26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 17:13

Le 15 août dernier, en la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, notre ami Claude – avec qui j’ai engagé un long débat sur la question du péché originel (voir partie 1 et partie 2) – m’envoie un nouveau message.

 

(Je rappelle pour mémoire que Claude est un jeune chercheur de Dieu qui s’interroge beaucoup sur la foi, et dont la pensée est en chemin).

 

Claude : Mon cher Matthieu, c'est en ce jour saint que je viens t'offrir une réflexion qui me hante sur la Vierge et quelques bribes de réponses sur le péché originel pour clore notre débat. Sur Marie, voici mes interrogations :

 

Si Marie a été pré-sanctifiée, dépourvue du péché originel, alors elle est sainte sans l'avoir choisie. Or, elle coopère à la venue du Christ, elle accepte de le porter. La sainteté est aussi liberté.

 

En fait, sainteté = liberté ; nous n'avons qu'une autonomie relative – pour parler comme Girard, nous transcendons le déterminisme du péché originel par l'alliance avec l'Eglise et l'imitation du Christ. C'est ce que Girard nomme "la médiation intime".

 

Mais ce que je ne comprends pas c'est : il est injuste, il serait injuste que nous allions en enfer car nous avons le péché originel ; alors que Marie, elle, ne l'a pas, ni le Christ ; c'est "facile" d'être pré sanctifié – de même, il est facile d'avoir tout tout de suite. Il semble impossible d'avoir tout tout de suite, l'homme doit faire l'apprentissage.

 

Je pense que Marie comme le Christ étaient des modèles pensés, voulus par Dieu, en vue d'opérer une rédemption et un achèvement de notre humanité.

 

Voilà, je crois que je commence à comprendre – s'il y a de l'hérésie dans ma pensée, n'hésite pas à corriger, Matthieu, la question m'est importante.

 

Ainsi, les protestants jansénistes qui parlent d'élection par la grâce de Dieu nient totalement que le Christ n'est pas QUE rédemption, il est aussi médiateur qui permet d'achever notre Humanité, le Modèle parfait de l'Etre créé à l'Etre incréé en union, sans confusion de nature.

 

Mais voici mes questions :

 

- Marie est-elle créée ou engendrée ?

- Le Christ est-il créé ou engendré ?

- Pourquoi le Seigneur se fait-il baptiser s'il est déjà saint ?

- Pourquoi le titre de "Dieu des armées" si Dieu agit en douceur ?

 

Ces questions me hantent terriblement...

 

Si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas eu de Christ ? Et donc, dans cette hypothèse, dans cette conjecture, le Chef d'oeuvre de Dieu, le Summum opus Dei, serait un accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel.

 

"Avant qu'Abraham ne naisse, c'est Moi !" (Jean 8, 58)

 

Pourquoi les Juifs n'ont-ils pas la conception du péché originel ? Pourtant, ils sont strictement orthodoxes.

 

Ma vision de la chose désormais est celle-ci : je crois au péché originel – qui n'est pas concupiscence mais criminalité. L'homme est criminel, c'est une vérité acquise dans l'expérience.

 

Matthieu : Bonjour Claude. Il y a beaucoup de questions dans ton dernier message ! Je vais tenter d’y apporter réponse.

 

1. « Si Marie a été pré-sanctifiée, dépourvue du péché originel, alors elle est sainte sans l'avoir choisie. Or, elle coopère à la venue du Christ, elle accepte de le porter. La sainteté est aussi liberté. »

 

Marie était sainte sans l’avoir choisie… comme Eve, et comme Adam. Ce qui ne les a pas empêché de chuter ! Preuve s’il en est que leur liberté n’était pas entamée par leur conception immaculée.

 

La Vierge Marie était libre, et sans doute plus que nous – puisque n’éprouvant aucune concupiscence : la sainteté donne une grande liberté par rapport au péché (que Jésus définit comme un esclavage – cf. Jn 8. 34) ; il n’empêche que la Vierge a été éprouvée (l’Evangile le montre bien) – comme Adam et Eve le furent – et qu’elle aurait pu pécher. Tous les démons étaient à l’origine des créatures immaculées…

 

La « pré-sanctification » ne réduit donc pas la liberté, mais elle l’accroît, comme elle accroît la responsabilité du sujet et la gravité du péché commis (celui-ci étant plus facilement résistible dans l’état de grâce immaculée que dans l’état de péché originel).

