31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 17:16

Jeudi 22 février 2007, le Pape Benoît XVI a rencontré le clergé du diocèse de Rome au Vatican. La rencontre s’est déroulée sous forme d’entretien. Extrait.

Question de Don Maurizio Secondo Mirilli, vicaire paroissial de « Santa Bernadette Soubirous ».
Don Maurizio a demandé au pape une parole d'orientation et de conduite sur la manière de transmettre aux jeunes la joie de la foi chrétienne, en particulier face aux défis culturels d'aujourd'hui, et il l'a prié d'indiquer les thématiques sur lesquelles investir le plus d'énergies pour aider les jeunes garçons et filles à rencontrer concrètement le Christ.

Réponse du Pape Benoît XVI :

Merci pour le travail que vous accomplissez pour les adolescents. Nous savons que la jeunesse doit être réellement une priorité de notre travail pastoral, parce qu'elle vit dans un monde éloigné de Dieu. Et il est très difficile de trouver dans notre contexte culturel la rencontre avec le Christ, la vie chrétienne, la vie de la foi. Les jeunes ont besoin d'un profond accompagnement pour pouvoir réellement trouver ce chemin. Je dirais – même si malheureusement je vis assez loin d'eux et je ne peux donc pas donner d'indications très concrètes – que le premier élément me semble justement et surtout l'accompagnement. Ils doivent voir que l'on peut vivre la foi à notre époque, qu'il ne s'agit pas d'une chose du passé, mais qu'il est possible de vivre aujourd'hui en chrétiens et de trouver ainsi réellement le bien.

Je me souviens d'un élément autobiographique dans les écrits de saint Cyprien. J'ai vécu dans ce monde qui est le nôtre – écrit-il – totalement éloigné de Dieu, parce que les divinités étaient mortes et Dieu n'était pas visible. Et en voyant les chrétiens j'ai pensé : c'est une vie impossible, il ne peut en être ainsi dans notre monde ! Mais par la suite, en rencontrant plusieurs d'entre eux, en entrant dans leur compagnie, en me laissant guider dans le catéchuménat, sur ce chemin de conversion vers Dieu, peu à peu j'ai compris : cela est possible ! Et à présent, je suis heureux d'avoir trouvé la vie. J'ai compris que l'autre vie n'était pas la vie, et en vérité – confesse-t-il – je savais déjà auparavant que cela n'était pas la vraie vie.

Il me semble très important que les jeunes trouvent des personnes – aussi bien de leur âge que plus mûres – chez qui elles puissent voir que la vie chrétienne aujourd'hui est possible et qu'elle est également raisonnable et réalisable. Sur ces deux derniers éléments il me semble que l'on nourrit de nombreux doutes : sur son caractère réalisable, parce que les autres voies sont très éloignées du mode de vie chrétien, et sur son caractère raisonnable, parce qu'à première vue il semble que la science nous dise des choses tout à fait différentes et donc que l'on ne puisse pas engager un parcours raisonnable vers la foi, afin de montrer que celle-ci est en harmonie avec notre époque et avec la raison.

Le premier point est donc l'expérience, qui ouvre ensuite également la porte à la connaissance. En ce sens, le « catéchuménat » vécu d'une façon nouvelle – c'est-à-dire comme un chemin commun de vie, comme une expérience commune du fait qu'il est possible de vivre ainsi – est d'une grande importance. C'est uniquement en faisant une certaine expérience que l'on peut ensuite comprendre. Je me souviens d'un conseil que Pascal donnait à un ami non croyant. Il lui disait : essaie donc de faire les choses que fait un croyant, et ensuite, grâce à cette expérience, tu constateras que tout cela est logique et vrai.

Je dirais qu'un aspect important nous est montré précisément en ce moment par le Carême. Nous ne pouvons pas penser vivre immédiatement une vie chrétienne à cent pour cent, sans doute et sans péchés. Nous devons reconnaître que nous sommes en chemin, que nous devons et que nous pouvons apprendre, que nous devons nous convertir peu à peu. Bien sûr, la conversion fondamentale est un acte qui est fait pour toujours. Mais la réalisation de la conversion est un acte de vie, qui se réalise dans la patience d'une vie. C'est un acte dans lequel nous ne devons pas perdre la confiance et le courage du chemin. C'est précisément cela que nous devons reconnaître : nous ne pouvons pas faire de nous-mêmes des chrétiens parfaits d'un instant à l'autre. Toutefois, il vaut la peine d'aller de l'avant, de conserver la foi dans l'option fondamentale, si l’on peut dire, puis de demeurer avec persévérance sur un chemin de conversion qui parfois devient difficile. Il peut arriver en effet que je me sente découragé, au point de tout vouloir abandonner et de demeurer dans un état de crise. Il ne faut pas abandonner tout de suite, mais recommencer avec courage. Le Seigneur me guide, le Seigneur est généreux et avec son pardon je vais de l'avant, en devenant, moi aussi, généreux avec les autres. Ainsi nous apprenons réellement l'amour pour le prochain et la vie chrétienne, qui implique cette persévérance d'aller de l'avant.

Quant aux grands thèmes, je dirais qu'il est important de connaître Dieu. Le thème de « Dieu » est essentiel. Saint Paul dit dans l'Epître aux Ephésiens : « Rappelez-vous qu'en ce temps-là vous étiez sans Christ... n'ayant ni espérance ni Dieu en ce monde. Or voici à présent que dans le Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches » (Ep 2, 12-13). Ainsi la vie a un sens qui me guide également dans les difficultés. Il faut donc revenir à Dieu Créateur, au Dieu qui est la raison créatrice, puis trouver le Christ, qui est le Visage vivant de Dieu. Disons qu'il y a ici une réciprocité. D'une part la rencontre avec Jésus, avec cette figure humaine, historique, réelle, m'aide à connaître peu à peu Dieu ; et d'autre part, connaître Dieu m'aide à comprendre la grandeur du mystère du Christ, qui est le Visage de Dieu. C'est uniquement si nous réussissons à comprendre que Jésus n'est pas un grand prophète, l'une des personnalités religieuses du monde, mais le Visage de Dieu, qu'il est Dieu, qu'alors nous avons découvert la grandeur du Christ et nous avons trouvé qui est Dieu. Dieu n'est pas seulement une ombre lointaine, la « Cause première », mais il a un Visage : c'est le Visage de la miséricorde, le Visage du pardon et de l'amour, le Visage de la rencontre avec nous. Ces deux thèmes s’interpénètrent donc et ils doivent toujours aller ensemble.

