Chers amis,
Comme précédemment annoncé, je souhaiterais réagir à quelques unes des affirmations de Lucccio dans l'une de ses deux vidéos publiées en réponse à un frère protestant évangélique.
Il ne s’agit nullement pour moi de chercher à « démolir » l’excellent travail d’un frère catholique, admirable à bien des égards. Je suis très impressionné par exemple de la grande simplicité avec laquelle Lucccio répond à ce frère protestant – connu pour sa véhémence et ses excès de langage. Répondre comme il le fait, sur un ton amical et fraternel, avec des mots que tout le monde peut comprendre, de manière spontanée et relativement improvisée (sans lire de texte pré-écrit pour l’occasion) ; contribuer ainsi à transmettre l’intelligence de la foi au plus grand nombre par le biais de ce remarquable média qu’est Internet, au moyen d’une vidéo (qui a l’avantage d’établir un contact plus « humain » avec l’interlocuteur et un peu moins « virtuel »), voilà qui est – ô combien – digne d’éloge (si ! si !) et mériterait de très larges encouragements ! Je rêve pour ma part de voir se multiplier ce type d’initiative – dont le Père Pagès m’apparaît l’un des précurseurs dans le monde catholique, avec notre ami Lucccio, côté laïc –, qui me paraît inaugurer une forme nouvelle de disputatio – par référence à ces grandes disputes médiévales, si enrichissantes pour la pensée et stimulantes pour la réflexion et la découverte de l’autre.
Que notre ami Lucccio ne m’en veuille donc pas de publier cette petite mise au point qui ne concerne qu’une toute petite partie de son travail – en fait : les trois premières minutes du premier de ses deux clips. Mais voilà : cette petite partie touche à un point tellement essentiel de notre foi que je ne pouvais pas ne pas réagir. Certes, comme le fait observer notre ami Hervé de P., « c'est un jeune laïc non spécialiste qui parle, donc on ne s'attend pas à un cours de théologie dogmatique ;-) ». Il n’en demeure pas moins qu’un fidèle catholique souhaitant exposer sur Internet – ou ailleurs… – la doctrine de l’Eglise (et c’est chose louable et nécessaire, je le répète, que de le faire) doit avoir le souci constant d’être le plus fidèle possible à l’enseignement du Magistère. Nous n’avons pas en effet à défendre nos propres conceptions, mais celles du Seigneur Jésus et de son Eglise. De la nécessité de bien se former, et d’avoir toujours au moins sur son bureau une Bible et le Catéchisme de l’Eglise Catholique – il me paraît que c’est le minimum.
En l’occurrence, ce sont les considérations de Lucccio sur l’expression « hors de l’Eglise, point de salut » qui me gênent beaucoup. Selon Lucccio (et j’espère ne pas trahir sa pensée en tentant ici de la synthétiser) : le Concile Vatican II aurait mis fin à cette idée selon laquelle l’Eglise catholique serait le seul moyen d’accéder au Salut offert par Jésus-Christ. Le Christ est la porte, nous dit Lucccio, et l’Eglise catholique offre un chemin de salut – que Lucccio, en tant que catholique, estime le meilleur. Mais il en est d’autres, « et heureusement » nous dit-il. « Le Salut passe aussi par d’autres Eglises. Peut-être aussi ailleurs que dans l’Eglise. L’Esprit Saint souffle partout ». Puis, reprenant son interlocuteur protestant qui affirme sur Dailymotion (avec le sens de la nuance qu’on lui connaît…) que l’Eglise Catholique n’est pas l’Eglise de Jésus-Christ, Lucccio lui réplique : « Qui suis-je, moi, pour dire que les anabaptistes, les pentecôtistes et autres évangéliques ne sont pas les Eglises de Jésus-Christ ? ».
