Après la levée de l’excommunication des quatre Evêques de la Fraternité Saint Pie X, l’Eglise catholique a eu à affronter une nouvelle grande tempête médiatique avec l’affaire de cette petite fille de neuf ans, violée à plusieurs reprises par le compagnon de sa mère, et devenue par suite enceinte de jumeaux. Après 15 semaines de grossesse, la jeune enfant a avorté de ces deux jumeaux, s’attirant les foudres de l’Eglise Catholique qui l’aurait alors excommuniée (ce qui s'est avéré inexact), ainsi que sa mère, et tout le personnel médical ayant pratiqué l’opération.
Cette affaire a provoqué dans le monde et chez les catholiques de très violentes réactions – y compris sur ce Blog (cf. commentaires 37 à 78). Réactions indignées envers une Eglise prompte à excommunier la mère d’une pauvre enfant victime d’un bourreau tortionnaire, et à absoudre ce dernier – que l’on dit par ailleurs « opposé à l’avortement »…
Ces évènements – non pas tant ceux du Brésil, dont on ignore les tenants et les aboutissants, que ceux que j’ai personnellement vécu ces derniers jours – m’inspirent les commentaires suivants.
1. Comme souvent, les catholiques s’enflamment les uns contre les autres sur la base d’informations médiatiques tronquées et mensongères dont il apparaît clairement aujourd’hui qu’elles sont l’œuvre d’une manipulation.
Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui revient tout juste du Brésil, nous informe qu’y sont actuellement « débattues des dispositions législatives tendant à élargir le droit à l’avortement. Certains lobbies se sont saisis d’une tragédie particulière pour justifier l’extension des conditions légales de l’interruption volontaire de grossesse. La manière dont cette affaire a été souvent rapportée et traitée travestit l’objectivité des faits et instrumentalise un drame particulier au bénéfice de la transgression du respect de la vie. »
Cf. La réalité des faits.
Les catholiques seraient donc bien inspirés de pratiquer la vertu de prudence, afin d’éviter de commettre sottement de graves péchés contre la charité fraternelle et l’unité.
2. Les échanges acerbes qui se sont développés sur ce Blog entre Yves et Jonas m’ont littéralement atterrés. Comment des frères catholiques peuvent-ils s’entredéchirer avec autant de violence ?
A Yves : l’annonce de la Vérité est la première des charités, nous sommes d’accord. Mais cette annonce doit elle-même être faite avec délicatesse et amour. Si tu assènes la Vérité comme un coup de massue, avec mépris et arrogance, alors tu contribues toi-même à la rendre peu aimable et désirable, au risque d’en éloigner le plus grand nombre. Est-ce cela que tu veux ?
A Jonas : les propos outranciers que vous tenez contre l’Eglise institutionnelle et votre propension à la provocation trahissent un parti-pris idéologique qui décrédibilise entièrement vos positions. Vous dites choisir le camp de la Miséricorde, mais le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne transparaît pas du moindre de vos commentaires. Comment dès lors vous prendre au sérieux ?
Souvenons-nous que ce n’est pas (d’abord !) par l’orthodoxie de la doctrine que l’on reconnaît un authentique disciple du Christ. Mais par la charité qu’il manifeste envers ses frères. « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaîtra pour mes disciples », dit Jésus (Jn 13. 35).
Et si nous essayions de développer entre nous et avec les autres une culture de l’amitié ? « Pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l'unité. » (Ph 2. 2)
3. Je me garderai bien de porter le moindre jugement sur l’attitude de l’archevêque de Recife, dom José Cardoso, dans l’ignorance des circonstances précises de l’affaire de la petite fille violée. Je me contenterai simplement de relever cette parole de l’Ecriture, que la liturgie nous a donné à méditer à l’office des Vêpres samedi soir : « Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien, mais au contraire nous nous présentons comme de vrais ministres de Dieu par notre vie entière » (2. Co 6. 3-4).
Ainsi, comme l’a déclaré Mgr Vingt-Trois, « l’on peut se demander si dans une situation de détresse de ce type, la chose la plus importante à faire soit de déclarer publiquement l’excommunication. (...) » Propos confirmé par Mgr Fisichella (Président de l’Académie Pontificale pour la Vie) : « il n'y avait nul besoin de tant d'urgence et de publicité pour déclarer un fait qui se réalise de manière automatique". » (cf. point n°6, ci-dessous).
