3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 16:32

Cher Miky,

Puisque tu m’y as invité, je souhaiterais répondre aux commentaires que tu as laissés à mon article Racisme et homosexualité (cf. Commentaires 6 et 8).

1°) « La question qu'il faut se poser est la suivante : "y a-t-il ne serait-ce qu'une personne présentant des tendances homosexuelles qui y trouve un épanouissement ?" Voire : "est-il possible qu'une telle personne existe ?" Car en effet, si la réponse est "oui" à l'une ou à l'autre de ces questions, alors on ne pourra pas dire que l'homosexualité est intrinsèquement immorale. »

Voilà bien un drôle de raisonnement Miky ! Si je te suis bien, il suffirait par exemple qu’il se trouve une seule personne éprouvant une gratification et un épanouissement dans le viol pour que celui-ci ne puisse en aucun cas être considéré comme un acte intrinsèquement immoral !

C’est oublier Miky que la morale (chrétienne ou laïque) n’est pas soumise à l’appréciation subjective des personnes, mais se trouve ordonnée par nature à la réalité objective, et au bien des personnes et de la société.

Si tous les hommes sont égaux en droit et en dignité (y compris les personnes homosexuelles, en tant qu’hommes et femmes !), toutes leurs philosophies ne se valent pas, et certaines sont même franchement nocives pour l’homme, et dangereuses pour la société. De l’importance du débat et de la discussion… De nombreuses revendications humaines se heurtent ainsi au principe de réalité (ainsi qu’on a pu le voir par exemple avec les idéologies constructivistes du XXe siècle qui pensaient pouvoir changer l’homme, et construire un monde nouveau. On a vu ce qu’il est advenu…).

Il ne me paraît donc pas souhaitable de tirer une norme sociale d’un cas particulier, fût-il réel et tangible, ni de bâtir une règle morale à partir d’une situation d’exception. Le fait que certaines personnes croient pouvoir trouver dans l’homosexualité une source d’épanouissement (mais l’homme ignore la plupart du temps le drame qui se déroule dans le secret de son psychisme…) est insuffisant pour justifier la reconnaissance de l’homosexualité comme un bien pour tous les hommes et pour la société.

2°) « Il ne faut pas oublier le cas des bisexuels vrais, qui n'ont pas tous ces problèmes puisqu'ils peuvent parfaitement avoir des relations hétérosexuelles, se marier avec une personne du sexe "opposé", avoir des enfants selon la méthode traditionnelle. »

Mais la réflexion sur l’homosexualité est parfaitement transposable au phénomène de la bisexualité!

Dans le processus de croissance de l’être humain, il est un passage obligé que l’on appelle la « bisexualité psychique ». Ce phénomène s’explique par le fait que psychologiquement, chaque personne a besoin de s’identifier à des personnes de son propre sexe, et d’intérioriser les caractéristiques de l’autre sexe, afin d’être capable de développer une relation sociale et intime avec l’autre sexe. C’est ainsi que la psychologie adolescente hésitera entre l’identification à des personnes de son propre sexe, et l’attrait de l’autre sexe.

La bisexualité génitale dans laquelle s’installent certaines personnes est donc le résultat d’un échec du mécanisme de la bisexualité psychique, et le signe de l’inachèvement de la sexualité humaine. Elle ne saurait être considérée par une société adulte comme la fin accomplie de la sexualité humaine, ni constituer a fortiori un modèle social.

3°) « Le terme "infantile" n'est pas purement descriptif mais sous-entend un jugement de valeur négatif. Or, rien ne permet d'affirmer que tout ce qu'on rassemble sous l'étiquette "infantile" renvoit à un degré d'épanouissement inférieur à tout ce que l'on rassemble sous l'étiquette "adulte". Par exemple, l'imagination est une caractéristique généralement plus développée chez l'enfant que chez l'adulte. »

Il est dommage Miky que tu n’aies pas étudié un peu de psychologie. Tu aurais ainsi appris que l’enfant naît dans un état de chaos pulsionnel, et que sa tendance naturelle sera de tout ramener à soi. L’enjeu du travail de structuration psychique qu’il élaborera au cours de sa croissance, avec l’aide de ses parents et au gré de ses rencontres, sera d’évoluer progressivement d’une sexualité primitive marquée par le narcissisme (faisant tourner le monde entier autour de soi-ses désirs-ses volontés), vers la découverte de l’autre, qui lui permettra d’entrer dans une véritable intimité relationnelle avec l’autre, et donc dans un véritable amour (au sens biblique de la « charité »), source de son épanouissement futur.

