26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 18:10

[Cet article est la suite de Qu'est-ce que le péché? ]

Le péché, avons-nous vu, est une idôlatrie, un manquement à l’amour véritable envers Dieu et le prochain, dont la cause réside dans un attachement désordonné et pervers à certains biens. Le péché est ainsi amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, pour reprendre une expression chère à St Augustin.

Il convient maintenant de distinguer les péchés selon leur gravité, car tous les péchés ne produisent pas les mêmes effets dans l’âme humaine.

Il y a, comme tu le soulignes fort justement Miky, les péchés dits « véniels », et les péchés dits « mortels ».

Le péché mortel est d’une gravité telle qu’il nous « coupe » de l’amour de Dieu, et nous rend passible de la « géhenne de feu », c’est-à-dire de l’enfer éternel. Je sais bien que ce sont des vérités que l’on n’aime pas entendre (ni même rappeler d’ailleurs !), mais il faut se garder d’oublier que la damnation éternelle est pour chacun de nous une réelle possibilité dont Jésus veut à tout prix nous sauver. Son supplice volontaire sur la Croix nous interdit d’en douter.

Comme l’enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique (CEC § 1861) : « Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour. »

« Si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, disait la petite Jacinthe de Fatima, ils feraient l’impossible pour changer de vie »

Il nous faut donc bien prendre conscience du sérieux de notre vie, et comprendre combien notre liberté nous engage ; nous avons à prendre la mesure de la responsabilité de nos actes, qui librement choisis à la suite d’un jugement de conscience de notre part, sont moralement qualifiables : ils sont bons ou mauvais.

« Je sais que pêché veut simplement dire "manquer la cible", écris-tu, mais "mortel" veut quand même dire que cela détourne radicalement de Dieu et cause la privation de la grâce sanctifiante, ce qui, quand on est un fervent catholique, est une perspective assez effroyable je trouve. » Tu as tout dit Miky... Le péché mortel donne la mort à l’âme en lui enlevant la grâce sanctifiante qui est le principe de la vie spirituelle.

Pour comprendre cela, le Père Pascal Ide nous invite à prendre une comparaison :

« Des amis vous invitent à déjeuner. Pour vous rendre chez eux, vous prenez la route. Attiré par un sentier bucolique, vous vous arrêtez, vous flânez… et vous arrivez en retard. Vous avez aussi le choix de rebrousser chemin et de ne pas honorer l’invitation ; c’est beaucoup plus grave. Dans le premier cas, la faute ne touche que le moyen, elle est vénielle : dans le second, elle vous fait manquer le but : mais ce but, c’est Dieu lui-même, qui est la Vie et donne la vie ; voilà pourquoi cette seconde faute est qualifiée de mortelle. Le péché mortel prive l’âme de la vie divine – pas le péché véniel. » (Pascal Ide et Luc Adrian, « Les 7 péchés capitaux », Editions Mame-Edifa).

Il convient toutefois de préciser que « le péché véniel affaiblit la charité ; il traduit une affection désordonnée pour des biens créés ; il empêche les progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite des peines temporelles. Le péché véniel délibéré et resté sans repentance nous dispose peu à peu à commettre le péché mortel. » Pour autant, en lui-même, il « ne rompt pas l’Alliance avec Dieu. Il est humainement réparable avec la grâce de Dieu. Il ne prive pas de la grâce sanctifiante ou déifiante et de la charité, ni par suite, de la béatitude éternelle » (CEC § 1863).

Pour qu’un péché soit mortel, nous dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique, « trois conditions sont ensemble requises » (CEC § 1857). Est ainsi mortel tout péché :

- qui a pour objet une matière grave,

- qui est commis en pleine conscience

- et de propos délibéré.

La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche (Mc 10, 18) : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (CEC § 1858).

Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché (CEC § 1859).

L’ignorance involontaire peut diminuer sinon excuser l’imputabilité d’une faute grave. Mais nul n’est censé ignorer les principes de la loi morale qui sont inscrits dans la conscience de tout homme. Les impulsions de la sensibilité, les passions peuvent également réduire le caractère volontaire et libre de la faute, de même que des pressions extérieures ou des troubles pathologiques. Le péché par malice, par choix délibéré du mal, est le plus grave (CEC § 1860).

Voilà pourquoi il me paraît pour le moins caricatural (et par suite, erroné) d’affirmer tout de go comme tu l’as fait dans ton article sur l'absolu et le relatif, que pour l’Eglise : « la masturbation est un péché mortel, (…), l'homosexualité est un péché mortel, avoir des relations sexuelles pour le plaisir partagé et même pour exprimer une amitié, un attachement, un amour, et même avec un grand A, est un pêché mortel du moment que cela ne se passe pas entre personnes mariés de sexe différent et dans l'optique de la procréation, etc. » La réalité est beaucoup plus complexe et nuancée, ainsi que tu le vois. Aucun péché n'est mortel en soi.

Maintenant, les sujets auxquels tu renvoies font tous référence à la morale sexuelle de l’Eglise. Voilà pourquoi il me paraît important de réfléchir sur ces questions. Nous verrons dans un prochain article pour quelle raison la luxure est un péché grave.

