5 mai 2007 6 05 /05 /mai /2007 23:00

 

Première Partie : LA CREATION

 

L'HOMME    

 

 

Chers amis lecteurs,

 

Après avoir réfléchi sur le cerveau humain, sommet absolu de toute la création matérielle, poursuivons notre contemplation de cet étrange animal qu’est l’homme en nous intéressant aujourd’hui à l’un de ses plus fascinants organes (qui ne lui est cependant pas propre) : l’œil.

 

 2. L'oeil 

 

La fonction de l'oeil est de recevoir et transformer les vibrations électromagnétiques de la lumière en influx nerveux transmis au cerveau. L'oeil fonctionne donc comme un appareil photographique.

 

 Le globe oculaire ressemble à une petite balle d'un diamètre de 2,5 cm, d'une masse d'environ 7 grammes et d'un volume de 6,5 cm3. La couche externe, la sclérotique, est une enveloppe de protection. Elle recouvre environ les cinq sixièmes de la surface de l'oeil. Elle donne à l'oeil sa couleur blanche et sa rigidité. La choroïde est une couche vasculaire de couleur noire qui tapisse les trois cinquièmes postérieurs du globe oculaire. Elle est en continuité avec le corps ciliaire et l'iris, qui se situent à l'avant de l'oeil. Elle absorbe les rayons lumineux inutiles pour la vision, elle est très riche en vaisseaux sanguins afin de nourrir les photorécepteurs de la rétine. 

 

La rétine est la couche sensible à la lumière grâce aux photorécepteurs. La rétine possède 2 types de photorécepteurs : 

 

1°) Les bâtonnets : de forme allongée, ils doivent leur nom à leur forme. Ils sont environ 130 millions. Ils se logent à la périphérie, et ont une très grande sensibilité à la lumière, d'où leur capacité à percevoir de très faibles lueurs la nuit (vision de nuit). Ils ont une très faible perception des détails et des couleurs car plusieurs dizaines de bâtonnets ne sont liés qu'à une seule fibre du nerf optique. Ils contiennent une substance chimique appelée rhodopsine ou pourpre rétinien. Quand la lumière frappe une molécule de rhodopsine, celle-ci génère un faible courant électrique. Les signaux ainsi recueillis forment un message qui est transmis aux cellules nerveuses de la rétine. 

 

2°) Les cônes : ils sont environ 5 à 7 millions à se loger dans la fovéa. Leur sensibilité à la lumière est très faible mais leur perception des détails est très grande pour deux raisons : il y a une densité très élevé de cônes dans la fovéa et surtout chaque cône de la fovéa transmet son information à plusieurs fibres du nerf optique. Ainsi, ils ont une très bonne sensibilité aux couleurs (vision de jour). 

 

La cornée est une membrane solide et transparente de 11 mm de diamètre au travers de laquelle la lumière entre à l'intérieur de l'œil. La cornée est privé de vaisseaux sanguins (sinon notre vision serait troublée), elle est donc nourrie par un liquide fluide comme l'eau : l'humeur aqueuse. La cornée contient 78% d'eau et pour maintenir ce degré d'hydrophilie elle est constamment recouverte de larmes alimentées en continu par les glandes lacrymales et répartis par le battement des paupières. La cornée est la principale lentille de l'oeil, elle assure environ 80 % de la réfraction. 

 

Le cristallin est une lentille auxiliaire molle et composée de fines couches superposées, qui se déforme sous l'action du muscle ciliaire. Il joue le rôle d’un objectif supérieur à tout appareil optique le plus perfectionné, il s’adapte pour la vision à diverses distances grâce à un changement de courbure de ses faces dû à la contraction ou au relâchement du muscle ciliaire. 

 

L'iris (arc-en-ciel en grec) désigne le diaphragme de l'oeil percé en son centre par la pupille. C'est un muscle qui fait varier l'ouverture de la pupille (entre 2,5 et 7 mm) afin de modifier la quantité de lumière qui pénètre dans l'oeil pour éviter l'aveuglement en plein soleil ou capter le peu de rayons la nuit. 

 

Quant à la pupille, il s'agit d'un trou au centre de l'iris qui permet de faire passer les rayons lumineux vers la rétine. 

