Chers amis lecteurs,
Nous voici donc arrivés au seuil d’une nouvelle année civile.
Le passage d’une année à l’autre donne toujours lieu à une espèce de frénésie de la fête que je n’ai, pour ma part, jamais vraiment compris. D’autant moins d’ailleurs que nos contemporains ignorent pour la plupart quel grand évènement fut à l’origine du décompte de notre calendrier civil.
Combien penseront en effet, en ce réveillon du Nouvel An, à ce petit bébé blotti dans les bras de sa maman, il y a un peu plus de 2000 ans, dans une grotte obscure de la petite bourgade de Bethléem ?
Combien s’émerveilleront de ce que la naissance d’un homme ait pu à ce point couper l’histoire du monde en deux, puisque dorénavant il y a avant Jésus-Christ, et après Jésus-Christ.
Pour la plupart des hommes de notre temps, c’est Jésus-Christ qui est devenu le point de référence de l’histoire du monde ; et en cette nuit de fête, c’est l’ouverture de la 2007e année après sa naissance (à l’erreur de datation près) que nous célèbrerons.
Pour nous chrétiens, le temps est donc venu de rendre grâce à Dieu pour l’année écoulée. Retrouvons, l’espace de quelques instants, le sens de la louange : prenons le temps de remercier Dieu pour cette année 2006 ; faisons mémoire des grâces reçues, par-delà les vicissitudes ou les épreuves de cette vie ; remercions le Seigneur pour ces épreuves mêmes qui « vérifient la qualité de notre foi » (Jc 1.3). N’ayons pas peur de rendre grâce à notre Créateur et Sauveur pour le don de la vie, et pour ce don de la foi qui est toute notre joie !
Le passage d’une année civile à l’autre est aussi pour beaucoup l’occasion de prendre un nouveau départ, à travers de bonnes résolutions. En ce début d’année 2007, je voudrais vous suggérer un chemin, « une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle », comme disait Petite Thérèse, pour grandir en sainteté et en amour, d’une manière rapide et quasi-infaillible. C’est le chemin de la consécration à Marie.
Nous allons fêter cette année le 90e anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima. Prenons d’ores et déjà la résolution de lire un bon livre sur les évènements de Fatima si nous ne les connaissons pas bien, et de découvrir (ou re-découvrir) les messages de la Sainte Vierge aux trois petits bergers (Lucie, François et Jacinthe), en particulier celui adressé le 13 juin 1917 à la petite Lucie :
« Jésus veut établir dans le monde la dévotion à mon Coeur Immaculé.
A celui qui pratiquera cette dévotion, je promets le salut,
et les âmes (qui la pratiqueront) seront aimées de Dieu,
et comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. »
Et saisissons l'occasion de cet anniversaire pour prendre la décision d’exaucer le vœu de notre Seigneur en nous consacrant chacun personnellement au Cœur immaculé de Marie. Demandons à un prêtre de notre paroisse de nous imposer par exemple le scapulaire du Mont Carmel. Engageons-nous à prier le chapelet quotidiennement. Approfondissons notre connaissance de Marie et notre dévotion envers elle en lisant de bons ouvrages de piété tels que le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge de St Louis Marie Grignion de Montfort ou encore Les gloires de Marie de St Alphonse de Liguori. Consacrons-nous aussi en famille et en paroisse, et n’ayons pas peur : la Sainte Vierge ne nous éloignera pas de Jésus, et notre dévotion envers elle ne nous distraira pas de notre adoration envers Lui. Car ainsi que le disait encore Petite Thérèse : "Jésus sera bien content, puisque la Sainte Vierge est sa mère"
Bien plus, soyons convaincus à l’instar de St Louis-Marie Grignion de Montfort que « cette dévotion à la Très Sainte Vierge est un chemin court pour trouver Jésus-Christ, soit parce qu'on ne s'y égare point, soit parce qu’on y marche avec plus de joie et de facilité, et par conséquent, avec plus de promptitude. » Celui qui se consacre à Marie « avancera ainsi à pas de géant vers Jésus-Christ, par le même chemin par lequel il est écrit que Jésus-Christ est venu vers nous à pas de géant et en peu de temps. » (VD § 155). « Ayant devant nos yeux un exemple si visible et si connu de tout le monde, sommes-nous assez insensés pour croire trouver un moyen plus parfait et plus court pour glorifier Dieu que celui de se soumettre à Marie, à l'exemple de son Fils? » (VD § 139)
Comme disait le Pape Paul VI : « L'imitation de Jésus-Christ est la voie royale que nous devons emprunter pour atteindre à la sainteté de la vie et reproduire en nous-mêmes, dans la mesure du possible, la perfection absolue du Père céleste. Si l'Eglise Catholique a toujours maintenu cette éminente vérité, elle a pareillement affirmé aussi que l'imitation de la Sainte Vierge, loin de nous écarter du souci de suivre fidèlement le Christ, rend cette marche plus aimable et plus aisée... C'est aussi pour ce qui touche à l'imitation du Christ que vaut la règle générale : A Jésus par Marie. Et que notre foi ne se trouble pas à la pensée qu'une aide de ce genre pourrait empêcher que les liens de relation par lesquels nous adorons le Fils de Dieu et sommes unis d'amitié avec Lui ne soient très intimes et permanents. » (Paul VI, Signum Magnum).
Faisons donc de cette année 2007 une année mariale (avant 2008, une autre année mariale au cours de laquelle l’Eglise célèbrera le 150e anniversaire des apparitions de Lourdes), et faisons nôtre la fameuse devise de notre regretté Pape Jean-Paul II (qui est aussi la devise de ce Blog) :
Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt
(« Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. »)
Bonne et sainte année 2007 à tous !