Puis, naturellement, nous devons comprendre que l'Eglise est la grande compagne du chemin sur lequel nous sommes. En elle, la Parole de Dieu demeure vivante et le Christ n'est pas seulement une figure du passé, mais il est présent. Ainsi, nous devons redécouvrir la vie sacramentelle, le pardon sacramentel, l'Eucharistie, le Baptême comme nouvelle naissance. Saint Ambroise, lors de la Nuit pascale, lors de la dernière catéchèse mystagogique, a dit : Jusqu'à présent, nous avons parlé des choses morales, à présent c'est le moment de parler du Mystère. Il avait offert un guide à l'expérience morale, naturellement à la lumière de Dieu, qui s'ouvre ensuite au Mystère. Je pense qu'aujourd'hui ces deux choses doivent aller de pair : un chemin avec Jésus qui découvre toujours davantage la profondeur de son Mystère. Ainsi l'on apprend à vivre de manière chrétienne, on apprend la grandeur du pardon et la grandeur du Seigneur qui se donne à nous dans l'Eucharistie.

Sur ce chemin, naturellement, les Saints nous accompagnent. Ceux-ci, même avec de très nombreux problèmes, ont vécu et ont été les « interprétations » vraies et vivantes de l'Ecriture Sainte. Chacun a son Saint, duquel il peut apprendre ce que signifie vivre en chrétien. Ce sont notamment les Saints de notre temps. Et puis naturellement, il y a toujours Marie, qui demeure la Mère de la Parole. Redécouvrir Marie nous aide à aller de l'avant en chrétiens et à connaître le Fils.


Lire le texte de la réponse du Pape Benoît XVI sur Zenit.org 

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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 15:22

Richard Picotin - Pur devant Lui
envoyé par 1soleildu974
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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 12:40

Chers amis lecteurs,

Je voudrais revenir sur la polémique qui s’est développée suite aux récents propos du Pape Benoît XVI concernant le préservatif comme moyen de lutte contre SIDA. Beaucoup a déjà été écrit à ce sujet et je m’en tiendrai ici à deux ou trois réflexions.

1.
La première concerne la métaphore de la prévention routière. Au Pape qui affirme que la distribution massive de préservatifs aggrave le problème du SIDA – en favorisant les conduites immorales à l’origine de la pandémie –, certains lui rétorquent : « Quand on vous dit de mettre votre ceinture de sécurité, c’est pour vous inciter à conduire comme des malades ? »

Cette observation m’a beaucoup fait réfléchir. Et je la trouve à la vérité très intéressante si on la pousse jusqu’au bout.

Il est vrai que la ceinture de sécurité sauve des vies, et que ceux qui la mettent ne sont pas tous des chauffards, loin s’en faut – d’ailleurs, en principe tous la mettent, vu que c’est obligatoire…

A-t-on pour autant réglé le problème de la sécurité routière ? Non. Et pas seulement parce que certains « oublient » de mettre leur ceinture. Plus fondamentalement, parce que les accidents de la route sont dus – la plupart du temps – à un non respect des règles du Code de la route (vitesse excessive, feux grillés, conduites en état d’ivresse…). C’est donc bien le comportement au volant des automobilistes qui est en cause. Et c’est pourquoi les campagnes de prévention routière mettent surtout l’accent sur la responsabilisation des conducteurs. Tant qu’il y aura des « fous du volant », il y aura des accidents mortels sur les routes. Et la ceinture de sécurité n’y changera rien. Elle limitera tout au plus le nombre de morts – ce qui est déjà bien. Mais elle ne permettra pas d’éviter ces grands drames qui endeuillent tant de familles...

Dans le cas du SIDA, c’est exactement la même chose ! Le préservatif est certes un moyen pratique d’éviter que tel ou tel ne contracte le virus à l’occasion d’un rapport sexuel à risque. Mais il n’est pas – et ne peut être présenté comme – un moyen d’endiguer le fléau et de le faire disparaître (et donc, de s’en prémunir absolument). Car le développement du SIDA ne s’explique pas seulement par le fait que certains « oublient » de mettre un préservatif, mais plus fondamentalement par des comportements sexuels délirants dont l’humanité paye aujourd’hui la lourde note… C’est donc bien le comportement sexuel de nos contemporains qui est en cause. Tant qu’il y aura des adeptes de l’« amour libre » et du libertinage sexuel, le SIDA continuera à frapper durement. Et le préservatif n’y changera rien. Combien de millions de victimes faudra-t-il encore pour que nous ouvrions les yeux ?

2.
Beaucoup dans le « monde » s’insurgent contre les propos du Pape, lorsqu’il dit que « la ceinture de sécurité aggrave le problème de la sécurité routière lorsqu’elle est présentée comme le seul moyen de lutter contre les accidents de la route ». Pourtant, à y bien réfléchir, il est évident qu’une telle présentation n'ouvre pas la voie à une remise en cause des comportements qui sont à l’origine même des accidents de la route ; pis encore : elle risque d’encourager certains à des comportements irresponsables dans l’illusion qu’ils sont d’être préservés de tout danger par leur ceinture de sécurité…

Telle est l’imposture des campagnes « officielles » de prévention du SIDA. On y présente le préservatif comme la panacée, le seul rempart absolu et efficace contre le virus. Et l’on y claironne le message : « Sortez couverts ! » – qui signifie : « Mettez des préservatifs, et vous serez assuré de ne pas contracter le virus » !

Mais on oublie de rappeler que le préservatif n’est pas fiable à 100 % ! Et que quand bien même il le serait à 99 % (ce qui est loin d’être le cas), cela représenterait – sur des millions de milliards de rapports sexuels partout dans le monde – un risque majeur de contamination pour des millions de gens ! L’honnêteté intellectuelle commanderait de le dire, d’avertir, de mettre en garde ! Et d’inviter les femmes et les hommes de notre temps à une prise de conscience collective sur les conséquences possibles de leurs comportements sexuels. Car comme le disait Tony Anatrella :
« La transmission du virus du SIDA est parfaitement évitable. Il ne s'attrape pas comme celui de la grippe. Il est lié aux comportements et aux pratiques sexuelles. En ciblant uniquement le préservatif, en laissant entendre « fais ce que tu veux », on risque de confirmer des comportements qui posent déjà problème et on évite de les penser. Le préservatif n'est pas un principe de vie. C'est la responsabilité qui est un principe de vie. »

L’imposture est donc de présenter le préservatif comme un rempart absolu contre le SIDA – et comme le seul repart –, en diffusant des messages subliminaux, du genre : « Faites tout ce que vous voulez, éclatez-vous, rencontrez qui vous voulez ; avec le préservatif, vous ne risquez rien ». Tel est le message adressé en particulier à la jeunesse, à qui l’on offre des distributeurs de préservatifs dans certains lycées...

D’aucuns diront que j’exagère, que ce n’est pas tout à fait cela, que « préservatif » ne signifie pas nécessairement « licence »… Mais alors, comment expliquer que le « monde » ne supporte pas d’entendre parler de fidélité, de chasteté et d’abstinence ?

