22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 06:49

 

Première Partie : LA CREATION

  

L'HOMME

    

 

Outre le cerveau et une capacité visuelle extrêmement développée sans laquelle il aurait difficilement pu acquérir beaucoup de connaissances sur le monde, l’homme dispose de l’outil de manipulation idéal : la main.  

 

3. La main 

Aucun autre animal ne possède un tel organe, aussi magnifiquement adapté à l’exploration et à la manipulation intelligente de son milieu physique et de son environnement.

Les grands singes, nos plus proches cousins, sont ceux qui nous ressemblent le plus sur ce plan. Cependant, bien que la main du chimpanzé ou du gorille présente un pouce opposable aux autres doigts, elle est infiniment moins bien adaptée à la commande motrice fine. Aucun grand singe ne jouit d’une dextérité comparable à celle de la main humaine. La plus simple des tâches, comme peler une pomme ou taper sur un clavier de machine à écrire, représente un problème considérable pour un chimpanzé. En le voyant accomplir de tels exercices, on ne peut que s’amuser de sa gaucherie... Même si le chimpanzé jouissait de l’intelligence humaine, de nombreuses tâches manipulatives complexes resteraient hors de sa portée, comme enfiler une aiguille, faire un nœud ou pratiquer la microchirurgie, faute d’une dextérité suffisante.

Comme l’écrivait RD Martin dans son « Origine et évolution des primates », le pouce opposable « requiert une articulation particulière en forme de selle entre le carpe et le métacarpe à la base du pouce. Grâce à cette articulation spéciale, le pouce est en mesure de pivoter sur son axe longitudinal lorsqu’il est amené vers les autres doigts, de telle sorte que sa face ventrale puisse affronter leur face ventrale pour accomplir le geste de saisir. Le pouce pleinement opposable n’existe que chez les signes du Vieux Monde (singes cercopithécidés, grands singes et homme), et il atteint son point le plus élevé de perfectionnement dans la main humaine ».

L’une des premières et plus passionnantes évocations de cette merveille adaptative qu’est la main humaine remonte au IIe siècle, avec le médecin romain Claude Galien : « A l’homme, seul animal à participer de la Divine Intelligence, le Créateur a donné, au lieu d’une arme naturelle ou d’un organe de défense, un instrument : la main, pouvant être employée à tout art en en toute occasion ». 

Et Galien de poursuivre : 

« Examinons donc de près cet organe de notre corps, et demandons-nous non pas simplement s’il est utile à tous les desseins pouvant se rencontrer dans la vie et s’il convient bien à un animal doté de l’intelligence la plus élevée, mais plutôt si la totalité de sa structure n’est pas telle qu’elle ne pourrait être améliorée par aucune modification imaginable.

« En premier lieu, il possède au plus haut point la qualité première d’un organe destiné à saisir, puisqu’il peut s’appliquer aisément sur des corps de toutes formes et dimensions, susceptibles d’être mobilisés par la force humaine, et les tenir solidement (…). Et puisqu’il est divisé en doigts (…), il peut aisément saisir des corps plus gros que lui-même, tout comme il peut rechercher avec précision et retenir les plus petites particules de matière.

« En ce qui concerne les objets plus gros que lui-même, il peut généralement les entourer grâce à l’individualisation des doigts. Pour se saisir des touts petits objets, la totalité de la main n’est pas employée, mais seulement le bout des deux doigts, parce que ces minuscules objets s’échapperaient facilement si l’on voulait les saisir au moyen de la main entière (…). Les deux mains travaillant de concert représentent un outil universel encore plus impressionnant (…). Pensez à n’importe lequel de ces objets difficilement maniables, comme une meule ou une poutre, qu’un homme ne peut tenir qu’au moyen de ses deux mains ; ou pensez à l’un des plus petits objets tels qu’une graine de millet, ou un cheveu, ou une minuscule aiguille ; ou enfin, réfléchissez à la multitude des objets de toutes dimensions, des plus grands à ceux de taille moyenne et aux plus petits, parmi ceux que l’on a mentionnés ci-dessus ; et vous constaterez que les mains sont capables de saisir avec précision chacun d’eux, comme si elle avaient été faites expressément pour ne saisir que celui-là. » 

Galien souligne ensuite combien il est important que le pouce soit opposable aux autres doigts : 