 

« Expliquez l’œil, et je vous fais grâce du reste ! » s’exclamait un jour le célèbre zoologiste Pierre-Paul Grassé… 

 

L’œil est un organe qui a fasciné nombre de scientifiques et de théologiens. Ainsi en est-il du révérend anglican, William Paley (1743-1805), qui voyait dans l’œil (si j’ose dire…) une preuve éclatante de l’existence de Dieu. Voici quel était son raisonnement. 

 

« Supposez qu’en traversant une lande, je heurte du pied une pierre et qu’on me demande d’expliquer comment il se fait qu’elle se trouvait là. Je répondrais sans doute que, jusqu’à preuve du contraire, elle y était depuis toujours ; et il ne serait sans doute pas très facile de montrer l’absurdité de cette réponse.

 

« Mais supposez que j’aie trouvé une montre sur le sol et qu’on me demande comment il se fait qu’elle se trouvait en cet endroit ; je pourrais difficilement invoquer la réponse donnée précédemment, c’est-à-dire : « Pour autant que je le sache, elle a sans doute toujours été là. » Et l’on peut se demander pourquoi cette réponse ne peut pas être employée dans le cas de la montre aussi bien que dans celui de la pierre. Pourquoi n’est-elle pas admissible dans le second cas, alors qu’elle l’est dans le premier ? La raison en est, et il n’y en a pas d’autre, que lorsqu’on observe de près la montre, nous nous rendons compte (et ce n’est pas le cas pour la pierre) que ces différents organes sont arrangés dans un but, c’est-à-dire qu’ils ont une forme et un agencement qui permettent la réalisation d’un mouvement, celui-ci étant réglé de façon à pouvoir indiquer l’heure au sein de la journée ; et si les différents organes avaient eu une forme ou une dimension différentes de celles qu’ils ont, ou qu’ils aient été positionnés de toute autre manière, ou dans n’importe quel autre ordre que celui qu’ils ont, il n’en aurait résulté aucun mouvement dans la machine, ou bien aucun qui aurait pu répondre à l’usage qui en est à présent fait.

 

« Décrivons brièvement quelques-uns des organes parmi les plus simples de cette montre, et rappelons-en les fonctions, toutes orientées vers un but unique : nous voyons un boîtier cylindrique contenant un ressort en spirale qui, en tendant à se relâcher, fait tourner l’ensemble du mécanisme (…) ; nous voyons une série de roues dont les dents s’engrènent et transmettent le mouvement de la fusée au balancier, et du balancier aux aiguilles (…) ; nous remarquons que les roues sont en cuivre, afin d’éviter qu’elles ne rouillent (…).

 

« Ce mécanisme étant observé (…), la déduction, pensons-nous, est inévitable : la montre a nécessairement eu, à un moment ou à un autre, en un lieu ou en un autre, un horloger qui l’a élaborée de façon à ce qu’elle desserve l’objectif que nous la voyons réellement remplir ; qui a compris la façon de la construire ; et qui a conçu son usage ».

 

Paley étend ensuite son raisonnement à l’œil. Il part du constat que l’organisation de l’œil est strictement analogue à celle d’une lunette astronomique :

 

« Ses tissus et ses humeurs déterminent des structures semblables à celles des lentilles d’un télescope, permettant que se réfractent les rayons lumineux en un point donné, ce qui représente la fonction propre à cet organe ; la distribution des muscles pour que la pupille puisse être orientée vers l’objet regardé rappelle ce qui est obtenu par les vis de réglage d’un télescope (…) ; ces dispositifs forment ensemble un appareil, un système organique, une combinaison de mécanismes, dont la finalité est si manifeste et l’ingéniosité si admirable ; qui atteignent si magnifiquement leur but, qui sont si délicats (…) que, à mon avis, cela fait tomber tous les doutes pouvant être élevés à ce sujet (…). »

 

Et Paley de conclure que l’agencement des différentes parties de l’œil a nécessairement dû être obtenu selon un processus similaire à celui qui préside à la construction d’un télescope, et qui implique l’intervention d’un créateur intelligent :

 

« S’il n’y avait que l’œil comme exemple au monde d’un agencement répondant à une fin, il suffirait à soutenir la conclusion que nous en tirons, c’est-à-dire la nécessité d’un Créateur intelligent. On ne pourrait jamais l’écarter, car on ne pourrait en rendre compte par aucune autre hypothèse (…). Même si d’autres parties de la nature étaient inaccessibles à nos investigations (…) la validité de cet exemple particulier resterait la même. S’il n’y avait qu’une montre dans le monde, il n’en serait pas moins certain qu’elle a été fabriquée par un artisan (…). Chaque machine est une preuve, indépendamment de tout le reste (…). L’œil le prouve, indépendamment de l’oreille ; l’oreille, indépendamment de l’œil ».