 

2. « Mais ce que je ne comprends pas c'est : il est injuste, il serait injuste que nous allions en enfer car nous avons le péché originel ; alors que Marie, elle, ne l'a pas, ni le Christ ; c'est "facile" d'être pré-sanctifié – de même, il est facile d'avoir tout tout de suite. Il semble impossible d'avoir tout tout de suite, l'homme doit faire l'apprentissage. »

 

S’il est facile comme tu dis d’être « pré-sanctifié » – puisque cela est un don gratuit de Dieu, indépendant de tout mérite de notre part – cela donne une responsabilité immense et peut provoquer in fine la damnation éternelle (l’exemple des démons en atteste).

 

Ce qui provoque la damnation, ce n’est pas le péché originel – même si celui-ci nous y conduit « naturellement » : c’est le péché personnel. On ne va pas en enfer si on ne commet aucun péché personnel – si notre responsabilité personnelle n’est pas directement engagée. Certes, le péché originel nous prédispose au péché personnel, et donc : à l’enfer éternel, alors que nous n’avons pas demandé à naître dans cet état. De ce point de vue, cela peut paraître une injustice. Mais en réalité, Adam récapitulait en lui toute l’humanité, y compris la nôtre, en sorte que si nous avions été à sa place, nous aurions commis la même faute (Adam était, comme dirait Chirac, « le meilleur d’entre nous » ! ). C’est pourquoi on doit considérer le péché originel non seulement comme un péché historiquement situé, le péché d’un autre, mais aussi comme le péché de l’humanité (le tien donc, comme le mien). Autrement dit : nous ne sommes pas totalement étrangers au péché d’Adam et Eve (comme je peux l’être du tien par exemple et comme tu l’es du mien) ; le récit de leur chute est aussi en quelque manière le récit de la chute de Claude et de Matthieu. Quoique nous n’ayons pas commis personnellement le péché originel, nous l’avons commis en Adam et Eve. C’est en cela que je rejoins d’une certaine manière la pensée de Girard (que je connais très mal) qui voit dans le péché originel (semble-t-il) un péché actuel.

 

Maintenant, une créature immaculée n’a pas « tout tout de suite ». Tout : c’est Dieu, qui est Amour (cf. 1 Jn 4. 8). Or, une créature créée immaculée n’a pas Dieu tout de suite ; elle n’est pas en elle-même plénitude d’Amour – Dieu seul l’est. Ontologiquement, elle reste une créature. Elle le restera pour l’éternité, mais elle a vocation à connaître une divinisation (qui implique une « métamorphose », comparable à celle de la chrysalide qui devient papillon), c’est-à-dire : une communion d’amour telle avec Dieu qu’elle deviendra entièrement transparente de Dieu (sans rien perdre de sa consistance propre) – « J’ai vu Dieu dans un homme » disait un jour quelqu’un au sujet du Curé d’Ars (qui n’était pas encore divinisé, mais c’est l’idée). C’est en vertu de cette divinisation que la Créature sera pleine de « tout », c’est-à-dire de Dieu. On ne pourra plus alors séparer la créature de son Créateur car tous deux ne feront plus qu’UN. Dieu sera en elle, et elle en Dieu – sans pour autant que la créature ne soit absorbée en Dieu : elle demeurera pour toujours une créature, mais une créature pleinement achevée en Dieu ; une créature « divine » peut-on dire (à l’instar de St Louis Marie Grignion de Montfort qui aimait appeler la Sainte Vierge la « divine » Marie : non qu’elle soit divine par nature, bien évidemment, mais par grâce, en vertu de cette divinisation dont nous venons de parler qui a rendu Marie toute transparente de Dieu – ce processus ayant commencé pour elle dès ici-bas à raison de son Fiat quotidien au Seigneur).

 

La naissance immaculée n’exempte donc pas la créature d’un « apprentissage », parce qu’on n’accède pas à la divinisation (et à l’Amour total) de manière automatique, mais par l’exercice de sa liberté, celui-ci impliquant une mise à l'épreuve. La réussite de l’épreuve (le OUI à Dieu) nous fait grandir dans la connaissance de Dieu (et donc : dans l’Amour), tandis que son échec (le NON à Dieu) nous fait régresser dans les ténèbres.

