16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 22:21

Chers amis lecteurs,

 

Je me permets de vous signaler un très intéressant débat avec le Pasteur protestant Eric Georges sur le thème :

 

Bible et homosexualité

 

 

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

D
J'ai fais le copier-collé d'un article venant d'un site psycho que je fréquente souvent ainsi que le forum.http://www.relation-aide.com/articles.phphttp://www.relation-aide.com/art_description.php?id=271&cat=7C'est le résumé du livre du Docteur Elisabeth Moberly (1983) qui n'est toujours pas traduit en françaisJe te conseille aussi de consulter le sitehttp://pageperso.aol.fr/frataelred/index.htmlJe fais parti de cette fraternité là et les gens connaissent bien la question. Je te conseille de faire part de ces liens à toutes tes connaissances car ça n'est pas dans les forums chrétiens que tu trouveras des réponses,les gens ne connaissent pas ce qu'est l'homosexualité et ne réalise pas qu'ils sont blessants dans leurs propos.Bien à toi
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M
Merci Daniel pour cet intéressant texte qui nous révèle que la chasteté (du coeur et du corps, et non la seule continence) est un réel chemin d'épanouissement personnel et de guérison (donc : de joie), et non une punition ou une frustration : il faudra que je revienne sur ce thème. Je me permettrais de rajouter que ce constat ne s'applique pas qu'aux personnes homosexuelles, mais à toute personne blessée dans sa sexualité, et bien au delà : à tout homme et à toute femme, puisque créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous avons tous été créés pour vivre dans la chasteté.Peux-tu m'indiquer, Daniel, qui est l'auteur de ce texte?
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D
Je voudrais vous donner un texte qui explqiue ce qu'est vraiment l'homosexualité car des 2 côtés les gens défendent leurs opinions en ayant à la fois raison et tort.1-      QU’EST-CE QUE L’HOMOSEXUALITE ?  Dans ce débat qui divise l’opinion, nous discutons souvent de la légitimité ou de la normalité de l’acte homosexuel et nous sommes constamment confrontés à une fausse dichotomie. En effet, en nous concentrant exclusivement sur l’expression sexuelle de l’homosexualité, nous avons réduit à la fois la question et les réponses possibles au problème. Le débat n’est pas allé assez loin : nous devons explorer la condition homosexuelle en elle-même. Mon interprétation présuppose que l’homosexualité ne dépend pas d’une prédisposition génétique ou d’un déséquilibre hormonal, mais des difficultés dans la relation parent-enfant. Au sein de détails très complexes, un principe constant sous-entend le phénomène de l’homosexualité : qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, l’homosexuel(le) a souffert d’un déficit dans sa relation avec le parent du même sexe : il existe par conséquent une pulsion pour compenser ce déficit, par l’intermédiaire du même sexe, c'est-à-dire par des pulsions homosexuelles. Les causes de l’homosexualité sont d’une très grande complexité et je ne veux pas dire qu’il y a nécessairement eu mauvais traitement ou abus ou sévices du parent du même sexe. Mais d’une manière ou d’une autre, il y a eu interruption dans l’attachement avec le parent du même sexe, souvent au travers d’un éventail d’incidents. Quels qu’aient été les incidents, l’enfant a ressenti quelque chose de douloureux dans sa relation avec la parent du même sexe, et c’est cette souffrance qui le pousse à ne plus vouloir être en relation avec une source d’affection qu’il ressent comme pénible. Le comportement avec ce parent n’a donc plus de signification, puisque l’enfant ne peut plus communiquer normalement avec lui (elle). Ajoutons que les enfants de mêmes parents ne seront pas tous affectés de la même manière. Il n’existe donc pas de similitudes d’environnement, mais plutôt des difficultés spécifiques personnelles dans des relations individuelles. L’homosexualité n’est pas causée par des difficultés dans la relation parent-enfant ; elle est elle-même (intrinsèquement) un déficit dans la capacité de l’enfant à communiquer avec le parent du même sexe ; et cette carence se projette sur les personnes du même sexe. C’est l’attachement avec le parent du même sexe qui comble chez l’enfant le besoin d’être aimé par ce parent et de s’identifier à lui (elle). Si cet attachement est interrompu, il y a non seulement rupture de l’attachement, mais surtout détachement défensif. C’est cette résistance à