(à suivre…) 

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Publié par Matthieu BOUCART -
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commentaires

M

Plus je réfléchis sur cette question et plus elle est difficile... L'Eglise fait très bien d'ajouter que les passions, les faiblesses voire les blessures qui en sont à l'origine, réduisent la
gravité du péché. Quant au blasphème contre l'Esprit Saint, il ne peut qu'être fait dans une vérité révélée pleinement et donc, pas pour une personne qui marche encore dans la foi.
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M


« Pourquoi l'aspect féminin des
divinités antiques (toutes régions/religions confondues) a t'il disparu totalement de la représentation judéo-Chrétienne ? Je suis très perplexe (et tout aussi interrogatif) devant ce fait.
Comment "Dieu" (transcription de Zeus) peut-il être réduit à la seule dimension masculine ? (on a encore une trace dans le livre de la sagesse, ou cette dernière est "esprit de Dieu". Je vais
faire hurler, mais pour moi "Dieu" posséde en plénitude les deux aspects (sinon  pourquoi insiter aussi lourdement sur "Le père" ?) ce qui en renforce (si besoin été) la
"perfection". »


 


Mais vous ne ferez hurler personne, rassurez-vous ! Dieu est au-delà de toute représentation sexuée, puisque la sexualité
est créée et en rapport avec la chair, tandis que Dieu est incréé et pur Esprit.


 


Cela dit, la sexualité humaine nous dit quelque chose de Dieu. Dans la Bible, c’est le couple humain qui est à l’image et à la
ressemblance de Dieu – donc l’homme et la femme. Il n’y a pas à proprement parlé de dimension féminine en Dieu ni de dimension masculine – cela n’a aucun sens du point de vue
de Dieu – mais au contraire : une dimension divine dans l’homme et la femme, dans leur relation réciproque – jusques et y compris charnelle.


 


La Bible aime parler d’un Dieu père qui nous aime avec des entrailles de mère (cf. http://www.relation-aide.com/art_description.php?id=195&cat=25). Je songe aussi au tableau
de Rembrandt où l’on voit Dieu entourer le fils prodigue de ses deux bras – un bras masculin, et un bras… féminin, comme pour signifier cette réalité que la tendresse de Dieu peut être comparée
tant à l’amour d’un père humain qu’à celui d’une maman.


 


La plus belle icône de la tendresse maternelle de Dieu est sans aucun doute la Vierge Marie, la plus « divine » des
créatures.



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M


« Je rappel qu'il n'existe
(théologiquement parlant) qu'un seul péché qui ne sera (selon les évangiles) jamais pardonné. C'est celui de Satan. En d'autre terme c'est avoir la connaissance "Absolue" de l'existence de Dieu
et de refuser non pas son existence, mais son amour. Ce pêché est connu aussi sous le nom de "pêché contre
l'esprit". »


 


Oui, mais le refus de reconnaître l’existence de Dieu peut dissimuler une volonté subtile de ne pas entrer dans son amour…
Autrement dit : l’athéisme qui n’est pas diabolique en soi, peut être le révélateur d’un péché plus profond d’orgueil, qui consisterait dans le refus absolu de la soumission de sa propre
volonté et de sa liberté à Dieu (cf. le slogan : « Ni Dieu ni maître » : on refuse Dieu parce qu’on ne veut pas de maître). Dans un tel cas, on voit bien que ce
qui fait problème, ce n’est pas l’existence de Dieu en tant que telle, mais la possibilité d’une relation avec Dieu dans laquelle je perdrai quelque chose de ma liberté ; une relation qui
limiterait mon champ d’action et m’empêcherait de faire ce que je veux comme je veux – de choisir moi-même en somme ce qui est bien et ce qui est mal.


 


Maintenant, il faut être précis : le péché contre l’esprit (que Jésus ne définit pas clairement, mais qui semble être au
regard du contexte évangélique un péché de l’intelligence qui ne sait plus discerner le bien et le mal – ce qui vient de Dieu et ce qui vient de Satan) ne sera jamais pardonné parce qu’il
est impardonnable, en ce sens qu’un pécheur ne peut recevoir le pardon s’il rejette Celui par qui le pardon est donné, s’il le considère comme un démon – autrement dit : s’il
voit Dieu comme un ennemi. Le péché mortel, lui, n’est pas impardonnable, mais il est « mortel » tant qu’il n’est pas pardonné (et pour toujours, s’il n’est pas pardonné avant la mort
corporelle...). Ici, le pardon de Dieu peut être reçu par le pénitent si celui-ci reconnaît en Dieu Celui qui aime et qui pardonne – ce qui présuppose la foi : sans la foi (et la ferme
volonté qui en découle de vivre en amitié avec Dieu), il est impossible d’être sauvé.


 


« Ensuite sur les pêchés mortels, véniels etc, la position de l'Eglise change aussi. Par comparaison au XII/XIII ème il
y avait douze sacrements, et le mariage n'était pas considéré comme tel. C'est sous l'influence des cardinaux espagnols (contre les cardinaux français) qu'il a été élevé au rang de sacrement.
Ainsi on estimait que les futurs mariés pourraient passer outre l'interdiction posées par certaines familles. » Je ne vois pas trop le rapport entre la liste des péchés mortels et la question du nombre des sacrements...


 


Que ce soit l’Eglise qui décrète la liste des péchés mortels et véniels, et que cette liste évolue dans le temps à mesure du
développement de sa conscience ne me dérange pas, considérant :


1°) que c’est Jésus qui a donné à son Eglise et au Pape le pouvoir des clefs, de remettre et de pardonner les péchés (cf. Mt
16. 19 ; Jn 20. 23) ;


2°) que l’Esprit agit dans l’Eglise pour la conduire dans la vérité toute entière (cf. 16. 13) – ce qui implique naturellement
que la conscience de cette vérité progresse avec le temps.