Cela dit, si le ministre ne doit pas chercher à choquer quiconque par son attitude, sa mission consiste à porter une Parole qui le dépasse et qui comporte en elle-même une remise en cause radicale des mœurs du monde. Telle est la vocation prophétique du ministre du Seigneur. Or, nous le savons bien, le prophète dans le Bible n’est pas aimé. Il est détesté de tous ceux qui sont interpellés par l’exhortation au changement de comportement et de vie. Et bien souvent, cela finit mal pour lui... Rien de nouveau, on le voit, sous le soleil.
4. Un mot sur le procédé de l’excommunication. J’entends dire ici et là que Jésus n’a jamais excommunié quiconque, qu’il n’a été qu’amour et miséricorde envers les pécheurs ; que l’exclusion est le fait de l’Eglise qui, décidément, n’a rien compris au message de son divin fondateur et souvent « déraille » (j’ai entendu cela).
C’est ignorer profondément ce que Jésus nous dit lui-même dans l’Evangile. Lorsque Jésus évoque l’impératif de la correction fraternelle, il envisage le cas où le pécheur n’écouterait pas les reproches de son frère dans la foi, ni celle des témoins, ni celle de la communauté de l’Eglise : « S’il refuse d’écouter l’Eglise, dit Jésus, considère-le comme un païen et un publicain » (Mt. 18. 17). Autrement dit : retranche-le du peuple, et considère-le non plus comme un frère, mais comme un étranger. C’est cette opération qui se réalise dans l’excommunication.
Jésus poursuit en déclarant : « tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » (Mt. 18. 18) Il le redira à ses disciples au soir de la Résurrection. Soufflant sur eux, il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn 20. 23). Ce pouvoir a été spécialement confié à Saint Pierre à qui Jésus confie les « clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16. 19).
La « communauté de l’Eglise » en la personne de ses ministres et de son Pape se voient donc confier par Jésus le pouvoir de remettre les péchés en son nom sur la terre, mais aussi le pouvoir de retrancher du peuple saint les pécheurs impénitents qui, aveuglés par leur orgueil, refusent d’écouter l’Eglise et s’endurcissent dans leur péché. Ceux-ci sont alors regardé par l’Eglise comme des païens et des publicains.
Mais au fait… comment l’Eglise regarde-t-elles les païens et les publicains ? Comment Jésus dans l’Evangile regarde-t-il lui-même les païens et les publicains ? Avec mépris ? Dédain ? Répulsion ? Point du tout ! Avec amour et miséricorde, comme des âmes à sauver, des brebis égarées pour lesquelles il abandonne toutes celles qui paissent paisiblement dans leur enclos. C’est pour elles que Dieu s’est fait homme ; ce sont elles qui sont aimées d’un amour de prédilection par le Seigneur ; c’est pour elles qu’il a donné sa vie sur la Croix. « Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs » disait-il à ceux qui lui reprochaient de frayer avec "ces gens-là". « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » affirmait-il encore (Lc 19.10). Si Jésus choisit un camp, on le voit : c’est celui des pécheurs. L’exclusion de la communauté de l’Eglise n’est donc pas une exclusion du cœur Jésus, du cœur même de Dieu.
L’excommunication n’est d'ailleurs pas une exclusion définitive, qui scellerait irrémédiablement le sort du pécheur. Elle n’équivaut pas à une damnation. Elle vise simplement à faire prendre conscience au pécheur de la gravité de sa faute et de son éloignement de la vérité évangélique. Elle a donc avant tout une valeur pédagogique, et comporte toujours en elle-même un appel au retour. C’est une mesure forte et radicale, qui peu paraître extrèmement dure, mais qui est destinée en réalité à réveiller le pécheur ! En ce sens, elle est un authentique acte de charité et de miséricorde, ainsi que nous le rappelait Yves.
« Inscrite dans le droit de l’Eglise, l’excommunication a une double fonction. Elle rappelle à l’humanité une limite à ne pas franchir, un interdit à ne pas transgresser. Faute de quoi, elle n’est plus digne de ce pour quoi elle existe. De plus, l’excommunication a toujours été présentée dans une perspective thérapeutique et médicinale. Elle invite à une prise de conscience, à une conversion, elle ouvre à la Miséricorde du Seigneur. En effet, la Charité s’accomplit toujours dans la Miséricorde. » (Mgr Rey).
5. Beaucoup se sont scandalisés de ce que le viol soit considéré par l’Eglise comme « moins grave » que l’avortement. Quoi ! Mais le viol ne détruit-il pas l’âme de la personne qui en est victime ? Ne tue-t-on pas la personne de l’intérieur ? La vie de la personne violée n’est-elle pas détruite en un certain sens ? Pourquoi excommunier la femme qui avorte et non l’homme qui viole ? N’y a-t-il pas là « deux poids, deux mesures » ?