l’attachement qui marque la cassure permanente dans la capacité relationnelle de l’enfant. La pulsion homosexuelle a pour moteur principal le besoin de compenser des déficits dans la relation parent-enfant. Le détachement défensif et la pulsion correspondante de compenser (de renouer avec) ce détachement implique une ambivalence par rapport au même sexe. La condition homosexuelle présente donc un double aspect, à la fois négatif (éviter) et positif (renouer). Ce ne sont pas deux types de déficits différents, mais deux aspects du même déficit affectif. C’est précisément cette ambivalence qui est l’essence de la condition homosexuelle, à la fois chez l’homme et chez la femme. Cette structure globale d’ambivalence implique des composantes variées. Cela peut sembler surprenant, mais le détachement défensif peut être marqué par de l’hostilité, qu’elle soit latente ou déclarée. L’animosité non résolue qui a été la réaction première (de l’enfant) au comportement blessant du parent du même sexe peut se généraliser et être activée dans toute interaction avec les représentants du même sexe. L’aspect négatif de l’ambivalence peut devenir apparent dans la vie adulte, bien qu’il ne s’agisse pas d’une manœuvre adulte en tant que telle. Il s’agit plutôt de la ré-émergence de la réaction défensive refoulée de l’enfant. Un détachement défensif envers le parent du même sexe peut aussi entraver le processus normal d’identification avec la même sexe. La rupture d’attachement avec le parent du même sexe peut conduire non pas à une identification avec le sexe opposé, mais plutôt à une désidentification avec le même sexe.La fixation de l’homosexuel mâle vis-à-vis de la mère semble donc être plutôt un effet qu’une cause. Etre attaché à sa mère est tout à fait normal. Toutefois, s’il y a eu détachement défensif vis-à-vis du père, le seul canal d’attachement qui reste est celui de la mère. Cette fameuse fixation sur la mère de la part de l’homosexuel mâle est en fait non pas un attachement anormal au sexe opposé mais un détachement anormal vis-à-vis du même sexe. En conclusion, la barrière défensive principale de l’homosexuel, et sa difficulté à communiquer, est envers le même sexe et non vers le sexe opposé. Le détachement implique que les besoins qui sont normalement comblés par un sain attachement demeurent insatisfaits. Il y a donc une pulsion réparatrice censée restaurer l’attachement et combler les besoins d’amour de dépendance et d’identification. Chez la femme, il s’agit de la quête d’un substitut maternel destiné à combler le déficit d’amour maternel, que cette quête soit consciente ou inconsciente. De même, chez l’homosexuel masculin, il y a une quête similaire pour combler des besoins insatisfaits. Cette recherche est plus évidente lorsque l’homme recherche des partenaires virils, cherchant ainsi à obtenir une injection de masculinité au travers d’une identification avec le partenaire. Ce que l’homosexuel recherche, c’est combler son besoin normal d’attachement qui a été anormalement négligé dans le processus de croissance. Les besoins psychologiques de l’homosexuel sont souvent exprimés sexuellement, mais ils existent indépendamment de toute expression sexuelle. Une saine et bonne relation non sexuelle avec une personne du même sexe est un autre moyen de combler ses besoins. L’ambivalence envers le même sexe est la condition homosexuelle. Et chaque aspect, le positif ou le négatif, peut être prédominant. L’aspect efféminé de certains homosexuels et la quasi masculinité de certaines lesbiennes peuvent être une représentation concrète du détachement défensif. Egalement, une préférence marquée pour la compagnie de l’un ou l’autre sexe peut indiquer la domination soit de l’aspect positif soit de l’aspect négatif de l’ambivalence. Lorsque le déficit relationnel avec le même sexe est très profond, le processus de détachement défensif peut être radical et conduire à une totale désidentification, qui explique de nombreux cas de transsexualisme. Le transsexualisme peut être considéré comme une dislocation au niveau du genre. Il diffère de l’homosexualité en degré d’intensité, en non en genre, il doit être considéré comme un problème d’identité.  