7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 13:51

Extrait du discours prononcé par le Pape Benoît XVI lors de sa rencontre avec les prêtres du Val d’Aoste, dans la matinée du lundi 25 juillet 2005.

Le monde occidental est un monde las de sa propre culture, un monde arrivé au moment où la nécessité de Dieu n'apparaît plus de façon évidente, moins encore celle du Christ, et dans lequel il semble donc que l'homme lui-même pourrait se construire tout seul. Dans ce climat d'un rationalisme qui se ferme sur lui-même, qui considère le modèle de la science comme l'unique modèle de connaissance, tout le reste est subjectif. La vie chrétienne devient elle aussi naturellement un choix subjectif, donc arbitraire, et elle n'est plus le chemin de la vie. Il devient donc évidemment difficile de croire, et s'il est difficile de croire, il est d'autant plus difficile d'offrir sa vie au Seigneur pour être son serviteur (…).

 

En revanche, se développent les sectes qui se présentent avec la certitude d'un minimum de foi, et l'homme recherche les certitudes. Les grandes Eglises, surtout les grandes Eglises traditionnelles protestantes, traversent véritablement une crise très profonde. Les sectes l'ont emporté parce qu'elles apparaissent avec des certitudes simples, peu nombreuses, et elles disent : cela est suffisant.

 

La première réponse est alors la patience, dans la certitude que le monde ne peut pas vivre sans Dieu, le Dieu de la Révélation - pas n'importe quel Dieu :  nous voyons à quel point peut être dangereux un Dieu cruel, un Dieu qui n'est pas véritable -, le Dieu qui a montré son Visage en Jésus Christ. Ce Visage qui a souffert pour nous, ce Visage d'amour qui transforme le monde à la façon du grain de blé tombé en terre.

 

Il faut donc que nous ayons nous-mêmes cette très profonde certitude que le Christ est la réponse et que sans le Dieu concret, le Dieu au Visage du Christ, le monde s'autodétruit. L'évidence grandit également qu'un rationalisme obtus, qui pense que l'homme pourrait tout seul reconstruire un monde véritablement meilleur, n'est pas possible. Au contraire, s'il n'y a pas la mesure du vrai Dieu, l'homme s'autodétruit. Nous le voyons de nos yeux.

 

Nous devons avoir nous-mêmes une certitude renouvelée : Jésus est la Vérité et ce n'est qu'en marchant sur ses traces que nous allons dans la juste direction, et nous devons marcher et guider les autres dans cette direction.

 

Il faut non seulement ne pas perdre la certitude que le Christ est réellement le Visage de Dieu, mais approfondir cette certitude et la joie de La connaître et d'être ainsi réellement les ministres de l'avenir du monde, de l'avenir de chaque homme. Et il faut approfondir cette certitude dans une relation personnelle et profonde avec le Seigneur. Car la certitude peut également s'accroître à travers des considérations rationnelles. Il me semble vraiment très important d'effectuer une réflexion sincère qui convainc également rationnellement, mais qui devient personnelle, forte et exigeante en vertu d'une amitié vécue personnellement chaque jour avec le Christ.

 

La certitude exige donc cette personnalisation de notre foi, de notre amitié avec le Seigneur, c'est ainsi qu'augmentent également les nouvelles vocations.

 

 

Lire le texte intégral du discours aux prêtres du Val d’Aoste, le 25 juillet 2005

