
Article revu et corrigé le 27 janvier 2019
En quoi la Nature nous parle-t-elle de Dieu ?
Adoptons un instant une attitude contemplative.
Regardons les terres, les océans, les montagnes, les étoiles dans le ciel...
Abraham Lincoln disait : "J’arrive à comprendre qu’il soit possible de regarder la terre et d’être athée. Mais je ne comprends pas qu’on puisse lever la nuit les yeux sur le ciel et dire qu’il n’y a pas de Dieu."
Voici ce qu'écrivait un soldat russe, tué en 1943, sur un papier trouvé dans sa poche : "M’entends-tu Dieu ? Jamais encore dans ma vie, je n’ai parlé avec toi. Cependant aujourd’hui, j’éprouve le besoin de te saluer. Tu sais que, depuis ma tendre enfance, on ne cessait de me dire que tu n’existais pas. Et moi, j’étais si sot que je le croyais. Jamais encore jusqu’à ce jour, je n’avais pris conscience de la beauté de la Création. C’est aujourd’hui seulement que je perçois cette beauté, face à cet abîme subitement ouvert, ce ciel étoilé au-dessus de moi. Je contemple émerveillé son scintillement. Comment ai-je pu être si cruellement trompé ? Je ne sais Seigneur si tu me tends la main. Mais je vais te l’avouer et tu me comprendras : c’est un miracle qu’au fond de ce terrible enfer, la lumière ait lui, et que je l’aie entrevue. Je ne te dirai rien d’autre si ce n’est la joie de savoir que tu es. A minuit, nous avons reçu l’ordre de passer à l’attaque. Mais maintenant, je n’ai plus peur. Je sais que tu nous regardes ! Ecoute ! Voici le signal ! Que faire ? Il faut bien y aller ! Pourtant, c’est si bon de rester ici auprès de toi. Je veux bien vite te dire encore ceci : tu sais, le combat sera violent ! Cette nuit peut-être, je frapperai à ta porte. Bien que je ne fus jamais ton ami, me permettras-tu d’entrer chez toi ? Tiens, on dirait que je pleure… Tu vois ce qui m’arrive ! C’est que mes yeux se sont ouverts ! Pardonne-moi mon Dieu ! Je vais, et sûrement, je ne reviendrai pas. Mais quelle merveille ! Maintenant, je n’ai plus peur de la mort…"
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Notre univers, dont la science nous montre chaque jour l’extraordinaire complexité, est prodigieux et merveilleux. Comment ne pourrait-il pas constituer un premier signe évident de l’existence de Dieu ?
Regardons tout d'abord la Terre - notre planète Terre.
Nous sommes installés sur cette étonnante boule ronde de 12.800 kilomètres de diamètre et 6 trillions de tonnes. Cette boule "flotte" dans l'espace ; elle n’est soutenue par rien. Elle fait un tour complet sur elle-même en un jour, à la vitesse d’environ 1.000 km/h à l’équateur. Elle décrit autour du soleil une orbite en forme d’ellipse d'un rayon de 150 millions de kilomètres à la vitesse moyenne de 108.000 kilomètres à l’heure.
De toutes les merveilles de notre système solaire, de tout ce que l'on peut observer et admirer dans l'Univers, la Terre est assurément l’astre le plus fascinant. Elle est la seule planète - parmi toutes celles que nous connaissons - qui réunisse toutes les conditions nécessaires à l'émergence de la vie.
La première de ces conditions est l'existence d'une atmosphère agissant vis-à-vis du soleil comme un gigantesque filtre. La couche d’ozone absorbe les ultraviolets, très énergétiques et très nocifs - sans elle, toutes formes de vie seraient brûlées. A titre de comparaison, sur Vénus, les températures sont de 400°C à 500°C la nuit comme le jour. D'un autre côté, l'atmosphère conserve une partie de l'énergie reçue du soleil, permettant de garder la chaleur et d'éviter un refroidissement mortel ; sans ce phénomène - qu'on appelle l'effet de serre - aucune vie ne serait possible. Sur la Lune qui n’a presque pas d’atmosphère, la température de la nuit atteint presque celle du vide spatial, une centaine de degrés Celsius en dessous de zéro : invivable.
Lorsque nous levons les yeux vers le ciel bleu azur, réalisons-nous l'importance vitale de cette couche atmosphérique qui nous enveloppe et nous protège ?
Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire sur notre fantastique planète. En particulier sur les propriétés physiques et chimiques des constituants élémentaires de la cellule, tels que l’eau, le gaz carbonique, l’oxygène, l’ADN, les protéines… Comme l’écrit le biochimiste et généticien américain Michael Denton : "Toutes les données à notre disposition suggèrent que les caractéristiques chimiques et physiques de tous les atomes et de toutes les molécules qui constituent les êtres vivants doivent être précisément ce qu’elles sont, sans quoi la vie serait impossible" (Michael DENTON, L’évolution a-t-elle un sens ?, Fayard, 1997)
La vie résulte donc d'un nombre incalculable de paramètres dont chacun est absolument indispensable : qu'il en vienne à manquer un seul, et la vie est impossible. Rien de plus improbable donc - de quasi-miraculeux - que la vie. Sans compter que son apparition reste un mystère : même lorsque toutes les conditions sont réunies et optimisées en laboratoire, on n'arrive pas à créer de la vie à partir de la matière inerte. La vie échappe encore à toute tentative d'explication scientifique. Elle résiste à toutes les expériences physico-chimiques entreprises pour la susciter. Cela paraît incroyable, mais aujourd'hui encore, en 2019, les savants sont incapables de nous dire comment la vie a pu jaillir de la non-vie. Voilà pourquoi il existe peu de chance que la vie existe ailleurs que sur la Terre. Parce que les probabilités de trouver une autre Terre ailleurs sont infinitésimales - au regard du caractère fini de l'Univers. Et parce que quand bien même on en trouverait une, rien ne dit qu'il y aurait de la vie, car rien ne dit que la vie procède naturellement des conditions nécessaires à son émergence.
Mesurons-nous la chance d’être nés sur cette étonnante planète qu’est la Terre - cette extraordinaire machine qui paraît unique dans l'Univers, et spécialement configurée pour faire surgir la vie?
Discussion avec les lecteurs suite à la publication de cet article