Chers amis,
En cette année 2009, nous allons reprendre notre réflexion sur l'existence de Dieu.
Nous allons continuer à explorer les preuves de l’existence de Dieu, et découvrir, émerveillés, que la raison nous conduit naturellement à Dieu – contrairement à une idée reçue trop bien enracinée –, pour peu que l’on raisonne objectivement sur le réel positif, c’est-à-dire sur la nature, l’univers, le cosmos.
Pour relancer le débat en ce début d’année, je souhaiterais partir d'un texte publié par le Pasteur Eric George sur son Blog, dans le cadre de l’Année Calvin (chez les protestants).
Dans un court passage tiré du livre « l’Institution Chrétienne » de Jean Calvin, le Pasteur relève « un petit point important dans la pensée du protestantisme : ni la foi, ni la reconnaissance de l’inspiration de l’Ecriture ne nous viennent de notre raison. Je ne crois pas en Dieu parce que mon intelligence m’a démontré qu’il existait, pas plus que je ne reconnais en la Bible la Révélation du Dieu unique après une longue série de déduction. Cela ne signifie pas qu’il soit interdit de faire jouer notre intelligence dans la lecture de la Bible, pas plus que cela ne nous interdit de confronter notre foi à notre raison… Mais notre foi ne nous vient pas de nous. »
« Ce constat emporte deux conséquences : cela implique d’une part qu’il est vain d’essayer de convaincre par nos arguments un non-croyant de l’existence de notre Dieu ou du bien-fondé de notre foi, notre rôle est bien d’annoncer mais pas de convertir ni de prouver Dieu.
« D’autre part, cela nous interdit de regarder de haut ceux qui ne croient pas. Notre foi n’est pas la preuve d’une plus grande clairvoyance ou d’une meilleure compréhension de l’univers ou d’une plus grande ouverture aux signaux divins. Elle est un cadeau qui nous est fait. Rien de plus. Rien de moins. »
Un grand merci au Pasteur pour ce texte qui nous donne à réfléchir.
1. Premier point : « ni la foi, ni la reconnaissance de l’inspiration de l’Ecriture ne nous viennent de notre raison. » C’est un « petit point important dans la pensée du protestantisme » précise le Pasteur.
Eh bien… c’est un « petit » point important pour nous aussi, catholiques ! La foi est un don de Dieu. Nul ne peut se l’attribuer à soi-même. Et nul ne peut la communiquer à autrui.
La foi n’est pas une lumière que l’on peut partager aussi facilement que d’autres types de connaissances ; elle est d’abord et avant tout une grâce surnaturelle venant de notre Père des cieux.
Ainsi, quand à Césarée de Philippe, Pierre déclare à Jésus qu’il est « le Christ, le Fils du Dieu vivant », Jésus lui révèle que cette confession de foi ne lui est pas venue « de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17).
Saint Jean dira, lui, que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu ; c’est Dieu qui nous a aimé le premier (1 Jn 4.10).
C’est de Dieu que vient l’initiative ; sans intervention divine à notre égard, nous serions incapables d’avoir la foi, quelque intelligents que nous puissions être. Car le mystère de Dieu et de Ses volontés est hors de notre portée.
La foi ne nous vient donc pas de notre raison, mais de Dieu.
Pour croire, « l’homme a besoin de la grâce de Dieu qui prévient et assiste, et du secours intérieur de l’Esprit Saint qui touche son cœur et le fait se tourner vers Dieu, lui ouvre les yeux de l’âme et donne ‘à tous la joie de l’acceptation de la vérité et de la foi’ » (Dei Verbum, 5).
« Nul ne peut venir à moi si mon Père ne l’attire » disait encore Jésus (Jn 6. 44). « La grâce de la foi [consiste précisément dans] cette « attraction » que Dieu exerce à l’égard de l’essence intérieure de l’homme et indirectement, à l’égard de toute la subjectivité humaine pour que l’homme réponde pleinement à (…) Dieu (…) en s’abandonnant à lui. » (Jean-Paul II, Audience générale du 10 avril 1985).
Que nos frères protestants en soient donc bien convaincus : les catholiques aussi croient dans le primat de la grâce de Dieu !
2. « Je ne crois pas en Dieu parce que mon intelligence m’a démontré qu’il existait, pas plus que je ne reconnais en la Bible la Révélation du Dieu unique après une longue série de déduction. »
C’est ce qu’enseigne le Catéchisme de l’Eglise Catholique (pour ce qui est en tous les cas du second point) : « Le motif de croire n’est pas le fait que les vérités révélées apparaissent comme vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle. Nous croyons à cause de l’autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni se tromper ni nous tromper. » (§ 156).
