28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 08:05

Nous poursuivons avec le Pape Benoît XVI notre méditation, en cette première semaine de Carême, du passage de la deuxième Epître de St Paul aux Corinthiens, au chapitre 13 verset 11 : « Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous ».

Aujourd’hui : « Encouragez-vous les uns les autres »

Puis, « Exortamini invicem » [encouragez-vous les uns les autres].

 

La correction fraternelle est une oeuvre de miséricorde. Aucun d'entre nous ne se voit bien lui-même, ne voit bien ses manquements. Et ainsi c’est un acte d'amour, pour nous compléter les uns les autres, pour nous aider à mieux voir, à nous corriger.

 

Je pense que précisément une des fonctions de la collégialité est de nous aider, dans le sens aussi de la recommandation précédente, à connaître les lacunes que nous-mêmes ne voulons pas voir - « ab occultis meis munda me  » [purifie-moi de tout ce qui en moi est caché], dit le psaume -, de nous aider pour que nous devenions ouverts et que nous puissions voir ces choses.

 

Naturellement, cette grande oeuvre de miséricorde, nous aider les uns les autres pour que chacun puisse réellement trouver son intégrité, sa fonctionnalité en tant qu'instrument de Dieu, exige une grande humilité et un grand amour. C’est seulement si cela vient d'un coeur humble qui ne se place pas au-dessus de l'autre, qui ne considère pas qu’il est meilleur que l'autre, mais seulement un humble instrument, que l'on peut s'aider réciproquement. C’est seulement si l'on sent que cette humilité est profonde et vraie, si l'on sent que ces paroles viennent de l'amour commun, de l'affection collégiale avec laquelle nous voulons ensemble servir Dieu, que nous pouvons en ce sens nous aider par un grand acte d'amour.

Ici aussi le texte grec ajoute une nuance. Le mot grec est « paracaleisthe » ; de cette même racine vient le mot « Paracletos, paraclesis » : consoler. Non seulement corriger, mais aussi consoler, partager les souffrances de l'autre, l'aider dans les difficultés. Et cela aussi me semble être un grand acte de véritable affection collégiale.

Dans les situations difficiles qui naissent aujourd'hui dans notre pastorale, quand quelqu'un se trouve un peu désespéré, il ne voit pas comment il peut aller de l'avant. À cet instant, il a besoin de consolation, il a besoin que quelqu'un soit avec lui dans sa solitude intérieure et accomplisse l'oeuvre de l'Esprit Saint, du Consolateur : celle de donner du courage, de nous porter ensemble, de nous appuyer l'un sur l'autre, aidés par l'Esprit Saint lui-même qui est le grand Paraclet, le Consolateur, notre Avocat qui nous aide. C’est une invitation à accomplir nous-mêmes « ad invicem » [les uns pour les autres] l'oeuvre de l'Esprit Saint Paraclet.

 

 

 

Lire le texte intégral de la méditation du Pape Benoît XVI sur 2 Co 13.11

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Publié par Matthieu BOUCART -
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