Bref, en quelques trois minutes, Lucccio (qu’il ne m’en veuille pas de le dire) nous livre une conception de l’Eglise très… protestante, puisqu’il s’interdit de dénier aux diverses confessions chrétiennes qu'il cite la qualité d’Eglise de Jésus-Christ – l’Eglise catholique apparaissant ici comme une Eglise de Jésus-Christ parmi d’autres ; et une conception relativiste de surcroît, puisque le Salut passerait « ailleurs que dans l’Eglise. L’Esprit Saint souffle partout » nous dit Lucccio. La foi catholique n’apparaît donc plus nécessaire au Salut. Et cela est présenté comme un acquis du dernier Concile…
Bon, j’entrevois bien ce que veut dire Lucccio. Il n’a pas tout à fait tort dans le fond, ainsi que nous allons le voir, mais l’expression de sa pensée est vraiment malheureuse.
Commençons donc par rendre justice à la formule : « Hors de l’Eglise, point de salut ». Elle est attribuée, on le sait, à Saint Cyprien, évêque de Carthage au IIIe siècle. Ce qui ne date pas d’hier... Le Concile Vatican II l’aurait-il donc désavouée, débarrassant ainsi la foi de l’Eglise d’une doctrine poussiéreuse, datant d’un autre âge ? Eh bien… non ! La formule conserve sa pleine vigueur, aujourd’hui encore, et plus de 40 ans après le Concile ; le Pape Jean-Paul II lui-même rappelait dans son audience générale du 31 mai 1995 que « l’expression « Hors de l’Eglise point de salut » appartient à la tradition chrétienne ». Elle n’est donc pas révoquée par le Magistère, ni même révocable du fait de l’infaillibilité de la Tradition ; encore faut-il s’entendre sur ce qu’elle signifie en réalité…
Dans une fameuse lettre du 8 août 1949 adressée à l’archevêque de Boston, le Saint Office (ancêtre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi) déclarait que : « Parmi les choses que l’Eglise a toujours prêchées et ne cessera jamais de prêcher, se trouve aussi cette déclaration infaillible qui nous enseigne que « Hors de l’Eglise, il n’y a pas de salut ». Ce dogme doit cependant être compris dans le sens où l’Eglise elle-même le comprend… »
Comment donc l’Eglise comprend-elle cette formule ?
Certainement pas au sens où tous ceux qui n’appartiendraient pas formellement à l’Eglise catholique seraient damnés ! La lettre précitée du Saint Office condamnait d’ailleurs les thèses du Père Feeney, qui assimilait à la damnation la non-appartenance explicite à l’Eglise Catholique romaine.
Alors… qu’entend-on, dans l’Eglise, par l’expression « Hors de l’Eglise, point de salut » ?
Nous allons voir que la doctrine de l’Eglise catholique à ce sujet est ferme, et toute en subtilité à la fois ; et qu’il faut en saisir toutes les nuances pour ne pas commettre d’erreur d’appréciation quant au sens et à la portée d’une formule, qui mal comprise et interprétée, pourrait conduire à de graves déviations dans la foi (que ce soit dans un sens ou dans un autre).
Voici donc ce que l’Eglise enseigne très précisément :
1°) L’Eglise catholique fondée par Jésus-Christ est nécessaire au Salut. Jésus-Christ en effet est l’unique Sauveur du Monde, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes (cf. Ac 4. 12 ; 1 Tm 2.5) ; seul celui qui croit en lui et reçoit le baptême en son nom peut obtenir le salut. Voilà peut-être une vérité difficile à comprendre et à accepter pour beaucoup, mais ce n’est pas là une invention de l’Eglise catholique : c’est ce que Jésus lui-même nous enseigne dans la Sainte Ecriture (cf. Mc 16. 16 ; Jn 3. 5). La profession de foi et le baptême étant les moyens par lesquels nous entrons dans l'unique Eglise du Christ, tous les hommes sont donc appelés à en faire partie : protestants et orthodoxes, musulmans et bouddhistes, athées et agnostiques,…
Les Apôtres ont été envoyés par le Christ « dans le monde entier », avec mission de « proclamer la Bonne Nouvelle à toute la Création » (cf. Mc 16. 15). Toute l’humanité est donc concernée par cet appel de Jésus à croire en Lui, à recevoir le baptême dispensé par ses Apôtres, et à entrer dans la Communauté des croyants qu’est l’Eglise, pour être sauvé. Nul n’est dispensé de cet appel, et tous ceux qui refuseraient d’entrer dans l’Eglise fondée par Jésus-Christ (ou d’y demeurer), alors même qu’ils la sauraient fondée par Dieu, ne pourraient être sauvés. C’est là un enseignement particulièrement clair, explicité encore au siècle dernier… par le Concile Vatican II lui-même (cf. Lumen Gentium, n°14 ; CEC § 846) ! Celui-ci n’a donc nullement amoindri, on le voit, cette nécessité d’appartenir à l’Eglise catholique pour être sauvé : l’expression de Saint Cyprien, de ce point de vue, demeure pleinement valable et actuelle.