« Pour avoir une prise solide sur quelque objet que ce soit, il faut le saisir en l’entourant, ou au moins le saisir entre deux points opposés. Aucune de ces deux solutions n’aurait été possible si les cinq doigts avaient été positionnés dans le même plan. Mais cet objectif est parfaitement réalisable, simplement grâce à la position du pouce. Ce dernier est placé en tel endroit et avec exactement la capacité de mouvement nécessaire pour que, par une légère flexion, il puisse être facilement amené à coopérer avec n’importe lequel des quatre autres doigts. » 

Chaque détail de l’agencement de la main semble confirmer sa perfection adaptative. Songeons par exemple à la pointe des doigts, ainsi que l’explique encore Galien : 

« Il est fort heureux que ces extrémités aient exactement les caractéristiques qu’elles ont, c’est-à-dire qu’elle soient charnues, arrondies et garnies d’ongles. Car si le bout des doigts était fait d’os et non de chair, nous ne pourrions pas saisir de minuscules objets tels que les épines ou les cheveux. Ou si elles étaient faites d’une substance plus molle et plus riche en eau, il en irait de même. Car pour qu’un objet puisse être fermement tenu, il est nécessaire qu’il pénètre légèrement dans le matériau constitutif de l’organe qui le maintient, et cette condition n’aurait pas pu être remplie si le bout des doigts avait été constitué d’un matériau osseux ou dur. Et d’un autre côté, un matériau trop mou s’affaisserait trop facilement au contact des objets que les doigts s’efforceraient de saisir, et ces derniers ne pourraient jamais les retenir (…). Puisque les substances réelles varient beaucoup dans leur degré de dureté, la nature a adapté la structure de l’extrémité des doigts à cette circonstance : car ils ne sont formés entièrement ni de chair, ni de la substance cornée composant les ongles, mais d’une combinaison très judicieuse des deux (…). Ainsi donc, la chair molle du bout des doigts compensant la nature rigide des ongles, et ces derniers constituant un soutien au matériau mou de la chair, cela permet aux doigts de tenir des objets de petite taille et de consistance dure. » 

Selon Galien, il n’est pas pensable que l’on puisse améliorer cet outil universel qu’est la main. Affirmation que semblent corroborer les plus récentes tentatives en robotique d’élaboration d’outils « manipulateurs » reproduisant les aptitudes de la main. Les spécialistes de l’automation n’ont pas toujours pas réussi à ce jour à construire quoi que ce soit qui ressemblât, fut-ce de loin, à la main humaine avec ses capacités de manipulation universelles… 

Si l’on voulait expliquer la prééminence biologique de l’homme, la question cruciale ne serait pas tant de savoir si la main humaine représente le sommet absolu de la capacité manipulative, mais si quelque autre espèce possède un organe approchant cette aptitude. Or, force est de constater que la réponse est négative… 

Comme le fait observer Michael Denton, biochimiste et généticien néo-zélandais : « la main procure à l’homme la possibilité non seulement de manipuler et d’explorer son environnement, mais aussi de construire toutes sortes d’outils et d’instruments, lesquels ont joué un rôle crucial dans l’élaboration de la science et de la technologie. L’homme n’aurait certainement pas pu progresser au-delà de la technologie la plus primitive, s’il n’avait pas eu la main. Le brillant avenir intellectuel de l’homme serait resté bloqué au niveau du paléolithique »…

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Publié par Matthieu BOUCART -
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M
Je te promets Miky que nous aurons l'occasion de revenir sur cette question du hasard, et de constater que l'explication de l'univers par la théorie du hasard ne tient pas deux secondes.
Sur Denton, c'est toujours le même problème. S'il s'agit d'analyser ses écrits d'un point de vue purement scientifique, il est clair que ses conclusions sont irrecevables. S'il s'agit de les appréhender d'un point de vue métaphysique, alors elles sont tout à fait pertinentes. Je tiens pour ma part davantage Denton pour un philosophe que pour un scientifique (même s'il est biochimiste et généticien de profession). Et un philosophe à la mode aristotélicienne, puisque sa réflexion part de l'observation du réel objectif, tel que nous le dévoilent les sciences expérimentales. Voilà pourquoi je me retrouve particulièrement dans sa démarche.
Maintenant, je crains que tu ne te sois fait de nombreux ennemis parmi ceux de mes lecteurs qui sont  d'inconditionnels fans de Johnny Hallyday...
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M
"Certaines de tes remarques Miky me font songer davantage à Candide qu’à Lapalisse…" Je suis étonné par une telle réaction alors que ce que tu nous proposes ici comme argument est tout à fait panglossien,


"Tu parts ainsi du présupposé selon lequel l’homme serait le fruit du hasard, d’une heureuse combinaison cosmique ayant permis son surgissement dans l’Histoire de l’Univers."