 


« Sur les "pêchés" (je le met entre guillemets pour cette partie) liés à la sexualité, il faudrait replonger dans les
racines bibliques et replacer cette problèmatique dans son temps. En fait, tout ce qui est "masturbation", "homosexualité", et pratiques qualifiées de "déviantes" gênent l'ordre social.
Pourquoi ? Simplement par ce que c'est potentiellement moins d'enfants, et donc une baisse de la natalité dans une période ou la mortalité infantile est très forte. Bref derriere tout ceci
se cache simplement la survie du groupe. C'est, en relisant les textes les plus anciens, très frappant. A ces époques la puissance d'un clan se mesure en nombre d'enfants, de femmes, de bêtes de
somme etc...bref tout ce qui permet la survie et l'assise dans le temps du groupe considéré. Ceci a été décalqué dans l'église car les pères fondateurs sont des juifs pur sucre (gentil clin
d'oeuil à nos frêres et soeurs ainés) qui pour beaucoup sont de redoutables théologiens (Paul par ex). Donc pour eux aussi, la puissance de l'église se mesure aussi en "nombre" et en
"potentialité". »


 


Votre analyse est intéressante… mais elle est erronée. La meilleure preuve : c’est que les péchés d’adultère et de
fornication sont réprouvés dans la Bible avec autant de vigueur que ceux de masturbation et d’homosexualité, lors même qu’ils sont potentiellement procréateurs… Il faut donc rechercher la cause
de la condamnation des péchés sexuels ailleurs que dans la « survie du groupe »…



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J


Bonjour,


Vaste débat, vaste débat !!


Je rappel qu'il n'existe (théologiquement parlant) qu'un seul pêché qui ne sera (selon les évangiles) jamais pardonné. C'est celui de Satan. En d'autre terme c'est avoir la connaissance "Absolue"
de l'existence de Dieu et de refuser non pas son existence, mais son amour. Ce pêché est connu aussi sous le nom de "pêché contre l'esprit".


Ensuite sur les pêchés mortels, véniels etc, la position de l'Eglise change aussi. Par comparaison au XII/XIII ème il y avait douze sacrements, et le mariage n'était pas considéré comme tel.
C'est sous l'influence des cardinaux espagnols (contre les cardinaux français) qu'il a été élevé au rang de sacrement. Ainsi on estimait que les futurs mariés pourraient passer outre
l'interdiction posées par certaines familles.


Sur les "pêchés" (je le met entre guillemets pour cette partie) liés à la sexualité, il faudrait replonger dans les racines bibliques et replacer cette problèmatique dans son temps. En fait, tout
ce qui est "masturbation", "homosexualité", et pratiques qualifiées de "déviantes" gênent l'ordre social. Pourquoi ? Simplement par ce que c'est potentiellement moins d'enfants, et donc une
baisse de la natalité dans une période ou la mortalité infantile est très forte. Bref derriere tout ceci se cache simplement la survie du groupe. C'est, en relisant les textes les plus anciens,
très frappant.


A ces époques la puissance d'un clan se mesure en nombre d'enfants, de femmes, de bêtes de somme etc...bref tout ce qui permet la survie et l'assise dans le temps du groupe considéré. Ceci a été
décalqué dans l'église car les pères fondateurs sont des juifs pur sucre (gentil clin d'oeuil à nos frêres et soeurs ainés) qui pour beaucoup sont de redoutables théologiens (Paul par ex). Donc
pour eux aussi, la puissance de l'église se mesure aussi en "nombre" et en "potentialité".


Pour finir et rebondir sur une question précédente (si quelqu'un a un commencement de réponse...) :


Pourquoi l'aspect féminin des divinités antiques (toutes régions/religions confondues) a t'il disparu totalement de la représentation judéo-Chrétienne ? Je suis très perplexe (et tout aussi
interrogatif) devant ce fait. Comment "Dieu" (transcription de Zeus) peut-il être réduit à la seule dimension masculine ? (on a encore une trace dans le livre de la sagesse, ou cette dernière est
"esprit de Dieu".


Je vais faire hurler, mais pour moi "Dieu" posséde en plénitude les deux aspects (sinon  pourquoi insiter aussi lourdement sur "Le père" ?) ce qui en renforce (si besoin été) la
"perfection".


Voilà, j'ai lu énormément, et plus je lis plus je me rencompte que je ne sais rien de Lui(Elle). Le début d'une nouvelle foi ?


 



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T


@jean


Vous trouveriez sans doute également irrationnel, je pense, de s'avancer à donner un avis affirmé, sûr, certain, sur un sujet dont on ne connaîtrait à peu près rien.


 


Or, s'imaginer ce que les catholiques appellent "dieu" sous les traits d'un barbu s'arrogeant arbitrairement le droit de vie et de mort sur des humains qui n'ont rien demandé,


ou écrire noir sur blanc des choses telles que "le fait de reconnaître la femme en tant uqe personne humaine ayant les mêmes droits que l'homme fût de tout temps une chose impossible pour
l'église",


cela ne pourrait venir que d'une personne n'ayant même pas pris la peine de se pencher un minimum sérieusement sur le sujet de l'église catholique et de la religion catholique.


(et, au demeurant, pas très très bon en Histoire).


 


De ce fait, comment accorder le moindre crédit à une telle personne, au moins sur les sujets de la religion, de l'Histoire, et de l'Histoire des religions ?


S'il est totalement ignorant des bases les plus élémentaires touchant au sujet qu'il veut aborder, comment donc lui faire confiance sur les autres aspects de la question sur lesquels il prétend
nous instruire ?


 


(si vous vous rendiez compte que votre voisin confond les carottes et les tomates, accepteriez-vous sans broncher ses conseils pour cultiver un potager ?)



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M


« La vie c’est ici et maintenant, pas après. »


 


Que la vie soit ici et maintenant : l’Eglise le proclame depuis des siècles. Mais la vie, ce n’est pas faire ce que je veux, quand je
veux, par les moyens que je veux. Tout ce que la vie ouvre comme possibilité n’est pas bon pour l’homme. Il faut discerner. Il y a un bien et il y
a un mal. Nous sommes libres de choisir – et en raison même de cette liberté, nous sommes responsables de nos actes.