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

M
Mais l'un n'empêche pas l'autre, Miky. La foi n'est pas la négation de l'intelligence, au contraire... C'est aussi au nom de ma raison que je crois, et c'est ma foi qui me conduis à "réfléchir, expérimenter et discuter pour parvenir à la vérité", selon ta belle expression. Ce Blog au reste en est un témoignage.
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M
Ah d'accord... Si tu m'avais tout de suite dit que le "mercantilisme sans âme ni morale" que tu fustiges c'était précisément ce qui, tout en étant une avancée sociale objective, contrarie néanmoins les projet du lobby catholique romain alors je t'aurais dit oui : effectivement, le recul de la foi catholique romaine a pour conséquence le recul du moralisme catholique romain. Mais pour ma part je m'en félicite : je préfère réfléchir, expérimenter et discuter pour parvenir asymptotiquement à la vérité éthique plutôt que m'en remettre docilement à l'autorité d'une tradition, d'un texte ou d'un homme...
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M
Que le rationalisme matérialiste mine profondément nos sociétés occidentales, cela me paraît une évidence difficilement contestable. L'évolution de la construction européenne me paraît d'ailleurs en fournir une excellente illustration : d'inspiration chrétienne à l'origine (les pères fondateurs de l'Union européenne étaient de fervents chrétiens, agissant au nom de leur foi), l'Europe communautaire (qui a définitivement abjuré ses racines chrétiennes) dérive depuis de nombreuses années vers un mercantilisme sans âme ni morale (cédant aux pressions de tous les lobbys, en particulier homosexuels), qui risque bien d'achever son inéluctable déclin.
Il en est de l'Europe comme du monde, Miky : elle ne peut pas vivre sans Dieu.
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M
Matthieu,
Le premier article auquel tu me renvois en est un où tu essayes de justifier la foi en Dieu en l'appuyant sur les limites de la science. Je ne vois pas le rapport avec ma remarque objectant à l'idée suivant laquelle le monde occidental serait rongé par un climat de rationalisme borné et scientiste...
"- Crois-tu vraiment que la construction européenne ne doive rien à la foi chrétienne?" :
Je n'en sais rien, mais si c'est le cas, c'est un argument en faveur de ce que je dis : à savoir que le rationalisme obtu ne domine pas tant la société que cela... Il se peut que la foi chrétienne ait contribuée à la construction européenne mais le discours du pape va plus loin : l'absence de la foi chrétienne serait pour lui responsable de tous les maux. C'est surtout ça que je conteste.
"- Crois-tu vraiment que l'Eglise n'ait joué aucun rôle dans la promotion de la liberté de conscience, de culte, et d'expression dans le monde?"
Si, l'Eglise protestante a eu un rôle décisif dans le développement du libre-examen :>
"- Crois-tu vraiment que l'Eglise du Moyen-Age se réduise aux Croisades et à l'Inquisition, et qu'elle n'ait contribué en aucune manière au developpement des connaissances scientifiques, philosophiques, des arts et de la culture?"
Non, elle ne se réduit pas à cela. Et elle a contribué au développement des arts, ça je veux bien l'admettre. Pour le reste, c'est moins évident. Quasiment tout le monde en Europe occidentale était catholique au Moyen-Âge donc difficile difficile d'évaluer la part de foi qui a contribué au développement des connaissances scientifiques  et philosophiques. Et puis que la foi (parmi d'autres choses éventuellement) motive à connaître est une chose. Une autre en est de se demander l'apport spécifique de la foi à la connaissance, mais pas seulement d'un point de vue motivationnel mais aussi cognitif : la foi a-t-elle une vertu heuristique ?
"Quant à la révolution informatique à laquelle tu fais allusion, je te rappelle qu'elle s'appuie sur des découvertes scientifiques qui remettent fortement en cause le positivisme scientiste " :
Sauf que justement, ce que j'essaye de te dire est que le "positivisme scientiste" n'est pas en train de dévaster l'occident...
Miky
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E
Non ce que j'estime contraire à l'esprit oecuménique ce n'est pas la critique, c'est la manière de le faire : des petites phrases assassines et douteuses et des exemples caricaturaux devant une assemblée de prêtres, ce n'est aps vraiment ce que je qualifie de bon fondements pour un débat fraternel et sérieux... Je maintiens que le discours de Benoît XVI aurait été tout aussi pertinent sans ces attaques.
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M
Bigre, vous êtes en forme tous les deux...
A Miky : ce que dit le Pape au sujet du rationalisme n'est pas si sot que cela, puisque je te rappelle que c'est un débat que nous avons eu tous les deux il y a encore quelques mois.
http://totus-tuus.over-blog.com/article-2404284.html
Quant à tes appréciations sur l'Europe, la liberté de conscience et l'Inquisition, je me contenterai de te poser trois questions :
- Crois-tu vraiment que la construction européenne ne doive rien à la foi chrétienne?
- Crois-tu vraiment que l'Eglise n'ait joué aucun rôle dans la promotion de la liberté de conscience, de culte, et d'expression dans le monde?