 

3. « Je pense que Marie comme le Christ étaient des modèles pensés, voulus par Dieu, en vue d'opérer une rédemption et un achèvement de notre humanité. Voilà, je crois que je commence à comprendre – s'il y a de l'hérésie dans ma pensée, n'hésite pas à corriger, Matthieu, la question m'est importante. ».

 

Je ne vois pas très bien ce que tu sous-entends par « modèles pensés ». Mais il est vrai que la conception immaculée de la Vierge Marie était ordonnée, de fait, à la rédemption et à l’achèvement de notre humanité – puisque sa raison d’être fut la venue du Christ sur la terre. Comme il est vrai aussi que l’Incarnation a été voulue, de fait, pour le Salut de tous les hommes et l’accomplissement de leur être dans le Christ. En affirmant cela, tu n’es absolument pas hérétique.

 

Soit dit en passant : on n’est pas hérétique quand on commet une erreur d’appréciation théologique ; on le devient quand adhère à cette erreur au point de vouloir l’opposer à la doctrine catholique – c’est-à-dire : quand on pense avoir raison contre tous, y compris contre l’Eglise catholique.

 

4. « Voici mes questions :

 - Marie est-elle créée ou engendrée ?

 - Le Christ est-il créé ou engendré ?

 - Pourquoi le Seigneur se fait-il baptiser s'il est déjà saint ?

 - Pourquoi le titre de "Dieu des armées" si Dieu agit en douceur ?

 Ces questions me hantent terriblement... »

 

Eh bien, je vais m'efforcer d’y répondre.

 

4.1. « Marie est-elle créée ou engendrée ? » Créée, bien sûr ! Marie est une créature humaine. Sa divinisation ne l’a pas fait changer de nature.

 

4.2. « Le Christ est-il créé ou engendré ? » Les deux mon général ! Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme. Il est le Fils éternel du Père, et sous ce rapport : engendré de toute éternité par le Père. Il est le Fils incarné en notre chair, et sous ce rapport : il est une créature.

 

Le Fils existe de toute éternité ; mais Jésus-Christ (qui est le Fils incarné) est né à Béthléem, il y a environ 2000 ans. Sa nature humaine est créée.

 

En Jésus-Christ, l’éternité est entrée dans notre Histoire. Dieu s’est fait homme, vraiment homme, sans jamais cesser d’être Dieu.

 

4.3. « Pourquoi le Seigneur se fait-il baptiser s'il est déjà saint ? » Le baptême que Jésus reçoit n’est pas le baptême chrétien, qui remet les péchés. C’est le baptême de Jean-Baptiste : un baptême de pénitence. En recevant le baptême de Saint Jean, on se reconnaissait publiquement pécheur – c’était en quelque sorte une confession publique. Pourquoi donc Jésus a-t-il accompli ce rite ? Non parce qu’il était pécheur, bien sûr – puisqu’il est sans péché : cf. Jn 8. 46 (d’ailleurs, Jean-Baptiste ne comprends pas le geste de Jésus…). Mais parce que Jésus veut être identifié au pécheur. Il veut, par cet acte symbolique, assumer personnellement notre péché ; manifester sa solidarité avec les pécheurs. « Il a été compté avec les pécheurs » écrivait le prophète Isaïe à propos du Serviteur souffrant (Is. 53. 12). Saint Paul dira la même chose : « Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu. » (2 Co 5. 21). Tel est l’admirable échange : Jésus reçoit le baptême de pénitence de St Jean et prends sur lui nos péchés pour pouvoir un jour nous communiquer le baptême de grâce qui remet les péchés et nous rend juste devant Dieu.

 

C’est Origène je crois qui écrivait cette parole magnifique (je la cite de mémoire) : « Jésus n’a pas reçu le baptême pour être sanctifié par l’eau, mais pour sanctifier l’eau ».

 

4.4. « Pourquoi le titre de "Dieu des armées" si Dieu agit en douceur ? » Sans doute parce que Dieu qui est le tout proche est aussi le Tout Autre…

 

Dieu des armées : cela renvoie aux armées célestes, aux anges, aux astres et à toute la Création. Tout obéit à la Parole de Dieu – même les démons (on le voit dans l’Evangile quand Jésus exorcise), même le flot impétueux des tempêtes... Rien ne résiste à Dieu ; il est le Tout-Puissant. Dieu gouverne le monde avec Sagesse et Sa Providence conduit irrésistiblement l’humanité vers la pleine réalisation des promesses – cela, en dépit du péché des hommes.

