21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 19:44

 

Première Partie : LA CREATION 

 

L'HOMME

 

Chers amis lecteurs,

 

Terminons notre observation des prodiges de la nature en nous arrêtant sur la plus étrange créature que l’on y puisse trouver : l’homme… 

 

Les hommes que nous sommes constituent, à y bien regarder, de pures merveilles… Avons-nous conscience d’être, chacun en particulier (ou tel clochard que nous croisons…), le chef-d’œuvre absolu de la Création ? 

 

1. Le cerveau 

 

Et tout d’abord, contemplons cet extraordinaire objet que nous avons tous (aussi benêt que nous soyons…) dans notre boîte crânienne : le cerveau, qui est – de loin – la structure matérielle la plus complexe et la plus fascinante qu’il se puisse trouver dans tout l’univers. 

 

La plus complexe, en que qu’il renferme dans son ensemble pas moins de 12 milliards de neurones, un seul d’entre eux pouvant être en communication directe avec 100.000 de ses semblables ! Le nombre de combinaisons possibles au sein d’un seul cerveau est ainsi supérieur au nombre des atomes de l’univers entier… Aucun modèle mathématique ne peut permettre de rendre compte d’une telle complexité. 

 

Le plus fascinant : le cerveau n’est qu’une toute petite partie de l’encéphale, il a la taille et l'apparence d'un petit chou-fleur, mais sa masse de 1.500 grammes (environ 2 % du poids du corps humain) est capable d’expliquer l’univers… 

 

Les dernières décennies ont été marquées par de formidables avancées dans le domaine de la neurobiologie. L’étude du cerveau, en particulier, a fait l’objet d’innombrables travaux dont la psychologie et la psychiatrie ont largement bénéficié. On sait ainsi aujourd’hui que le cerveau humain résulte de la superposition de trois cerveaux, ces trois cerveaux fonctionnant en étroite interrelation, et l’ensemble formant un système cybernétique d’une complexité inouïe qui est loin d’avoir livré tous ses secrets… 

 

Le premier cerveau, le plus ancien, est le lieu des instincts les plus primitifs ; c’est le cerveau reptilien, qui assure la réception des grandes informations de bases, ainsi que les réponses appropriées nécessaires à la survie et à la perpétuation de l’espèce – respiration, battements du cœur, pression artérielle, état de nutrition. 

 

Le cerveau paléomammalien ou limbique gouverne, en les affinant, les fonctions du cerveau reptilien, mais il intervient aussi dans le maintien des grands équilibres biochimiques et dans la distribution des messages endoctriniens et électriques. Il est également impliqué dans les grandes émotions primaires – rage, peur – et les comportements qu’elles suscitent – agression ou fuite, possession, soumission. Il intervient dans la durée du sommeil et de la veille en rapport avec l’environnement, interprète les besoins et régit les pulsions, alerte les hémisphères cérébraux par diverses voies nerveuses et divers modulateurs chimiques, en sorte que les réponses émotionnelles aux modifications de l’environnement s’adaptent de façon appropriée. 

 

Quant au néocortex, qui désigne les hémisphères cérébraux si remarquablement développés chez l’homme, c’est le lieu du traitement des informations communiquées par les organes des sens, de l’ensemble de l’organisme et de l’ensemble du monde extérieur, et de celles qu’apportent également les processus de mémoire. Le néocortex est le siège de la pensée logique et conceptuelle, des fonctions cognitives complexes, des réponses motrices ou intellectuelles aux modifications du monde extérieur, de l’apprentissage, de l’exploration, de la mémoire, des affects qui en découlent, de tous les faits de conscience, mais aussi des comportements complexes inconscients – tels que la conduite d’une voiture en situation de routine – et de toute vie inconsciente (qui se manifeste par exemple par des bouffées d’angoisse dont on recherche longtemps la cause). Le néocortex est le lieu de l’intelligence, de la conscience de soi, du décodage du réel par l’activité scientifique, celui de la création artistique comme des interrogations métaphysiques, des élans mystiques, de la recherche philosophique. Il est aussi l’organe du mensonge à autrui et à soi-même… 

 

Comme une noix ou une mappemonde, le cerveau comporte deux hémisphères ; ces hémisphères ont chez l’homme une particularité spécifique : leur asymétrie. C’est au prix Nobel de Médecine américain, Roger Sperry, que l’on doit les synthèses les plus complètes au sujet des fameuses « localisations cérébrales ». 