Il y aurait là beaucoup à dire. Ce qui importe en premier dirais-je, ce n’est tant pas la matérialité du péché ni sa gravité que le repentir du pécheur. C’est là que le Salut de l’homme se joue. L’Eglise est généreuse envers quiconque se repend sincèrement de son péché, fut-il un assassin avorteur ou un violeur. Car le Seigneur est riche en miséricorde : « Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées ! Qu'il revienne vers le Seigneur qui aura pitié de lui, vers notre Dieu qui est riche en pardon. » (Is 55. 7).
Ensuite, il est vrai que l’Eglise distingue selon la gravité des péchés. Et qu’elle place le meurtre parmi les péchés les plus graves. Elle considère la vie humaine comme sacrée « par ce que dès son origine, elle comporte l’action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur. Dieu seul est le maître de la vie de son commencement à son terme : personne en aucune circonstance ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent » (CEC, n° 2258).
Or, tel est l’horreur qui se produit lors d’un avortement : la suppression d’une vie innocente. Il ne s’agit pas de relativiser le viol ; simplement de dire qu’on ne répare pas les conséquences d’un viol en ajoutant à ce grand mal un mal plus grand encore. Dans l’affaire brésilienne, la petite fille s’est vue infliger deux blessures : le viol et l’avortement. Qu’a-t-on gagné au change ? « Je peux témoigner de mon expérience de confesseur : la blessure provoquée chez une femme suite à un avortement est terrible! et profonde. Si seulement les médecins pouvaient savoir la conséquence effroyable d'un avortement, ils cesseraient immédiatement de le procurer. » (abbé Dominique Rimaz).
J’ai beaucoup apprécié à ce sujet ce qu’écrivait Ti’Hamo sur ce Blog : « En quoi l'évêque brésilien a-t-il [mal] agit (….) ? (au-delà, bien sûr, de la maladresse des mots, ou des critiques que l'on pourrait formuler sur la forme ou sur le fond (…) Il est possible qu'il ait manqué de tact, et de pédagogie.) Il a rappelé que l'avortement est un mal, et ne peut être justifié. Il n'a lapidé ni appelé à lapider personne. Actuellement, tout le monde condamne le violeur (…). Sans besoin de trop y réfléchir. Par contre, tout fait divers concernant l'avortement est utilisé pour justifier, excuser, valoriser, glorifier, encourager cet acte, qui d'ailleurs se banalise et devient quasiment un droit universel acquis et intouchable. Donc, peut-être a-t-il semblé à ce monseigneur, plus important, plus urgent, plus gravement indispensable, de se prononcer à ce sujet.
« Notons en tout cas (…) qu'une condamnation publique et tonitruante du violeur eût sans doue été démagogique, facile, sans risques, médiatiquement correcte, bien vue, encensée et éminemment sympathique aux yeux du monde ; rappeler que l'avortement est un crime, semble évidemment moins vendeur, moins porteur, et est de toute façon beaucoup moins bien vu par le monde médiatique ou l'opinion publique. Tout simplement parce que condamner le viol, ne remet pas grand monde en cause et en question ; remettre en cause l'avortement, par contre, cela remet en cause les pratiques, la pensée et le mode de vie d'une majorité. »
6. L’Eglise sanctionne l’avortement d’une peine canonique d’excommunication latae sententiae, c’est-à-dire par le fait même de la commission du délit. « L’Eglise n’entend pas ainsi restreindre le champ de la miséricorde. Elle manifeste la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à l’innocent mis à mort, à ses parents et à toute la société » (CEC, n° 2272).
« L'avortement provoqué a été toujours condamné par la loi morale comme un acte intrinsèquement mauvais et cet enseignement demeure inchangé depuis les premiers jours de l'Église. Le concile Vatican II, dans Gaudium et Spes - document de grande ouverture et perspicacité en référence au monde contemporain - emploie de manière inattendue des mots sans équivoque et très durs contre l’avortement direct. Même la collaboration formelle constitue une faute grave qui, lorsqu'elle est réalisée, met automatiquement hors de la communauté chrétienne. Techniquement, le Code de droit canonique emploie l’expression latae sententiae pour indiquer que l'excommunication se réalise dans l'instant même où le fait se produit". » (Mgr Fisichella)
Précision importante toutefois : « l’excommunication qui est liée à l’avortement – comme toute excommunication d’ailleurs - est effective dans la mesure où les auteurs des actes sont à la fois pleinement conscients et pleinement libres. Nous n’avons aucun élément d’appréciation pour savoir si, dans ce cas précis, la mère et les médecins étaient conscients et libres de ce qu’ils faisaient. » (Mgr Vingt Trois)
7. Maintenant, il n’est pas concevable pour un chrétien d’exhorter quiconque à la conversion sans lui annoncer en même temps la Bonne Nouvelle de la Miséricorde divine. Lorsque Jésus prêche la conversion des coeurs, il invoque une raison : « le règne de Dieu s’est approché » (Mc 1. 15). Or, le règne de Dieu, c’est Jésus en Personne. C’est parce que Dieu a manifesté en Jésus-Christ son amour pour tous les hommes que ceux-ci sont invités à se tourner vers lui. C’est parce que Dieu nous dit son amour que nous pouvons entendre son appel au retour.