Quand Etienne affirma devant le grand conseil :
« Hommes à la tête dure, votre cœur et vos oreilles ne veulent pas connaître l’Alliance : depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint. Y a-t-il un prophète que vos pères n’aient pas persécuté ? », Luc nous dit que ses interlocuteurs se « bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris » avant de l’entraîner hors de la ville et de le lapider (cf. Actes 7. 51-58). N’est-ce pas là le triste spectacle auquel nous avons assisté ces derniers jours ? N’y avait-il pas comme un relent de lapidation dans certaines réactions de nos hommes politiques ? Je pense par exemple à un responsable (sic) qui affirmait récemment que « ce pape commence à poser un vrai problème », ou encore à un député européen qui s’exclamait furibond : « Il y en a maintenant assez de ce Pape ! ». Or, comment régler ce « vrai problème » qu’est Benoît XVI ? Comment fermer la bouche à « ce pape » qui nous casse les oreilles avec sa morale d'un autre âge, et dont « on » a « assez » ? Réfléchissez-bien, il n’y a pas 36 solutions…

La chasteté, la fidélité et l’abstinence sont donc devenus les ennemis publics n°1 !
Plus encore que le Pape Benoît XVI. Car après Benoît XVI, il y aura un autre Pape, qui dira exactement la même chose. Et ainsi de suite. Le « vrai problème », ce n’est pas « CE pape » ; ce n’est pas Benoît XVI. Le « vrai problème », c’est la doctrine catholique que le Pape a pour mission de porter haut et fort dans le monde ; doctrine de vérité et d’amour, de tendresse et de fidélité, d’appel à la conversion et au changement de vie ; la doctrine de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le salut de tous les hommes. C’est donc bien in fine Jésus-Christ lui-même qui pose encore aujourd'hui « un vrai problème » au monde…

De même que l’on faisait naguère « barrage » au Front national, de même aujourd’hui, les énergies sont mobilisées pour faire « barrage » à la chasteté, à la fidélité et l’abstinence sexuelle, bref, à ce que l’on appelle dans certains milieux le « retour à l’ordre moral », qui est aujourd’hui pour nombre de « bien-pensants » l’horreur absolue. Que la chasteté, la fidélité et l’abstinence soient les seuls vrais remparts contre le SIDA, peu leur importe ! ils ne veulent même pas le savoir. Car nos grands esprits ne luttent pas en vérité contre le SIDA – contrairement à ce qu’ils prétendent avec des trémollos dans la voix ; mais ils se servent du SIDA pour promouvoir une idéologie (devenue mortifère) : celle de la libération sexuelle et de l’affranchissement de toutes règles morales en matière de sexualité (en premier lieu de la morale chrétienne, on l’aura bien compris). On ne s’explique pas autrement leur opposition systématique au discours de l’Eglise sur ces questions là. La pandémie du SIDA ne leur a donc pas servi de leçon. Le cœur de Pharaon s’est endurcit.

Eh bien, tant pis pour Pharaon ! Dieu a investit Moïse pour délivrer son peuple de l’esclavage d’une sexualité inhumaine, et le conduire dans un pays ou ruisselle « le lait et le miel », à savoir : l’amour et la tendresse, le respect de la femme, le don de soi et la fidélité. Ceux qui fixeront leurs regards sur le serpent d’airain de l’amour vrai seront sauvés. Ceux qui continueront de défier la nature en subiront les foudres. Car
« Là où l’écologie est négligée, faune et flore sont menacées… Mépriser une écologie élémentaire du corps, une éducation élémentaire du cœur : la destruction s’en suit » (Daniel-Ange, « Ton corps fait pour l’Amour », Le Sarment Fayard 1988).

L’Eglise continuera de proclamer à temps et à contre-temps qu’il est un chemin qui mène tout droit à la mort, et un autre qui conduit à la vie. Au nom de son Seigneur, elle exhortera l’humanité à choisir la vie ! Elle accomplira ainsi sa fonction prophétique au cœur du monde, afin que les hommes marchent non plus dans les ténèbres, mais dans la lumière. L’Eglise, disait le Père Daniel-Ange, est comme la « tour de contrôle » de l’humanité.
« Chaque avion reçoit un chenal de vol précis à l’intérieur duquel il peut naviguer librement, sans menace de collision. Eh bien ! La tour de contrôle qui t’aiguille et te donne les coordonnées de sécurité, c’est l’Eglise. » (op cit.).

3.
Venons-en pour conclure à cette interrogation du Pasteur Eric Georges (sur le Blog duquel j’ai trouvé la « parabole » de la prévention routière) : « Et si le préservatif et la fidélité ne s’excluaient pas l’un l’autre ? Et si, puisqu’elle refuse (et c’est son droit) le préservatif, l’Eglise Catholique essayait de faire la promotion de la fidélité sans attaquer le préservatif ? »

D’abord, soyons clair : l’Eglise catholique ne « refuse » pas absolument le préservatif comme moyen de prévention contre le SIDA. Elle dit simplement qu’il s’agit là d’un dernier recours, dont on doit savoir qu'il n'est pas fiable à 100 % et qu’il n’exclut pas absolument le danger.

L’Eglise n’attaque pas le préservatif en tant que tel, mais une certaine publicité « sans âme » en faveur du préservatif.
« 
Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. » Voilà ce qu’a dit le Pape.

Il n’est donc pas possible d’entreprendre une vraie campagne de prévention du SIDA sans informer le grand public :
1°) des risques qu’il court par l’utilisation du préservatif (et ce n’est pas « attaquer le préservatif » que de dire la vérité le concernant !) ;
2°) des deux modes alternatifs de prévention que sont la fidélité et la chasteté, seuls vrais moyens d’endiguer le fléau (puisque s'attaquant au mal à la racine).

Mais il semble bien que ces deux derniers modes soient
absolument
rejetés par les propagandistes du préservatif...

Eh bien c’est précisément cette « absence d’âme » (et d'amour vrai) dans les campagnes de prévention qui fait problème et
qui rend la distribution de préservatifs dangereuse
. Dans le contexte dramatique que nous traversons, le grand public a droit à la vérité, à la vérité intégrale : sur le SIDA et ses causes (car le SIDA ne tombe pas du ciel!) ; sur le préservatif et son efficacité relative ; sur la fidélité et la chasteté comme seules vraies réponses au problème du SIDA. Cette vérité est occultée dans le « monde » ; elle est proclamée par l’Eglise. Voilà pourquoi le « monde » hait l’Eglise. « Si le monde a de la haine contre vous, dit Jésus, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous » (Jn 15. 18-20).

Prions pour que les brebis sachent reconnaître dans le brouhaha médiatique la voix du Bon Pasteur qui les aime et donne sa vie pour elles, afin qu’elles ne tombent pas dans les filets des bergers mercenaires qui ne cherchent qu’à défendre leur idéologie mortifère et pour qui les brebis ne comptent pas vraiment (cf. Jn 10. 1-16).

