26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 15:38

Article revu et corrigé le 21 janvier 2019

De toutes les grandes questions existentielles qui agitent l'esprit humain depuis l'aube des temps, je crois qu’il n’en est pas de plus importante que celle de Dieu et du sens de la vie.

Qui ne s'est jamais demandé d’où il vient et où il va ? Pourquoi il existe ? Pourquoi il souffre? Pourquoi il meurt ? Ce qu'il y a derrière le voile de la mort?

"Quel est le sens profond de notre vie? demandait un jeune homme à un journaliste d’une revue chrétienne. Je crois, disait-il, qu’on ne peut pas se gaver éternellement de ciné, de télé, de mode, de chansons. Il y a toujours un moment où se pose le problème du pourquoi de notre existence".

Qui sommes-nous vraiment ? Un éclair fugitif entre deux néants? Une petite bulle qui se gonfle un instant, pleine d’intelligence et de gloire, avant d'éclater dans le vide ? Le résultat accidentel d'un hasard aveugle dans un cosmos indifférent voire hostile ? Ou bien le fruit béni d'un Désir de Dieu qui nous a appelé à l'existence par Amour en vue de nouer avec chacun une relation intime et personnelle?

Sommes-nous seuls dans l'immensité de l'Univers? Ou bien y a-t-il un Dieu qui nous aime et pense à nous à chaque instant, formant pour nous de grands projets de bonheur et de vie?

Aucune question ne me paraît plus importante à résoudre que celle de l’existence de ce Dieu-là. Car l’homme ne peut vivre et se comporter de la même manière selon qu’il est aimé d'un Amour infini et éternel ou pas. L'on voudrait échapper à cette question que la vie se chargerait de nous la poser et re-poser sans cesse à l'occasion de la disparition de chacun de ceux que nous aimons. Mais où donc la mort les emportent-ils?...

Toutes les autres questions (scientifiques, techniques, économiques ou politiques) ont, elles aussi, leur importance et leur gravité, et de la réponse qu'on voudra bien leur apporter dépendra une part non négligeable du bien-être individuel et collectif. Mais toutes ces questions se heurtent finalement à une impasse inexorable qui les relativise considérablement : celle du vieillissement inéluctable et de la mort implacable. Mort de chaque personne humaine à la fin de sa vie ; destruction de l’espèce humaine tout entière lorsque s’éteindra notre soleil, et possiblement avant cette échéance ultime.

Une réflexion sur l’existence de Dieu ne constitue donc pas un élément marginal de la pensée humaine. Tout le sens de notre vie se joue et se décide dans cette question que nous avons à résoudre pour tenter de percer le mystère de l’existence humaine : Dieu existe-t-il ?

Blaise Pascal, enivré par les infinis l’entourant de toutes parts, écrivait dans ses Pensées :

"Je ne sais qui m’a mis au monde, ni ce que c’est que le monde, ni ce que je suis moi-même. Je suis dans une ignorance terrible de toutes choses. Je ne sais ce que c’est que mon corps, que mes sens, que mon âme et cette partie de moi-même qui pense ce que je dis, qui réfléchit sur tout et sur elle-même, et ne connaît pas plus que le reste.

"Je vois ces vertigineux espaces de l’univers qui m’enferment, et je me trouve attaché à un coin de cette vaste étendue, sans que je sache pourquoi je suis plutôt placé en ce lieu qu’en un autre, ni pourquoi ce peu de temps qui m’est donné à vivre m’est assigné ici plutôt qu’ailleurs de toute l’éternité qui m’a précédé et de toute celle qui me suivra.

"Je ne vois que des infinis de toutes parts, qui m’enferment comme un atome et comme une ombre qui ne dure qu’un instant sans retour.

"Tout ce que je connais est que je dois bientôt mourir : mais ce que j’ignore le plus est cette mort même que je ne saurai éviter.

"Comme je ne sais d’où je viens, de même, je ne sais où je vais ; et je sais seulement qu’en sortant de ce monde, je tombe pour jamais ou dans le néant, ou dans les mains de Dieu."

***

Dieu ou le néant ? Quel avenir pour l’homme ? Voici les questions auxquelles il nous faut tenter de répondre.

Il est bien entendu que Dieu ne se voit pas au microscope ni au télescope ; il échappe à l'appréhension scientifique des phénomènes - parce qu'il n'est pas de ce monde. La réponse à la question de l'existence de Dieu ne nous viendra donc pas des savants.

Pourtant, il faut choisir.

OU BIEN croire en Dieu malgré l’inévidence de son existence ("Notre Dieu est un Dieu caché", dit le prophète Isaïe) - et vivre sous son regard.