 

Le cerveau gauche joue un rôle important dans le développement de la pensée analytique abstraite, en particulier dans les opérations du langage conceptuel. Il est le siège de la pensée logique, qui traite les informations sur le mode séquentiel ou oppositionnel, celui de la connaissance discursive et du traitement abstrait des données. En d’autres termes, le cerveau gauche fonctionne comme les ordinateurs, qu’il a d’ailleurs créés à son image, selon le mode oui/non. Apte à décortiquer les versions latines ou les problèmes de math, l’hémisphère gauche est logique, rationnel, cartésien ; il dissèque, analyse, soupèse ; il s’exprime par des signes, des chiffres, des lettres. Plus masculin que féminin, semble-t-il, c’est lui qui engendre la science. 

 

Le cerveau droit saisit pour sa part les informations dans leur globalité et en fait la synthèse. Il fonctionne de manière analogique. Saisissant intuitivement les liens entre les différents éléments constitutifs d’un tout, il use d’images et de métaphores, appréhendant d’emblée le sens des mythes et des symboles. Ignorant les chiffres et les lettres, il parle le langage des fables, des légendes, des paraboles et des prophéties. Comme on l’observe dans Le Petit Prince de Saint-Exupéry ou chez La Fontaine, il échappe aux limitations de l’espace et du temps, et exprime dans un langage simple et fort la sagesse des nations. L’hémisphère droit est donc le siège de l’esprit de synthèse, de la pensée systémique ou globale, de l’expression artistique et de l’intuition. Naturellement plus sensible à l’unité profonde de l’univers, il analyse moins qu’il ne ressent ; les arts, la musique sont ses expressions familières. 

 

Bref, si le cerveau gauche est par essence plus analytique, le cerveau droit est plutôt synthétique. On dirait du premier qu’il est rationnel, qu’il tire des conclusions fondées sur des faits et des raisonnements, tandis que le second, plutôt intuitif, embrasse la réalité dans sa globalité. 

 

Les deux hémisphères sont caractérisés par leurs spécialités respectives et par un mode de traitement spécifique de l’information recueillie par les sens. Mais ils fonctionnent ordinairement de concert, en étroite synergie, et c’est ainsi que leurs performances s’en trouvent accrues. 

 

Deux sensibilités, une double polarité, un double chemin nécessaire à une appréhension complète du réel : en somme, les deux voies de la connaissance. Le réel semble donc bien accessible à l’homme par deux voies : l’approche poétique, intuitive et mystique, et l’analyse discursive, rationnelle et scientifique. Il est aisé de distinguer, dans les comportements et les modes de fonctionnement de l’esprit humain, cette double sensibilité dont l’harmonie seule paraît engendrer l’équilibre. 

 

Sur le plan de son fonctionnement, le cerveau est comparable à un immense central téléphonique compliqué ! Le cerveau enregistre ainsi toutes les sensations que lui envoient nos cellules, les trie, les compare, en tire des conclusions, les retransmet et les emmagasine en mémoire. Immédiatement ou après en avoir référé à notre jugement, il commande des réflexes ou des gestes raisonnés. 

 

Le cerveau est un peu comme la tour de contrôle de notre corps. Il doit être tenu au courant rapidement des besoins de l'organisme et des ressources disponibles dans l'environnement pour les satisfaire. Il y parvient grâce à un vaste réseau de câbles disséminés partout dans l'organisme : les nerfs. Avec le cerveau et la moelle épinière, ils forment le système nerveux. 

 

Ce réseau de distribution qu’est le système nerveux est absolument prodigieux. L’influx nerveux sensitif va d’un organe récepteur sensible (œil, peau, oreille…) à un centre nerveux (cerveau, cervelet, bulbe rachidien, moelle épinière). L’influx moteur va d’un centre nerveux à un muscle, et l’influx nerveux se propage le long des cellules nerveuses, les neurones, à une vitesse pouvant aller de 360 km/h à 100 m/s ! 

 

Que l’on s’en persuade : l’ordinateur le plus puissant au monde, le plus sophistiqué et le plus moderne que l’homme ait pu créer sur la Terre avec toute sa science n’est qu’un vulgaire jouet à côté du cerveau dans lequel 1 million de milliards de connections électro-chimiques sont constamment en opération pour informer le central. 

 

Le cerveau est un objet tellement prodigieux que beaucoup d’esprits athées se réfugient derrière son extraordinaire complexité (et la faiblesse de nos connaissances) pour réduire le fait religieux au seul exercice des fonctions cérébrales. La foi serait ainsi le fruit d’un mécanisme mental purement naturel, et non le résultat du phénomène surnaturel de la rencontre avec Dieu. 