 

Paley considère donc que tous les objets et phénomènes du monde naturel présentant une adaptation des moyens à une fin résultent nécessairement d’un dessein intelligent.

 

Pour l’auteur, « cette conclusion est inévitable ».

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

T
non ...
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T
"Par exemple, je peux être étonné de trouver des cadeaux sous mon sapin de Noël le 25 décembre, si je suis seul à la maison, que toutes les portes sont fermées à clés, que les fenêtres sont également fermées, ainsi que les volets. Mais je n'irai pas en conclure que le Père Noël existe, et qu'il est descendu par ma cheminée pour m'apporter les cadeaux en question."
      Si tu es orphelin et que tu n'as pas de parents et que tu vis tout seul chez toi et qu'absolument personne ne peut entrer, effectivement, l'existence du père Noël devient une hypothèse envisageable.
Si tes parents dorment dans la pièce au-dessus, c'est eux l'hypothèse principale,  et sinon nous avons également : la vieille voisine sympathique a fait faire secrètement un double de tes clés ; ou tu souffres d'un dédoublement de personnalité.    :-)
 
        Pour ce qui est du raisonnement par analogie, que tu avais voulu démonter de manière rationnele, je rappelle quand-même que tu avais pour cela utilisé un exemple de raisonnement qui n'était pas le même, et que depuis je ne crois pas que tu aies repris la question.
 