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Publié par Matthieu BOUCART -
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 06:48

Le SIDA aggrave-t-il le problème du SIDA? Le Père Daniel-Ange répond à cette question controversée dans une interview-vérité sur les ondes de Radio Notre Dame, suite aux récents propos du Pape Benoît XVI sur le sujet.

Dans la première partie, le Père Daniel-Ange dénonce les campagnes de prévention fondées exclusivement sur la promotion du préservatif, dont il s'attache à démontrer la non-fiabilité, données scientifiques à l'appui.

Dans la seconde partie, Daniel-Ange rappelle que l'abstinence et la chasteté restent les moyens les plus efficaces de lutter contre le fléau et en appelle à un changement radical de nos comportements sexuels - à une
écologie des corps - déjà vécu dans un certain nombre de pays du monde, avec des résultats tangibles sur la réduction du nombre des personnes atteintes par le virus.

A noter aussi une intéressante réflexion sur la position de l'Eglise au sujet du préservatif, sur l'Encyclique Humanae Vitae et sur les campagnes ABC menées sous l'égide de l'OMS (qui devrait clore, je l'espère, le débat avec Yves - cf. 2e partie, à partir de 11'30). 


La vérité sur le préservatif (1/2)
envoyé par Maemray

La vérité sur le préservatif (2/2)
envoyé par Maemray
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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 18:30

Extrait du discours prononcé par le Pape Benoît XVI au Congrès d’Etude pour le 25e anniversaire de la promulgation du Code de droit canonique, le 25 janvier 2008.

C'est avec un grand plaisir que je prends part à ces derniers moments du Congrès d'études organisé par le Conseil pontifical pour les Textes législatifs à l'occasion du 25e anniversaire de la promulgation du Code de Droit canonique.

(…) Le Congrès qui a été célébré en cet anniversaire significatif aborde un thème de grand intérêt ["La loi canonique dans la vie de l'Eglise. Enquête et perspectives, sous le signe du récent Magistère pontifical"], parce qu'il met en évidence le lien étroit qui existe entre la loi canonique et la vie de l'Eglise selon la volonté de Jésus Christ. Je tiens, par conséquent, à réaffirmer en cette occasion un concept fondamental qui structure le droit canonique.
Le ius ecclesiae n'est pas seulement un ensemble de normes établies par le Législateur ecclésial pour ce peuple particulier qu'est l'Eglise du Christ. Il est, en premier lieu, la déclaration faisant autorité, de la part du Législateur ecclésial, des devoirs et des droits qui sont fondés dans les sacrements et sont donc nés de l'institution du Christ lui-même. Cet ensemble de réalités juridiques, indiqué par le Code, compose une admirable mosaïque dans laquelle sont représentés les visages de tous les fidèles, laïcs et pasteurs, et de toutes les communautés, de l'Eglise universelle jusqu'aux Eglises particulières. Je suis heureux de rappeler ici l'expression véritablement incisive du bienheureux Antonio Rosmini : "La personne humaine est l'essence du droit" (Rosmini A., Philosophie du droit, I partie, livre 1, chap. 3). Ce que ce grand philosophe affirmait, avec beaucoup d'intuition, à propos du droit humain, nous devons le réaffirmer à plus forte raison à propos du droit canonique : l'essence du droit canonique est la personne du chrétien dans l'Eglise.

Le Code de Droit canonique contient ensuite les normes établies par le Législateur ecclésial pour le bien de la personne et des communautés de l'ensemble du Corps mystique qu'est la Sainte Eglise. Comme a pu le dire mon bien-aimé prédécesseur Jean-Paul II en promulguant le Code de Droit canonique le 25 janvier 1983, l'Eglise est constituée comme un groupe social et visible ; en tant que telle "elle a besoin de normes : soit pour que sa structure hiérarchique et organique soit visible ; soit pour que l'exercice des fonctions que Dieu lui a confiées, en particulier celle du pouvoir divin et de l'administration des sacrements puisse être convenablement organisée ; soit pour que les relations des fidèles entre eux puissent être réglées selon une justice basée sur la charité, les droits des individus étant garantis et bien définis ; soit enfin pour que les initiatives communes visant à une vie chrétienne de plus en plus parfaite soient soutenues, renforcées, encouragées par les normes canoniques" (Const. ap. Sacrae disciplinae leges, in Communicationes,  XV [1983], 8-9). De cette manière, l'Eglise reconnaît à ses lois la nature et la fonction instrumentale et pastorale pour poursuivre son propre objectif, qui est – comme l'on sait – de parvenir à la "salus animarum".
"Le Droit canonique se relève ainsi être lié à l'essence même de l'Eglise ; il fait corps avec elle pour le juste exercice du munus pastoral" (Jean-Paul II, Aux participants au Congrès international pour le X anniversaire de la promulgation du Code de Droit canonique [23 avril 1993], in Communicationes, XXV, [1993], 15).

Pour que la loi canonique puisse rendre ce précieux service elle doit, avant tout, être une loi bien structurée. C'est-à-dire qu'elle doit être liée, d'un côté, à ce fondement théologique qui lui fournit son caractère raisonnable et qui est le titre essentiel de la légitimité ecclésiale ; d'un autre côté, elle doit adhérer aux circonstances changeantes de la réalité historique du Peuple de Dieu. En outre, elle doit être formulée de manière claire, sans ambiguïté, et toujours en harmonie avec les autres lois de l'Eglise. Il est donc nécessaire d'abroger les normes qui apparaissent dépassées; modifier celles qui nécessitent d'être corrigées ; interpréter – à la lumière du Magistère vivant de l'Eglise – celles qui sont ambiguës et enfin, combler les éventuelles lacunae legis. "Il faut - comme le disait le Pape Jean-Paul II à la Rote romaine – avoir bien présentes à l'esprit et appliquer les nombreuses manifestations de cette souplesse qui, précisément pour des raisons pastorales, a toujours distingué le droit canonique" (Communicationes XXII, [1990], 5). Il vous revient, au sein du Conseil pontifical pour les Textes législatifs, de veiller à ce que l'activité des diverses instances appelées dans l'Eglise à dicter des normes pour les fidèles puissent toujours refléter dans leur ensemble l'unité et la communion qui sont propres à l'Eglise.

Puisque le Droit canonique trace la règle nécessaire afin que le Peuple de Dieu puisse se diriger de manière concrète vers son objectif, on comprend l'importance que ce droit soit aimé et observé par tous les fidèles.
La loi de l'Eglise est, avant tout, lex libertatis, une loi qui nous rend libres d'adhérer à Jésus. C'est pourquoi, il faut savoir présenter au Peuple de Dieu, aux nouvelles générations, et à tous ceux qui sont appelés à faire respecter la loi canonique, le lien concret qu'elle entretient avec la vie de l'Eglise, pour protéger les délicats intérêts des choses de Dieu, et pour protéger les droits des plus faibles, de ceux qui n'ont pas d'autres forces pour se faire valoir, mais aussi pour défendre ces "biens" délicats que tout fidèle a reçu gratuitement – avant tout le don de la foi, de la grâce de Dieu – qui dans l'Eglise ne peuvent pas demeurer sans protection adéquate de la part du Droit.