 


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-14205001.html


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-6635990.html


 


Un jour viendra où le Seigneur nous demandera des comptes sur la gérance de notre vie. Et ce jugement nous ouvrira l’éternité : éternité
de joie pour ceux qui auront cherché la justice avec droiture ; éternité de malheur pour ceux qui auront vécu pour eux-mêmes et se seront fait le centre de leur préoccupation et la mesure de
toute chose.


 


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-4706238.html



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M


De quel droit Dieu nous dicterait-il le bien et le mal et nous jugerait-il ? C’est bien simple : il est notre Créateur. Nous lui devons tout. Aucun de nous n’a
demandé à vivre ni à être ce qu’il est. Personne n’a choisi les traits de son visage, la couleur de sa peau ou de ses cheveux, son caractère et son tempérament,… Tout ce que nous sommes, nous l’avons reçu ; cela nous a été donné. Ce n’est pas nous qui nous sommes inventés : nous ne nous sommes pas auto-créés.
Il est donc normal que nous apprenions de Dieu ce qu’est la vie, ce qu’est un homme, comment il fonctionne, ce à quoi il est destiné… Car c’est Dieu qui connaît les plans ; c’est Lui qui
détient les droits d’auteur. C’est donc Lui qui peut nous délivrer le mode d’emploi de notre vie – parce qu’il en connaît un « rayon » sur l’homme : c’est Lui qui l’a conçu, pensé,
réalisé.


 


Tel est le sens de la morale qui n’est pas spécifiquement chrétienne d’ailleurs, mais universellement admise (à quelques menues différences
près) par toutes les religions et même : par tous les hommes (car elle est inscrite au plus profond de la nature de l’homme : elle est la loi même de notre nature). [La spécificité
morale du christianisme réside sans doute dans l’amour des ennemis : ça, oui, dans l’Histoire du monde et des religions, c’est vraiment nouveau. Mais le précepte de l’amour de Dieu et du
prochain était déjà connu et pratiqué bien avant Jésus ; et aujourd’hui : bien au-delà du christianisme.]


 


De même qu’il y a une écologie de la nature, de même : il y a une écologie de l’homme – il y a des règles de fonctionnement humain à
respecter pour que l’homme accède au bonheur, et dont la violation le conduit irrémédiablement à la tristesse, au malheur, au désespoir.


 


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-l-action-de-l-esprit-createur-dans-l-univers-et-dans-l-eglise-42682676.html


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-19403577.html


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-la-nature-est-l-expression-du-dessein-d-amour-et-de-verite-de-dieu-58381455.html


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-13584118.html



Répondre
M


« Je trouve insultant pour l’homme que je suis, de penser ou plutôt d’imaginer
qu’un vieux barbu, tout là-haut, me dicte (par la voix de son Eglise qui se complaît dans sa mission) ce qui est bien, ce qui est mal et après ma mort, me jugera – de quel droit je vous le
demande. C’est réellement l’opium du peuple. A ce titre, je ne fais aucune différence entre une religion ou une autre. Quel gâchis. »


 


Je vois que Nietszche et Marx font encore des émules aujourd’hui…  Tout d’abord, l’affirmation de l’existence de Dieu n’est pas insultante pour l’homme puisque c’est la conclusion à laquelle sa raison
le conduit inéluctablement (c’est un de mes dadas sur ce blog : http://totus-tuus.over-blog.com/pages/Estil_raisonnable_de_croire_en_Dieu-35611.html). Autrement
dit : pour rejeter Dieu, il faut faire violence à la raison humaine, soit en rejetant les données de l’expérience (en affirmant par exemple
que l’univers est éternel), soit en affirmant des absurdités telles que : le néant peut produire de l’être, ou bien : le hasard peut produire de l’intelligence, ou encore : la
matière peut produire du « plus » à partir du « moins »! Voilà ce qui est irrationnel ! Voilà ce qui est insultant pour l’homme.


 


Cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-2568062.html


 


Mais je vois bien ce qui vous réfrène : c’est l’imagerie d’un Dieu barbu. Alors de grâce : jetez cette représentation à la
poubelle. Dieu est bien au-delà de cette caricature. Il est l’Être le plus beau et le plus lumineux qui soit – et chacun de nous en est un reflet (fort pâle j’en conviens, mais un reflet tout de
même).


 


Et si vous tenez absolument à l’image d’un Dieu barbu, contemplez alors le visage adorable de Jésus crucifié qui a livré sa vie pour
vous ; adorez son précieux sang versé pour la rémission de vos péchés couler à travers les poils de sa barbe…



Répondre
M


« Ainsi donc l’Inquisition était par définition un PECHE MORTEL. Les papes
Grégoire IX, Paul III, Sixtus V et d’autres sans doute étaient à la tête de cet état de péché
mortel. »


 


Le fait d’être pape ne garantit nullement le Salut. Même les papes sont de pauvres pécheurs ; même les papes peuvent
commettre des péchés mortels (cela dit sans juger aucunement les 3 papes précités). La sainteté de la fonction ne fait pas toujours (hélas !) la sainteté de la personne qui l’exerce.


 


Sur l’Inquisition, la réalité historique est sans doute beaucoup plus complexe que vous ne la présentez. La plupart du temps,
l’Inquisition remplissait son office avec beaucoup plus d’équité et d’indulgence que ne le faisaient les tribunaux civils. L’inquisition romaine fut un modèle à ce titre. Quant à l’inquisition
espagnole – qui fut la plus « dure » : elle dépendait du pouvoir royal ; il serait donc injuste de rendre l’Eglise universelle responsable de tous ses actes.