 

L’Ecriture dit par ailleurs que Dieu a libéré Israël du joug égyptien « par la force de sa main et la vigueur de son bras » (Deut 5. 15). La mention « Dieu des Armées » me paraît donc aussi une référence directe à cet évènement fondateur pour Israël que fut la traversée de la mer rouge (préfiguration biblique du baptême), et par suite : à la bonté de Dieu pour son peuple – où l’on voit que le titre guerrier de « Dieu des Armées » a quelque chose à voir quand même avec l’Amour de Dieu : la douceur du berger envers ses brebis peut se muer en violence à l’égard des loups qui cherchent à les dévorer.

 

5. « Si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas eu de Christ ? Et donc, dans cette hypothèse, dans cette conjecture, le Chef d'oeuvre de Dieu, le Summum opus Dei, serait un accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel. »

 

Je suis tout-à-fait d’accord avec toi : je pense que l’Incarnation du Verbe aurait quand même eu lieu en l’absence de la faute d’Adam, puisqu’elle était le moyen le plus excellent de permettre à l’humanité d’accéder à l’intimité de Dieu, au sein de la Trinité.

 

« Dieu s’est fait homme, disent les Pères, pour que l’homme devienne Dieu » – cela peut valoir avec ou sans le péché originel.

 

Mais c’est de la théologie-fiction ! 

 

6. « Pourquoi les Juifs n'ont-ils pas la conception du péché originel ? Pourtant, ils sont strictement orthodoxes. »

 

Etonnante question à la vérité que celle-ci, de la part d’un ardent défenseur de la théorie de l’évolution de la Création, de l’humanité, des pensées et des doctrines ! Si l’on admet que la Révélation s’est manifestée progressivement, d’abord au peuple juif, puis en Jésus-Christ à l’Eglise fondée sur l’Apôtre Pierre, il ne faut pas s’étonner que ceux qui n’adhèrent pas au Christ n’adhèrent pas non plus à la théologie qui s’est développée dans son sillage. L’orthodoxie des juifs est donc parfaitement orthodoxe, mais elle reste… inachevée ; l’Eglise, elle, se trouve (je dis cela sans vouloir blesser quiconque : c’est ma foi catholique) à un stade ultérieur de l’évolution de la Révélation.

 

Maintenant : le récit de la Création et de la Chute d’Adam et Eve se trouve dans la Bible hébraïque, en Genèse 1 à 3. Je pense donc que le judaïsme a une certaine idée du péché originel, même si leur doctrine n’est pas formulée à la manière de St Paul ou de St Augustin. (St Paul était juif : il est donc probable que sa théologie du péché originel – cf. Rm 5 – était partagée par les Juifs de son temps, au moins parmi les pharisiens dont il était l’un des plus ardents sectateurs).

 

7. « Ma vision de la chose désormais est celle-ci : je crois au péché originel – qui n'est pas concupiscence – mais criminalité. L'homme est criminel, c'est une vérité acquise dans l'expérience. »

 

Cela dépend ce que tu entends par criminel. Si cela implique de tuer des gens, je ne connais pour ma part (fort heureusement !) aucune personne dans mon entourage qui soit atteint par cette espèce-là de « péché originel ». Et moi-même, je ne dois pas être très normal... 

 

Quoiqu’il en soit de la tendance homicide de nombreux être humains, l’homme n’a pas été créé criminel par Dieu.

 

S’il l’est devenu, c’est qu’il s’est passé quelque chose pour qu'il en arrive là.

 

Ce quelque chose, c’est précisément la chute de nos premiers parents : le péché originel, qui a infusé dans notre humanité le poison mortel de la concupiscence et du péché sous toutes ses formes (y compris criminelles)…

 

(Nous reviendrons dans un prochain article sur l’importante question de l’historicité du péché originel).