Pas exactement. Je ne pars d'aucun présupposé. Je me demande juste si l'existence de l'homme est compatible avec l'idée suivant laquelle il est le fruit du hasard, et je ne vois rien de spécial à objecter. Effectivement, il était a priori extrêmement peu probable que l'homme apparaisse. Mais de l'improbable arrive fréquemment. C'est ce que j'essaye de te montrer avec mon exemple des allumettes. Si l'homme n'avait pas existé, quelque chose d'autre, d'une improbabilité comparable, aurait existé. Mais l'ensemble disjonctif de toutes ces histoires alternatives improbable est très probable. Sur une loterie de 1000 billets avec un seul tirage, il est improbable que le 121 sorte, il est improbable que le 456 sorte, il est improbable que le 687 sorte, etc. mais il est certain que sortira un billet compris entre le n°1 et le n° 1000. Donc pourquoi s'étonner que mettons le 666 sorte effectivement ?

"Que cet univers existe tel qu’il est avec l’homme à son sommet, cela ne provoque chez toi aucun « Woow » d’admiration… et d’étonnement ?"


Non, pas vraiment. Déjà je ne suis pas sûr que l'homme soit au sommet de l'univers. C'est bien là une vision anthropocentrique des choses, comme si, perdu dans l'océan sur un radeau et remarquant que la ligne d'horizon est toujours équidistante de moi, j'en déduisais être le centre du monde... Ensuite, quand bien même je serais pris d'effroi, qu'est-ce que cela prouve ? Une théologie qui se veut rationnelle ne se construit quand même pas sur la base des premières impressions des gens, si ?
"L’idée que développe Michael DENTON est qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, l’homme n’apparaît pas du tout comme le fruit accidentel d’une évolution gouvernée par le hasard, mais bien comme son résultat « programmé » et nécessaire. Autrement dit, l’univers serait comme spécialement configuré POUR l’homme."

Michael Denton, tu sais, c'est un peu à la science ce que Johnny Halliday est au rock'n'roll...

"Pour démontrer le contraire, il suffirait d’établir la vérité de la théorie du hasard. Or, celle-ci, comme tu le sais, a depuis quelques années du plomb dans l’aile : elle a pour principal défaut de se casser le nez au premier calcul…"
Pas du tout. La hasard est parfaitement calculable, c'est le fondement même des statistiques... Amicalement, Miky
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M
Certaines de tes remarques Miky me font songer davantage à Candide qu’à Lapalisse…

Tu parts ainsi du présupposé selon lequel l’homme serait le fruit du hasard, d’une heureuse combinaison cosmique ayant permis son surgissement dans l’Histoire de l’Univers. Si cette combinaison avait été autre, l’homme n’aurait pas existé, ainsi que tu sembles en convenir, mais dans ce cas, objectes-tu... il y aurait autre chose. « La belle affaire ! Qu'est-ce que ça prouve ? (…) Ce constat ne mène nulle part ».

Encore faut-il établir que cet univers là, réel, dans lequel nous vivons puisse être le fruit du hasard… Si tel est le cas, tu as entièrement raison Miky, l’univers aurait pu être autre. Si tel n’est pas le cas, les choses deviennent alors nettement plus compliquées…

Or, quel étrange phénomène tout de même que ce hasard assez puissant pour faire surgir l’être du néant et assez ingénieux pour conduire l’évolution du cosmos de prodiges en prodiges jusqu’à l’homme, jusqu’à toi, jusqu’à moi…

Que cet univers existe tel qu’il est avec l’homme à son sommet, cela ne provoque chez toi aucun « Woow » d’admiration… et d’étonnement ?

L’idée que développe Michael DENTON est qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, l’homme n’apparaît pas du tout comme le fruit accidentel d’une évolution gouvernée par le hasard, mais bien comme son résultat « programmé » et nécessaire. Autrement dit, l’univers serait comme spécialement configuré POUR l’homme. Pour démontrer le contraire, il suffirait d’établir la vérité de la théorie du hasard. Or, celle-ci, comme tu le sais, a depuis quelques années du plomb dans l’aile : elle a pour principal défaut de se casser le nez au premier calcul…

Mais nous reviendrons abondamment sur cette question du hasard dans des articles ultérieurs.
 