 


Quelques liens en vrac pour nourrir votre réflexion :


 


Cf. http://lesamisdejesus.forumactif.net/traditions-et-enseignements-de-l-eglise-f8/la-verite-sur-l-inquisition-t1830.htm


 


Cf. http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article3005


 


Cf. http://fr.gloria.tv/?media=91012


 


Cf. http://www.doc-catho.com/sdx/doccatho/document.xsp?id=2318-JPIIETCHEGARAY&


 


Cf. http://www.doc-catho.com/sdx/doccatho/document.xsp?qid=sdx_q0&id=2193-Discours_au_symposiu&n=2&


 


« Et tout cela au nom d’un livre rédigé, revu et corrigé par quelques
illuminés. »


 


Outre que la foi catholique ne puise pas toute sa science philosophique, théologique et morale de la seule Bible (elle n’est
pas une religion du livre), la Bible est considérée unanimement par tous les chrétiens (catholiques, orthodoxes et protestants) comme inspirée de Dieu. Non pas « dictée » par Dieu, mais
« inspirée » de Dieu, ce qui signifie que par delà le vernis des paroles humaines qui s’expriment dans la Bible en divers genres littéraires se trouve l’authentique Parole de Dieu – qui
se manifeste dans toute sa splendeur et clarté en la personne de Jésus-Christ, qui est la Parole de Dieu faite homme (c’est pourquoi les chrétiens considèrent que la substantifique moelle de
l’Ecriture sainte se trouve contenue dans les quatre Evangiles qui narrent la vie de Jésus et nous rapportent ses paroles et son enseignement).


 


Vous avez certes le droit de ne pas croire à tout cela. Mais la manière que vous avez d'écarter d’un revers méprisant de la
main ce livre saint qui a bouleversé la vie de tant d’hommes et de femmes sur la terre depuis tant de siècles, influencé tant de cultures dans l’Histoire du monde et façonné tant de saints dans
l’histoire de l’Eglise n’est pas recevable : elle est arbitraire et péremptoire. Et par suite : irrationnelle.



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J


Je lis :


Pour qu’un péché soit mortel, nous dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique, « trois conditions
sont ensemble requises » (CEC § 1857). Est ainsi mortel tout péché :


- qui a pour objet une matière grave,


- qui est commis en pleine conscience


- et de propos délibéré.


 


Ainsi donc l’Inquisition était par définition un PECHE MORTEL. Les papes Grégoire IX, Paul III, Sixtus V et d’autres sans doute étaient à la tête de cet état de péché mortel.
Logiquement … Je m’arrête car je crois que nous touchons à la masturbation intellectuelle. Ce site vous donne une idée des plaisirs auxquels l’Eglise s’adonnait : http://www.theologe.de/inquisition.htm. Ad Majorem Dei Gloriam bien entendu.


Et tout cela au nom d’un livre rédigé, revu et corrigé par quelques illuminés. Je trouve insultant pour l’homme que je suis, de
penser ou plutôt d’imaginer qu’un vieux barbu, tout là-haut, me dicte (par la voix de son Eglise qui se complaît dans sa mission) ce qui est bien, ce qui est mal et après ma mort, me jugera – de
quel droit je vous le demande. C’est réellement l’opium du peuple. A ce titre, je ne fais aucune différence entre une religion ou une autre. Quel gâchis. La vie c’est ici et maintenant, pas
après.



Répondre
M

Oui effectivement, on pourrait le comprendre ainsi. Il est impossible POUR LES HOMMES SEULS de trouver le
renouveau. Pour trouver le renouveau, il faut le secours de la grâce divine. Ou encore : ce n'est pas en crucifiant Jésus que nous sommes sauvés ; c'est Jésus qui, en donnant sa vie pour nous sur
la Croix, nous sauve. La perspective n'est pas la même : le Salut vient de Dieu (de la libre offrande du Christ sur la Croix), et non pas des hommes (qui crucifient Jésus).

Nous avons donc besoin de la Miséricorde surabondante de Dieu pour être sauvés - et celle-ci n'est pas un dû, elle est un don, une grâce : nous ne pouvons pas la revendiquer comme un droit : nous
n'y avons pas droit. Nous ne pouvons qu'humblement la demander.

Sans le secours divin, nous sommes perdus. C'est d'ailleurs parce que nous sommes perdus que l'on peut parler de "Salut". Dieu nous sauve parce que nous sommes perdus (cf. la parabole de la brebis
égarée) - mais il nous sauve à la condition que nous le voulions bien : que nous sollicitions humblement son Salut auquel nous n'avons pas droit (dans la prière, les sacrements...)

Crions donc vers le Ciel en ce Carême pour implorer la Miséricorde de Dieu sur chacun de nous - et recevoir de Lui ce que nous ne méritons pas, ce à quoi nous n'avons absolument pas droit
: la grâce de son secours, de son pardon, et du renouveau de nos vies.

Ce qui est "impossible" aux hommes (selon He 6. 4-6) ne l'est pas à Dieu (selon Mt 19. 26).

Merci Marc pour cette méditation partagée de la Parole de Dieu.


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M

Bonjour Matthieu, je ne pense pas que cela dépende de Dieu en ce qui concerne une nouvelle régénération , mais bien de celui qui à péché mortellement. Comment après avoir eut part au grâces de Dieu
puis s'être se retourner contre lui volontairement et oeuvres contre lui pouvons nous en nous même nous le pardonner ? Ainsi et c'est ce que je
pense avec un convision de plus en plus profonde ce n'est pas Dieu qui nous condamne mais nous même !


Répondre
M

Ce texte que tu cites, Marc, est pour moi l'un des plus difficiles, et il m'a longtemps perturbé dans ma vie de
foi. Car des péchés mortels, nous en commettons dans une vie chrétienne - à moins d'être un saint. Or ce texte semble suggérer l'impossibilité de la conversion pour quiconque a eu part à la vie de
la grâce dans le Christ.