Tout incident qui interrompt l’attachement de l’enfant au parent du même sexe peut aboutir à la condition homosexuelle, et cela peut être clairement illustré dans le cas de séparations très précoces. De telles séparations, même si elles sont relativement brèves conduisent à un processus typique de deuil (chagrin) : Protestation face à l’absence du parent aimé, suivi de désespoir, ce qui nous conduit finalement au détachement. Lorsqu’il retrouve son parent, l’enfant peut osciller entre le rétablissement complet de la relation, l’indifférence, l’hostilité (détachement) et un comportement possessif (attachement). Mais si le processus de deuil n’a pas été bien géré, l’enfant peut continuer à refouler ses reproches contre la source d’affection et persister dans un détachement défensif. Ses besoins affectifs cesseront donc d’être satisfaits. C’est l’absence du parent, et une défense contre l’attachement à ce parent, qui fait d’un enfant un « orphelin psychologique ». Nous parlons donc ici d’une blessure intra-psychique , refoulée dans la personnalité depuis la petite enfance, et qui a enrayé le processus normal de croissance psychologique depuis cette époque. Le processus de deuil non résolu chez un jeune enfant persiste dans les années adultes. Comme dans tout cas de décès (deuil), notre réaction ne doit être ni la peur, ni l’hostilité mais la compassion. 2-      UN NOUVEAU REGARD  Il importe de considérer le phénomène de l’homosexualité comme un tout, afin d’évaluer ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas. La condition homosexuelle est une ambivalence envers le même sexe, et pas seulement une affection envers le même sexe. Elle implique en effet un problème dans la capacité d’une personne à être en relation avec les représentants de son propre sexe. Il y a donc déficit relationnel envers le même sexe plutôt qu’envers le sexe opposé. Ainsi des tentatives de relations hétérosexuelles ne sont pas la solution à l’homosexualité, puisque le sexe opposé ne peut rien faire pour combler des déficits affectifs, émotionnels et relationnels avec le même sexe. L’aptitude à entretenir des relations d’affection avec le même sexe est le processus naturel de guérison. Souvenons-nous en effet que la condition homosexuelle n’implique pas des désirs anormaux, mais des désirs normaux qui n’ont jamais été comblés (et ont donc été plus tard érotisés). Ils ont été anormalement délaissés. Les besoins en tant que tels sont normaux ; c’est le fait qu’ils n’aient pu être normalement satisfaits ou que leur réalisation ait été entravée qui doit être taxée d’anormal. La double réponse doit donc prendre en compte le désamorçage du détachement défensif et la réalisation des besoins non comblés (sans avoir recours à une activité sexuelle). Dans la condition homosexuelle, des besoins affectifs et psychologiques qui sont essentiellement pré-adultes persistent dans une personne devenue adulte. L’activité homosexuelle implique l’érotisation de carences dans le développement de la personne et il s’agit, fondamentalement, d’une confusion des besoins émotionnels du non-adulte avec les désirs physiologiques de l’adulte. Un attachement avec une personne du même sexe n’est donc pas mauvaise en elle-même. C’est l’érotisation de l’amitié qui est fausse. En fait, la question de savoir si l’acte sexuel est acceptable ou non au sein de l’homosexualité est une fausse question, car la condition homosexuelle n’est pas sexuelle dans son essence. Le problème principal est de savoir ce qui est nécessaire à la croissance et au développement qui mène à la maturité psychologique et ce qu’il faut faire pour compenser les déficits. La solution n’est donc pas l’activité sexuelle. Malheureusement, la pure abstinence a été longtemps considérée comme une solution. Il ne faut ni ignorer les besoins réels de l’homosexuel(le) (point de vue du conservateur), ni les érotiser (point de vue libéral). L’homosexualité est à la fois un état d’incomplétude et une pulsion vers la complétude. Cette tentative réparatrice est la solution et non le problème. Le processus normal de croissance a été interrompu et le désir d’affection avec le même sexe est en soi un essai de restaurer l’attachement interrompu. C’est ce à quoi tend l’homosexuel(le). Le résultat final du processus de croissance est l’hétérosexualité, que l’on définit comme la capacité d’une personne de communiquer avec les autres en tant que personne psychologiquement intègre de son propre sexe. La véritable hétérosexualité est fondée sur une structure de personnalité hétéropsychologique. L’hétérosexualité a été souvent définie uniquement par rapport au sexe opposé. En fait, elle peut être définie comme la capacité à communiquer avec les personnes des deux sexes, elle n’est pas une simple question de sexualité mais d’identité de genre. Ce n’est pas le comportement