 

Mais nonobstant ce que ces assertions peuvent avoir d’intéressantes dans une perspective croyante (en ce qu’elles affirment le caractère naturel de la croyance religieuse), ces brillants esprits omettent de s’interroger… sur le cerveau lui-même, son existence, son origine, et sur les raisons qui expliquent pourquoi il fonctionne comme cela. Or, il me paraît capital de réfléchir à ces interrogations fondamentales, tant la question métaphysique de l’existence de Dieu me paraît se jouer là avec une particulièrement acuité.

 

J’ai toujours tenu pour ma part le cerveau humain comme la preuve irréfutable de l’existence de Dieu, définit à ce stade comme une Intelligence Créatrice Supérieure.

 

Intelligence : car le cerveau lui-même est une merveille d’intelligence ! Créatrice : car le cerveau humain n’a pas toujours existé. Supérieure à l’homme : car la somme des plus grands cerveaux que notre planète ait jamais portée n’a jamais été capable de produire quelque chose qui ressemblât, fût-ce de loin, à notre cerveau…

 

Si le hasard seul a pu provoquer l’apparition de ce trésor de sophistication et de complexité intelligente qu’est le cerveau, alors cela veut dire que le hasard lui-même est plus intelligent… que l’intelligence elle-même !!! Est-il vraiment raisonnable de le croire ?

 

De deux choses l’une, me semble-t-il : ou bien le hasard ne peut être plus intelligent que l’intelligence. Et dans ce cas, le cerveau ne peut pas exister. Or, il existe…

 

Ou bien le hasard peut être infiniment plus intelligent que l’intelligence de tous les savants du monde entier et de l’histoire réunis. Et c’est ce fameux « hasard » intelligent que nous appelons… Dieu.

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

B


@Miteny, et @tous


Le deuxième principe de la thermodynamique montre que l'Univers (en tant que système fermé) aura une fin. Il a donc eu un commencement, et n'est donc pas éternel.


 


Il ne peut donc être l'Etre absolu.


 


L'ëtre absolu est nécessaire, et est éternel: on lui donne habituellement le nom de Dieu, ou YHVH: "je suis celui qui suis".


 


Quant à ses caractéristiques - les caractéristiques de Dieu - il faut lire les livres de l'ancienne alliance, connus aussi sous le nom d'Ancien Testament, ainsi que les témoignages de ceux qui
ont connu le Christ - evangiles (cf. Nuveau Testament, ou Livres de la Nouvelle Alliance). Donc la science prouve Dieu, et la foi (ou la Révélation) indique ce qu'il faut penser de Dieu, ce qu'il
faut "croire". Il y a le "je sais que Dieu existe" et "je crois que ..."


 


2émentaire pour un esprit rationnel et scientifique, qui part des fais, et qui utilise la logique.


 


C'est évidemment ce que dit, bien plus longuement et plus précisément, Tresmontant.



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M
Cher Miteny,
Je t'invite à faire un tour là :
http://totus-tuus.over-blog.com/article-4295842-6.html
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M
Faux.
L'astrophysique montre simplement que l'univers "devient", se transforme (par l'intermédiaire du bg bang par exemple)... et pas qu'il n'est pas l'être absolu.
Cordialement
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M
Cher Miky,
Sur ta dernière remarque : tu as parfaitement le droit de le penser, mais reconnaît qu'il s'agit là d'un pur acte de foi qui ne repose sur aucune observation scientifique, ni sur aucune expérience.
Je suis d'accord avec toi pour dire que la science n'a pas pour objet de trancher la question philosophique de la cause première de l'intelligence observée dans la nature. Si Darwin avait pu te lire...
En revanche, ce qu'elle observe suffit amplement, me semble-t-il, à mettre sérieusement l'athéisme en difficulté.
Si en effet l'athéisme est vrai, cela veut dire alors que l'univers est le seul être, l'être absolu (au sens étymologique du terme : "délié de toute relation de dépendance"), et qu'il n'y en a pas d'autre. Il a sa cause métaphysique en lui-même, ainsi que tu l'écrivais plus haut, et en nul autre que lui.
Cela implique donc nécessairement qu'il n'ait pas eu de commencement, et qu'il existe de toute éternité, puisqu'on voit mal comment l'être absolu pourrait se donner un jour l'être tout seul. Pour pouvoir se donner l'être, il faudrait déjà qu'il soit. Or, par définition, avant qu'il soit, il n'était pas.
Donc : ou bien l'univers est l'être absolu, au sens où je l'ai défini plus haut, ou bien il ne l'est pas. Mais s'il l'est, il existe donc par hypothèse de toute éternité et pour l'éternité.
Le problème vois-tu, c'est que l'astrophysique est en train de prouver le contraire...
De même, l'être absolu par définition ne vieillit pas, ne s'use pas, ne se dégrade pas de manière irréversible. Or, l'on sait aujourd'hui que l'univers est un système dans lequel toutes les compositions physiques vieillissent, s'usent et se dégradent de manière irréversible...
La vérité, c'est que l'athéisme, qui ne peut admettre ni le commencement de l'univers (que l'astrophysique est en train d'établir), ni son évolution (qui est pourtant le fait le plus universellement établi), ni son irréversible usure et veillissement, est devenu une position intenable philosophiquement.
On peut choisir d'être athée si l'on veut, mais il faut savoir que l'on opte alors pour une solution qui est en contradiction flagrante avec ce que les sciences positives nous enseignent aujourd'hui de l'univers.
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M
J'ajoute que rien n'empêche de supposer que notre univers, fini dans le temps et l'espace, et en devenir, soit "plongé" dans un super-univers spatio-temporellement infini et immuable.
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M
Cher Matthieu,