Autrement dit Miky (mais je suis assez étonné d’avoir à rappeler de telles évidences…), un enfant est naturellement moins épanoui qu’un adulte. Il ne sort pas du sein de sa mère « tout fait ». A l’image de toute l’œuvre de la Création, l’homme est un être en genèse et en croissance continuelle. Il doit apprendre progressivement à dompter sa propre nature, à intérioriser la réalité pour fixer une juste limite à ses désirs, à maîtriser ses pulsions, et à les orienter dans un sens qui soit réellement humanisant. La société a le devoir moral de l’y aider (ce qu’elle ne fait plus malheureusement depuis des années, en favorisant de diverses manières toutes sortes de comportements immatures, source de nombreuses violences).

Tu évoques l’imagination comme une qualité qui serait plus développée chez l’enfant. Mais outre que l’imagination n’est pas une vertu en soi (on peut mettre son imagination au service du mal et de la destruction, l’histoire humaine ne le montre que trop…), cette imagination doit être éduquée afin d’être mise au service de l’homme et de la société, en conformité avec le principe de réalité, sans lequel rien de bon ne peut être entrepris. Je te renvoie là encore à l’illusion marxiste ou à l’idéologie nazie qui avaient en commun de croire que l’on pouvait transformer la nature humaine en faisant « table rase du passé »…

4°) « Je pense que tu conviendras du fait que les rhumatismes et les pertes de mémoire de la vieillesse sont plus un inconvénient qu'un épanouissement. Comme quoi la succession temporelle ne reflète pas nécessairement un épanouissement toujours accru ».

Cet argument me paraît hors sujet, Miky. Car de même qu’il ne faut pas confondre ce qui relève du débat moral sur l’homosexualité avec sa problématique scientifique, de même il faut distinguer ce qui relève de l’évolution naturelle du corps (sujet au vieillissement et à la dégénérescence) de ce qui ressort du développement psychique des êtres. On est là sur deux plans bien distincts.

Si les personnes âgées voient inéluctablement leur corps se dégrader,  il n’en demeure pas moins qu’il existe dans toutes les civilisations un respect naturel envers les Anciens, auxquels est reconnu une certaine sagesse, fruit de leur longue expérience de la vie. La vieillesse apparaît donc en un sens comme un achèvement, l’accomplissement de toute une vie.

Comme l’écrivait le Pape Jean-Paul II dans un texte magnifique : « Les personnes âgées aident à prendre tous les événements d'ici-bas avec plus de sagesse, car les vicissitudes les ont dotées d'expérience et de maturité. Elles sont les gardiennes de la mémoire collective et, pour cette raison, les interprètes privilégiées de l'ensemble de valeurs et d'idéaux communs qui règlent et guident la convivialité sociale. Les exclure, c'est, au nom d'une modernité sans mémoire, refuser le passé où s'enracine le présent. Les personnes âgées, par leur expérience et leur maturité, sont en mesure de proposer aux jeunes des conseils et des enseignements précieux. Sous cet angle, les aspects fragiles de l'humanité, liés de manière plus visible à la vieillesse, constituent alors un appel à l'interdépendance et à la nécessaire solidarité qui unissent entre elles les générations, parce que chacun a besoin de l'autre et s'enrichit des dons et des charismes de tous (…).

« Nous connaissons tous des exemples éloquents de vieillards d'une jeunesse et d'une vigueur d'esprit surprenantes. Celui qui s'en approche est stimulé par leur conversation et réconforté par leur exemple. Puisse la société valoriser pleinement les personnes âgées, qui, dans certaines régions du monde — je pense en particulier à l'Afrique —, sont estimées à bon droit comme des “ bibliothèques vivantes ” de sagesse, des gardiennes d'un patrimoine inestimable de témoignages humains et spirituels. S'il est vrai que sur le plan physique elles ont en général besoin d'aide, il est tout aussi vrai que, dans leur grand âge, elles peuvent aussi soutenir les jeunes dans leur marche au moment où ils s'ouvrent à leur avenir et en cherchent les voies. » (Lettre aux personnes âgées, 1999)

5°) Quant aux commentaires du Pasteur Eric Georges, ils mériteraient de plus amples développements, car il ne suffit pas d’opposer des auteurs, il faut avancer des arguments.

Le Pasteur fait le grief au Père Anatrella de n’être pas objectif dans ses analyses, au regard de son appartenance à l’Eglise catholique romaine. Mais outre que j’ai la faiblesse de penser que l’on peut être à la fois catholique et objectif, je me bornerais à signaler que le Père Anatrella n’a rien inventé, et que ses positions s’inscrivent dans le courant de la psychanalyse inspirée par Freud (un des pères du matérialisme athée...), et confirmée par l'expérience clinique, qui révèle que l’homosexualité, comme tendance sexuelle fondée sur des identifications partielles, dépend des fixations de la sexualité infantile.