Dans le cadre complexe présenté ci-dessus, le Conseil pontifical pour les Textes législatifs est appelé à venir en aide au Pontife Romain, Législateur souverain, dans sa tâche de premier promoteur, garant et interprète du droit dans l'Eglise. Dans l'accomplissement de cette mission importante qui est la vôtre, vous pouvez compter, non seulement sur la confiance, mais aussi sur la prière du Pape, qui accompagne votre travail de son affectueuse Bénédiction.


Lire le texte intégral du discours du Pape Benoît XVI 

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 15:54

Extrait du Message du Pape Benoît XVI à la XVIe Journée Mondiale des Malades 2008.

Chers frères et sœurs,

1. 
Le 11 février, fête de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, est célébrée la Journée mondiale du Malade, occasion propice pour réfléchir sur le sens de la douleur et sur le devoir chrétien de l'assumer dans n'importe quelle circonstance où elle se présente. Cette année, cette célébration significative est unie à deux événements importants pour la vie de l'Eglise, comme on peut déjà le comprendre par le thème choisi : "L'Eucharistie, Lourdes et le soin pastoral des malades":  le 150 anniversaire des apparitions de l'Immaculée à Lourdes et la célébration du Congrès eucharistique international à Québec, au Canada. De cette manière, une opportunité particulière est offerte pour considérer la relation étroite entre le mystère eucharistique, le rôle de Marie dans le plan salvifique et la réalité de la douleur et de la souffrance de l'homme.

Les 150 ans des apparitions de Lourdes nous invitent à tourner le regard vers la Vierge sainte, dont l'Immaculée Conception constitue le don sublime et gratuit de Dieu à une femme, afin qu'elle pût adhérer pleinement aux desseins divins avec une foi ferme et inébranlable, malgré les épreuves et les souffrances qu'elle aurait dû affronter. Voilà pourquoi Marie est le modèle de l'abandon total à la volonté de Dieu : elle a accueilli le Verbe éternel dans son cœur et l'a conçu dans son sein virginal ; elle a eu confiance en Dieu et, l'âme transpercée d'une épée de douleur (cf. Lc 2, 35), elle n'a pas hésité à partager la Passion de son Fils, en renouvelant sur le Calvaire, au pied de la Croix, le "oui" de l'Annonciation. Méditer sur l'Immaculée Conception de Marie signifie donc se laisser attirer par le "oui" qui l'a unie admirablement à la mission du Christ, rédempteur de l'humanité ; c'est se laisser prendre par la main et guider par elle, pour prononcer à notre tour le "fiat" à la volonté de Dieu, avec toute l'existence traversée de joies et de tristesses, d'espérances et de déceptions, en sachant que les épreuves, la douleur et la souffrance enrichissent notre pèlerinage sur la terre.

2. On ne peut contempler Marie sans être attiré par le Christ et on ne peut regarder le Christ sans percevoir immédiatement la présence de Marie. Il y a un lien inséparable entre la Mère et le Fils engendré dans son sein par l'œuvre de l'Esprit Saint, et ce lien nous le sentons, de manière mystérieuse, dans le sacrement de l'Eucharistie, comme les Pères de l'Eglise et les théologiens l'ont mis en lumière dès les premiers siècles. "La chair née de Marie, venant de l'Esprit Saint, est le pain descendu du ciel", déclare saint Hilaire de Poitiers, tandis que dans le Sacramentaire "Bergomense" du IX siècle, nous lisons : "Son sein a fait mûrir un fruit, un pain nous a rempli du don angélique. Marie a rendu au salut ce qu'Eve avait détruit par sa faute". Saint Pierre Damien observe ensuite : "Ce corps que la très bienheureuse Vierge a engendré, a nourri dans son sein avec une sollicitude maternelle, ce corps dis-je, celui-là et pas un autre, nous le recevons à présent du saint autel et nous en buvons le sang comme sacrement de notre rédemption. Voilà ce que croit la foi catholique, ce qu'enseigne fidèlement la sainte Eglise". Le lien de la Vierge sainte avec le Fils, agneau immolé qui enlève les péchés du monde, s'étend à l'Eglise, corps mystique du Christ. Marie – observe le Serviteur de Dieu Jean-Paul II – est "femme eucharistique" à travers toute sa vie et l'Eglise, la considérant comme son modèle, "est appelée à l'imiter également dans son rapport avec ce très saint mystère" (Ecclesia de Eucharistia, n. 53). Dans cette optique, on comprend encore mieux pourquoi à Lourdes, au culte de la bienheureuse Vierge Marie est associé un rappel fort et constant à l'Eucharistie par des célébrations eucharistiques quotidiennes, par l'adoration du Très Saint Sacrement et la bénédiction des malades, qui constitue un des temps les plus forts de la halte des pèlerins près de la grotte de Massabielle.

La présence à Lourdes de nombreux pèlerins malades et de bénévoles qui les accompagnent aide à réfléchir sur la bienveillance maternelle et tendre que manifeste la Vierge envers la douleur et la souffrance de l'homme. Associée au sacrifice du Christ, Marie, Mater Dolorosa, qui, au pied de la Croix souffre avec son divin Fils, est particulièrement proche de la communauté chrétienne qui se rassemble autour de ses membres souffrants, qui portent les signes de la passion du Seigneur.
Marie souffre avec ceux qui sont dans l'épreuve, elle espère avec eux et elle est leur réconfort en les soutenant de son aide maternelle. Et n'est-il pas vrai que l'expérience spirituelle de tant de malades incite à comprendre toujours plus que "le divin Rédempteur veut pénétrer dans l'âme de toute personne qui souffre, par l'intermédiaire du cœur de sa très sainte Mère, prémices et sommet de tous les rachetés?" (Jean-Paul II, Salvifici doloris, n. 26).

3.
Si Lourdes nous conduit à méditer sur l'amour maternel de la Vierge immaculée pour ses enfants malades et ceux qui souffrent, le prochain Congrès eucharistique international sera l'occasion d'adorer Jésus Christ présent dans le sacrement de l'autel, de nous confier à lui comme l'espérance qui ne déçoit pas, de l'accueillir comme remède de l'immortalité qui guérit le corps et l'esprit. Jésus Christ a racheté le monde par sa souffrance, par sa mort et sa résurrection et il a voulu rester avec nous comme "pain de la vie" dans notre pèlerinage terrestre (…). C'est lui qui nous réunit autour de la table eucharistique, en suscitant chez ses disciples une attention bienveillante envers les malades et ceux qui souffrent ; en eux, la communauté chrétienne reconnaît le visage du Seigneur (…). Ainsi, nous sommes encouragés à nous engager à la première personne à servir les frères, surtout ceux qui sont en difficulté, puisque la vocation de tout chrétien est d'être vraiment, avec Jésus, pain rompu pour la vie du monde.

