Dimanche 30 janvier 2011 – 4e dimanche du temps ordinaire (Année A)
Première lecture : Sophonie 2. 3 ; 3. 12-13
« Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays »
Psaume 145
« Le Seigneur est ton Dieu pour toujours »
Deuxième lecture : 1 Corinthiens 1. 26-31
« Ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi »
Evangile : Matthieu 2. 1-12
« Heureux les pauvres de coeur, le Royaume des Cieux est à eux! »
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Message audio du Pape : 2011
Angelus du Pape : 2008 – 2011
Homélie du Père Walter Covens : 2008 – 2011
Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde : 2011
Audio de Radio Vatican : 2011
Ce que l’Evangile nous dit et me demande
Le Royaume de Dieu, c'est la richesse qui ne passe pas (P. Raniero Cantalamessa)
Jésus et sa passion pour l'humanité (P. Pierre Desroches, de Montréal)
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« Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5. 9)
« 'Heureux les pauvres de coeur ; heureux les doux ; heureux ceux qui pleurent'... Imaginons les impressions, la confusion peut-être, même pour certains la déception que ces paroles du Seigneur ont causées en ceux qui l'écoutaient. Jésus formule un esprit nouveau, un état d'esprit qui constitue sans doute un changement complet des habituelles estimations humaines ; les pharisiens par exemple, voyaient dans le bonheur terrestre la bénédiction de Dieu, et dans le malheur un châtiment. En général, l'homme de l'Antiquité, même dans le peuple d'Israël, cherchait la richesse, le plaisir, l'estime, le pouvoir, en considérant tout cela comme la source de tout bonheur. Jésus propose un autre chemin, différent. Il exalte et béatifie la pauvreté, la douceur, la miséricorde, la pureté et l'humilité.
« Si nous méditons ces paroles du Seigneur, nous voyons bien que la même confusion existe aujourd'hui : la tribulation, l'épreuve mènent-elles, vraiment, à la béatitude et au bonheur? La pensée fondamentale que Jésus vouait inculquer à ses auditeurs était celle-ci : servir Dieu seul rend l'homme heureux. Au milieu de la pauvreté, de la douleur, de l'abandon, le serviteur de Dieu peut dire avec St Paul : "Je surabonde de joie dans toutes mes tribulations". Quelles que soient les circonstances passagères et toujours variables, nous sommes invités à vivre en plénitude la vie chrétienne. Sans vraies-fausses excuses, sans dire au Seigneur : 'attends un peu... que je trouve la solution à ce problème, que je me rétablisse de cette maladie, que je cesse d'être calomnié ou persécuté'... Ce serait une triste erreur que de ne pas profiter de ces dures circonstances pour s'unir davantage au Seigneur.
« Se servir de tous les moyens possibles et opportuns pour éviter, quand on le peut, la douleur, la maladie, la pauvreté, l'injustice, pour mieux servir Dieu et ses frères, ne déplaît certes pas à Dieu! Mais les béatitudes nous révèlent que les vrais succès de la vie se trouvent d'abord dans l'amour et dans l'accomplissement de la volonté de Dieu (...). Essayer à tout prix, comme s'il s'agissait du mal absolu, de rejeter le poids de la douleur et de la tribulation, chercher le succès humain comme le suprême but, sont des chemins que le Seigneur ne peut bénir, et qui d'ailleurs ne conduisent pas au bonheur... (...) De même qu'aucune chose sur la terre ne peut donner la plénitude du bonheur que tout homme cherche, de même rien ne peut non plus nous l'enlever si nous sommes unis à Dieu. » (François Carvajal, in "Parler avec Dieu - IV, Temps ordinaire (Semaines I-VI)", Le Laurier, 1993)