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M
"Or, ce que nous savons aujourd'hui, c'est que l'homme ne serait pas ce qu'il est comme il est si l'univers n'existait pas tel qu'il est avec toutes ses caractéristiques. Qu'il en vienne à manquer une seule, et l'homme ne pourrait pas être ce qu'il est comme il est."Eh bien il aurait été autre ou n'aurait pas existé, la belle affaire ! Qu'est-ce que ça prouve ? Si je jette une poignée d'allumettes en l'air, lorsqu'elles retombent, elles forment un certain pattern aléatoire. Je pourrait très bien me dire aussi : oui mais si je les avais lancé légèrement différement, le patern aurait été différent. Mais ce constat ne mène nulle part... C'est une vérité de Lapalisse.
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M
Chère Aude, je te remercie pour ton commentaire.
"Et pourquoi ne pas supposer qu'il pourrait matériellement exister quelque chose de bien plus complexe et perfectionné qu'une main, qu'un oeil, qu'un cerveau...mais que nous sommes incapables pour l'instant - et pour cause - d'imaginer un tel objet ?"
A ceci, je répondrais qu'on peut tout supposer, en effet... y compris l'existence de la licorne rose! Mais telle n'est pas ma démarche sur le plan philosophique. Je crois plus sûr en effet de s'en tenir strictement au réel observé, tel qu'il nous est progressivement dévoilé par les sciences positives.
Or, ce que nous savons aujourd'hui, c'est que l'homme ne serait pas ce qu'il est comme il est si l'univers n'existait pas tel qu'il est avec toutes ses caractéristiques. Qu'il en vienne à manquer une seule, et l'homme ne pourrait pas être ce qu'il est comme il est. Michael DENTON en tire la conclusion que notre univers est de nature biocentrique, c'est à dire comme "programmé" pour faire surgir la vie, et la vie de l'homme. Il en tire la conclusion métaphysique de l'existence d'un "dessein"...
Et DENTON de poursuivre : "Si nous voulons qu'une force de vie fondée sur le carbone présente les caractéristiques propres à notre espèce - une intelligence élevée, la capacité de manipuler et d'explorer l'environnement, l'aptitude au langage et à la pensée abstraite, la capacité d'élaborer la science et de dominer le monde naturel, etc. - nous serons conduits, par une série ininterrompue de conditions nécessaires, à un vertébré respirant l'air et finalement, à un mammifère grégaire et doué de parole, à peu près de la taille de l'homme, doté d'une perception visuelle très développée et de mains - bref, nous serons conduits à l'homme."
"S'il est vraisemblable que l'homme soit le seul cas de réalisation d'une intelligence de haut niveau dans la totalité du règne de la vie fondée sur le carbone, cela nous mène à une hypothèse (...)radicale : le cerveau humain est peut-être la seule forme matérielle possible où ont pu se réaliser une intelligence de haut niveau et une activité cognitive authentique - éventualité évidemment conforme à la thèse d'un cosmos anthropocentrique. Les énormes problèmes que rencontrent actuellement les chercheurs en "intelligence artificielle" (ou IA) pour mettre au point des ordinateurs authentiquement intelligents accréditent cette thèse extrémiste selon laquelle l'intelligence ne peut être réalisée dans notre monde qu'au sein de l'architecture moléculaire du cerveau humain."
Conclusion : dans cet univers là, réel, existant (et non dans un quelconque univers fantasmagorique et imaginaire), il semble bien que l'homme soit comme l'achèvement, l'aboutissement naturel de toute l'évolution cosmique. Ce qui rejoint l'affirmation biblique de l'homme, sommet de la Création.
"Peut-on assimiler l'Univers à un objet manufacturé ? (...) Prouvez moi vraiment que tout a un auteur !"
Eh bien c'est assez simple, je dirais. Nous savons par exemple que l'univers n'a pas toujours existé, et qu'il a eu un commencement temporel (le Big Bang) à partir duquel il s'est déployé en une extraordinaire expansion qui continue encore, et dont on sait qu'elle achèvera un jour sa course... Dès lors, question : cet univers là qui a commencé, comment a-t-il donc pu exister? A-t-il pu se donner l'être tout seul? Ou bien l'a-t-il reçu d'un autre? Si l'on considère que du néant, rien ne peut sortir, et que seul l'être peut donner naissance à l'être, alors, non seulement l'explication de l'univers par le recours à un autre Être est plausible, mais elle est en réalité la seule hypothèse authentiquement rationnelle.
Je te renvoie chère Aude au passionnant débat que nous avons eu avec le Pasteur Eric Georges et Miky sur ces différentes questions :
http://totus-tuus.over-blog.com/article-4295842-6.html