4.
 Donc, il apparaît clairement que la pastorale de la santé doit puiser dans l'Eucharistie la force spirituelle et nécessaire pour secourir efficacement l'homme et l'aider à comprendre la valeur salvifique de sa souffrance. Comme l'écrivit le Serviteur de Dieu Jean-Paul II dans la lettre apostolique déjà citée Salvifici doloris, l'Eglise voit dans les frères et les sœurs qui souffrent, en quelque sorte, les sujets de la force surnaturelle du Christ (cf. n. 27). Uni mystérieusement au Christ, l'homme qui souffre avec amour et abandon docile à la volonté divine devient offrande vivante pour le salut du monde. Mon prédécesseur bien-aimé déclarait encore que : "Plus l'homme est menacé par le péché, plus sont lourdes les structures du péché que le monde actuel porte en lui-même, et plus est éloquente la souffrance humaine en elle-même. Et plus aussi l'Eglise éprouve le besoin de recourir à la valeur des souffrances humaines pour le salut du monde" (ibid.). Donc, si à Québec, on contemple le mystère de l'Eucharistie don de Dieu pour la vie du monde, dans la Journée mondiale du Malade, dans un parallélisme spirituel idéal, non seulement on célèbre la participation effective de la souffrance humaine à l'œuvre salvifique de Dieu, mais dans un certain sens, on peut bénéficier également des précieux fruits promis à ceux qui croient. Ainsi, la douleur, acceptée avec foi, devient la porte pour entrer dans le mystère de la souffrance rédemptrice de Jésus et pour atteindre avec lui la paix et le bonheur de sa résurrection.

5. Que la Vierge [Marie, Mère de Dieu et notre Mère, Immaculée Conception nous] aide chacun à témoigner que la seule réponse valable à la douleur et à la souffrance humaine est le Christ, qui en ressuscitant a vaincu la mort et nous a donné la vie qui n'a pas de fin.



Lire le texte intégral du Message du Pape Benoît XVI

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 12:55

A son retour à Rome, par une belle après-midi ensoleillée, le Pape aurait confié à une journaliste : Il fait beau aujourd’hui !

Ces propos ont aussitôt soulevé dans le monde entier une immense émotion et alimentent une polémique qui ne cesse de grandir.

Quelques réactions :

Le maire de Bordeaux :
« Alors même que le pape prononçait ces paroles, il pleuvait à verse sur Bordeaux ! Cette contre-vérité, proche du négationnisme, montre que le pape vit dans un état d’autisme total. Cela ruine définitivement, s’il en était encore besoin, le dogme de l’infaillibilité pontificale ! »

Le Grand Rabbin de France :
« Comment peut-on encore prétendre qu’il fait beau après la Shoah ? »

Le titulaire de la chaire d’astronomie au Collège de France :
« En affirmant sans nuances et sans preuves objectives indiscutables qu’il fait beau aujourd’hui, le pape témoigne du mépris bien connu de l’Église pour la Science qui combat ses dogmes depuis toujours. Quoi de plus subjectif et de plus relatif que cette notion de beau ? Sur quelles expérimentations indiscutables s’appuie-t-elle ? Les météorologues et les spécialistes de la question n’ont pas réussi à se mettre d’accord à ce sujet lors du dernier Colloque International de Caracas. Et Benoît XVI, ex cathedra, voudrait trancher, avec quelle arrogance ! Verra-t-on bientôt s’allumer des bûchers pour tous ceux qui n’admettent pas sans réserve ce nouveau décret ? »

L’Association des Victimes du Réchauffement Planétaire :
« Comment ne pas voir dans cette déclaration provocatrice une insulte pour toutes les victimes passées, présentes et à venir, des caprices du climat, inondations, tsunamis, sécheresse ? Cet acquiescement au temps qu’il fait montre clairement la complicité de l’Église avec ces phénomènes destructeurs de l’humanité, il ne peut qu’encourager ceux qui participent au réchauffement de la planète, puisqu’ils pourront désormais se prévaloir de la caution du Vatican. »

Le Conseil Représentatif des Associations Noires :
« Le pape semble oublier que pendant qu’il fait soleil à Rome, toute une partie de la planète est plongée dans l’obscurité. C’est là un signe intolérable de mépris pour la moitié noire de l’humanité! »

L’Association féministe Les Louves :
« Pourquoi il fait beau et pas elle ? Le pape, une fois de plus s’en prend à la légitime cause des femmes et montre son attachement aux principes les plus rétrogrades. En 2009, il en est encore là, c’est affligeant ! »

La Ligue des Droits de l'Homme :
« Ce type de déclaration ne peut que blesser profondément toutes les personnes qui portent sur la réalité un regard différent de celui du pape. Nous pensons en particuliers aux personnes hospitalisées, emprisonnées, dont l’horizon se limite à quatre murs ; et aussi à toutes les victimes de maladies rares qui ne peuvent percevoir par leurs sens l’état de la situation atmosphérique. Il y a là, sans conteste, une volonté de discrimination entre le beau, tel qu’il devrait être perçu par tous, et ceux qui ressentent les choses autrement. Nous allons sans plus tarder attaquer le pape en justice. »

Miky :
« Ce n'est pas parce que l'après-midi était ensoleillée - ce que le pape a pu expérimenter objectivement - qu'il est en droit d'en inférer qu'il faisait beau aujourd'hui. C'est une inférence à la meilleure explication illégitime, car en effet, l'après-midi aurait pu être ensoleillée pour une infinité d'autres raisons, et être belle malgré le fait qu'elle n'aurait pas été ensoleillée. Il faut tenir compte de la probabilité a priori qu'une journée soit belle, avant de pouvoir pratiquer cette abduction. Mais comment connaître cette probabilité a priori ? En l'absence de validation scientifique de l'hypothèse de l'existence de journées belles, on ne peut pas le savoir. Or la beauté appartient au domaine de la métaphysique qui est inacessible, donc, à l'expérimentation scientifique. Donc cette probabilité a priori est inconnaissable, et conséquemment, l'inférence papale à la meilleure explication est invalide. Ce que fait le pape n'est donc - inconsciemment - que de se conforter dans ce qu'il croit déjà, mais il n'apporte aucun argument réel à l'appui de son affirmation. De toute façon, si le pape trouve que des après-midi peuvent être belles, alors il peut trouver que des femmes peuvent être belles, ce qui légitimise la luxure et le polyamour. »

A Rome, certains membres de la Curie ont bien tenté d’atténuer les propos du pape, prétextant son grand âge et le fait qu’il ait pu être mal compris, mais sans succès jusqu’à présent.

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 12:00

Extrait de l’Audience Générale du Pape Benoît XVI du 5 décembre 2007.

