Cher ami lecteur,
Revenons à cette rencontre du Pape Benoît XVI avec les Jeunes de Rome et du Latium, sur la place Saint-Pierre, ce jeudi 6 avril 2006, à l’occasion de la 21e Journée mondiale de la Jeunesse.
Cette fois-ci, le Pape s’exprimait sur les principaux défis à affronter pour les chrétiens en ce début de XXIe siècle.
« Il me semble que le grand défi de notre temps — c'est ce que me disent également les évêques en visite « ad limina », ceux d'Afrique par exemple — soit la sécularisation : c'est-à-dire une façon de vivre et de présenter le monde comme « si Deus non daretur », c'est-à-dire comme si Dieu n'existait pas.
« On veut réduire Dieu à la sphère du privé, à un sentiment, comme s'Il n'était pas une réalité objective et ainsi, chacun forme son propre projet de vie.
« Mais cette vision, qui se présente comme si elle était scientifique, n'accepte comme valable que ce qui peut être vérifié par l'expérience.
« Avec un Dieu qui ne se prête pas à l'expérience immédiate, cette vision finit par déchirer la société également : le résultat est en effet que chacun fait son propre projet et à la fin, tous s'opposent les uns aux autres. Une situation, comme on le voit, absolument invivable.
« Nous devons rendre Dieu à nouveau présent dans nos sociétés. Cela me semble être la première nécessité : que Dieu soit à nouveau présent dans notre vie, que nous ne vivions pas comme si nous étions autonomes, autorisés à inventer ce que sont la liberté et la vie.
« Nous devons prendre acte du fait que nous sommes des créatures, constater qu'il y a un Dieu qui nous a créés et que demeurer dans sa volonté n'est pas une dépendance, mais un don d'amour qui nous fait vivre. »