utilisait le calendrier en usage dans l’Empire, dont l’année zéro était celle de la fondation de Rome. Il fut donc décidé que l’an 754 deviendrait l’an 1 de la nouvelle ère. L’Eglise occidentale sentit la nécessité de se libérer de son histoire proprement latine pour se doter d’une histoire plus universelle. Il faut cependant noter que c’est avec la naissance de Jésus, et non avec sa crucifixion ou sa résurrection, qu’elle identifia le basculement de l’histoire.<br /> 6 janvier, 25 mars, 10 avril, 29 mai, toutes ces dates ont, à un moment de notre histoire, été célébrées comme marquant la naissance du Christ, avant que ne s’impose le 25 décembre. La date du 25 décembre apparaît officiellement au IVe siècle, avec le chronographe romain de 354, qui fixe la naissance du Christ à Bethléem le 25 décembre. Jusque-là, la liturgie primitive se concentrait sur la mort et la résurrection du Christ. Quand les Eglises latines décidèrent d’instituer une fête spéciale pour célébrer la naissance de Jésus « dans la chair », ils la fixèrent donc, après quelques tâtonnements, au 25 décembre. Aucun document ne précisant le jour de la naissance de Jésus, les choix du jour et du mois  étaient libres.
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