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A
Est ce qu'on ne serait pas ici en train de confondre allégrement : "rien de mieux n'existe" avec :  "rien de mieux ne pourrait exister" ? D'accord avec la première proposition, quant à la deuxième c'est une autre paire de manches.
Cette affirmation "Le cerveau humain, sommet absolu de toute la création matérielle", me fait monter aux lèvres (aux doigts, pardon), celle-ci (qui ne prétend pas être un joyau de la métaphysique, attention ;-) : "l'homme se trouve toujours assez d'intelligence, vu que c'est avec ça qu'il juge"...
S'il est une chose en laquelle je crois (mais il serait probablement plus juste de dire : en laquelle j'ai confiance), c'est en la capacité des sciences - expérimentales ou non -, à nous étonner un peu plus chaque jour, et à élargir nos esprits.
Et pourquoi ne pas supposer qu'il pourrait matériellement exister quelque chose de bien plus complexe et perfectionné qu'une main, qu'un oeil, qu'un cerveau...mais que nous sommes incapables pour l'instant - et pour cause - d'imaginer un tel objet ?
Comme nous étions auparavant incapables d'imaginer que l'Univers était en expansion, par exemple.
Après avoir passé un certain temps sur les articles traitant des rapports entre la raison et la religion catholique, je reste sur un "blocage" (mais peut être l'auteur pourra-t-il m'éclairer, ou me réexpliquer ce que je n'ai pas compris) : la contemplation du Monde amènerait à reconnaître l'existence de Dieu comme la contemplation de la Joconde amène à reconnaître l'existence de Léonard de Vinci...
Mais peut-on assimiler l'Univers à un objet manufacturé ? Si on est théiste, on peut dire "oui, car l'Univers a lui aussi une fonction, qui est voulue par Dieu. L'Univers est donc comme un objet manufacturé, c'est-à-dire qu'il a un artisan. Donc Dieu existe." Ne tourne-t-on pas en rond ?
Prouvez moi vraiment que tout a un auteur ! ... J'ai lu dans un des articles de ce blog que "le sens commun nous dit qu'il n'y a pas d'effet sans cause". Le sens commun ? Pas d'autre argument ? J'admets être la première à dire "mais enfin voyons...ça ne se prouve pas, mais ça tombe sous le sens" dans certaines discussions...
et de me faire tomber dessus à plume raccourcie par mon cher Ti'hamo !
Votre blog m'intéresse beaucoup Matthieu, merci de vous donner tant de peine.
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M
"...reste à ajouter que la théorie de l'évolution dans sa forme actuelle ne peut abolument pas rendre compte de la formation de l'oeil ou de la main. (ce qui posait quelques problèmes à Darwin, d'ailleurs.)"Désolé mais t'as du louper un épisode dans l'histoire des sciences... :http://www.talkorigins.org/indexcc/CB/CB301.html"...et ce que confirme miky en faisant remarquer que les tâches auxquelles la main est adaptées, c'est la main qui les a créées. ce qui est bien l'inverse de ce que professe l'évolution telle qu'enseignée actuellement."?!?
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T
...reste à ajouter que la théorie de l'évolution dans sa forme actuelle ne peut abolument pas rendre compte de la formation de l'oeil ou de la main.
(ce qui posait quelques problèmes à Darwin, d'ailleurs.)
...et ce que confirme miky en faisant remarquer que les tâches auxquelles la main est adaptées, c'est la main qui les a créées. ce qui est bien l'inverse de ce que professe l'évolution telle qu'enseignée actuellement.
(non, ça n'a pas directement à voir, mais ça m'y a fait penser, c'est tout...)
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M
Cher Matthieu, Comme d'habitude, l'argument sous-jacent à cet article (fort agréable à lire au demeurant) me laisse parfaitement froid. La main humaine est hautement adaptée (plus que toute autre main) à une multitude de tâches dont une bonne part n'existaient pas lorsqu'elle est apparue. Oui, et alors ? Des bactéries ont une résistance incroyable à toutes sortes de milieux des plus extrêmes. N'est-ce pas tout aussi (peu) extraordinaire ? Qui plus est, il ne devrait pas t'échapper que ces nouvelles tâches auxquelles la main est particulièrement adaptée... c'est également la main qui les a créé. Encore un raisonnement panglossien. Enfin, la main peut bien des choses, mais la main ne peut certainement pas tout. Bref, tout cela sans compter une inférence à la meilleure explication implicite qui me paraît, comme toujours, mal employée quand il s'agit de défendre la prétendue rationnalité supérieure de la croyance en Dieu... Mais j'attends les objections que tu m'as promises aux articles où je traite cette question :-) Bien amicalement, Miky
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