Dimanche 16 janvier 2011 – 2e dimanche du temps ordinaire (Année A)
Le temps ordinaire
Première lecture : Isaïe 49. 3-6
« Oui, j'ai du prix aux yeux du Seigneur »
Psaume 39
« Tu ne voulais ni offrande, ni sacrifice... alors j'ai dit 'Voici, je viens' »
Deuxième lecture : 1 Corinthiens 1. 1-3
« Que la grâce et la paix soient avec vous »
Evangile : Jean 1. 29-34
« J'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est Lui, le Fils de Dieu »
***
Message audio du Pape : 2011
Angelus du Pape : 2008 – 2011
Homélie du Père Walter Covens : 2008 – 2011
Homélie de Frère Dominique (Famille de St Joseph) : 2011
Audio de Radio Vatican : 2011
Ce que l’Evangile nous dit et me demande
Comment réagir face à la souffrance innocente? (P. Raniero Cantalamessa)
***
« Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1. 29)
« Aujourd'hui, nous entrons dans le temps 'ordinaire'. Dans le vocabulaire courant, le mot ordinaire n'est pas très valorisant et nous avons tendance à préférer le mot extraordinaire. Quand on dit d'un repas ou d'un vin qu'il est ordinaire, ce n'est pas un compliment. Si on dit d'une personne qu'elle est ordinaire, c'est plutôt méprisant. Que pouvons-nous dire à propos du 'temps ordinaire' dans la liturgie?
« Il faut d'abord noter que toute l'année liturgique a son centre à la fête de Pâques. Pâques n'est pas simplement une fête parmi d'autres : elle est la "Fête des fêtes", comme l'Eucharistie est le sacrement des sacrements. Le mystère de la Résurrection, dans lequel le Christ a écrasé la mort, pénètre notre temps de sa puissante énergie, jusqu'à ce que tout Lui soit soumis. La fête de Pâques est la seule fête extraordinaire. Elle "contient" toutes les autres fêtes.
« L'année litugique est ainsi le déploiement des divers aspects de l'unique mystère pascal. Cela vaut bien entendu tout particulièrement pour le cycle des fêtes que nous venons de vivre, et qui gravitent autour du mystère de l'Incarnation. Mais vous avez sûrement remarqué que la fête de Noël nous projette immédiatement vers Pâques : les saints Innocents le 28 décembre ; le baptême du Seigneur, qui annonce sa Passion. Elles ont une place particulière dans le cycle liturgique, mais c'est à la lumière de Pâques.
« Le dimanche dit 'ordinaire', l'Eglise célèbre la Pâque du Seigneur. C'est à la fois le 'premier jour de la semaine', mémorial du premier jour de la Création, et le 'huitième jour' où le Christ, après son "repos" du grand Sabbat, inaugure le jour "que fait le Seigneur", le "jour qui ne connaît pas de soir". Le dimanche est le jour par excellence de l'assemblée liturgique, où les fidèles se rassemblent pour méditer les mystères du Christ, faire mémoire de la Passion, de la Résurrection et de la Gloire du Seigneur Jésus, en rendant grâce à Dieu qui les a régénérés pour une vivante espérance : le retour du Seigneur et le bonheur que Dieu a promis. Ainsi, chaque dimanche est particulier, en ce sens qu'il nous prépare à la fête extraordinaire : Pâques. Les dimanches ordinaires, on déploie ainsi, tout au long de l'année, les différentes facettes de l'unique fête, qui est celle de Pâques.
« C'est donc Pâques tous les dimanches, mais de façon ordinaire. Et ce n'est que dans la mesure où nous vivons en vérité ces dimanches dit 'ordinaires' qu'il nous est donné de vivre en plénitude la fête de Pâques. » (Jean Villeminot, diacre permanent à la paroisse St Léon - Paris 15e, in Feuille d'annonce paroissiale du 16 janvier 2011)