Je m'en suis ouvert un jour à un prêtre en confession. Celui-ci m'a rappelé alors la nécessité de lire l'Ecriture dans la grande Tradition de l'Eglise, qui nous enseigne la possibilité du repentir
jusqu'à notre dernier souffle. Il m'a rappelé en particulier cette parole de Jésus qui nous demande de pardonner, non pas 7 fois, mais jusqu'à 77 fois 7 fois (qui est une manière hébraïque de dire
: infiniment - cf. Mt 18. 22). Comment Dieu qui nous commande de pardonner sans limite pourrait-il mettre, Lui, une limite à sa Miséricorde? Comment Lui-même ne pourrait-il pas nous
pardonner 77 fois 7 fois?

Face à un verset obscur comme celui-là, il faut avoir recours... à l'Ecriture elle-même. C'est la Bible qui éclaire la Bible, et spécialement l'Evangile qui illumine tout le reste des Ecritures,
puisque Jésus en est le sommet et l'accomplissement. Cela ne résout pas toutes les difficultés (je ne comprends toujours pas He 6. 4-6), mais cela permet d'éviter les fausses interprétations et les
erreurs doctrinales qui font le lit des sectes.


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M

Je passe juste pour appuyer avec ce passage de l'épîtres aux hébreux traitant du péché mortel :

Hébreux 6, 4-6  Il est impossible, en effet, que des hommes qui un jour ont reçu la lumière, ont goûté au don céleste, ont eu part à l’Esprit Saint, ont savouré la parole excellente de Dieu et
les forces du monde à venir,et qui pourtant sont retombés, il est impossible qu'ils trouvent une seconde fois le renouveau, en remettant sur la croix le Fils de Dieu pour leur conversion et
en l'exposant aux injures.