    "Certes, si le Père Noël existe, cela peut effectivement expliquer la présence des cadeaux sous le sapin. Mais cette existence du Père Noël serait encore plus étonnante que la présence de cadeaux sous le sapin... "
      Et pendant longtemps ont été construites maint théories pour expliquer des maladies à cause qu'on ne pouvait concevoir l'existence des micro-organismes.
    Et à cette même époque, comment les scientifiques expliquaient-ils la putréfaction et l'apparition de vers et d'insectes sur les cadavres et les ordures ?   Par la génération spontanée.   Pasteur, que cette idée gênait quelque peu (puisque l'apparition spontanée d'êtres vivants ne correspond pas à l'expérience courante),  démontra à l'aide d'expériences intelligentes mais simples qu'il n'y avait pas génération spontanée.
   Alors, miky, tenté par la science façon  XIXe ?
   Si l'être humain pense Dieu pour expliquer l'origine du monde (et, j'insite mais je l'avais déjà expliqué : ce n'est pas la seule raison qui permette d'appréhender l'existence possible d'un dieu !),   c'est bien parceque  postuler une intelligence à l'origine d'une oeuvre ordonnée,   correspond bien à l'expérience courante,   contrairement à....la génération spontanée !    :-)
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G
La raison est bien présente dans la chrétienté. Ce n\\\'est pas une secte. Matthieu en est un bon exemple avec ces articles construits et argumentés (avec aussi une dose de foi nécéssaire, j\\\'en convient miky.). J\\\'ai moi-même accéder à la foi par la lecture et l\\\'analyse des Evangiles, de la vie des Saints etc... Pour moi la prière m\\\'était inaccessible, car je me sentait trop incompétente. Puis le fait de retransmettre ces connaissances et de me mettre peu à peu à la prière m\\\'a réellement transformée. La confession est aussi extraordinaire pour opérer des changements en soi. C\\\'est d\\\'ailleurs lors d\\\'une confession à Paray le Monial qu\\\'une nouvelle lumière s\\\'est faite. Je me disais que je n\\\'avait pas la foi car je n\\\'aimais pas Dieu (comme on peu aimer une personne, ou comme certaine personne en contemplation) et le prètre m\\\'a dit que l\\\'important est de VOULOIR l\\\'aimer, le reste, c\\\'est Dieu lui-même qui y pourvoit. La foi n\\\'est donc pas -pour le commun des croyants- être amoureux du Christ,  mais bien d\\\'e l\\\'humilité, en espérant qu\\\'il acceptera notre désir d\\\'amour pour lui. Et là, comme tu l\\\'as dit nous ne sommes plus dans la raison mais dans le domaine de l\\\'affectif, et de la foi. Mais dans toute foi il y a de la raison, ne serai -ce que pour faire attention aux assauts du malin et à notre orgueil démesuré.Il est possible que ton voeu soit exaucé car nous sommes quelque uns à prier pour toi; mais toi, le veux tu vraiment?Cordialement
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R
Micky,
Je peux me tromper mais... comment dire... quelque chose me dit que vous allez être exaucé.
RV
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M
Isabelle :
Quelle est selon toi la bonne dose de raison qu'il convient d'avoir pour être dans le juste milieu ?
Matthieu :
Eh bien non. Certes, que les cadeaux aient été mis par qqn de concret et de matériel est l'hypothèse a priori la plus probable scientifiquement parlant. Mais si cette hypothèse se trouve invalidée, cela n'implique pas nécessairement que c'est qqn d'immatériel (Dieu) qui a déposé les cadeaux.
Ensuite, tu dis que Dieu ne se dérobe pas à l'observation parce que, dis-tu, il ne cesse de multiplier les signes tangibles. Mais la signification d'un signe n'est pas contenu dans ce signe ! Qu'est-ce qui te dit que tous ces "miracles", furent-ils avérés, viennent de Dieu ? Les chercheurs en parapsychologie "scientifique" croient aussi en un certains nombre de "miracles", ils les interprêtent cependant differement, comme la manifestation de pouvoirs inconnus de l'homme. En quoi leur interprétation est-elle plus mauvaise ?
Enfin, je ne suis pas du tout sûr qu'il n'existe pas d'explications naturelles à ces "miracles". Je ne suis pas, personnellement, assez calé sur ces dossiers pour émettre des avis pertinents mais je te renvois à des sites sceptiques comme celui-ci pour avoir un autre son de cloche que celui de l'Eglise :
http://www.zetetique.ldh.org/bernadette.html
RV :
Les croyants peuvent n'être ni des menteurs, ni dire vrai, mais simplement se tromper en toute bonne foi. Cela dit, il est vrai qu'il ne faut pas balayer d'un revers de main la thèse de la construction de toute pièce du "miracle". Même si cette hypothèse est généralement très peu probable... elle a au moins le mérite d'avoir une probabilité non nulle et scientifiquement déterminable.
