Dimanche 27 mars 2011 – 3e dimanche de Carême (Année A)
Le combat spirituel (3) : les tentations, un dur combat...
Première lecture : Exode 17. 3-7
Psaume 94
« Aujourd'hui, écouterez-vous sa parole? »
Deuxième lecture : Romains 5. 1-2 ; 5-8
« La preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs »
Evangile : Jn 4. 5-42
« Nous savons que c'est vraiment lui, le Sauveur du monde »
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Message audio du Pape : 2011
Angelus du Pape : 2008 - 2011
Homélie du Père Walter Covens : 2008 - 2011
Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde : 2011
Audio de Radio Vatican : 2011
Ce que l’Evangile nous dit et me demande
Redécouvrir le sens de l'éternité aide à retrouver un équilibre (P. Raniero Cantalamessa)
Le propre de Dieu est d'être une eau vive (P. Pierre Desroches, de Montréal)
L'heure de vérité (P. Nicolas)
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« Celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle » (Jn 4. 14)
« Dans l'Evangile de ce dimanche, Jésus fait une proposition radicale à la Samaritaine et à tous ceux qui, d'une certaine manière, se reconnaissent dans ce qu'elle vit : chercher une autre "eau", donner un sens nouveau et un nouvel horizon à leur vie. Un horizon éternel ! « L'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle ». Le mot éternité est un mot tombé en « désuétude ». Il est devenu une sorte de tabou pour l'homme moderne. On se dit que cette pensée peut détourner les gens de leur engagement historique et concret à changer le monde, que c'est un moyen de s'évader, une manière de « gaspiller au ciel les trésors destinés à la terre », comme le disait Hegel. Mais quel en est le résultat ? La vie, la souffrance humaine, tout devient immensément plus absurde. On a perdu la mesure. Sans le contrepoids de l'éternité, toute souffrance, tout sacrifice, apparaît absurde, démesuré, ils nous « déséquilibrent », nous jettent à terre. Saint Paul a écrit : « Car la légère tribulation d'un instant nous prépare, jusqu'à l'excès, une masse éternelle de gloire ». Par rapport à l'éternité de la gloire, le poids de la peine lui semble "léger" (lui qui dans la vie a tant souffert !) précisément parce qu'il est momentané (« d'un instant »). Il ajoute : « les choses visibles en effet n'ont qu'un temps, les invisibles sont éternelles » (2 Co 4, 17-18).
« Le philosophe Miguel de Unamuno (qui était pourtant un penseur « laïc »), répondait en ces termes à un ami qui lui reprochait sa recherche d'éternité, comme s'il y voyait de l'orgueil et de la présomption : « Je ne dis pas que nous méritons un au-delà, et que la logique nous le démontre, je dis que nous en avons besoin, que nous le méritions ou pas, c'est tout. Je dis que ce qui passe ne me satisfait pas, que j'ai soif d'éternité, et que sans cela, tout m'est indifférent. Sans cette éternité, il n'y a plus aucune joie de vivre... C'est trop facile de dire : ‘Il suffit de vivre, il suffit de se contenter de cette vie'. Et ceux qui ne s'en contentent pas ? » Ce n'est pas celui qui désire l'éternité qui prouve ne pas aimer la vie, mais celui qui ne la désire pas, dans la mesure où il se résigne aussi facilement à la pensée que celle-ci doive prendre fin. » (P. Raniero Cantalamessa).