Il me semble que ce que les sciences positives nous enseignent de l'univers ne permet pas de trancher entre les deux hypothèses : "intelligence DANS la nature" ou "intelligence DE la nature", puisque une éventuelle intelligence hors de la nature qui viendrait se transposer simplement à cette dernière n'est tout simplement pas observable par les sciences positives !

Il me semble que ce que les sciences positives nous enseignent de l'univers ne permet pas de trancher entre les deux hypothèses "Univers contingent" ou "Univers nécessaire". Il n'est pas dans leurs compétences de nous dire quoi que ce soit sur ce qu'en philosophie on appelle la modalité (c'est-à-dire le possible et le nécessaire), sauf bien entendu si on relativise cette modalité à l'intérieur du cadre de référence des lois physiques (il n'est pas possible qu'un objet décolle du sol sans être mû par une force, à cause de la gravité) ou plutôt de ce qu'on en connaît. Mais concernant le possible et le nécessaire métaphysique, elles sont impuissantes. Il est possible que l'univers nous paraisse contingent, mais cela peut être une impression fautive. L'univers pourrait bien être nécessaire malgré tout. Le crayon dans le verre d'eau a l'air cassé, mais c'est une impression fautive. Elle s'explique par la réfraction.

Amicalement,
Miky
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M
Cher Miky,
De même que les symptômes que tu décris nous révèlent que ton sujet est malade, de même, ce que nous savons aujourd'hui de l'univers nous révèle sa radicale contingence.
Autrement dit, l'univers ne peut pas raisonnablement constituer "sa propre explication métaphysique". Affirmer cela reviendrait à reconnaître que l'intelligence que nous observons dans la nature... est l'intelligence de la Nature elle-même! C'est retomber dans le bon vieux panthéisme cosmique de Parménide et Héraclite...
Tu as parfaitement le droit d'être panthéiste Miky si cela te chante. Mais il faut alors avoir l'honnêteté de reconnaître que ta cosmologie n'est guère compatible avec ce que les sciences positives nous enseignent de l'univers aujourd'hui...
(Il va de soi que nous aurons à developper tous ces points...)
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M
Le concept de maladie, s'il est plus riche que les symptômes observés, les contient néanmoins dans son extension. C'est-à-dire qu'être malade, c'est, par exemple, avoir mal à la gorge. Ce concept, du reste, préexiste à la constatation de ces symptômes, il n'en dérive pas. Je sais déjà que les maladies existent avant d'observer mon mal de gorge.

Dans le cas de Dieu, le concept de Dieu n'implique ni qu'il créé le monde, ni qu'il le créé tel qu'on l'observe effectivement. En outre, je ne sais pas si Dieu existe avant d'observer la nature... et en bonne logique, je ne le sais pas non plus après :-) (ni même imparfaitement)

Admettons cependant que le concept de Dieu implique la création d'un monde tel qu'on le connaît. Ce concept implique également (et beaucoup plus sûrement) des tas de choses que personne n'observera jamais. Pourquoi donner foi à toutes ces implications inobservables ?