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M
Cher Mathieu,Je te remercie de ton commentaire. Il y a longtemps que je pense faire un article sur la masturbation (en raison des nombreux textes écrits par Miky à ce sujet). Ton commentaire m'incite à me mettre au travail sans plus tarder.Pour te faire patienter, je te renvoie aux articles de la catégorie "Morale", en particulier celui-ci : http://totus-tuus.over-blog.com/article-6810953.htmlCe que je peux te répondre à ce stade, c'est qu'un péché commis volontairement prédispose à en commettre d'autres - c'est un fait d'expérience. Je ne crois donc pas du tout que la masturbation "calme" la libido, au contraire. Il me semble plutôt qu'elle la stimule. A court terme peut-être, on peut avoir l'impression de subir un soulagement, un relâchement de la "pression" du désir,... mais à long terme, c'est l'esclavage, et la pratique compulsive. La masturbation appelle la masturbation, et d'autres péchés sexuels plus graves.Dieu ne nous commande pas seulement d'agir pour le bien de notre prochain. Il nous exhorte aussi à agir pour notre propre bien. Or un plaisir sexuel recherché pour lui même est un mal, parce qu'il est un péché contre le corps (1 Co 6. 18), qui m'est précisément donné pour entrer en relation avec Dieu et avec les autres. En détournant mon corps de sa finalité, je me fais du mal parce que je me replis sur moi (c'est-à-dire que je viole quelque chose de très profond en moi, qui appartient à ma nature : cette vocation à la relation). Ce qui n'est pas sans incidence sur le prochain : car un recroquevillement intérieur a toujours des conséquences sur mes relations sociales et donc, sur mon rapport aux autres. Sans compter la dimension spirituelle du péché, qui dépasse sa seule matérialité, et qui affecte l'humanité à un niveau insoupçonné. "Toute âme qui s'élève élève le monde" disait Elisabeth Leseur. Symétriquement, on peut dire toute âme qui s'abaisse abaisse le monde. La masturbation la plus discrète, la plus cachée, fait régresser toute l'humanité, comme le plus petit acte d'amour gratuit posé dans le secret la fait grandir.Le seul remède contre le péché de la chair, c'est la chasteté. Il faut redécouvrir la joie, la beauté, la grâce et... la possibilité de la chasteté. C'est un sujet sur lequel je reviendrai.Sur la légitime défense, je te renvoie à cet article, publié sur le site du Relais de la Touques : http://www.relaisdelatouques.org/article-25139359.html. Tu pourras lire en particulier ce passage : "La légitime défense n’est pas contraire à cette règle ["tu ne tueras pas"] car, par la légitime défense, on fait le choix de se défendre et de mettre en valeur le droit à la vie, la sienne propre ou celle d’autrui, et non le choix de tuer. Pour qui a la responsabilité de la vie d’autrui, la légitime défense peut être aussi un devoir grave. Toutefois, elle ne doit pas comporter un usage de la violence plus grande que ce qui est nécessaire.]Sur le précepte évangélique de "tendre l'autre joue", voici un intéressant élément de réflexion : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2323871&rubId=5546.
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M
Bonjour. Je lisais cet article et les commentaires qui s'y rattachent, et puisque j'ai depuis quelques temps quelques questions concernant les péchés vus par l'Église, et que le blog semble respectueux, je crois qu'il est approprié de les poser ici.Voilà alors pour commencer, je suis très intéressé par les commentaires à propos des péchés sexuels. En effet, j'ai toujours trouvé que les réticences de l'église par rapport à la masturbation étaient plutôt inexplicable. Si on s'attarde à la nature des commandements, il me semble qu'ils forment une sorte de toile dont le but est de servir de limite entre les actes qui sont acceptables dans une optique de vie en communauté. C'est à dire que les actes ou comportements qui causent un tort à autrui sont proscrits, ce que je trouve très bien.Je comprends donc que le vol et le meurtre soient interdits. Je comprends aussi que l'adoration d'une autre idole soit interdite, parce que la permission d'adorer ou d'adhérer à une autre croyance ou à une alternative est susceptible d'introduire des variantes dans le système de valeur et des cassures voir des conflits dans la communauté. Il en va de même pour chaque commandement (du moins il me semble, je suis loin d'être spécialiste). Honorer ses parents est une chose essentiellement intuitive et puisque les parents aiment leurs enfants plus que tout, ils sont donc particulièrement vulnérables et susceptibles d'être blessés profondément par le déni de leur déni. ect.Là où je comprends moins, c'est quand on en vient à la masturbation. Elle se produit dans un contexte individuel (qui n'implique aucun rapport avec autrui, et donc aucun tort possible), et est donc dès lors en contradiction avec le reste du système de valeur. De plus, l'adultère est interdit (ce qui peut s'expliquer par le fait évident que l'adultère est susceptible de provoquer la souffrance de la personne trahie ainsi que pour toute la famille, la même réflexion s'aplique avec le fait de ne pas convoiter la femme d'un autre). Mais il me semble, après expériences personnelles et discussions, que la masturbation s'avère très utile à aider un homme à gérer la tentation sexuelle, et peut donc faciliter l'évitement de l'adultère. L,homme tenté peut donc y recourir afin de refroidir ses esprits et ainsi réaliser à quel point le plaisir sexuel est éphémère (s'éteint après quelques minutes) et vide, et ne peut être une fin en lui-même pour une relation. Donc, en plus de ne causer aucun tort à autrui, la masturbation peut, dans certains cas, aider à l'évitement d'un autre péché.De l'autre coté, ce que je trouve étrange, c'est que la souffrance causée par l'adultère est initialement causée par la jalousie : c'est à dire que toute la douleur que peut entrainer le fait d,être trompé passe en premier par la jalousie de la personne trompée. Ensuite, cette souffrance entraine la colère, le rejet, et ainsi la colère et la souffrance des personnes proches du trompé. Mais sans jalousie, il n'y aurait pas de souffrance de la personne trompée, et donc aucun tort causé. Or, comme cela a été dit précédemment, le principe de réserve derrière l'interdiction de l'adultère est purement égoiste ou du moins, basé sur une volonté d'exclusivité plutôt difficile à défendre, si l'on considère le fait que la jalousie est l'un des 7 péchés capitaux!...? En quoi la masturbation est donc répréhensible?Pour moi, jusqu'à maintenant, la seule explication que je pourrais trouver, si réellement cette règle provenait de Dieu, c'est que la tentation sexuelle serait un fardeau délibérément imposé à l'être humain par Dieu pour le mettre à l'épreuve et tester sa foi. Or, je crois que la nature contradictoire et irraisonnable de cette interdiction ferait qu'elle serait inévitablement transgressée par les gens ne se soumettant pas à une foi complètement aveugle. La question revient donc à se demander si la volonté de Dieu se limite réellement au souhait que nous fassions tout notre possible pour agir pour le bien de nos prochains. Si l'interdiction de la masturbation a été posée par (comme je le crois) des hommes de l'église pour des contextes historiques (le fait que le recours à la masturbation pouvait entrainer une baisse des rapports sexuels et donc de la procréation à une époque où la nécessité d'avoir une large famille était certaine), il me semble que la réponse est oui. Si toutefois cette interdiction a réellement été posée et pensée de cette façon par dieu (ou Jésus), alors il me semble évident que la réponse est non, dieu ne souhaite pas seulement que nous agissions en pleine et bonne volonté pour le bien de nos prochains, même si cela nous demande des sacrifices et preuves d'intégrité, il demande beaucoup plus.voilà.. qu'en pensez-vous?Et ma dernière question est beaucoup plus courte et moisn développée. Voilà : je prends présentemetn des cours d'autodéfense. Je le fais parce que j'habite dans une grande ville et souhaite pouvoir être en mesure de me défendre ou de défendre ma copine si quelque chose devait arriver. Mais ma question est la suivante : si j'étais attaqué et et ma vie ou celle d'une autre personne était menacée, que je devais impérativement recourir à la force pour me défendre ou défendre un autre, et que ce faisant, par accident (un coup mal placé ou quelque chose du genre), je provoquais al mort de l'assaillant, malgré moi.. Irais-je en enfer? Entendons nous : selon vos critères pour le péché mortel, l'acte de tuer n'aurait pas été causé volontairement. MAIS, et c'est là que je saisis mal la nuance, la bible nous dit de prêter la joue droite si on nous frappe la joue gauche. Or, si je choisis de me défendre ou de défendre un autre, je ne tends pas la joue. Aussi, je suis conscient qu'il EXISTE UN RISQUE QUE lors d'une altercation, il est possible qu'une personne trouve accidentèlement la mort. Et même si mon but ne serait pas de causer la mort, la décision de me défendre, et donc de ne pas tendre l'autre joue, serait prise en étant conscient du risque qui existe bel et bien, même s'il est infime, que cela se produise!Alors.. dans ce cas.. péché mortel ou non?
