Extrait de l’exhortation apostolique post-synodale sur la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l’Eglise, donnée par Benoît XVI le 30 septembre 2010, en la 6e année de son pontificat.
88. Rappelant le lien indissociable entre la Parole de Dieu et Marie de Nazareth, j’invite, en union avec les Pères synodaux, à promouvoir parmi les fidèles, surtout dans leur vie de famille, les prières mariales comme une aide pour méditer les saints Mystères racontés par l’Écriture. Un moyen très utile est, par exemple, la récitation personnelle ou communautaire du Saint Rosaire, qui reprend avec Marie les Mystères de la vie du Christ, que le Pape Jean-Paul II a voulu enrichir avec les Mystères lumineux. Il est opportun que l’énonciation des différents Mystères soit accompagnée de brefs passages de la Bible relatifs au Mystère annoncé, afin de favoriser la mémorisation de certaines expressions significatives de l’Écriture relatives aux Mystères de la vie du Christ.
Par ailleurs, le Synode a recommandé d’encourager parmi les fidèles la récitation de la prière de l’Angelus Domini. Il s’agit d’une prière simple et profonde qui, en union avec la Mère de Dieu, nous permet de nous remémorer chaque jour le Mystère du Verbe incarné. Il est opportun que le Peuple de Dieu, les familles et les communautés de personnes consacrées soient fidèles à cette prière mariale que la Tradition nous invite à réciter à l’aurore, à midi et au coucher du soleil. Dans la prière de l’Angelus Domini, nous demandons à Dieu, par l’intercession de Marie, qu’il nous soit donné d’accomplir comme elle la volonté de Dieu et d’accueillir en nous sa Parole. Cette pratique peut nous aider à approfondir en nous un authentique amour pour le Mystère de l’Incarnation.
Diverses prières anciennes de l’Orient chrétien qui, par leur référence à la Theotokos, à la Mère de Dieu, retracent toute l’histoire du salut, méritent d’être connues, appréciées et répandues aussi. Nous pensons en particulier à l’Akathistos et à la Paraklesis. Il s’agit d’hymnes de louange chantés sous forme de litanies, imprégnés de la foi ecclésiale et de références bibliques, qui aident les fidèles à méditer avec Marie les Mystères du Christ. En particulier, l’hymne sacré à la Mère de Dieu, dit Akathistos – c’est-à-dire que l’on chante debout –, représente l’une des expressions les plus élevées de la piété mariale de la Tradition byzantine. Prier en utilisant ces mots dilate l’âme et la dispose à la paix qui vient d’en-haut, de Dieu, à cette paix qui est le Christ lui-même, né de Marie pour notre Salut.
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