OU BIEN croire en un monde sans Dieu, malgré les obscurs mystères de notre origine, de notre être, et de notre destinée. Et vivre sans Lui.

Face à ce dilemme qui se présente à l’homme, il faut trancher. L’enjeu est trop grave pour que l’on esquive le sujet. Ne pas vouloir répondre est de toute façon une manière de répondre et de proclamer que Dieu ne nous intéresse pas. Comme disait Pascal, qu'on le veuille ou non, nous sommes "embarqués" dans l'aventure de la vie - avec sa destinée tragique. La question du sens est donc inévitable.

Cela dit : si les savants ne peuvent pas répondre à la question de l'existence de Dieu, qui pourra nous renseigner? La réponse est-elle seulement connaissable? Si oui, est-elle absolument certaine ou seulement probable? Et si elle est seulement probable, dans quelle proportion?

Telles sont les différentes questions que nous allons aborder ici au fil de nos articles à venir.

Nous allons voir que si l’on ne peut pas prouver scientifiquement (au sens moderne du mot) que Dieu existe, on peut démontrer aisément, je le pense, qu’il est raisonnable de croire, et même davantage : qu’il est plus raisonnable de croire que de ne pas croire.

Cette démonstration apportée, nous verrons qu'il existe des preuves de l'existence de Dieu. Celles-ci ne sont pas d'ordre scientifique (au sens moderne du mot) ; elles appartiennent plutôt à la catégorie des preuves métaphysiques. Pour autant, ce sont d'authentiques preuves en ce sens qu'elles sont objectivement convaincantes et non réfutables par des propositions rationnelles alternatives. Que la métaphysique nous fournisse des preuves peut surprendre - mais c'est parce que l'on a oublié que la métaphysique est une authentique science, capable de communiquer à l'esprit humain des certitudes aussi solides que celles obtenues dans le domaine des sciences positives.


Le dimanche 26 mars, nous commencerons à contempler la Création, et nous laisserons étourdir par les réalités de l’infiniment grand.   

 

« Qui nous a créés si grands, sinon Quelqu’un de plus grand ? interroge le Père Stan Rougier. Si nous n’étions faits que de matière, nous serions condamnés, comme elle, à l’usure et à la disparition (…). Qui supporterait que le dernier mot de l’aventure de sa vie soit : Rien ? Les millions d’années où nos ancêtres avançaient à tâtons vers plus d’humanité !... Rien ? Les défis incessants lancés pour survivre, l’invention laborieuse du silex taillé et du feu ! rien ? La lutte pour la survie pied à pied contre le froid, la peste, la famine ! Les longues marches des peuples vers la liberté, la solidarité, la fraternité ! rien ? L’insurrection contre la barbarie au risque de la torture ! rien ? Les cris de bonheur dans les bras d’un être aimé ! rien ? La joie d’une jeune maman dont le bébé répond à son sourire ! rien ? Que célébrons-nous aux obsèques d’un être aimé : le départ de rien vers rien ?

« A notre mort, que restera-t-il de nos combats et de nos amours ? Un jour, la planète, qui aura été le théâtre de tant de rencontres, d’amitiés, de tendresses, de passions, de déchirements, de réconciliations, se sera refroidie. Il ne restera donc rien. En attendant, la mort est pour chacun la fin du monde. Le temps qui semble traîner en longueur jusqu’à ce que nous parvenions à l’âge de trente ans s’accélère par la suite. A soixante-dix ans, ou quatre-vingts ans, il faut songer sérieusement à plier bagage. Les prouesses scientifiques auront beau nous donner un sursis, nous faire vivre jusqu’à cent-vingt ans, dans quel état serons-nous ? Nous n’aurons pas réalisé le centième de nos rêves et la pièce sera déjà terminée. Rideau ! Nous rejoindrons les coulisses du néant sans avoir compris ni notre rôle, ni celui de nos compagnons. Nous partirons sans avoir su si la pièce avait ou non un Auteur. C’est trop délirant ! »

Père Stan Rougier, « Dieu était là et je ne le savais pas », Presses de la Renaissance, Pocket, 1998, pages 163-164. 