Cela dit non dans l’intention de blesser quiconque, mais de souligner combien l’homosexualité n’est pas un comportement allant de soi, et combien il est important d’en discuter, dans le respect des personnes et des difficultés de chacun.

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Publié par Matthieu BOUCART -
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« Quelques études (…) tendent à prouver qu'une large majorité n'a pas une orientation sexuelle aussi tranchée qu'il y parait. Les cas de strictes hétérosexualité ou de strictes homosexualité seraient relativement rares. »
 
Cela est vrai à la naissance, Honoré, puisque l’on ne naît ni « hétérosexuel », ni « homosexuel », mais « homme » ou « femme ».
 
« L'identification à un comportement ou une orientation sexuelle relèverait purement du domaine social selon les études de Kinsey. »C'est inexact. Notre « hétérosexualité » se forge dans la relation avec nos parents biologiques, qui n’est pas le fruit culturel d’un certain modèle de société, mais un phénomène naturel – puisque pour autant que je sache, les enfants naissent dans des couples « hétérosexuels ».
 
C’est dans sa relation avec son père et sa mère que l’enfant va pouvoir s’identifier à l’un et se différencier de l’autre, trouvant ainsi sa véritable identité sexuelle – qui n’est pas, je le redis, « homosexuelle » ni « hétérosexuelle », mais « masculine » ou « féminine ».
 
Une fois sa croissance psychique achevée, l’enfant – devenu « adulte » – aura acquis la maturité nécessaire pour s’ouvrir à l’altérité de l’autre sexe, à l’image de la relation parentale qui aura été pour lui un repère fondateur, et construire ainsi une relation amoureuse stable et durable ouverte sur la fécondité et la vie.
 
Tout cela relevant, tu le vois bien Honoré, de l’ordre de la nature, et non « purement du domaine social ».
 
« Le péché n'est-il pas une épreuve somme toute en terme de religion. Peut-on d'ailleurs s'estimer pardonné de ses péchés si l'on en est vierge? Le christianisme ne parle-t-il pas de la condition humaine, De la faiblesse humaine? J'ai le sentiment que certains courants seraient porteurs de l'idée d'un monde sans péché, tout du moins dans lequel ceux qui vivraient dans la droiture seraient les justes, les pardonnés. N'est-ce pas une illusion ? »
 
C’est une illusion en effet de penser que nous pourrions vaincre ici-bas tous nos penchants mauvais au point de ne plus pécher. Jusqu’à notre dernier jour, nous serons pécheurs. Cela tient à l’état actuel de notre nature que le péché originel a substantiellement viciée – mais non totalement corrompue : notre nature reste « bonne » pour l’essentiel.
 
Il reste que Jésus-Christ, par sa mort et sa résurrection, a intégralement restauré notre nature déchue, et inauguré en sa personne une nouvelle Création. Celle-ci sera certes pleinement achevée à la fin des temps, lorsque l’ancien monde sera détruit. Mais le Royaume est déjà là, et nous pouvons en percevoir le rayonnement dans la vie des Saints qui traversent notre Histoire et qui en sont un signe tangible. La vie selon l’Evangile n’est donc pas une utopie ! Elle est possible, mais avec la grâce de Dieu. Voilà pourquoi, s’il ne nous est pas permis de penser que nous pouvons instaurer le Paradis sur Terre, il ne nous est pas permis non plus de nous résigner à la médiocrité ambiante. Le Seigneur ne nous demande rien moins que d’être « parfaits comme notre Père céleste est parfait » (Mt 5. 48) ! Cela est impossible pour nous les hommes. Mais avec Dieu, tout est possible (Mt 19. 26 ; Lc 1. 37 ; Lc 18. 27 ; Mc 9. 23 ; etc.). Croyons-nous vraiment cela ? Si « épreuve » il y a, Honoré, elle me paraît se situer davantage sur ce terrain de la foi que sur celui de la morale.
 
« Il ne s’agit pas pour autant de vivre des choses que l'on considère malsaines pour soi et sa propre moralité, mais bien d'accepter et d'accueillir la douleur de ce monde comme la sienne propre. N'est-ce pas le message du christ ? »
 
Accepter et accueillir la « douleur du monde », oui, mais ainsi que tu le dis très bien, comme une « douleur » (non comme une source d’épanouissement donnant accès à des droits au même titre que les situations « saines » et « morales ») ; et surtout : pour racheter celui qui souffre ; pour le guérir et le sauver. Le message du Christ n’est pas simplement : « Je viens souffrir avec vous », mais plus précisément : « je viens souffrir avec vous pour vous sauver de tout ce qui vous fait souffrir ». Et ce qui nous fait souffrir, c’est le péché, avec toutes ses conséquences.
 