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B
Bonsoir MikyMerci pour votre réponse. Tout ce que j'ai pu dire via mon commentaire et dans mon blog est ce que je ressens, au fond de moi et dans mes pensées après des mois de réflexion personnelle s'ajoutant à mon expérience d'homme marié et de père de famille. Le mariage, en ce qui me concerne, ne m'a pas apporté  que du bonheur mais un engagemnent et de multipless contraintes supplémentaires auxquelles l'on est confronté pour de très longues années et qui s'ajoutent à celles de son travail professionnel (indispensable pour vivre mais aussi pour la société). Alors pourquoi tombe t'on dans le piège des devoirs conjugaux et familiaux en sus simplement parce q'un jour on tombe amoureux d'une femme et que l'on voit devant soi la vie idéale du couple, de la famille, mais que la réalité est toute autre vu qu'il faut assumer ensuite et l'on n'a plus le temps, surtout aujourd'hui, de penser au bonheur.Catholique, mais plutôt croyant avant tout, j'ai suivi avec intérêt dans la presse la visite de Benoît XVI en France. Je n'adhère pourtant pas sur la question de l'indossubilité du mariage réaffirmée. Cette vision nous divise. Celui-ci a pu être une erreur de jugement au départ ou , une fois la mission accompli envers la famille, la dissolution doit être possible si c'est ce que les deux conjoints souhaitent, puisque les conjoints n'ont plus rien à se dire et d'accord sur le principe de séparation, ne se causent point de tort. Aucun contrat ne peut être signé à vie, car l'homme évolue et change. Vouloir que deux êtres qui ne peuvent plus s'aimer restent unis n'est pas vouloir leur bonheur.Domage, parce que, hormi la question mariage (qui pour moi n'est pas un sacrement), je reconnais tout ce que l'église enseigne et tous ses autres sacrements. C'est pourquoi, même divorcé un jour, je prendrai quand-même la communion étant donné que Dieu ne m'aurait pas exclu à son banquet pour cette raison, même s'il aurait préféré que çà ne me soit pas arrivé.Il serait intéressant de savoir les points de mon blog que vous dites approuver et ceux que vous contestez et, la raison de votre avis contraire, dans ce cas. Je comprends parfaitement que l'on ne pense pas pareil car nous sommes tous différents et la richesse nait de la diversité des opinions et croyances. Cela n'altère en rien la foi commune en Dieu. Après, c'est son interprétation et affaire de comportement. Le mariage et la sexualité sont quelque chose qui complique l'existence de l'homme sur la terre. C'est mon point de vue.J'aurais préféré que çà n'existe pas, pour nous les humains.Bien à VousChristian
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M
Bonsoir Christian,J'ai parcouru votre blog qui a le mérite de jeter un pavé dans la mare concernant la question de l'exclusivité amoureuse et sexuelle. Il y a plusieurs choses que vous dites qui sont très bien exprimées et pour lesquelles je ne peux qu'acquiescer.Toutefois, il y a quelques points importants pour lesquels je ne suis pas trop voire pas du tout d'accord. J'y reviendrai éventuellement, et sur votre blog, à l'occasion.Au plaisir de vous lire.Miky
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C
BonjourJe ne comprends pas pourquoi la religion s'obstine (et même la justice) à lier l'infidélité au concept d'exclusivité dans la relations ni pourquoi la plupart des péchés sont rapportés aux questions de sexe (lequel est un chose de la nature, denotre nature et donc naturelle). L'adlultère pour moi n'existe pas mais l'infidélité oui. L'infidélité n'est pas une question de relation avec une personne extérieure à son couple mais un abandon de ses devoirs envers la famille ets'inscrit donc dans une perspective de durée. L'adultère passager n'est pas une faute répréhensible ni même un péché s'il répond à un échange mutuel et consenti avec quekqu'un que l'on pourrait aimer autant que sa propre épouse... car limiter les relations de l'homme à une seule femme est une chose contre sa nature même et qui a crée l'homme ainsi, si non Dieu. S'imposer pareille contrainte morale devient dès lors une atteinte à la liberté de l'homme et à son essence profonde. Pourquoi se forcer à aller contre cette force inscrite dans sa nature? Dans quel but?La relation exclusive du couple devient un égoïsme partagé en duo et la préférence, certes un choix, mais un renoncement à autrui, qui pourtant peut valoir auatnt que la personnne de son choix. Je n'aime pas l'idée du choisir et du domaine réservé ou autrement dit, de l'exclusivité que propose la relation limitée du maiage. Et puis, ce mariage, de toute manière, il n'existera plus aux cieux : à quoi bon vouloir le défendre dans la doctrine? Est-ce que çà vaut la peine d'être fidèle à un concept appelé à disparaître dans l'éternité? N'est-il pas mieux d'aimer son prochain que sont les autres? Je veux dire par là que quand on aime, épouse ou amante ou autre personne, pourvu que l'acte qui en résulte soit de l'amour, c'est qu'on obéit à ce commandement qui est celui d'aimer.En savoir plus sur mes griefs sur le mariage  dans mon blog :http://www.democrate-amour.over-blog.comAmicalementChristian
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M
Cher Miky,
Si je m'en tiens strictement à ce que tu écris (mais je ne te connais pas suffisamment pour répondre à ta question de manière plus précise), il me semble que l'on a tous les ingrédients du péché mortel.
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M
Salut Matthieu,
J'espérais que tu avais écris ce nouvel article en partie pour répondre aux derniers commentaires d'Eric et de moi-même concernant ton article Racisme et homosexualité, mais malheureusement tu ne les évoques pas... J'espère en tout cas que c'est en projet pour bientôt car cela m'intéresserait vivement de voir ce que tu as à y répondre !
Tu dis : "Aucun péché n'est mortel en soi."
J'entends bien. Mais ma remarque valait pour la masturbation, l'homosexualité, etc. pratiqués de manière totalement délibérée, et en connaissant parfaitement la doctrine catholique romaine à ce propos.
Par exemple, il m'arrive de me masturber. Je le fais souvent de manière totalement délibérée (i.e. je n'ai pas forcément un désir impérieux de le faire mais je m'arrange pour évoquer ce désir). En outre, je connais la doctrine catholique romaine sur ce sujet (c'est d'ailleurs pourquoi je me permets de la critiquer : je ne critique pas un sujet sans le connaître un minimum) et je pense même la comprendre dans les grandes lignes (grosso modo : aristotélisme + textes bibliques + tradition + magistère), même si je n'y adhère pas.
En quoi est-ce que je ne mérite pas la géhenne éternelle (si elle existe) ?
Amicalement,
Miky
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L
Ton article est d'une grande clarté et édifiant,  Matthieu. Merci !
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