Bibliographie de cette Introduction

Dominique MORIN, « Dieu existe-t-il ? », Les Carnets de Fête et saisons, Carnet n° 6, 1993
Exposition de la doctrine chrétienne, « Le Dogme », Editions Fideliter, 1992
Mgr André-Mutien LEONARD, « Les raisons de croire », Editions Communio Fayard, 1987
Calendrier 1998 « La Bonne semence »

 

Discussion avec les lecteurs suite à la publication de cet article

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

G

Bonjour et bravo pour ce blog,
L'alternative n'est-elle pas entre le theisme et le pantheismre ? Ou bien l'univers est Dieu ou bien Dieu est transcendant au monde. L'Être ne peut sourdre du néant c'est une évidence, et l'esprit
ne peut sourdre de la matière brute et désinformée c'est une autre évidence... Platon introduit le démiurge tant l'atomisme lui parait irrationnel, Aristote développe une vraie thérie de
l'information...
 Mais l'Être absolu (Dieu ou l'Univers-Dieu) peut-il se transformer ? Je ne crois pas car l'immutabilité de l'Être absolu semble en être l'une des caractéristiques essentielles. Or l'univers
se transforme donc il ne peut être cet Être absolu....
 Le Theisme parait donc la théorie la plus rationnelle.

je crois aussi qu'il existe deux types d'athéismes: l'athéisme materialiste totalement irrationnel (des atomes bruts restent des atomes bruts) et l'atheisme pantheiste (o paradoxe) pour qui
l'esprit est incrée et habite depuis toujours dans la matière.

Cordialement
Gérard 


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M
Tyler et Matthieu,
Effectivement, je ne me sens aucunement insulté par les propos tenus sur ce blog. Je suis prêt à discuter avec n'importe qui défendant n'importe quelle idée (aussi saugrenue me paraisse-t-elle), du moment que cette personne respecte les règles d'un débat argumenté, convivial et tolérant, et n'ait pas peur de remettre ses idées en question.
De plus, pour Tyler, en plus d'être athée, je suis aussi agnostique en ce que je ne pense pas détenir une vérité absolue et que je ne pense pas qu'une vérité absolue soit accessible à l'humain. L'agnosticisme n'est pas une position médiane entre le théisme et l'athéisme. Ca ne joue pas sur le même tableau. Entre croire en Dieu et ne pas croire en Dieu, qu'y a-t-il ?
- Ne pas savoir ? (agnosticisme subjectif) Croire que l'on ne peut pas savoir ? (agnosticisme objectif). Mais peu de théistes ou d'athées prétendent savoir que Dieu existe ou qu'il n'existe pas ou même qu'il soit possible de le savoir. A fortiori, étant, comme la plupart des athées, un "athée faible" (voir la définition sur mon blog), je pourrais difficilement prétendre que mon absence de croyance est un savoir. On peut être agnostique et athée, de même que l'on peut être agnostique et croyant.
- Croire un peu en Dieu ? En ce cas, c'est du théisme ou de l'athéisme hésitants. Cela implique une certaine forme d'agnosticisme, mais une forme subjective d'agnosticisme, qui n'est pas une position défendable en soi.
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M
Je compte sur toi Tyler pour parler sur ce Blog de l'agnosticisme, tu es certainement plus calé que moi! Je suis heureux en tout cas d'accueillir tes commentaires, et suis disposé à débattre avec toi, dans un esprit pacifié (j'ai vu que le ton monte assez vite sur ton Blog. C'est dommage, car on prend d'autant plus plaisir à parler qu'on demeure dans un climat serein et dépassionné).
Je suis navré que tu vois dans certaines de mes affirmations une "insulte" pour les athées. Je n'ai pas l'impression que Micky, qui se présente comme tel, ait eu l'impression d'être insulté sur ce Blog : ses commentaires sont toujours les bienvenus, et c'est en cela que je pense respecter les idées de chacun.
Mais je ne crois pas que le respect de l'autre doive se faire au prix de concessions sur le fond. S'accepter les uns les autres, c'est assumer aussi la différence, même lorsqu'elle nous gêne. Si je dois mettre mon drapeau dans ma poche, alors je ne me sentirai pas moi-même respecté dans ce qu'il y a de plus profond et intime en moi : ma foi en Jésus-Christ, et mon appartenance à l'Eglise catholique.
Tu comprendras donc que je ne cherche pas à être "impartial", c'est d'ailleurs tout l'intérêt des Blogs me semble-t-il que de permettre à chacun de s'exprimer librement selon ses convictions, ses pensées, et sa foi (ou sa non-foi), et d'entrer en dialogue avec les autres.
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T
bonjour j ai lus ton article avec un grand interet .je ne suis pas trop daccord avec le fait qu il est plus raisonable de croire que de ne pas croire ( je trouve ca meme limite insultant pour un athee et pas tres impartial enfin bref)sinon juste une remarque vous partez sur la croyance ou l atheisme ( croire ou ne pas croire a quel debat !)mais il y a aussi l agnosthisme et je trouve que tu devrais aussi developper autour de cette idees
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M
Bonjour Matthieu,
Un nouvel article, pour mieux comprendre l'athéisme :
http://metazet.over-blog.com/article-2061422.html
Un autre qui tente de dresser un petit inventaire des différentes attitudes, positions et conceptualisations du divin :
http://metazet.over-blog.com/article-2064932.html
Miky
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M
Bonjour Matthieu,
 