Il n’est donc pas juste d’affirmer qu’aucune religion ne peut sauver l’homme (ainsi que Lucccio l’affirme dans les premières secondes de son premier clip). Certes, comme le dit notre frère, en toute rigueur, Dieu seul sauve ; aucune institution humaine ne peut procurer à l’homme le Salut éternel et la Vie en plénitude. Mais précisément : l’Eglise catholique ne peut être réduite à une institution purement humaine, puisqu'elle est aussi l’œuvre de Dieu. C’est le Seigneur lui-même qui a voulu l’Eglise, et faire de celle-ci le lieu même du déploiement de sa grâce, en sorte qu’il n’est pas possible de dissocier le Christ et son Eglise en déclarant que le Salut se trouverait du côté du Christ, et non du côté de son Eglise. Jésus a voulu se rendre présent à l’humanité en son Corps qui est l’Eglise ; c’est donc en son Corps qu'est l’Eglise que nous trouvons le Salut. Comme le rappelait la Déclaration Dominus Jesus de la Congrégation pour la doctine de la Foi (alors présidée par le Cardinal Joseph Ratzinger, devenu depuis lors notre Pape Benoît XVI) : le Seigneur Jésus « est lui-même dans l’Eglise, et l’Eglise est en lui. La présence et l’œuvre de salut de Jésus-Christ continuent dans l’Eglise et à travers l’Eglise. Et comme la tête et les membres d’un corps vivant sont inséparables mais distincts, le Christ et l’Eglise ne peuvent être ni confondus ni séparés et forment UN SEUL CHRIST TOTAL » (n°16). « M’est avis, disait encore Jeanne d’Arc, que le Christ et l’Eglise, c’est tout UN ». Par conséquent : là où est l’Eglise, là est Jésus-Christ et la plénitude du Salut qu’il nous offre. L'Eglise catholique est l'instrument voulu par Dieu pour communiquer au monde la grâce salvifique de la mort et de la résurrection de son Fils, Jésus-Christ, notre unique Sauveur.
2°) Pour être incorporés pleinement à l’Eglise de Jésus-Christ, le chrétien doit accepter intégralement son organisation, ainsi que tous les moyens de salut institués en elle ; il doit être uni au Souverain Pontife et aux Evêques par le lien de la profession de foi, des sacrements, du gouvernement ecclésiastique et de la communion. C’est là encore une affirmation explicite… du Concile Vatican II (cf. Lumen Gentium, n°14)!
Il en ressort que l’Eglise catholique n’est pas une Eglise parmi d’autres. Elle est LA communauté visible et spirituelle voulue et établie par Jésus-Christ sur la terre. « L’unique Eglise du Christ (…), c’est dans l’Eglise catholique qu’elle se trouve, gouvernée par le successeur de Pierre et les Evêques qui sont en communion avec lui » (cf. Lumen Gentium, n°8). Les communautés chrétiennes qui se sont détachées de la succession apostolique et ne sont plus en communion avec le successeur de Pierre et les Evêques unis à lui ne peuvent donc être considérées en toute vérité comme des "Eglises" à proprement parlé : ainsi en est-il des communautés protestantes, des « anabaptistes, (…) pentecôtistes et autres évangéliques » cités par Lucccio. (concernant les Eglises orthodoxes, voir le commentaire n°9 ci-dessous : la partie en bleue).