hétérosexuel en tant que tel qui fait de quelqu’un un hétérosexuel, mais la réalisation de ses besoins par rapport au même sexe. Les homosexuel(le)s communiquent avec les personnes du même sexe et du sexe opposé en tant que personnes incomplètes de leur propre sexe. La solution consiste donc pour eux à devenir des personnes complètes de leur propre sexe. C’est seulement ainsi que l’on devient véritablement « hétéro », vraiment autre (complémentaire) que le sexe opposé. L’homosexualité (incomplétude par rapport au même sexe) tend vers un but au-delà d’elle-même et ce but est l’hétérosexualité (complétude par rapport au même sexe). A l’inverse, l’hétérosexualité n’a aucun but au-delà d’elle-même. On peut donc comprendre pourquoi l’immaturité, tellement souvent citée comme marque de l’homosexuel(le) a en fait une double implication. L’immaturité, ou croissance incomplète, implique que l’homosexualité n’est pas normative. Elle n’est pas le but du développement humain. Tant que les besoins homosexuels n’ont pas été comblés il n’existe aucune base pour une réaction vraiment hétérosexuelle. Réprimer ou refouler la pulsion réparatrice de l’homosexuel, c’est avoir l’assurance que la condition homosexuelle ne sera pas résolue. Car le désir (et besoin) d’affection avec des personnes du même sexe fait partie de toute croissance normale et il doit absolument être satisfait. La capacité d’affection pour le même sexe est donc en elle-même le processus naturel de guérison pour ces déficits vis-à-vis du même sexe, et il est vital de coopérer avec ce processus. Il est tragique de voir que le problème a été si souvent confondu avec la solution. Seule une vraie compréhension du problème peut conduire à sa solution. 3- UNE REEVALUATION DE LA POSITION CHRETIENNE Les références bibliques concernant l’homosexualité les plus fréquemment citées sont Genèse 19 :1-2 ; Lévitique 18 :22, 20 :13 ; Juges 19 :22 -25 ; Romains 1 :26-27 ; 1 Corinthiens 6 :9 ; 1 Timothée 1 : 9-11 . Quelle que soit la manière dont on les interprète, il me semble inévitable d’arriver à la conclusion que l’acte homosexuel est toujours condamné et jamais approuvé dans la Bible. Il est toutefois nécessaire de réévaluer le problème et de ne plus se concentrer sur l’acte homo-sexuel, mais sur l’état psychologique d’incomplétude et sur la recherche de complétude qui caractérisent la condition homosexuelle. Dans la question de la condition homosexuelle, les chrétiens ont notoirement et malheureusement négligé les considérations sur le développement pré-adulte, et sur la relation parent-enfant. Les auteurs chrétiens les plus connus se sont penchés sur la question et tous concluent que l’union de l’homme et de la femme fait partie du plan originel de Dieu. L’homme et la femme sont complémentaires, selon le plan de Dieu, mais ils le sont en tant qu’adultes. Le péché sexuel est certes contraire à l’intention de Dieu, mais l’homosexualité, bien que souvent occasion de tomber dans l’immoralité sexuelle, est essentiellement un état de développement incomplet. C’est cette incomplétude qui est contraire à l’intention de Dieu. Ainsi, l’acte homosexuel est prohibé, non pas parce qu’il occulte la relation homme-femme, mais parce que l’activité sexuelle ne convient pas à des relations pré-adultes. Certes, l’accession à la complémentarité homme-femme est le plan de Dieu, mais cette complémentarité est le but du développement humain et non quelque chose que l’on reçoit tout fait dès le départ. Nous n’avons pas d’un côté une humanité homosexuelle, et de l’autre une humanité hétérosexuelle, mais plutôt des gens qui ont une identité complète par rapport au même sexe et d’autres gens qui ont une identité incomplète par rapport au même sexe. Le but consiste donc à avoir une identité complète par rapport à son propre sexe. Ainsi, la pulsion réparatrice, celle qui nous pousse à rechercher l’affection du même sexe, fait partie de la solution, et non du problème. Premièrement, le simple fait que l’affection pour le même sexe est en elle-même la recherche de la complétude psychologique implique que Dieu n’a jamais voulu créer des homosexuels. Deuxièmement, la pulsion réparatrice montre aussi que la guérison passe par la satisfaction de besoins non comblés. Dieu ne guérit pas les gens de besoins légitimes. Entraver le désir homosexuel (je parle ici du désir distinct de son expression sexuelle), c’est entraver le processus même de guérison. Ainsi, un homosexuel qui ne s’adonne plus à des activités sexuelles avec des personnes