Dimanche 5 juin 2011 – 7e dimanche de Pâques (Année A)
Première lecture : Actes 1. 12-14
Psaume 26
« Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je? »
Deuxième lecture : 1 Pierre 4. 13-16
« Puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d'être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révèlera »
Evangile : Jn 17. 1b-11a
« Père, l'Heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. »
***
Message audio du Pape : 2011
Regina Caeli du Pape : 2008 - 2011
Homélie du Père Walter Covens : 2008
Homélie du Frère Elie (Famille de Saint Joseph) : 2011
Audio de Radio Vatican : 2011 (pour la fête de l'Ascension qui est fêtée le dimanche en Italie)
Ce que l’Evangile nous dit et me demande
Jésus prie pour nous qui sommes toujours dans le monde (P. Pierre Desroches, de Montréal)
Les 7 dimensions de la prière (P. Nicolas)
***
« La vie éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu, le vrai Dieu, et Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17. 3)
« L'Ecriture Sainte nous révèle une vérité essentielle. Dieu, le premier, adresse à l'homme un appel incessant à le connaître. S'il est caché, il n'est pas absent. S'il reste silencieux, ce n'est pas qu'il est endormi. Le Très-Haut demeure tout proche. Le Dieu de majesté se révèle dans l'intimité. Si pour tout homme, fût-il le plus savant ou le plus saint, demeure l'impossibilité d'atteindre Dieu, en même temps, son Amour nous traduit sa présence et sa Vie nous communique sa grâce. Sans le voir, nous le pressentons. Sans le comprendre, nous le connaissons.
« Mais dans la mentalité biblique, cette "co-naissance" déborde le savoir intellectuel et abstrait. Elle exprime avant tout une relation existentielle. Elle en appelle d'abord à l'expérience. Ainsi, dira-t-on que l'on connaît la souffrance ou le péché, la joie ou la paix, le bien ou le mal parce qu'on les expérimente ou qu'on en voit les effets. Pour l'homme biblique, connaître quelqu'un, c'est entrer en relation personnelle avec lui. Comme par exemple à travers une solidarité familiale ou une relation conjugale. Dès lors, connaître Dieu, c'est entrer dans son Alliance. Faire en sa propre vie intime, ou à travers le devenir de l'Histoire de tout un peuple, littéralement, l'expérimentation de sa présence, de sa parole, de ses interventions, de ses enseignements. En d'autres termes, de son existence réelle, de sa parole vivante, de son amour agissant. En un mot : de son mystère.
« Et la merveille, dès lors, éclate partout : il est au milieu de nous Quelqu'un que nous ne connaissons pas et qui est pourtant le plus vivant de nous tous! Dieu a tellement inscrit sa présence au centre de la Création et mis son image au coeur de l'homme que tout traduit, dans le monde et dans nos existences, Celui sans qui ce monde ne serait pas et nos vies n'existeraient point.
« A côté de ses lumières de Création, que dire dès lors de celles de l'élection quand on voit tout ce que le Seigneur en personne a voulu révéler de lui par ses promesses, ses sollicitudes et les alliances établies avec son peuple. Une première vérité est là, rassurante, stimulante et déjà capable de combler nos âmes. Dieu n'est pas un inconnu. Il nous montre son existence. Il nous manifeste sa présence. Il nous révèle son Nom (Ex 3. 14). Il nous dit sa tendresse (Ex 34. 6). Nous prouve son Amour (Rm 5. 8). Nous fait connaître ses volontés (Dt 30. 16). Certes, "aujourd'hui je connais d'une manière imparfaite ; mais alors je connaîtrai comme je suis connu" (1 Co 13. 12-13). Je connaîtrai mon Dieu, puisque je suis déjà connu de lui. » (Frère Pierre-Marie Delfieux, Peut-on connaître Dieu?, in Sources vives n°64).