21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 00:00

Le 26 février 2009, le pape Benoît XVI a rencontré les curés et les prêtres du diocèse de Rome, comme il le fait chaque année en début du carême. Les prêtres ont posé plusieurs questions sur différents thèmes dont celle-ci.

Question du P. Guillermo M. Cassone
, de la communauté de Schönstatt, qui s'est interrogé sur la manière d’améliorer le rapport entre la Parole de Dieu et la piété mariale, tant dans la vie spirituelle sacerdotale que dans l'action pastorale. Il a demandé au pape de fournir des éclaircissements à travers son enseignement sur ce thème.

Benoît XVI –
Il me semble que vous avez également apporté la réponse à votre question. En réalité, Marie est la femme de l'écoute : nous le voyons dans la rencontre avec l'Ange et nous le revoyons dans toutes les scènes de sa vie, des noces de Cana jusqu'au jour de la Pentecôte, lorsqu'elle se tient au milieu des apôtres précisément pour accueillir l'Esprit. C'est le symbole de l'ouverture, de l'Eglise qui attend la venue de l'Esprit Saint.

Au moment de l'annonce, nous pouvons déjà entrevoir l'attitude d'écoute – une écoute réelle, une écoute à intérioriser, qui ne dit pas simplement oui, mais qui assimile la Parole, prend la Parole – à laquelle suit la véritable obéissance, comme s'il s'agissait d'une Parole intériorisée, c'est-à-dire devenue Parole en nous et pour nous, presque comme une forme de notre vie. Cela me semble très beau : voir cette écoute active, c'est-à-dire une écoute qui attire la Parole de façon à ce qu'elle entre et devienne en nous Parole, la reflétant et l'acceptant au plus profond du cœur. Ainsi, la Parole devient incarnation.

Nous le voyons également dans le Magnificat. Nous savons qu'il s'agit d'un tissu composé de paroles de l'Ancien Testament. Nous voyons que
Marie est réellement une femme d'écoute, qui connaissait dans son cœur l'Ecriture. Elle ne connaissait pas seulement certains textes, mais elle s'était tellement identifiée à la Parole que les paroles de l'Ancien Testament devenaient, synthétisées, comme un chant dans son cœur et sur ses lèvres. Nous voyons que sa vie était réellement pénétrée par la Parole, elle était entrée dans la Parole, l'avait assimilée et était devenue vie en elle, se transformant ensuite à nouveau en Parole de louange et d'annonce de la grandeur de Dieu.

Il me semble que saint Luc, se référant à Marie, dit au moins trois fois, peut-être quatre, qu'elle a assimilé et conservé les paroles dans son cœur. C'était, pour les Pères, le modèle de l'Eglise, le modèle du croyant qui conserve la Parole, porte en lui la Parole ; non seulement il la lit, mais il l'interprète avec son esprit pour savoir ce qu'elle a été à cette époque, quelles sont les questions philologiques. Tout cela est intéressant, important, mais il est plus important d'écouter la Parole qui doit être conservée et qui devient Parole en nous, vie en nous et présence du Seigneur. C'est pourquoi le lien entre mariologie et théologie de la Parole, dont ont également parlé les pères synodaux, et dont nous parlerons dans notre document post-synodal, me semble important.

Cela est évident : la Vierge est la parole de l'écoute, la parole silencieuse, mais également parole de louange, de l'annonce, parce que la Parole dans l'écoute devient à nouveau chair et devient ainsi présence de la grandeur de Dieu.


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Publié par Matthieu BOUCART -
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