du même sexe peut être considéré comme un « ex-homosexuel pratiquant ». Mais on ne peut être qualifié d’ex-homosexuel tant que les besoins affectifs vis-à-vis des personnes du même sexe n’ont pas été comblés. Le but n’est donc pas le changement, mais la satisfaction de besoins légitimes qui en retour impliquent un changement. Les besoins légitimes doivent être comblés de manières légitimes, c'est-à-dire non sexuellement. La Bible n’interdit pas les amitiés entre personnes du même sexe. Ces amitiés profondes jouent un rôle central, en fait essentiel dans la solution au problème de l’homosexualité. Ceux qui affirment que l’homosexualité est totalement contre nature ont à la fois raison et tort. Ils ont raison en affirmant le caractère inapproprié de l’activité homosexuelle, qui est l’érotisation de besoins psychologiques pré-adultes. Mais ils ont tort en laissant entendre qu’il n’y a pas de besoins légitimes dans la condition homosexuelle. Condamner l’amour homosexuel, en dehors de toute érotisation, c’est condamner le besoin d’amour de l’enfant pour le parent du même sexe. Les besoins sont normaux ; c’est le fait qu’ils n’ont pas été comblés dans le processus de croissance qui est anormal. Dieu avait voulu la relation parent-enfant ; celle-ci n’est pas illicite.On dit aussi parfois que l’homosexualité est anti-famille. En fait, l’homosexualité n’est pas anti-famille ; elle confirme plutôt le besoin de la famille chez l’enfant et combien il est important que celui-ci reçoive la sollicitude de ses parents.  L’homosexuel a un plus grand besoin de relations qu’un hétérosexuel célibataire ; en effet, la condition homosexuelle indique la quête d’amour parental d’un enfant tandis que le célibataire hétérosexuel illustre le besoin qu’un adulte a de la sollicitude d’un autre adulte. Etre un adulte célibataire est une chose, être un enfant sans parent en est une autre. Lorsque qu’il y a déficit affectif dans la vie d’une personne, Dieu a prévu, dans son plan rédempteur, des relations de substitution. Je fais ici allusion à la nécessité de prendre soin des orphelins, comme nous y exhorte à maintes reprises la Bible. La Parole de Dieu ne fournit pas seulement des règles négatives, mais donne aussi des instructions positives quand il s’agit d’offrir une compensation à des carences d’amour parental, par exemple, en nous exhortant à prendre soin des orphelins. Il est certain que la volonté parfaite de Dieu est transgressée lorsqu’un enfant devient orphelin. Toutefois, bien que le fait d’être orphelin soit dans un certain sens contre la volonté de Dieu, on ne cherche pas à punir un orphelin de ce qu’il est orphelin. Pour reprendre le même parallèle, on peut dire que les besoins légitimes doivent être comblés, mais sans érotisation. C’est l’expression sexuelle de besoins psychologiques pré-adultes qui est inacceptable, et dans ce sens on peut affirmer que Dieu ne voulait pas l’homosexualité. L’amour est important, mais l’amour n’est pas toujours destiné à être sexuel. Il est bien plus grand que ses expressions sexuelles. Je ne mets pas en question la beauté de la sexualité humaine, mais j’affirme simplement que l’homosexualité, appelée ainsi à tort, n’est pas essentiellement une condition sexuelle. Le chrétien a un idéal de permanence dans les relations sexuelles ; cet idéal est une raison supplémentaire qui nous pousse à taxer la relation homosexuelle d’inappropriée. Si l’ambivalence d’une personne envers le même sexe était résolue et ses besoins comblés, le relation homosexuelle n’aurait plus de raison d’être, tout comme la relation de dépendance des enfants envers les parents n’a un jour plus de raison d’être. Je veux dire par là que la nature de la pulsion réparatrice homosexuelle fait que la relation homosexuelle est, de manière inhérente, quelque chose de limité. La durée de la condition homosexuelle ne fait qu’indiquer le manque permanent de solution dans les déficits affectifs envers le même sexe. Le mariage ne peut pas non plus être considéré comme une cure pour l’homosexualité, étant donné qu’une relation avec le sexe opposé ne peut pas répondre aux déficits relationnels envers le même sexe. L’ignorance a conduit bien des gens à penser que la pulsion réparatrice était le problème, plutôt que la solution. L’homosexualité est un déficit relationnel à l’égard du même sexe, et non du sexe opposé. La barrière principale chez l’homosexuel est le détachement défensif vis-à-vis du même sexe. C’est cet obstacle, avec les besoins légitimes non comblés qui s’y rattachent qu’il faut affronter. 