Je répondrai bientôt à ton commentaire à mon commentaire. En attendant, je t'informe de la publication d'un nouvel article sur mon blog. Cet article est une réfutation du théisme classique (= croyance en un Dieu omniscient, tout puissant, infiniment bon) :
 
http://metazet.over-blog.com/article-2024566.html
Merci pour tes éventuels commentaires !

Miky
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A
bonsoir
ne trouvez vous pas qu'il y a un énorme decalage
par le passé les hommes expliquaient tout en disant que c'etait l'oeuvre de Dieu aujourd'hui tout passe par la science. les scientifiques sont souvent atés
 
Vous m'avez reconcilié avec la religion
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M
Bonjour Miky,

Tout d’abord, je tiens à te remercier pour la haute qualité de ton commentaire, et pour le niveau où tu places ainsi le débat sur cette passionnante question de l’existence de Dieu.

Ton message appelle de nombreux commentaires, et je ne puis répondre à l’instant « t » à toutes tes interrogations, mais j’espère que le débat se poursuivra ces prochaines semaines, et ces prochains mois, et que tu trouveras ici-même sur ce Blog matière à alimenter ta réflexion.

Concernant le passage que tu cites de mon premier article, et qui t’étonne, il n’est pas de moi, mais d’un auteur qui a écrit un livre remarquable sur le Scientisme, et dont la phrase que tu cites est la conclusion. J’y souscris pour ma part totalement, et je dirai même que c’est la première grande découverte que j’ai faite dans ma vie de foi : à savoir que la science et la foi ne s’opposent pas, mais se complètent admirablement, et se rejoignent totalement en une SEULE et UNIQUE Vérité (notion à laquelle tu ne sembles pas cependant adhérer).

Tu estimes ensuite, -et c’est ton droit le plus strict- qu’il n’existe « aucune justification rationnelle à la foi » ; j’entends précisément démontrer le contraire. Que Dieu ne soit pas démontrable scientifiquement, c’est entendu, mais je crois profondément qu’il existe des raisons de croire, et ce sont ces raisons que nous étudierons attentivement ces prochains mois.

Je trouve en outre que tu vas un peu vite en affirmant qu’« on est bien d’accord sur le fait qu’en appeler à des causes transcendantes face à ce que l’on arrive pas à comprendre n’est pas rationnellement légitime ». Je considère pour ma part qu’il s’agit là d’une pétition de principe qui n’est ni raisonnable ni « scientifique », en ce sens que la démarche scientifique consiste précisément, me semble-t-il, à n’exclure aucune hypothèse a priori, et à remettre sans cesse en cause ses propres « acquis ». Je trouve vraiment dommage que tu évacues si vite la question du « surnaturel », au nom d’une rationalité décidément bien peu… raisonnable !

J’ai lu très attentivement par ailleurs tes considérations sur les croyances comme « fonctions biologiques » ayant simple « valeur adaptative », c’est un point sur lequel on aura l’occasion de revenir. J’étudierais également très attentivement ton article sur « l’appel aux causes transcendantes », et te promets d’y répondre. Je te demande simplement un peu de patience, car j’ai pris mon parti d’écrire un article par mois sur le sujet. C’est peu, je le sais, et je suis le premier à regretter vivement de ne pouvoir traiter cette question plus rapidement, mais je souhaite en même temps prendre le temps de la réflexion et de l’écriture, compte tenu de l’importance du sujet.

Concernant tes remarques sur la différence entre le hasard et la contingence, elles ne me paraissent pas convaincantes, car ce n’est pas parce que le hasard est mesurable par des données statistiques qu’il obéit à des lois. Il me paraît ainsi erroné de dire que le « hasard obéit aux statistiques ». Le hasard, par définition, est aveugle, il n’obéit à aucune logique, aucune loi, et le fait que ses manifestations fassent l’objet d’études statistiques n’y change rien. Autrement dit : ce ne sont pas les statistiques qui font le hasard, mais le hasard qui suscite des études statistiques. Dire que j’ai une chance sur 1 million de gagner au loto, c’est une probabilité mathématique, ça n’est pas une loi.