Chromace était né à Aquilée vers 345. Il fut ordonné diacre et ensuite prêtre; puis il fut élu Pasteur de cette Eglise (avant 388). Ayant reçu la consécration épiscopale de l'Evêque Ambroise, il se consacra avec courage et énergie à une tâche démesurée en raison de l'ampleur du territoire confié à ses soins pastoraux : en effet, la juridiction ecclésiastique d'Aquilée s'étendait des territoires actuels de la Suisse bavaroise, d'Autriche et de Slovénie, jusqu'à la Hongrie. On peut comprendre à quel point Chromace était connu et estimé dans l'Eglise de son temps à partir d'un épisode de la vie de saint Jean Chrysostome. Lorsque l'Evêque de Constantinople fut exilé de son siège, il écrivit trois lettres à ceux qu'il considérait comme les plus importants Evêques d'Occident, pour en obtenir l'appui auprès des empereurs : il écrivit une lettre à l'Evêque de Rome, la deuxième à l'Evêque de Milan, la troisième à l'Evêque d'Aquilée, précisément Chromace (Ep. CLV:  PG LII, 702). Il s'agissait d'une époque difficile pour lui aussi, en raison de la situation politique précaire. Chromace mourut probablement en exil, à Grado, alors qu'il cherchait à échapper aux incursions barbares, en 407, l'année où mourut également Jean Chrysostome.

Le prestige et l'importance d'Aquilée en faisait la quatrième ville de la péninsule italienne et la neuvième de l'empire romain : c'est également pour cette raison qu'elle attirait les visées des Goths et des Huns. Les invasions de ces peuples causèrent non seulement de graves deuils et des destructions, mais compromirent gravement la transmission des œuvres des Pères conservées dans la bibliothèque épiscopale, riche de codex. Les écrits de Chromace furent eux aussi dispersés de part et d'autre, et ils furent souvent attribués à d'autres auteurs : à Jean Chrysostome (également en raison des premières lettres de leurs noms qui étaient semblables, Chromatius comme Chrysostomus) ; ou bien à Ambroise et à Augustin ; et également à Jérôme, que Chromace avait beaucoup aidé dans la révision du texte et dans la traduction latine de la Bible. La redécouverte d'une grande partie de l'œuvre de Chromace est due à des événements heureux et fortuits, qui ont permis au cours des récentes années de reconstruire un corpus d'écrits assez consistant : plus d'une quarantaine de sermons, dont une dizaine sont fragmentaires, et plus de soixante traités de commentaire à l'Evangile de Matthieu.

Chromace fut un maître sage et un pasteur zélé. Son premier et principal engagement fut celui de se mettre à l'écoute de la Parole, pour être capable d'en être ensuite l'annonciateur : dans son enseignement, il part toujours de la Parole de Dieu et il revient toujours à celle-ci. Certaines thématiques lui sont particulièrement chères : tout d'abord le mystère trinitaire, qu'il contemple dans sa révélation au cours de toute l'histoire du salut. Ensuite, le thème de l'Esprit Saint : Chromace rappelle constamment les fidèles à la présence et à l'action de la troisième Personne de la Très Sainte Trinité dans la vie de l'Eglise. Mais le saint Evêque revient avec une insistance particulière sur le mystère du Christ. Le Verbe incarné est vrai Dieu et vrai homme : il a intégralement assumé l'humanité, pour lui faire don de sa propre divinité. Ces vérités, réaffirmées avec insistance également avec une fonction antiarienne, déboucheront une cinquantaine d'années plus tard sur la définition du Concile de Chalcédoine.

La forte insistance sur la nature humaine du Christ conduit Chromace à parler de la Vierge Marie. Sa doctrine mariologique est limpide et précise. Nous lui devons quelques descriptions suggestives de la Très Sainte Vierge : Marie est la "vierge évangélique capable d'accueillir Dieu" ; elle est la "brebis immaculée et inviolée", qui a engendré l'"agneau vêtu de pourpre" (cf. Sermo XXIII, 3:  Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/1, p. 134). L'Evêque d'Aquilée met souvent la Vierge en relation avec l'Eglise : en effet, toute les deux sont "vierges" et "mères".

L'ecclésiologie de Chromace se développe surtout dans le commentaire de Matthieu. Voici plusieurs concepts récurrents :
l'Eglise est unique, elle est née du sang du Christ ; elle est le vêtement précieux tissé par l'Esprit Saint ; l'Eglise est là où l'on annonce que le Christ est né de la Vierge, où fleurit la fraternité et la concorde. Une image à laquelle Chromace est particulièrement attaché est celle du navire sur une mer en tempête : "Il ne fait pas de doute", affirme le saint Evêque, "que ce navire représente l'Eglise" (cf Tract. XLII, 5:  Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/2, p. 260).

En tant que pasteur zélé, Chromace sait parler à ses fidèles avec un langage frais, coloré et incisif. Bien que n'ignorant pas le parfait cursus latin, il préfère utiliser le langage populaire, riche d'images facilement compréhensibles. Ainsi, par exemple, à partir de l'image de la mer il fait une comparaison avec, d'une part, la pêche naturelle de poissons qui, tirés sur la rive, meurent ; et, de l'autre, la prédication évangélique, grâce à laquelle les hommes sont sauvés des eaux boueuses de la mort et introduits dans la vraie vie (cf. Tract. XVI, 3 : Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/2, p. 106). Toujours dans l'optique du bon pasteur, à une période agitée comme la sienne, frappée par les incursions des barbares, il sait se placer aux côtés des fidèles pour les réconforter et pour ouvrir leur âme à la confiance en Dieu, qui n'abandonne jamais ses fils.

Citons enfin, en conclusion de ces réflexions, une exhortation de Chromace, encore aujourd'hui parfaitement valable : "Prions le Seigneur de tout notre cœur et de toute notre foi – recommande l'Evêque d'Aquilée dans un de ses Sermons - prions-le de nous libérer de toute incursion des ennemis, de toute crainte des adversaires. Qu'il ne regarde pas nos mérites, mais sa miséricorde, lui qui par le passé également daigna libérer les fils d'Israël non en raison de leurs mérites, mais de sa miséricorde. Qu'il nous protège avec son amour miséricordieux constant, et qu'il accomplisse pour nous ce que le saint Moïse dit aux fils d'Israël : "Le Seigneur combattra en votre défense, et vous resterez en silence. C'est lui qui combat, c'est lui qui remporte la victoire... Et afin qu'il daigne le faire, nous devons prier le plus possible. En effet, il dit lui-même par la bouche du prophète : Invoque-moi au jour de l'épreuve ; je te libérerai, et tu me rendras gloire"" (Sermo XVI, 4:  Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/1, pp. 100-102).


Lire le texte intégral de l'Audience Générale du Pape Benoît XVI

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 19:48

Extrait de l’Audience Générale du Pape Benoît XVI du 28 novembre 2007.