Pour autant, cela ne signifie pas que ces communautés chrétiennes sont « dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ en effet ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut ». Mais la force même de ces communautés « dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Eglise catholique » (Unitatis redintegratio, n°3 – encore un document conciliaire…). C’est donc à ce qui reste, dans ces communautés, de l’unique Eglise du Christ que nos frères séparés doivent leur salut. Car c’est toujours par le Christ et l’Eglise catholique que tout chrétien est sauvé : l’axiome « Hors de l’Eglise, point de salut » garde ici toute sa pertinence.
3°) Il est absolument erroné de penser que les hommes appartenant à d’autres religions seraient dispensés, depuis Vatican II, de l’obligation d’entrer dans l’Eglise catholique pour se sauver ; de croire qu’il leur suffirait, pour parvenir au Salut, de vivre leur propre religion du mieux qu’ils peuvent avec un cœur sincère. Le pluralisme religieux est un état de fait ; cela ne signifie pas qu’il faille l’accepter comme un état de droit. Tous les hommes de toutes les religions ont une égale dignité devant Dieu, et il n’y a de ce point de vue aucune « supériorité catholique » ; mais cette égale dignité entre les hommes n’implique pas une égalité des doctrines, et encore moins une égalité entre Jésus-Christ – Dieu fait homme – et les fondateurs des autres religions. Il est donc erroné de penser que « toutes les religions se valent ». La Déclaration Dominus Jesus l’affirme avec la plus grande fermeté : « il serait clairement contraire à la foi catholique de considérer l’Eglise comme un chemin de salut parmi d’autres » (cf. Dominus Jesus, n° 21 et 22) ; et on ne peut attribuer aux autres religions, quelque vénérables soient-elles, « l’origine divine et l’efficacité salvifique ex opere operato qui sont propres aux sacrements chrétiens » (Dominus Jésus, n° 21). Le relativisme religieux n’est donc pas chrétien.
Pour autant, cela ne signifie pas que les hommes appartenant à d’autres religions ne peuvent pas se sauver ! Le Salut éternel des non-chrétiens est possible, « et heureusement » dirait Lucccio. Mais il n’est possible que par l’Eglise catholique, avec elle, et en elle. C’est ce que déclarait le Pape Jean-Paul II, dans son audience générale précitée du 31 mai 1995 : « Pour ceux qui n’ont pas reçu l’annonce de l’Evangile (…), le salut est accessible par des voies mystérieuses, dans la mesure où la grâce divine leur est donnée en vertu du sacrifice rédempteur du Christ, sans adhésion extérieure à l’Eglise, mais toujours, pourtant, en relation avec elle (…). Pour agir, la grâce salvifique requiert une adhésion, une coopération, un « oui » au don divin : cette adhésion est, au moins, explicitement, orientée vers le Christ et l’Eglise. On peut donc dire aussi : « Hors de l’Eglise point de salut » : l’adhésion au Christ, quoique implicite et justement mystérieuse, constitue une condition essentielle pour le salut ».
Ces paroles s'adressent tout autant aux croyants des autres religions qu'aux « infidèles », « agnostiques » ou « athées »… qui peuvent être rattachés à l’Eglise sans le savoir si, de bonne foi, ils ignorent « invinciblement » (l’expression est de Pie IX) la vérité de l’Evangile : « Tous ceux qui ignorent invinciblement notre sainte religion, qui observent avec fidélité la loi naturelle et les préceptes gravés par Dieu même dans le cœur de tous les hommes, qui sont prêts à obéir au Seigneur et mènent une vie honnête, peuvent avec le secours de la lumière et de la grâce divine arriver à la vie éternelle, car Dieu qui voit, scrute et connaît les esprits, les cœurs, les pensées, les habitudes de tous les humains, ne saurait permettre dans sa bonté et sa clémence que quelqu’un, sans avoir de faute volontaire, soit livré au supplice éternel. » (Pie IX, alloc. Singulari qua, 9 déc. 1854 ; bien avant, on le voit, Vatican II…)
C'est Pie XII qui dira de ces derniers qu’ils sont rattachés invisiblement à l’Eglise, sans qu’ils le sachent. Mais on le voit ici encore : c’est en vertu même de ce rattachement invisible à l’Eglise catholique qu’ils seront sauvés. C’est donc toujours par le Christ et l’Eglise que l’on obtient le Salut. Aucune âme sur la terre ne sera sauvée en dehors du Christ et de l’Eglise. Tel est le sens profond de la formule de St Cyprien, qui, ainsi comprise, conserve toute sa vigueur dans la doctrine de l'Eglise (cf. Catéchisme de l'Eglise Catholique, § 846 et s.).