« Quand l'on édicte une morale en condamnation il est déjà trop tard, les saints de ce monde accompagnent les pécheurs à tout moment, ils n'ont que faire de perdre leur temps et leur âme à juger leur prochain. »
 
Il ne s’agit pas juger le prochain, mais de juger des actes. L’Eglise fait bien la distinction entre le pécheur et le péché : elle n’assimile pas le pécheur à son péché ; elle affirme prophétiquement que l’homme vaut infiniment plus que ses actes ; qu’il est aimé par Dieu non pour ce qu’il fait, mais pour ce qu’il est. L’erreur de nombreux homosexuels est de se croire « homosexuels », comme s’il s’agissait d’une composante de leur identité. Or, on n’est pas homosexuel : on est un homme ou une femme créé par Dieu, et en tant que tel, détenteur d’une dignité sans égale dans la Création, qu’aucun péché ni aucun être sur la terre ou dans le ciel ne peut altérer ni aliéner (l’Eglise par exemple prendrait la défense des homosexuels si un pouvoir despotique venait un jour à les considérer comme des « sous-hommes »…).
 
Voilà donc la Bonne Nouvelle qu’il faut annoncer aux homosexuels : ils sont infiniment plus que ce qu’ils croient. A eux aussi, un grand bonheur est promis. C’est pour chacun d’eux que Jésus a versé son sang sur la Croix et souffert sa terrible Passion. Le prix de leur vie, c’est celle du Fils de Dieu en personne.
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M
Un de nos lecteurs, Honoré, vient de publier un commentaire à l'article Racisme et homosexualité. Pour une raison que j'ignore, son message n'est pas paru. En voici le texte :"Je pense avoir parcouru bien la moitié des liens et textes du sujet je me permettrais d'évoquer rapidement quelques intuitions en rapport. Extrait de Wikipedia : Bisexualité Quelques études, notamment le Comportement sexuel du mâle humain (1948) et le Comportement sexuel de la femelle humaine (1953) d’Alfred Kinsey tendent à prouver qu'une large majorité n'a pas une orientation sexuelle aussi tranchée qu'il y parait. Les cas de strictes hétérosexualité ou de strictes homosexualité seraient relativement rare (entre 5-10% selon Kinsey) et les cas de réelle non-préférence (la bisexualité "pure") plus rare encore (inférieur à 1%). L'identification à un comportement ou une orientation sexuelle relèverait purement du domaine social selon les études de Kinsey. Pour ma part, l'observation des comportements humains, la confrontation de l'être avec le monde et lui même, ressemble à ce que pourrait considérer l'église comme une épreuve... disons pieuse, je ne suis pas très savant en matière de théologie, vous pouvez m'aider à trouver la relation. Le péché n'est-il pas une épreuve somme toute en terme de religion. Peut-on d'ailleurs s'estimer pardonné de ses péchés si l'on en est vierge? Le christianisme ne parle-t'il pas de la condition humaine, De la faiblesse humaine? J'ai le sentiment que certains courants seraient porteurs de l'idée d'un monde sans péché, tout du moins dans lequel ceux qui vivraient dans la droiture seraient les justes, les pardonnés. N'est-ce pas une illusion ? Se croire absolu de ce que l'on rejette. Il ne s’agit pas pour autant de vivre des choses que l'on considère malsaines pour soi et sa propre moralité, mais bien d'accepter et d'accueillir la douleur de ce monde comme la sienne propre. N'est-ce pas le message du christ ? Les tentations de ce monde et de tout être peuvent-elles êtres ignorées par certains, rejetées comme impies. Que dire de la tentation de se construire un monde moral aux murailles partisanes. C'est ma fois ce dernier péché qui pourra être absout. En somme, est-on vraiment à l'abris du monde parce qu'on le segmente. Quand l'on édicte une morale en condamnation il est déjà trop tard, les saints de ce monde accompagnent les pécheurs à tout moment, ils n'ont que faire de perdre leur temps et leur âme à juger leur prochain."
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M
Un grand merci Père pour votre commentaire. Je suis très honoré de votre passage, et très touché par votre message.
En union de prière, dans le Coeur immaculé de notre Bienheureuse Maman du Ciel! Et bonne fête à vous aussi.
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P
Bonjour,Je me permets de vous signaler l'existence du seul mouvement reconnu par l'Église catholique pour l'accompagnement des personnes à tendance homosexuelle : "COURAGE". Voir article de présentation et lien dans mon article de présentation http://pere-walter-covens.skynetblogs.be/post/3844719/catho-homo-courageJ'en profite pour vous souhaiter une belle célébration de la Solennité de l'Immaculée Conception. Puisse-t-elle étendre son manteau immaculé sur tous ceux qui tombent et qui cherchent à se relever. Puisse-t-elle se pencher aussi sur tous ceux qui sont tombés et qui ne cherchent plus à se relever.
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