- Crois-tu vraiment que l'Eglise du Moyen-Age se réduise aux Croisades et à l'Inquisition, et qu'elle n'ait contribué en aucune manière au developpement des connaissances scientifiques, philosophiques, des arts et de la culture?
Quant à la révolution informatique à laquelle tu fais allusion, je te rappelle qu'elle s'appuie sur des découvertes scientifiques qui remettent fortement en cause le positivisme scientiste :
http://totus-tuus.over-blog.com/article-4096961.html
Au Pasteur Eric Georges : vous considérez contraire à l'esprit oecuménique le fait d'émettre la moindre critique contre le sacro-saint libéralisme théologique auquel vous tenez tant (ce qui est votre droit le plus strict). Mais les Orthodoxes aussi s'y opposent. Il est donc inexact de prétendre que la pensée du Pape à ce sujet serait un obstacle à l'unité de nos Eglises.
http://totus-tuus.over-blog.com/article-4164335.html
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M
Cher Matthieu, Merci de te soucier de mes crises d'urticaires, mais blague à part, le ton de Benoît XVI n'est guère moins manichéen et caricatural : - "Dans ce climat d'un rationalisme qui se ferme sur lui-même, qui considère le modèle de la science comme l'unique modèle de connaissance, tout le reste est subjectif." : C'est tout simplement faux et grotesque puisque environ 50% (de mémoire) des hommes de science s'estiment croyants ou imprégnés d'un sentiment de religiosité. Et je ne parle pas des scientifiques et philosophes qui, bien qu'athées, défendent le réalisme en matière d'éthique ou d'esthétique. Et bien souvent, lorsque les positions rationalistes prennent l'allure de dogmes, c'est non pas tant par esprit dogmatique que pour combattre d'autres dogmes, ceux de l'Eglise Romaine en l'occurence... Ainsi que le disait Bertrand Russell :
En général, les dogmes matérialistes n’ont pas été édifiés par des gens qui aimaient les dogmes, mais par des gens qui pensaient que rien de moins net ne leur permettrait de combattre les dogmes qu’ils n’aimaient pas. Ils étaient dans la situation de gens qui lèvent des armées pour défendre la paix.
Il est assez cocasse en tout cas qu'un pape qui considère son Eglise comme unique modèle de connaissance morale puisse porter cette critique à l'encontre du rationalisme... Quant à la connaissance, il faut d'abord s'entendre sur sa définition pour savoir si d'autres modèles de connaissance que ceux inspirés par la science existent. Quelle est ta définition de la connaissance ? Pour moi, la notion de connaissance est fortement liée à celle de vérifiabilité, non pas par dogme, mais tout simplement parce que lorsque l'on dit "je sais que X" on considère que X décrit un fait/état de faits existant, or si on dit : "X existe", il me semble que ce que l'on veut dire c'est : "si on cherche bien, on finit par trouver X", où "trouver" signifie ici : "percevoir par les sens". Je résumé grosso modo et rapidement ma position, mais je compte la développer ultérieurement dans un article. Note en tout cas que selon ce sens de connaissance, une hypothèse scientifique non vérifiée, fut-elle très hautement probable, n'est pas une connaissance. La connaissance logico-mathématique est un cas un peu particulier où connaître n'a pas de rapport avec la perception, mais en même temps, la logique et les maths n'ont pas besoin de postuler l'existence des objets qu'ils étudient. Ainsi, "la somme des angles d'un triangle dans un plan euclidien vaut 180°" est une connaissance, même s'il n'existe aucun triangle ni plan. Néanmoins, un concept de vérifiabilité existe en logique et maths, même s'il n'est pas perceptif : il est basé sur des démonstrations à partir d'axiomes. La notion de connaissance (logico-mathématique ou expérimentale) est également liée à celle d'objectivité : une connaissance est universelle et publique, il n'y a pas de connaissances totalement hermétiques et privées, qui ne seraient par nature connaissables que par certains privilégiés. Cela parce que toute prétendue connaissance doit pouvoir être discutée et critiquée. - "Au contraire, s'il n'y a pas la mesure du vrai Dieu, l'homme s'autodétruit. Nous le voyons de nos yeux." : L'homme s'autodétruit, c'est effectivement un constat difficile à nier. Mais qu'est-ce qui autorise Benoît XVI a en imputer l'absence de foi en le vrai Dieu (d'abord qu'est-ce que le vrai Dieu ? comment sait-on que c'est le vrai ?), alors que ce qui fait le plus de mal actuellement, Al-Quaïda, est formé de personnes croyantes ? (et Allah, dans l'Islam, n'est pas un Dieu différent de Yavhé dans le Judéo-Christianisme). Amicalement, Miky
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E
Donc il affirme des choses fausses : la crise touche l'Eglise catholique plus que les Eglises protestantes... (je vais finir par vous donner les chiffres français en matière d'exemple) J'ai lu tout le discours du pape (merci pour le lien) et je maintiens que les différentes attaques contre le protestantisme qui s'y trouvent sont détestables (d'autant plus qu'elles ne sont en rien nécessaire à l'argumentation du  discours) et rendent très peu crédible, le prétendu désir d'ouverture de Benoît XVI
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M