Maintenant et pour conclure : à quoi bon entrer formellement dans l’Eglise catholique s’il suffit, pour être sauvé, d’être rattaché à cette dernière « par des voies mystérieuses », de manière « implicite » et « sans adhésion extérieure » (pour reprendre les termes employés par le Pape Jean-Paul II) ?
Eh bien pour deux raisons.
La première est liée au premier point évoqué plus haut, à savoir que celui qui refuserait d’entrer dans l’Eglise catholique (ou souhaiterait en sortir), alors même qu’il la saurait fondée par Dieu, ne pourrait être sauvé. Or, nous dit le Concile : « tous les hommes sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Eglise et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèle » (Dignitatis humanae, n°1). Notre responsabilité est donc engagée dans le jugement que nous portons sur l’Eglise catholique, et sur l’honnêteté des moyens que nous employons pour nous forger ce jugement. Ne nous croyons pas quitte des certitudes que nous croyons avoir à son sujet. « Je suis venu en ce monde pour une remise en question » dit Jésus (Jn 9. 39). Et cela vaut également pour tous ceux qui appartiendraient formellement à l’Eglise catholique romaine, mais n’en auraient point l’esprit ; qui lui seraient rattachés de corps, mais non de cœur (cf. Lumen Gentium, n°14). Chacun de nous a donc son examen de conscience à faire, nul n'en est exempté ; notre péché nous empêche de nous reposer dans la position confortable de celui qui est « arrivé »…
La deuxième raison est que « s’il est vrai que les adeptes d’autres religions [et les non croyants] peuvent recevoir la grâce divine, il n’en est pas moins certain qu’objectivement, ils se trouvent dans une situation de grave indigence par rapport à ceux qui, dans l’Eglise, ont la plénitude des moyens de salut » (Dominus Jésus, n° 22). D’où l’exhortation du Pape Pie XII : « Nous invitons ceux qui n’appartiennent pas à la société visible de l’Eglise catholique à s’arracher à cet état où nul ne peut être sûr de son Salut éternel ; en effet, même si par un certain désir et souhait inconscient, ils se trouvent ordonnés au Corps mystique du Rédempteur, ils sont cependant privés des si nombreux et si grands secours et faveurs célestes dont on ne peut jouir que dans l’Eglise catholique » (cf. Mystici Corporis, 1943).
D’où l’importance de la Mission de l'Eglise. La certitude que nous avons que Dieu veut sauver tous les hommes, non seulement n’atténue pas, mais augmente le devoir et l’urgence d’annoncer le Salut et la conversion au Seigneur Jésus-Christ (Dominus Jesus, n° 22). Il s'agit pour l'humanité toute entière d'une question de vie ou de mort, de bonheur ou de malheur. C’est parce que l’Eglise croit au dessein universel du salut qu’elle doit être missionnaire (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, § 849 et suivants).
Un grand merci à toi Luccio de nous avoir permis de méditer sur ces grandes vérités de notre foi ! Puissent-elles nous stimuler à évangéliser avec plus d'ardeur tous ceux que le Seigneur nous confie, en n'hésitant pas à recourir aux moyens modernes et puissants dont nous disposons aujourd'hui et dont tu as toi-même usé pour répondre à ton interlocuteur protestant.
Pour prolonger la réflexion :
Ø écouter la réponse du Père Batut sur Radio Notre Dame