9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 23:00



Extrait de l’homélie du Pape Benoît XVI prononcée lors de la messe de canonisation du Bienheureux Antonio de Sant’Anna Galvào, le 11 mai 2007, sur l’esplanade de Campo de Marte à Sao Paulo (Brésil).

 


Nous rendons grâce à Dieu pour les bienfaits permanents obtenus grâce à la profonde influence évangélisatrice que l'Esprit Saint a imprimée dans de nombreuses âmes à travers Frère Galvão. Le charisme franciscain, vécu de façon évangélique, a porté des fruits significatifs à travers son témoignage d'adorateur ardent de l'Eucharistie, de guide sage et prudent des âmes qui le recherchaient et de personne éprouvant une profonde dévotion à l'égard de l'Immaculée Conception de Marie, dont il se considérait le "fils et l'esclave perpétuel".

Dieu vient à notre rencontre, "il cherche à nous conquérir - jusqu'à la Dernière Cène, jusqu'au cœur transpercé sur la croix, jusqu'aux apparitions du Ressuscité et aux grandes œuvres par lesquelles, à travers l'action des Apôtres, Il a guidé le chemin de l'Eglise naissante" (Lettre encyc. Deus caritas est, n. 17). Il se révèle à travers sa Parole, dans les Sacrements, en particulier dans l'Eucharistie. La vie de l'Eglise est donc essentiellement eucharistique. Le Seigneur, dans sa providence bienveillante, nous a laissé un signe visible de sa présence.

Pendant la Messe, lorsque nous contemplons le Seigneur, élevé par le prêtre, après la consécration du pain et du vin, ou bien lorsque nous l'adorons avec dévotion exposé dans l'Ostensoir, nous renouvelons notre foi avec une profonde humilité, comme le faisait Frère Galvão en "laus perennis", dans une attitude constante d'adoration. Tout le bien spirituel de l'Eglise est contenu dans la Sainte Eucharistie, c'est-à-dire le Christ lui-même notre Pâques, le Pain vivant qui est descendu du Ciel, vivifié par l'Esprit Saint, et vivifiant, car il donne la Vie aux hommes. Cette mystérieuse et ineffable manifestation de l'amour de Dieu pour l'humanité occupe une place privilégiée dans le cœur des chrétiens. Ils doivent pouvoir connaître la foi de l'Eglise, à travers ses ministres ordonnés, grâce au caractère exemplaire avec lequel ils accomplissent les rites prescrits, qui indiquent toujours dans la liturgie eucharistique le centre de toute l'œuvre d'évangélisation. Les fidèles doivent, à leur tour, chercher à recevoir et à vénérer le Très Saint Sacrement avec piété et dévotion, en désirant accueillir le Seigneur Jésus avec foi, et en sachant avoir recours, chaque fois que cela sera nécessaire, au Sacrement de la réconciliation pour purifier l'âme de tout péché grave.

Unis avec le Seigneur dans la communion suprême de l'Eucharistie et réconciliés avec Lui et avec notre prochain, nous serons ainsi les artisans de cette paix que le monde ne réussit pas à donner. Les hommes et les femmes de ce monde pourront-ils trouver la paix s'ils ne sont pas conscients de la nécessité de se réconcilier avec Dieu, avec leur prochain et avec eux-mêmes ? C'est la raison pour laquelle ce que l'Assemblée du Sénat de São Paulo écrivit au Ministre provincial des Franciscains, à la fin du XVIII siècle, définissant Frère Galvão un "homme de paix et de charité", possède une profonde signification. Que nous demande le Seigneur? "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés". Mais immédiatement après, il ajoute : "Portez du fruit, et que votre fruit demeure" (cf. Jn 15, 12.16). Et quel fruit nous demande-t-il, sinon celui de savoir aimer, en nous inspirant de l'exemple du saint de Guaratinguetá?

La renommée de son immense charité ne connaissait pas de limites. Des personnes provenant de toutes les parties du pays venaient voir Frère Galvão, qui accueillait chacun paternellement. Il y avait des pauvres, des malades dans leur corps ou dans leur esprit, qui imploraient son aide (…).

"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai"
dit le Seigneur dans l'Evangile (Mt 11, 28). Telle est la recommandation finale qu'Il nous adresse. Comment ne pas voir ici le sentiment paternel, et en même temps maternel, de Dieu à l'égard de tous ses enfants? Marie, la Mère de Dieu et notre Mère, est particulièrement liée à nous en ce moment. Frère Galvão affirma avec une voix prophétique la vérité de l'Immaculée Conception. Elle, la Tota Pulchra, la Vierge Très pure, qui a conçu dans son sein le Rédempteur des hommes et qui a été préservée de toute tache originelle, veut être le sceau définitif de notre rencontre avec Dieu, notre Sauveur. Il n'existe aucun fruit de grâce, dans notre histoire du salut, qui n'ait pour instrument nécessaire la médiation de Notre-Dame.

De fait, notre saint s'est donné de manière irrévocable à la Mère de Jésus, dès sa jeunesse, désirant lui appartenir pour toujours et choisissant la Vierge Marie comme la Mère et la Protectrice de ses filles spirituelles.

Très chers amis et amies, quel bel exemple à suivre nous a donné Frère Galvão! Comme les paroles inscrites dans la formule de sa consécration : "Ôte-moi plutôt la vie, avant que je n'offense ton Fils béni, mon Seigneur!" retentissent de manière actuelle pour nous, qui vivons à une époque si chargée d'hédonisme. Ce sont des paroles fortes, d'une âme passionnée, des paroles qui devraient faire partie de la vie normale de chaque chrétien, qu'il soit consacré ou non, et qui réveillent des désirs de fidélité à Dieu, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du mariage.
Le monde a besoin de vies transparentes, d'âmes claires, d'intelligences simples, qui refusent d'être considérées comme des créatures objets de plaisir. Il est nécessaire de dire non à ces moyens de communication sociale qui tournent en ridicule la sainteté du mariage et la virginité avant le mariage.

C'est précisément là que nous est donnée dans la Vierge la meilleure défense contre les maux qui affligent la vie moderne ; la dévotion mariale est la garantie certaine de protection maternelle et de tutelle à l'heure de la tentation. Et quelle ne sera pas cette mystérieuse présence de la Vierge Très pure, lorsque nous invoquerons la protection et l'aide de la Senhora Aparecida? Nous déposons entre ses mains très saintes la vie des prêtres et des laïcs consacrés, des séminaristes et de tous ceux qui sont appelés à la vie religieuse.

(...) Nous rendons grâce à Dieu le Père, à Dieu le Fils, à Dieu l'Esprit Saint, dont nous parviennent, par l'intercession de la Vierge Marie, toutes les bénédictions du ciel ; dont nous parvient ce don qui, avec la foi, est la plus grande grâce qui puisse être accordée à une créature : le désir ferme d'atteindre la plénitude de la charité, dans la conviction que la sainteté non seulement est possible, mais également nécessaire à chacun dans son propre état de vie, pour révéler au monde le véritable visage du Christ, notre ami!



Lire le texte intégral de l'homélie du Pape Benoît XVI

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Publié par Matthieu BOUCART -
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