Dimanche 31 juillet 2011 – 18e dimanche du temps ordinaire (Année A)
Première lecture : Is 55. 2
Psaume 144
« Tu rassasies avec bonté tout ce qui vit »
Deuxième lecture : Rm 8. 35. 37-39
« Rien ne pourra nous séparer de l'Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur »
Evangile : Mt 14. 13-21
« Donnez-leur vous-même à manger »
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Message audio du Pape : 2011
Angelus du Pape : 2011
Homélie du Père Walter Covens : 2008
Homélie du Frère Dominique (Famille de St Joseph) : 2011
Audio de Radio Vatican : 2011
Ce que l’Evangile nous dit et me demande
Le pique-nique le plus joyeux de l'histoire du monde (P. Raniero Cantalamessa)
La capacité de Jésus à bénir, même pour le peu qu'il a (P. Pierre Desroches, de Montréal)
Qui vient à moi n'aura jamais faim (P. Nicolas)
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« Ecoutez et vous vivrez » (Is 55. 3)
« Le récit du miracle de la multiplication des pains commence par les mêmes mots et les mêmes attitudes avec lesquels les Evangiles et saint Paul nous ont transmis l'institution de l'eucharistie. Une telle coïncidence fait bien voir que le miracle, en plus d'être une preuve de la miséricorde divine de Jésus envers ceux qui sont dans le besoin, est une figure de la Sainte Eucharistie, dont le Seigneur parlera peu après, dans la Synagogue de Capharnaüm. C'est ainsi que l'on interprété beaucoup de Pères de l'Eglise. Le geste même du Seigneur - lever les yeux au ciel -, la liturgie le rappelle dans le Canon Romain de la Sainte Messe : Et elevatis oculis in caelum, ad Te Deum Patrem suum omnipotentem... En nous le rappelant nous nous préparons à assister à un plus grand miracle que la multiplication des pains : la conversion du pain en son propre Corps, offert sans mesure en aliment pour tous les hommes.
« Le miracle de cet après-midi-là près du lac manifeste le pouvoir et l'amour de Jésus envers les hommes. Pouvoir et amour qui rendront aussi possible que nous trouvions le Corps du Christ sous les espèces sacramentelles pour alimenter, tout au long de l'Histoire, les foules de fidèles qui ont recours à lui affamées et assoiffées de consolation (...). Le miracle acquiert toute sa signification, sans rien perdre de sa réalité. Il est grand en lui-même, mais il devient encore plus grand par ce qu'il promet : il évoque l'image du Bon Pasteur qui alimente son troupeau. On dirait que c'est un essai d'un ordre nouveau. Des foules immenses viendront prendre part au festin eucharistique, dans lequel elles seront nourries d'une façon beaucoup plus miraculeuse, avec un mets infiniment supérieur.
« Saint Jean remarque que le miracle causa un grand enthousiasme dans cette foule qui s'était rassasiée. "Si les hommes manifestent leur enthousiasme et t'acclament pour un bout de pain - quelle que soit la grandeur du miracle de la multiplication des pains -, que ne devrions-nous pas faire, nous-mêmes, pour tous ces dons que tu nous as accordés, et plus spécialement pour ceux que tu nous prodigues dans l'Eucharistie?" (Bienheureux Escriva) Dans la communion, nous recevons chaque jour Jésus, le Fils de Marie, celui qui réalisa cet après-midi-là ce miracle grandiose. Nous possédons dans l'Hostie le Christ de tous les mystères de la Rédemption : le Christ de Marie-Madeleine, de l'enfant prodigue et de la Samaritaine, le Christ ressuscité d'entre les morts, assis à la droite du Père. Cette merveilleuse présence du Christ au milieu de nous devrait révolutionner notre vie ; il est ici avec nous ; dans chaque ville, dans chaque village. Il nous attend. Il nous regrette lorsque nous tardons à aller le voir. » (François Carvajal, Parler avec Dieu, Tome VI, Le Laurier)