Enfin, le « panel de possibilités » autres que l’existence d’un Dieu personnel auquel tu fais référence (« vie sans Dieu, réincarnation, fusion dans le tout… ») montre bien que l’on ne saurait s’en tenir aux données de la science pour trancher la question de l’existence d’un Dieu personnel. Autant l’étude du monde créé peut me dire quelque de Dieu, comme l’étude du tableau de la Joconde peut me dire quelque chose de Léonard de Vinci. Autant cela est insuffisant pour m’indiquer qui est Dieu (de même que la Joconde ne me permet pas de connaître Léonard de Vinci au-delà de son génie créateur : son histoire, sa vie, ses pensées, etc…). Il y faut pour cela le donné de la Révélation, et nous aurons à examiner en quoi nous pouvons faire confiance à la Bible pour nous éclairer sur Dieu, son identité, sa volonté (son projet d’Amour pour l’humanité), son Salut offert par Jésus-Christ, et répandu sur la terre par l’Eglise et le puissant secours de la Vierge Marie à travers ses nombreuses apparitions.
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M
J'ai oublié qqch d'important :
Hasard ou Dieu, néant ou vie avec Dieu. Tu sembles présenter les choses comme un choix binaire, laissant supposer que réfuter un des choix accréditerait nécessairement l'autre. Pourtant, il y a d'autres possibilité que le hasard ou Dieu. Par exemple la contingence, qui est a distinguer du hasard car elle n'est soumise à aucune loi, contrairement au hasard qui obéit aux statistiques. La contingence, c'est ce que j'exprime dans mon article sur l'appel aux causes transcendantes par l'absence de causes. Ensuite, entre le néant et la vie avec Dieu, il existe tout un panel de possibilité : vie sans Dieu, réincarnation, fusion dans le tout, etc. Tiens, à titre informatif, voici un exemple d'article défendant une forme de survie selon une optique purement naturaliste qui n'a rien à voir avec l'au-delà chrétien :
http://www.naturalism.org/death.htm
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M
Bonjour Matthieu,
J'ai lu tes deux premiers articles sur "Dieu existe-t-il ?". J'apprécie fortement le fait que tu précises bien que Dieu n'est pas démontrable scientifiquement. Je pense que c'est un préliminaire important à toute discussion sur le sujet. Comme je le précise dans mon article sur l'appel aux causes transcendantes, c'est une erreur de prendre prétexte d'un phénomène inexpliquée et apparement inexplicable pour en inférer une cause transcendante. Il se peut aussi que ce phénomène n'ait pas de cause (n'est-ce pas d'ailleurs censé être le cas de Dieu ?) ou que sa cause soit bien naturelle mais non encore élucidée.
Je suis cependant un peu étonné par ce passage :
"Et là, quel ne fut pas mon éblouissement de découvrir qu’en l’état actuel de la science, « nier Dieu est devenu moins rationnel que croire en Lui »"
J'espère que tu éclaireras notre lanterne à ce sujet. Je ne vois pas trop comment la science pourrait fournir une justification rationnelle à la foi, pas plus qu'elle ne peut d'ailleurs fournir une justification rationnelle à la "non-foi" (à part dans les zones marginales où le contenu de la foi a des conséquences empiriques testables scientifiquement), surtout si on est bien d'accord sur le fait qu'en appeler à des causes transcendantes face à ce que l'on n'arrive pas à comprendre n'est pas rationnellement légitime. J'espère donc que tu ne vas pas nous servir des "arguments par l'ignorance" du genre de ceux qui sont apportés, me semble-t-il, par l'Université Interdisciplinaire de Paris pour justifier une convergence entre la religion et la science.
Maintenant, une possibilité serait la suivante : d'un point de vue scientifique, toute croyance - ou plus directement toute structure cérébrale invitant à croire - a une fonction biologique (d'après la théorie néodarwinienne de l'évolution). De là, ce qui justifie ultimement le recours à la rationnalité scientifique n'est pas sa valeur épistémique mais sa valeur adaptative. Il en est de même pour la rationnalité religieuse. Rationnalité scientifique et rationnalité religieuse trouvent donc leur justification dans leur valeur pour la survie et la reproduction et non dans leur valeur de vérité. Cette dernière est un acte de foi. Si on s'autorise cet acte de foi pour la première (comme on le fait souvent, au moins partiellement), alors on peut légitimement s'autoriser (et même : il n'y a pas de raison de ne pas le faire) cet acte de foi pour la deuxième. Reste qu'il faut quand même s'assurer que la rationnalité religieuse ne contredise pas la rationnalité scientifique.
Bref, j'attend la suite avec impatience :-)
A bientôt,
Miky
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