4.                  PRIERE ET GUERISON  Cesser d’être un homosexuel, c’est cesser d’être une personne avec des carences psychologiques envers le même sexe. Un homosexuel non pratiquant demeure un homosexuel. L’activité sexuelle est certes inappropriée dans la recherche d’une solution, mais l’abstinence sexuelle en soi ne touche en aucun cas le problème des déficits affectifs. Seule la gratification non sexuelle de besoins légitimes envers le même sexe répond correctement au problème. L’homosexuel ne peut pas être subitement transformé en hétérosexuel en contournant le chemin normal qui mène à l’hétérosexualité. Il est donc important de ne pas prier directement pour l’hétérosexualité, mais plutôt pour que les besoins homosexuels (non érotisés) soient comblés. On doit le répéter : on ne doit pas essayer de guérir, ou demander à Dieu de guérir quelque chose qui ne demande pas de guérison. Dieu ne guérit pas les gens de besoins légitimes. Certains homosexuels ont plongé dans le désespoir après leur conversion, car on leur avait dit que la conversion les « guérirait ». Mais la guérison exige une saine compréhension du problème. Elle les situe à deux niveaux. En fait, le but de tout ministère chrétien auprès des homosexuels doit être double : 1)      le détachement défensif vis-à-vis du même sexe doit être désamorcé.2)      Les besoins non comblés doivent être satisfaits. Dans ce processus, les relations et la prière sont les canaux principaux qui mènent au but.Les carences relationnelles impliquent la nécessité d’expériences interpersonnelles qui corrigent les fausses perceptions. Il importe que l’homosexuel(le) ait plusieurs relations non sexuelles avec des personnes du même sexe. La relation doit être spécifique au niveau du genre. L’homosexuel masculin a besoin d’un compagnon masculin pour le soutenir ; l’homosexuelle a besoin d’une amie. Il faut ajouter qu’une relation avec des ami(e)s hétérosexuel(le)s offrira plus de stabilité. L’homosexuel(le) ne doit pas cesser d’aimer des personnes du même sexe, mais plutôt chercher à combler des besoins psychologiques sans activité sexuelle. En fait, la croissance psychologique est transmise au travers de relations qui ont souvent un caractère « réparateur ». La relation avec une personne du même sexe doit être satisfaisante au point où la carence affective vis-à-vis du même sexe cesse. Prier pour la guérison psychologique est aussi d’une grande importance. Nous devons offrir à Dieu notre vie consciente et inconsciente. C’est notre personnalité toute entière qui doit être rachetée et guérie, et pas seulement un domaine particulier. C’est Dieu qui guérit et il est donc vital que nous dépendions totalement de lui. L’écoute joue un rôle vital dans le ministère de guérison. Ecouter l’autre personne et écouter Dieu. C’est le Saint-Esprit qui fait surgir les points de stress et de douleur qu’il désire toucher. Notre part consiste à prier et permettre à Dieu de faire son oeuvre. Dans le cas de l’homosexuel, il faut coopérer avec le processus naturel de guérison et toucher tout ce qui empêche la réalisation de la pulsion réparatrice. Le détachement défensif marque une incapacité à faire confiance à une source d’affection nécessaire et est associé à une décision de ne plus recevoir d’amour de cette source d’affection. Cette décision se situe toutefois au-delà de la conscience et d’un contrôle volontaire. Il s’agit d’une décision pré-adulte qui ne peut être inversée par un effort conscient de la volonté, mais qui exige une vraie guérison. Que le parent ait ou non été coupable, l’enfant a fait l’expérience d’une certaine animosité vis-à-vis du parent et le pardon est donc indispensable. Ce pardon est une véritable chirurgie spirituelle pour celui (ou celle) qui pardonne. Comme le détachement défensif est essentiellement un processus de « deuil » non résolu, il importe de faire face à ce chagrin. Il y aura dans l’inconscient peut-être de la colère et un sentiment de chagrin lié aux blessures infligées (volontairement ou non) par le parent. Il y aura aussi un sentiment de perte, car l’attachement avec le parent a été interrompu, et en fait un sentiment permanent de perte car le besoin d’attachement a été réprimé et le processus normal de croissance par l’attachement constamment remis en question. Il y aura aussi un sentiment de rejet dû à la perte de l’attachement, ou de la dépression ou un sentiment d’infériorité. La perte implique la solitude, qui provient de nouveau de