Pour beaucoup d'athées, la probabilité a priori de l'existence de Dieu et du surnaturel est de zéro, ou est, du moins, la plus faible, infiniment faible. Ce qui fait que toute explication scientifique, fut-elle improbable, vaudra mieux que n'importe quelle explication surnaturelle. Je comprend leur position mais ne la partage pas. On ne peut calculer valablement une probabilité a priori que pour les phénomènes qui entrent dans le cadre scientifique. Ainsi, la probabilité a priori de l'existence de Dieu et du surnaturel n'est ni forcément de zéro, ni forcément la plus faible, ni forcément infiniment faible, elle est tout simplement indécidable, indéterminable. Ce qui revient en pratique au même : d'un point de vue rationnel (celui précisément où tu entends te situer, Matthieu, dans tes articles), n'importe quelle explication scientifique, fut-elle alambiquée, vaut mieux que l'hypothèse Dieu ou surnaturel.
Maintenant, et j'insiste bien là-dessus, je peux comprendre parfaitement que du point de vue de la foi, il n'en soit pas de même. Mais il ne faut pas tout mélanger. Il convient de distinguer (sans séparer, mais distinguer quand même) la démarche de raison et la démarche de foi.
Il s'ensuit donc qu'effectivement, comme le dit Isabelle, je ne croirais pas forcément en Dieu, même s'il m'apparaissait. Un esprit 100% scientifique ne produira que des explications 100% scientifiques, quelque soit ce qu'il percevra par ses 5 sens. Pour que je crois en Dieu, il faut qu'il me donne la foi. C'est-à-dire qu'il faut qu'il procède à un changement dans mon for intérieur, dans mes perspectives générales sur le monde, dans ce qui guide ma pensée et mon action.
SCOOP EXCLUSIF : J'ai fait une prière avec ma fiancée dans une chapelle il y a quelques semaines, pour demander à Dieu (au cas où il existerait) de me donner la foi le jour de la Pentecôte prochaine. Nous verrons bien.
Miky
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R
Je pense que le phénomène des apparitions mariales peut aider les non-croyants à cheminer vers la foi, vers la croyance en l'existence de Dieu.
En effet, les apparitions ont ceci de particulier qu'elles nous font sortir du discours "théorique" pour nous mettre devant une réalité face à laquelle il faut bien prendre position : soit les voyants sont des menteurs, soit ils disent vrai.
J'aimerais connaître la position de gens comme Micky par rapport à des phénomènes comme Lourdes, Fatima ou Medjugorje.
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M
Merci Isabelle, tes compliments me vont droit au coeur...
Cher Miky, ta comparaison avec le Père Noël est excellente! Car si les cadeaux sous le sapin n'ont pu être effectivement déposés par le mythique Père Noël, il n'en demeure pas moins qu'ils ont bien été mis là par quelqu'un de bien réel! Sans doute un Père aimant, qui désirait offrir une belle joie à son enfant. Incognito...
Et puis je suis navré, mais il est carrément erroné d'affirmer que Dieu, tel le Père Noël, "se dérobe malicieusement à toute tentative d'observation", puisque dans sa bonté infinie, il ne cesse de multiplier les signes tangibles de sa présence à travers les nombreux miracles dont les scientifiques (y compris les plus endurcis dans l'athéisme) sont bien obligés de prendre acte. Je t'invite vraiment à "bûcher" les évènements de Lourdes et à t'essayer de les réfuter. Ou encore ceux de Fatima dont nous allons bientôt fêter le 90e anniversaire. Ou encore ce miracle plus récent, imputé à l'intercession de Jean-Paul II :
http://www.ktotv.com/video_data.php3?numero=1577
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I
Trop de raison tue la raison. Il se fait connaitre aux petits et au ignorants. Et ne se laisse voir que lorsque l'on tait notre cerveau et le contemplons, dans le silence de la prière.Bon courage Matthieu, vous êtes admirable. Dieu apparaitrait devant lui qu'il trouverait un moyen de trouver une solution "rationnelle" et à rejeter  Dieu lui même....Mais sincèrement, vos articles répondent à beaucoup de questions et est très complet et varié.FELICITATION
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M
Tu es visiblement mal renseigné sur la question :
http://www.talkorigins.org/faqs/genalg/genalg.html
Mais de toute façon, même si le hasard ne pouvait produire de la complexité, cela ne prouverait pas pour autant qu'elle est le fait d'une cause intelligente, cela montrerait seulement que la complexité est (pour le moment ?) un mystère pour la science. Mais elle pourrait tout aussi bien être un fait brut sans explication. Pas nécessairement, mais possiblement. Comme je l'ai déjà répété souvent, certes, cela peut étonner que des phénomènes n'aient pas d'explication. Mais supposer l'existence d'un être intelligent invisible à l'origine de ces phénomènes peut étonner tout autant sinon plus.