Si je créé un concept X tel que ce concept implique l'existence du monde tel qu'on le connaît (M) et rien d'autre qui ne soit pas observable, ce concept n'est-il pas une meilleure explication que le concept de Dieu ?

Mais si X => M (causalité), qu'il n'existe pas de Y différent de M tel que X => Y (on coupe au rasoir d'Occam toute implication inobservable donc inutile à rendre compte de M), et si, comme tu le soutiens, M => X (théologie naturelle). On a alors M X. Le monde tel qu'on le connaît est sa propre explication métaphysique. Alors bien sûr, entre l'équivalence et l'identité numérique, il y a un pas. Mais en pratique, on considère comme numériquement identique ce qui s'équivaut parfaitement. Ex. : la chaleur et l'énergie cinétique moyenne. Ce pas, si on n'est pas obligé de le franchir, on peut toutefois le franchir aisément et sans scrupule.
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M
Mais toi aussi Miky tu rajoutes un élément!  Tu rajoutes le concept de "maladie", beaucoup plus riche dans son contenu que les seuls symptômes observés. Mais tu le fais selon un raisonnement logique et rationnel qui te conduit naturellement à cette notion. Alors viendra, dans une deuxième étape, le temps de la recherche de la nature précise de cette maladie, et de son Nom.
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M
Certes Matthieu, mais lorsque, ayant mal à la gorge, de la fièvre et des courbatures, je dis que je suis malade, je n'ajoute rien à ces symptômes, je ne fais qu'à les faire correspondre à une définition. Lorsque, de l'état de la nature, tu dis que c'est Dieu qui la créé, tu rajoutes un élément...
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M
Certes Miky, mais si tu as mal à la gorge, que tu as des courbatures et une forte fièvre, il est raisonnable de penser que tu es malade.
Et ce raisonnement rationnel, logique, qui part de l'observation du réel, me paraît tout à fait convenable pour être accueilli par tous, de manière objective et universelle.
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M
Attention Matthieu, que le raisonnement logique, appliqué à la connaissance, permette d'en inférer de la connaissance ou du moins une croyance raisonnable, je ne le nie pas. Le problème c'est que les raisonnements que tu utilises pour justifier la croyance en Dieu ne sont justement pas logiquement valides, d'un point de vue formel. Je te l'ai dit, le raisonnement abductif doit être manié avec précaution, c'est la forme de raisonnement la moins sûre. Ainsi, on peut avoir mal à la gorge, avoir des coubartures, et avoir de la fièvre sans que ce soit le virus de la grippe qui en soit responsable.

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M
Cher Miky,
Je me réjouis de ton dernier commentaire! La démarche que tu décris est d'ailleurs tout-à-fait celle de la métaphysique aristotélicienne (que je fais mienne, tu le sais, et qui consiste à raisonner à partir du réel, scientifiquement exploré). Elle légitime par ailleurs cette fameuse "alliance" entre la foi et la raison que tu sembles honnir pourtant.
Là où nous paraissons vraiment en discordance, Miky, c'est sur la juste portée qu'il convient d'accorder au raisonnement métaphysique.
Car si je te suis bien, seul ce qui est objet de science peut être objet de connaissance certaine. Le raisonnement logique ne serait à tes yeux que pure spéculation, stimulante certes sur le plan intellectuel, mais inefficace en tous les cas à nous en dire plus sur le réel que les sciences expérimentales elles-mêmes.
C'est ce que tu m'écrivais récemment sur ton Blog en commentaire de ton article sur la métaphysique expérimentale (http://metazet.over-blog.com/article-5036664-6.html), en affirmant "ne pas rejeter a priori toute démarche métaphysique, mais contester qu'une telle démarche puisse fournir une connaissance universellement et objectivement valable (...). Pour moi, la métaphysique ne dit pas le réel, elle dit une certaine vision du monde."
J'essaierai de te démontrer que l'homme au contraire peut accéder à la plénitude de la vérité au moyen de sa raison spéculative, et qu'à l'inverse, cette vérité dans sa plénitude lui est irrémédiablement scellée s'il ne tient pour vrai que ce qui est démontrable scientifiquement.
Répondre
M
Cher Matthieu,

J'attends avec impatience ton article en réponse à mes objections. En attendant, je me permets de t'en rajouter une supplémentaire ;-)

Tu dis :

"Je pense néanmoins que la réflexion au sujet du fonctionnement conjoint des deux hémisphères de notre cerveau apporte un éclairage utile à la question de savoir s'il convient ou non d'appréhender le réel au moyen des seuls instruments de mesure fournis par la science."