Relisez bien le texte, cher Pasteur, le Pape parle de la situation des vocations en Occident, et non dans les pays du "Tiers-Monde".
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E
Navré Matthieu mais ce n'est pas une question de chiffre, c'est surtout une question de paille et de poutre...Wikipedia dit que le protestantisme connaît aussi une baisse des vocation en Europe (baisse aisément éxpliquée par la sécularisation) et que c'est l'expansion de l'Eglise catholique au Tiers Monde qui compense cette baisse pour l'Eglise catholique. Or Benoît XVI, s'adressant à des prêtres français dit que cette crise touche surtout les Eglises protestantes. Aujourd'hui des Eglises protestantes sont aussi en pleine croissance aux Tiers Monde. Je maintiens donc que l'analyse (si on peut appeler ainsi une petite phrase sans aucune donnée ni commentaire) est fausse et ne tient aucun compte de la réalité protestante (ni même catholique). D'ailleurs, enlevez la phrase incriminée du discours, vous verrez que cela ne change rien. A croire qu'elle a juste pour but de remonter le moral des prêtres, sur le mode "en face c'est encore pire que chez nous". Je trouve ça vraiment dommage...Quant à qualifier toutes les Eglises du Réveil de sectes, ça ne relève pas non plus d'un grand soucis d'oecuménisme...
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M
Cher Pasteur,
On ne va pas se battre sur le chiffres, cela ne m'intéresse pas. Je me bornerai à signaler que l'Encyclopédie Wikipedia répand la même "rumeur" que le Pape Benoît XVI :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vocation
Mais qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes?
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E
Eh bien si le pape fait ici référence à une crise des vocations, j'aimerais assez assez savoir d'où il tient ses chiffres (chiffres qui doivent être particulièrement difficiles à obtenir pour le monde entier quand on sait le nombre de dénominations différentes qui existent). En tout cas pour ce qui est de la France, il n'y a aucune crise des vocations dans l'E.R.F (Eglise protestante traditionnelle la plus répandue en France) Je ne pense pas qu'on puisse en dire autant pour l'Eglise catholique... Donc si la crise évoquée est al crise des vocations, alors Benoît XVI se contente de répandre des rumeurs. Mais à vrai dire, j'y vois plutôt une attaque contre le libéralisme d'un côté (relisez donc le discours à Ratisbonne) et le pentecôtisme de l'autre. Benoît XVI affirme qu'une opinion non conforme à la sienne est une "crise", bel exemple de respect...Bref, je maintiens qu'il est absolument contraire à tout esprit d'oecuménisme et d'unité que le pape glisse ce genre de petite phrase assassine sans aucun argument dans un discours qui n'a rien à voir...Dommage, le voyage de Benoît XVI en Turquie le faisait remonter dans mon estime...
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M
Cher Pasteur,
Je ne crois pas que l'évocation d'une crise dans le protestantisme traditionnel puisse être analysé comme une critique du protestantisme de la part du Saint-Père. J'ajoute que le texte publié ne rend pas bien compte (et je m'en excuse) du contexte dans lequel ces paroles ont été prononcées : le Pape évoque en effet la crise des vocations qui frappe l'Eglise en Occident, crise qui sauf erreur de ma part atteint aussi les Eglises protestantes.
Cher Miky,
Ton commentaire est tellement manichéen et caricatural, que j'avoue n'avoir pas le courage d'y répondre... Je t'ai connu bien plus mesuré et objectif dans tes analyses. Mais bon, je conçois que de tels articles provoquent chez toi quelques crises d'urticaire. Tiens, je te recommande le lien suivant :
http://www.claritin.ca/french/living_with_allergies/better_living_tips/treating_hives/
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M
L'homme ne peut malheureusement compter que sur lui-même pour s'en sortir, en dépit de ce que dit Benoît XVI. Plusieurs millénaires de confiance en Dieu n'ont guère fait évoluer le monde. Alors que le XXème siècle et le XXIème siècle ont quand même apporté de grandes choses, malgré - et peut-être grâce - à leur rationalisme :- La construction de l'Europe, même si elle n'est pas sans heurts et erreurs, va quand même dans le bon sens. Actuellement, il serait inimaginable qu'une guerre éclate entre l'Allemagne et la France par exemple.- La reconnaissance du droit à la liberté de conscience, de culte, d'expression, est aussi un apport important de notre temps. Au Moyen-Âge, l'Inquisition, et la menace du bûcher était présente pour ceux qui avait l'outrecuidance d'oser penser par eux-mêmes au lieu d'avaler sans discuter les couleuvres que le Vatican leur servaient.- Les ordinateurs et l'internet qui te servent à diffuser ta "bonne parole" à l'humanité n'auraient que difficilement vus le jour dans le climat d'obscurantisme qu'entretenait l'Eglise Romaine autrefois.Amicalement,Miky
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E
Et de nouveau une attaque gratuite sur le protestantisme aussi bien traditionnel (quelle crise ?) qu'évangélique (les sectes en question si j'ai bien compris le message...
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