l’absence d’un attachement normal nécessaire. Pour le très jeune enfant, le parent est sa source d’existence, et l’enfant ressent que son existence même est en danger si l’attachement avec le parent est interrompu. Dans tous les cas, il y a blessure ! Il y a en outre une profonde incapacité à faire confiance. C’est ce manque de confiance qui est au centre du refoulement du besoin d’attachement. La confiance implique une ouverture à une source d’affection ; elle implique l’attachement plutôt que le détachement. Il n’est pas absolument nécessaire de découvrir quand le détachement défensif a commencé ou comment il a été provoqué. Mais la guérison des souvenirs n’est qu’un aspect de la guérison intérieure. Les conséquences des blessures du passé doivent aussi être prises en considération. Il ne faut donc pas se contenter de désamorcer le détachement défensif, il faut aussi pouvoir combler les besoins légitimes non comblés. Et comme je l’ai déjà dit, cela se passe surtout au travers de saines relations. Combler les besoins insatisfaits exige, au sein d’une relation continue, du temps et une sollicitude active. Prier et relation se complètent pour faciliter le processus de guérison psychologique. Au cœur de la relation, Christ lui-même est le divin médecin.  Dans la guérison de l’homosexuel, il ne s’agit pas uniquement de combler des besoins insatisfaits, mais aussi d’affronter les obstacles qui ont entravé la réalisation de ces besoins au cours de la croissance. Les besoins insatisfaits sont des besoins d’amour et de dépendance, tout autant que des besoins d’identification, et même le processus d’identification prend place par l’intermédiaire d’un attachement. L’attachement en soi est identificateur. C’est pourquoi, dans le processus de guérison, les relations avec le même sexe sont un complément important à la guérison des souvenirs. Importance de bons modèles du même sexe et d’un attachement interpersonnel sain. Il y a des degrés variés à la condition homosexuelle, mais elle présente dans tous les cas une double structure et donc un double but thérapeutique pour la résoudre : -désamorcer le détachement défensif,-combler les besoins légitimes insatisfaits. C’est surtout l’intensité du déficit affectif qui déterminera la durée du processus de guérison. Il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’une question de temps. En effet, un développement interrompu n’est pas plus une maladie que le fait d’avoir trois ou neuf ans n’est une maladie. C’est simplement un point dans le temps où la croissance normale n’est pas encore achevée. Il faut du temps tout comme il faut des relations par lesquelles des besoins pré-adultes seront satisfaits. Francis Mac Nutt dit que « la prière de guérison est souvent un processus qui exige du temps. Il ne faut donc pas hésiter à imposer les mains, à prier aussi souvent que nécessaire, à imbiber l’autre de prières. Mais la guérison est possible pour tous. Lorsqu’on prie pour quelqu’un, il est aussi bon d’avoir certaines connaissances psychologiques. La prévention est aussi importante. Prions donc aussi pour les enfants lors de périodes de vulnérabilité. Pour conclure, nous pouvons tous prier et nous devrions tous prier. C’est l’essence de la guérison. Cela ne nécessite pas un don spécial de guérison, c’est simplement l’obéissance au commandement que Christ nous a donné de guérir. L’amour, à la fois dans la prière et les relations, est la thérapie de base. Un détachement défensif vis-à-vis de la source d’amour du même sexe, et donc des besoins d’affection non comblés, constitue la condition homosexuelle. L’amour est donc le problème de base, le grand besoin et la seule vraie solution. Si nous sommes disposés à chercher et à transmettre la guérison et l’amour rédempteur de Christ, la guérison de l’homosexuel deviendra une réalité grande et glorieuse.  
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G
Je tiens à préciser que ce débat se poursuit toujours. Et qu'il à délaissé depuis belle lurette l'homosexualité pour se pencher sur le péché, puis sur le Salut. Thème qui oppose fortement catholique et protestant. Et c'est d'ors et déjà une débat théologique sur la grâce de Dieu et la liberté de l'homme dans ces 2 branches de la Chrétienté. Venez participer, mais il faudra pour cela lire les commentaires depuis le début... mais c'est passionnant.
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G
Je viens de lire tout cela, très intéressant. Poursuivez!
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