Outre que des considérations sur le cerveau humain peuvent difficilement appuyer sérieusement une conception épistémologique, je te ferai remarquer, tout d'abord, qu'en un certain sens je suis assez d'accord avec toi sur le fait qu'il ne convient pas d'appréhender le réel au moyen des seuls instruments de mesure fournis par la science : la science permet d'appréhender le réel du point de vue de la vérité, mais d'autres "méthodes" et capacités sont requises pour l'appréhender du point de vue du bien ou du beau par exemple. Je suis aussi d'accord, en un certain sens, avec toi, pour dire que l'intuition peut contribuer à découvrir la vérité sur le réel. Mais tu n'ignores pas que les deux hémisphères cérébraux sont reliés entre eux, ce qui nous suggère, selon ta démarche, que l'intuition et l'intellect doivent aller de pair. Ainsi, l'intuition permet de trouver des hypothèses originales et innovantes, qu'ensuite une démarche intellectuelle permettra de formaliser et vérifier. L'intuition seule, sans le controle de l'intellect, risque de conduire à des hypothèses fausses. L'intellect seul, sans l'intuition, risque de passer à côté de certaines vérités.

Bien à toi,
Miky
Répondre
M
Cher Miky,
Tout d'abord, je te remercie de renvoyer mes lecteurs à cet intéressant débat que nous avons eu sur le Blog du Pasteur Eric Georges (qui doit avoir plus chaud que nous, soit dit en passant, là où il se trouve actuellement!) :
http://miettesdetheo.over-blog.com/article-5143616-6.html#anchorComment
Pour répondre à ta question : cet article n'avait pas vocation à te répondre directement, puisqu'il s'inscrit dans le cadre de ma série "Dieu existe-t-il" que je développe depuis la création de ce Blog, indépendamment de nos discussions.
http://totus-tuus.over-blog.com/article-3875605.html
Je pense néanmoins que la réflexion au sujet du fonctionnement conjoint des deux hémisphères de notre cerveau apporte un éclairage utile à la question de savoir s'il convient ou non d'appréhender le réel au moyen des seuls instruments de mesure fournis par la science. J'y vois comme une confirmation par la science elle-même de ce que j'écrivais il y a quelques mois à ce sujet :
http://totus-tuus.over-blog.com/article-2404284.html
Pour le reste, je n'élude pas tes objections, rassure-toi, et je compte bien y répondre. Il faudrait pour cela que je dispose d'un peu plus de temps... On peut le demander ensemble au Seigneur, si tu veux. Je tâcherai en tous les cas de rédiger rapidement l'article que j'ai promis au Pasteur, et qui s'efforcera de répondre au mieux à tes arguments. Un peu de patience Miky...
Répondre
M
Salut Matthieu,

Cet article est-il censé être une réponse aux remarques d'Eric et de moi-même sur cette enfilade : http://miettesdetheo.over-blog.com/article-5143616-6.html#anchorComment ?

Car si oui, j'avoue ne pas comprendre en quoi iul y répond. Il me semble que tu ressors une nouvelle fois le même argument :
1. Il était vraiment trop improbable que le cerveau humain existe tel qu'il est très précisément.
(2. Eludons le fait qu'il aurait pu exister ou ne pas exister de plusieurs milliards d'autres manières tout aussi improbables...)
3. Si Dieu existe, alors on comprend bien pourquoi le cerveau humain existe, et pourquoi il est exactement comme il est.
(4. Eludons la question de savoir s'il n'est pas éventuellement encore plus extraordinaire que Dieu existe qu'il n'est extraordinaire que le cerveau existe et qu'il soit comme il est)
5. Donc Dieu existe très probablement.
(6. Oublions, pour les besoins de la démonstration, le fait que les raisonnements abductifs (= des effets/symptômes vers la cause, du signe vers la signification...) sont entâchés d'une grande marge d'incertitude)

Amicalement,
Miky
Répondre
M
Un grand merci Olivier pour ce très intéressant lien que je prendrai le temps de regarder d'un peu plus près (http://antimoderne.hautetfort.com/).
Répondre
O
Il est intéressant de remarquer qu'un autre excellent bloc-notes catholique entame une discussion sur le même thème : Dieu existe-t-il ? Peut-on prouver qu'Il existe ?Ici : http://antimoderne.hautetfort.comIl serait intéressant de vous épauler mutuellement, non ?
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