Par exemple, je peux être étonné de trouver des cadeaux sous mon sapin de Noël le 25 décembre, si je suis seul à la maison, que toutes les portes sont fermées à clés, que les fenêtres sont également fermées, ainsi que les volets. Mais je n'irai pas en conclure que le Père Noël existe, et qu'il est descendu par ma cheminée pour m'apporter les cadeaux en question. Certes, si le Père Noël existe, cela peut effectivement expliquer la présence des cadeaux sous le sapin. Mais cette existence du Père Noël serait encore plus étonnante que la présence de cadeaux sous le sapin... Je préfèrerai donc suspendre mon jugement, me dire qu'il y a probablement une explication naturelle à laquelle je n'ai pas pensée, et qu'à défaut d'explication disponible pour le moment, la science en trouvera peut-être une plus tard. Enfin, si jamais aucune explication ne devait pouvoir être trouvée, ce ne serait pas une raison pour rajouter une couche supplémentaire de mystère à cette situation déjà pour le moins insolite en y introduisant une cause surnaturelle.
NB : Le Père Noël pourrait constituer une explication scientifique plausible à partir du moment où on pourrait prouver scientifiquement son existence et ses pouvoirs magiques. Mais dans l'hypothèse d'un Père Noël qui se dérobe malicieusement à toute tentative d'observation, comme cela semble être le cas en effet (puisque malgré plus d'un siècle de bons et loyaux services, le vrai Père Noël, et non pas ses pâles copies de supermarchés, n'a encore été vu par aucun enfant digne de foi :-)), nous sommes en pleine métaphysique...
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M
Il faudrait par exemple démontrer que le hasard aveugle est capable de produire de l'organisation et de l'intelligence (à profusion, et de manière permanente de surcroît!)
Or non seulement on n'y est jamais parvenu, mais les découvertes du siècle dernier en cosmologie ont définitivement invalidé cette option, qui apparaît totalement irréaliste aujourd'hui, et en laquelle plus personne ne croit.
C'est un point capital sur lequel nous aurons l'occasion de beaucoup revenir ces prochains mois...
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M
Je ne sais pas si tu m'as bien lu : le problème n'est pas au niveau des montres ! Pour les montres, oui, on le sait de connaissance certaine qu'elles ont été créées par des horlogers (pour les raisons que j'ai évoquées : les horlogers existent, les horlogers fabriquent des montres, donc [abductivement] cette montre doit être l'oeuvre d'un horloger). C'est pour la nature qu'on ne sait pas si elle a été créée par une cause intelligente (on n'a jamais vu une telle intelligence... encore moins à l'oeuvre). Et c'est précisément cette différence qui fait que l'inférence marche dans le cas des montres mais pas dans le cas de la nature : les conditions ne sont pas les mêmes. On ne peut appliquer tel quel à l'une ce que l'on applique à l'autre.
"Et le problème, vois-tu, est que cette preuve du contraire, personne n'a jamais sû l'apporter..." :
Qu'est-ce qui vaudrait selon toi pour une preuve du contraire ? Quel état de fait pourrait te prouver que la nature a pu apparaître sans mécanisme intelligent derrière ?
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M
Tu sais Miky, j'ai beau faire les meilleurs efforts pour essayer de te comprendre, je n'y arrive pas... Car l'analogie est d'autant plus justifiée en l'espèce que nous savons précisément de connaissance certaine que les montres ont été créées par des horlogers! Puisque nous savons bien que de tels mécanismes intelligents, ordonnés à une fin, ont une cause intelligente (l'horloger), et qu'il ne peut pas en être autrement, il me paraît légitime de penser, par analogie, qu'il en est de même pour tout mécanisme intelligent... jusqu'à preuve du contraire! Et le problème, vois-tu, est que cette preuve du contraire, personne n'a jamais sû l'apporter...
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M
Je me permet de préciser de quel passage exactement de mon commentaire je parle :
"Par construction, les sciences positives (je te l'ai déjà dit 100 fois), ne peuvent aucunement appuyer l'existence de Dieu. L'argument de Paley (et les autres arguments du même genre) n'est pas valable.
S'il est rationnel de conclure, en voyant une montre dans un désert, qu'elle est l'oeuvre d'un horloger, c'est parce que nous savons que les horlogers existent et qu'ils créent des montres. Non seulement nous l'avons appris, mais nous pouvons le vérifier. Pour que de la complexité d'une cellule vivante, de l'univers et de la conscience de l'homme l'on puisse rationnellement conclure que c'est un Dieu qui les a créés, il faudrait que l'on sache déjà, préalablement, que un ou des dieux existent (or c'est précisément ce que cet argument veut montrer !) et qu'ils créent des cellules vivantes, des univers et des êtres conscients. Sinon, l'analogie ne peut fonctionner."
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M
Cher Matthieu,
Toujours les mêmes vieux arguments déjà recyclés et réfutés 100 fois... L'emballage change quelque peu, mais la logique reste toujours la même. Mon commentaire n°7 de ce fil de discussion conserve toute sa pertinence face à ton nouvel article.
Amicalement,
Miky
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