Suite de la lettre apostolique du Pape Jean-Paul II sur le sens chrétien de la souffrance humaine (Salvifici Doloris, le 11 février 1984).
6. L'Ecriture Sainte est un grand livre sur la souffrance. Citons seulement, d'après les Livres de l'Ancien Testament, quelques exemples de situations qui portent les marques de la souffrance, et avant tout de la souffrance morale : le danger de mort, la mort de ses propres enfants, en particulier la mort du fils premier-né et unique ; et puis aussi : la privation de descendance, la nostalgie de sa patrie, la persécution et l'hostilité du milieu, la raillerie et la dérision à l'égard de celui qui souffre, la solitude et l'abandon ; et encore: les remords de conscience, la difficulté de comprendre la prospérité des méchants et la souffrance des justes, l'infidélité et l'ingratitude des amis et des voisins ; enfin, les malheurs de sa propre patrie.
L'Ancien Testament, traitant l'homme comme un « ensemble » psychophysique, associe souvent les souffrances morales à la douleur ressentie dans telle partie précise de l'organisme : les os, les reins, le foie, les entrailles, le coeur. On ne peut nier en effet que les souffrances morales ont aussi une composante « physique », ou somatique, et qu'elles affectent souvent l'état général de l'organisme.
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