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

H
<br /> <br /> Bon après réflexion et quelques recherches, il est vrai que dans le contexte dans lequel tu te situes (Jésus qui se fait homme), on peut parler de Dieu qui se fait créature, cela a été confirmé<br /> par l'Eglise. Même Benoît XVI utilise la phrase "le Créateur devient créature" (audience du 17/12/2008), donc je retire ma question précédente.<br /> <br /> <br /> Excuse-moi pour cette incompréhension, je lisais ton terme de manière erronée.<br /> <br /> <br />  Bonne fin de semaine !<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Cher Matthieu,<br /> <br /> <br /> Peut-être qu'il faudrait que tu distingues ce qui relève de la Foi de l'Eglise (avec des sources non contestables) et ce qui relève de la pensée de Matthieu.<br /> <br /> <br /> Quand tu utilises le terme de "créature" à propos du Christ, ça me pose quand même question. Je n'ai jamais nié que Dieu s'est fait homme, tu peux demander à mes parents et à<br /> tous ceux qui me connaissent bien : depuis mon enfance, je professe le Credo.  Mais si le Christ a pris chair dans le sein de la Vierge Marie, il existait déjà. Il n'a pas été créé à un<br /> moment X.<br /> <br /> <br /> Où as-tu lu que Jésus est une créature ? Chez les Témoins de Jéhovah ?<br /> <br /> <br /> Je t'adresse un lien vers un article écrit par un Dominicain (ce n'est pas ma famille spirituelle, mais je leur reconnais de grandes compétences en théologie) : http://www.dominicains.be/praedicatio/article_praedicatio.php3?id_article=276<br /> <br /> <br /> Je cite "Bref, il est le créateur et non pas une créature".<br /> <br /> <br /> Est-ce un problème de vocabulaire ou bien as-tu une autre vision théologique ?<br /> <br /> <br /> (comme à l'école, merci de justifier ta réponse ;-) )<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> « Je pense qu'il serait bon qu'un prêtre te relise,<br /> cher Matthieu. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais je ne demande que ça mon cher Hervé ! <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  « Pour le 4.2, je me souviens que le Symbole de Nicée-Constantinople dit la chose suivante à propos du<br /> Christ : "Engendré, non pas créé (...)" »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu as tout à fait raison : cela est dit du Fils de Dieu, en réponse à tous ceux qui<br /> considéraient qu’en tant que Fils, le Verbe était une créature. Ce que nous dit la foi catholique, c’est que le Verbe est engendré de toute éternité par<br /> le Père, il n’est pas créé.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Donc peut-on dire que le Christ est à la fois<br /> engendré et créé, puis qu'il est "une créature" ? ça me paraît un peu curieux. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce que je dis, c’est que le Christ est engendré de<br /> toute éternité par le Père en tant qu’il est Dieu ; et qu’il est créé dans le sein de Marie en tant qu’il est homme. C’est ce que proclame un peu plus loin le Symbole de Nicée-Constantinople lorsqu'il affirme :<br /> « Pour nous les hommes et notre Salut, il descendit<br /> du Ciel ; par l’Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ». Le symbole des Apôtres nous dit quant à lui que Jésus a été « conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge<br /> Marie ». La conception qui se produit dans le sein de Marie est l’acte<br /> même de création de l’homme Jésus – mais le Verbe préexistait à cette création, sans quoi on ne parlerait pas d’Incarnation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Moi je pense avec l'Eglise que J-C est seulement<br /> engendré (avant tous les siècles) et qu'Il s'est incarné il y a un peu + de 2000 ans »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il faut se méfier en théologie des « seulement »… <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « mais je ne pense pas pouvoir dire qu'Il est une<br /> créature. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Eh bien j’espère qu’après cette réponse tu pourras le confesser sans complexe ! Je reconnais<br /> que c’est un grand mystère, mais : Dieu s’est fait homme, sans cesser c’être Dieu ; le Créateur s’est fait créature, sans cesser d’être le Créateur.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Certaines de ces questions me paraissent assez ardues !<br /> <br /> <br /> Je pense qu'il serait bon qu'un prêtre te relise, cher Matthieu. Pour le 4.2, je me souviens que le Symbole de Nicée-Constantinople dit la chose suivante à propos du Christ : "Engendré, non pas<br /> créé (...)"<br /> <br /> <br /> Donc peut-on dire que le Christ est à la fois engendré et créé, puis qu'il est "une créature" ? ça me paraît un peu curieux. Tu réponds à mon avis à une autre question que celle qui est posée,<br /> sur le fait que Jésus est vrai Dieu et vrai Homme.  Moi je pense avec l'Eglise que J-C est seulement engendré (avant tous les siècles) et qu'Il s'est incarné il y a un peu +<br /> de 2000 ans, mais je ne pense pas pouvoir dire qu'Il est une créature.<br /> <br /> <br />    Bonne journée !  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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