Chers amis lecteurs,
J'ai découvert, il y a quelques mois, une femme extraordinaire, que je suis si heureux aujourd'hui de connaître, et d'entendre chaque fois que l'occasion s'en présente. Cette femme, c'est Ingrid Bétancourt. Je ne la connaissais pas avant sa libération, si ce n'est en image, par les photos que les grands médias diffusaient largement pour rappeler au monde sa captivité et demander sa libération.
Cette femme, par son visage, son sourire, son regard de lumière, sa voix et ses paroles d'une justesse et d'une profondeur rares dans un monde où l'on parle le plus souvent pour ne rien dire, attise en mon coeur un feu brulant, qui n'est pas sans me rappeler celui-là même qui consuma l'âme des disciples d'Emmaus au passage du Seigneur...
Oui, cette femme est pour moi un don de Dieu, une lumière, une source.
Je suis toujours profondément bouleversé de l'entendre parler de sa relation à Dieu, de son amour pour la Vierge Marie et le Pape, de son expérience de la Bible ; ému aux entrailles à l'évocation de ses sept années d'horreur dans la jungle colombienne et du pardon donné à ses bourreaux.
J'en apprends plus sur l'Evangile à la voir et à l'écouter, qu'à lire bien des livres de spiritualité et de théologie. Elle est pour moi un Evangile vivant, et je connais peu de personnes qui soient aussi transparentes de Dieu.
J'aime aussi sa liberté et sa simplicité toute enfantine, qui la conduit à faire état de ses questions sur la foi en toute candeur, dans une recherche inlassable - que l'on sent aussi déterminée que paisible - de la vérité. Elle nous montre ainsi qu'être chrétien, ce n'est pas avoir réponse à tout, ni raison sur tout, mais d'abord vivre de cette lumière de la présence de Dieu en nous, et rayonner cette lumière autour de nous.
Ingrid Betancourt me paraît aussi une réponse extraordinaire, inattendue, inespérée, au problème du mal. Non seulement l'épreuve - la plus terrible ; la souffrance - la plus atroce ; la nuit - la plus noire ; et l'inhumanité n'ont pas eu raison de son espérance, mais c'est au creux même de ces ténèbres obscures et froides qu'elle a trouvé la Lumière, et expérimenté la vérité de l'Amour et la puissance indestructible de la Vie.
Merci Ingrid ; merci de nous donner une telle leçon de vie, de joie et d'amour. Puisse ton témoignage embraser le monde du feu de l'amour de Dieu et des hommes.
Merci Seigneur de nous avoir donné Ingrid.
Ø Lire l'interview d'Ingrid au magazine Le Pélerin
Ø Ecouter l'interview d'Ingrid sur Radio Vatican