Il faudrait sans doute relire le Petit Journal de Sainte Faustine pour comprendre l’importance de la Miséricorde divine en ces temps qui sont les derniers. Jésus parle à Faustine de sa Miséricorde comme de « l’ultime planche de salut » pour les pécheurs. Omettre d’annoncer la Miséricorde du Seigneur reviendrait à priver les pécheurs de cette planche de salut qui leur est destinée. La Miséricorde doit donc être au centre absolu de toute prédication chrétienne, de tout enseignement, de toute doctrine. Tous les jours, nous devrions, fidèles du Christ, nous poser avec tourment cette seule question : « Ai-je annoncé aujourd’hui la Miséricorde de mon Dieu envers les pauvres pécheurs ? Leur ai-je donné le désir de se tourner vers Lui ; des raisons de croire que Lui, il est bon pour eux, tous méchants qu’ils soient ? »
Méditons donc ces paroles puissantes de Jésus adressées à Sainte Faustine :
« Je veux répandre mes grâces inconcevables sur les âmes qui ont confiance en ma miséricorde » (PJ n° 687)
« Qu’aucune âme n’aie peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate » (PJ 699)
« Il suffit, dit Jésus, de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place [le prêtre] et de lui dire sa misère, et le miracle de la miséricorde divine de manifestera dans toute sa plénitude. Même si cette âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n’y avait plus aucun espoir de retour à la vie, et que tout semblait perdu – il n’en est pas ainsi selon Dieu, le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude » (PJ 1448).
Soyons donc fidèles à l’Evangile en prenant garde de ne pas séparer l’appel à la conversion de l’annonce de la Miséricorde – et vice-versa. De même qu’on ne peut annoncer la Miséricorde divine sans exhorter à la conversion du coeur, de même on ne peut prêcher la conversion sans dire aux hommes de quel amour ils sont aimés.
« Seigneur, tu as pitié de tous les hommes parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres » (Sg 11. 23-24)
« Est-ce donc la mort du méchant que je désire, déclare le Seigneur, n’est-ce pas plutôt qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? » (Ez 18. 23)
« Revenez à moi, dit le Seigneur, ma présence ne vous sera plus accablante. Oui, je suis fidèle – oracle du Seigneur – je ne tiens pas rigueur pour toujours. » (Jr 3. 12)
8. Une dernière petite chose. Peut-être avez-vous été bouleversé comme moi par la dernière lettre du Saint Père aux Evêques du monde entier au sujet de la levée des excommunications des Evêques lefebristes. Dans cette lettre, le Pape déclare « avoir été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond, auraient pu mieux savoir ce qu’il en était, aient pensé devoir m’offenser avec une hostilité prête à se manifester (…). Parfois, on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu’un ose s’en rapprocher – dans le cas présent le Pape – il perd aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité sans crainte ni réserve ».
Dans cette épreuve, le Pape confesse avoir reçu beaucoup de consolations de la part des évêques qui lui ont manifesté leur soutien, ainsi que des fidèles catholiques : « Je voudrais remercier de tout cœur les fidèles qui ces jours-ci m’ont donné un témoignage de leur fidélité immuable envers le Successeur de Saint Pierre. » écrit-il.
Aussi, si vous cherchez un moyen, vous aussi, de manifester au Pape votre affection et votre soutien, il en existe un, tout simple, très humble : il se trouve là. N’hésitez pas à déposer votre signature, et si vous le souhaitez un message d’affection au Saint Père.
« Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » dit Saint Jean (1 Jn 3. 18). Posons ce petit geste d’amour à l’intention de notre Pape. Et portons-le dans notre prière. Remercions Dieu de nous avoir fait un si grand don en la personne de Benoît XVI.