Chers frères et sœurs,

Selon l'opinion commune d'aujourd'hui, le christianisme serait une religion européenne, qui aurait ensuite exporté la culture de ce continent dans d'autres pays. Mais la réalité est beaucoup plus complexe, car
la racine de la religion chrétienne se trouve dans l'ancien Testament et donc à Jérusalem et dans le monde sémitique. Le christianisme se nourrit toujours à cette racine de l'Ancien Testament. Son expansion au cours des premiers siècles a eu lieu aussi bien vers l'Occident – vers le monde gréco-latin, où il a ensuite inspiré la culture européenne – que vers l'Orient, jusqu'à la Perse, à l'Inde, contribuant ainsi à susciter une culture spécifique, en langues sémitiques, avec une identité propre.

Pour montrer cette multiplicité culturelle de l'unique foi chrétienne des débuts, (…) je voudrais aujourd'hui parler de
saint Ephrem le Syrien, né à Nisibe vers 306 dans une famille chrétienne. Il fut le représentant le plus important du christianisme de langue syriaque et réussit à concilier d'une manière unique la vocation du théologien et celle du poète. Il se forma et grandit à côté de Jacques, Evêque de Nisibe (303-338), et il fonda avec lui l'école de théologie de sa ville. Ordonné diacre, il vécut intensément la vie de la communauté chrétienne locale jusqu'en 363, année où la ville de Nisibe tomba entre les mains des Persans. Ephrem immigra alors à Edesse, où il poursuivit son activité de prédicateur. Il mourut dans cette ville en l'an 373, victime de la contagion de la peste qu'il avait contractée en soignant les malades. On ne sait pas avec certitude s'il était moine, mais il est cependant certain qu'il est resté diacre pendant toute sa vie et qu'il a embrassé l'état de virginité et de pauvreté. C'est ainsi qu'apparaît dans la spécificité de son expression culturelle, l'identité chrétienne commune et fondamentale : la foi, l'espérance – cette espérance qui permet de vivre pauvre et chaste dans ce monde, en plaçant toutes ses attentes dans le Seigneur – et, enfin, la charité, jusqu'au don de soi-même dans le soin des malades de la peste.

Saint Ephrem nous a laissé un grand héritage théologique : sa production considérable peut se regrouper en quatre catégories : les œuvres écrites en prose ordinaire (ses œuvres polémiques, ou bien les commentaires bibliques) ; les œuvres en prose poétique; les homélies en vers ; et enfin les hymnes, qui sont certainement l'œuvre la plus vaste d'Ephrem. Il s'agit d'un auteur riche et intéressant sous de nombreux aspects, mais en particulier sous le profil théologique.
Si nous voulons aborder sa doctrine, nous devons insister dès le début sur ceci : le fait qu'il fait de la théologie sous une forme poétique. La poésie lui permet d'approfondir la réflexion théologique à travers des paradoxes et des images. Dans le même temps sa théologie devient liturgie, devient musique : en effet, c'était un grand compositeur, un musicien. Théologie, réflexion sur la foi, poésie, chant, louange de Dieu vont de pair ; et c'est précisément dans ce caractère liturgique qu'apparaît avec limpidité la théologie d'Ephrem, la vérité divine. Dans sa recherche de Dieu, dans sa façon de faire de la théologie, il suit le chemin du paradoxe et du symbole. Il privilégie largement les images contrastantes, car elles lui servent à souligner le mystère de Dieu (…).

La figure d'Ephrem est encore pleinement actuelle pour la vie des différentes Eglises chrétiennes. Nous le découvrons tout d'abord comme théologien, qui, à partir de l'Ecriture Sainte, réfléchit poétiquement sur le mystère de la rédemption de l'homme opérée par le Christ, le Verbe de Dieu incarné. Sa réflexion est une réflexion théologique exprimée par des images et des symboles tirés de la nature, de la vie quotidienne et de la Bible. Ephrem confère un caractère didactique et catéchistique à la poésie et aux hymnes pour la liturgie ; il s'agit d'hymnes théologiques et, dans le même temps, adaptées à la récitation ou au chant liturgique. Ephrem se sert de ces hymnes pour diffuser, à l'occasion des fêtes liturgiques, la doctrine de l'Eglise. Au fil du temps, elles se sont révélées un moyen de catéchèse extrêmement efficace pour la communauté chrétienne.

La réflexion d'Ephrem sur le thème de Dieu Créateur est importante : rien n'est isolé dans la Création, et le monde est, à côté de l'Ecriture Sainte, une Bible de Dieu. En utilisant de manière erronée sa liberté, l'homme renverse l'ordre de l'univers.

Pour Ephrem, le rôle de la femme est important. La façon dont il en parle est toujours inspirée par la sensibilité et le respect :
la demeure de Jésus dans le sein de Marie a grandement élevé la dignité de la femme. Pour Ephrem, de même qu'il n'y a pas de Rédemption sans Jésus, il n'y a pas d'incarnation sans Marie. Les dimensions divines et humaines du mystère de notre rédemption se trouvent déjà dans les textes d'Ephrem ; de manière poétique et avec des images fondamentalement tirées des Ecritures, il anticipe le cadre théologique et, d'une certaine manière, le langage même des grandes définitions christologiques des Conciles du V siècle.

Ephrem, honoré par la tradition chrétienne sous le titre de "lyre de l'Esprit Saint", resta diacre de son Eglise pendant toute sa vie. Ce fut un choix décisif et emblématique : il fut diacre, c'est-à-dire serviteur, que ce soit dans le ministère liturgique, ou, plus radicalement, dans l'amour pour le Christ, qu'il chanta de manière inégalable, ou encore, dans la charité envers ses frères, qu'il introduisit avec une rare habileté dans la connaissance de la Révélation divine.



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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 21:27

Voici quelques bons articles qui nous aident à réfléchir sur les évènements de ces dernières semaines, et nous montrent combien l'Eglise est présente et active sur Internet (parce que l'Eglise, ce n'est pas seulement la hiérarchie des prêtres et des évêques, c'est aussi le peuple chrétien, "toi + moi + eux, et tous ceux qui le veulent"...)! J'ai pu ainsi découvrir des sites tout à fait remarquables et de jeunes auteurs bourrés de talents... bref, de nouvelles raisons d'être fier d'être catholique!

1. Williamson, Recife, le préservatif.... et les cathos gogos

2. Benoît XVI serait-il autiste?

3. Et préserve-nous du mal (avertissement : article décapant!)

4. Mais qu'est-ce donc qu'une excommunication?

5. Le Pape et le SIDA : petit exercice pratique

6. "La misère est provoquée par l'effondrement de la morale"

7. Le débat sur le préservatif ne concerne pas l'Afrique (sur le site du Salon Beige : une mine d'informations!)

8. Le préservatif n'est pas un principe de vie (ben oui, on n'est jamais mieux servi que par soi-même! )

Et puis n'oublions pas de soutenir notre Pape par notre prière fervente et quotidienne, et sur http://www.benoitjaiconfianceentoi.org/!


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