Toutefois, si la foi est une grâce accordée par Dieu à qui il veut (cf. Mc 3. 16), cette grâce se déploie dans toutes nos facultés spirituelles, y compris notre intelligence. Il n’est donc pas juste de dire que la foi ne se communiquerait pas d’intelligence à intelligence, dans un échange d’arguments rationnels (« après une longue série de déduction. »). Elle le pourrait dans la mesure où les deux intelligences en dialogue seraient toutes deux mues de l’intérieur par la grâce de Dieu.
La grâce de la foi, disait Jean-Paul II, « est la source de l’illumination surnaturelle qui « ouvre les yeux de l’esprit » ; et la grâce de la foi embrasse donc particulièrement la sphère cognitive de l’homme et se concentre sur elle. Il en résulte l’acceptation de tous les contenus de la Révélation où se dévoilent les mystères de Dieu et les éléments du plan salvifique concernant l’homme ».
Il serait donc absurde d’attendre passivement le don de la foi pour commencer à réfléchir (sur Dieu ou sur la Révélation), comme il serait insensé de ne pas chercher à argumenter rationnellement avec les non croyants sur les motifs de crédibilité de notre foi. Car c’est dans le dialogue rationnel que la Lumière de la vérité jaillira (non en vertu de la supériorité d’un interlocuteur sur l'autre, mais par l’effet de la grâce de Dieu) ; et c’est dans la recherche active de Dieu que la grâce de la foi pourra être communiquée : « Celui qui cherche trouve », dit Jésus (Lc 11. 10).
3. La foi est donc tout autant un acte de la volonté humaine qu’une grâce divine. Parce qu’elle est donnée à celui qui la recherche humblement ; et parce qu’elle est « obéissance » nous dit Saint Paul (Rm 1. 5), c’est-à-dire au sens étymologique : écoute de la Parole de Dieu qui se révèle, et assentiment de la raison et de la volonté humaine à cette divine révélation.
La raison a bien sa part dans l’acte de foi. Car la foi ne nous tombe pas dessus – sauf cas exceptionnels ! – comme une averse soudaine à laquelle nous ne pourrions échapper. Pour croire, il faut avoir été touché – en quelque manière – par la grâce de Dieu, et répondre à ce don de la grâce par un acte de l’intelligence et de la volonté : sans cette réponse positive de l’homme, il n’y a pas à proprement parlé de foi. Car la foi réside très précisément dans cette réponse personnelle de l’homme à Dieu qui se révèle.
On voit donc que Dieu ne fait pas tout : par sa grâce, il nous « attire », nous sollicite, nous fait la cour, pourrait-on dire, mais… il ne répond pas à notre place. Si la grâce de Dieu n’est certes pas totalement absente de la réponse même de l’homme – qu'elle a suscitée –, elle n’est jamais contraignante : notre liberté est engagée par l’acte de foi.
« Par sa nature même (…), l’acte de foi a un caractère volontaire puisque l’homme racheté par le Christ Sauveur et appelé par Jésus-Christ à l’adoption filiale, ne peut adhérer à Dieu qui se révèle que si, attiré par le Père, il fait à Dieu l’hommage raisonnable et libre de sa foi » (Jean-Paul II, Audience Générale du 17 avril 1985).
« Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » résumait St Thomas d’Aquin en une formule admirable.
4. La foi, avons-nous dit, est un don de la grâce. Mais elle est aussi un acte authentiquement humain. Elle est pour chacun de nous affaire de conscience.
Nul ne peut ainsi se dire en lui-même : « Pas de chance ! Je n’ai pas la foi. Dieu ne m’a pas fait ce don. C’est comme ça, je n’y peux rien. La foi, c’est pour les autres ; pas pour moi ! Laissez-moi donc tranquille avec vos histoires. »
Car « en vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté personnelle, sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler leur vie selon les exigences de cette vérité » (Vatican II, Dignitatis humanae, 2).
Cela implique que soit exclue toute espèce de contrainte. « Dieu, certes, appelle l’homme à le servir en esprit et vérité ; si cet appel oblige l’homme en conscience, il ne le contraint pas. Dieu, en effet, tient compte de la dignité de la personne humaine qu’il a lui-même créée et qui doit se conduire selon son propre jugement et user de sa liberté » (Vatican II, Dignitatis humanae, 11).
Ou comme le disait le savant empereur byzantin Manuel II Paléologue (cité par Benoît XVI dans sa remarquable conférence de Ratisbonne le 12 septembre 2006) : « Dieu ne prend pas plaisir au sang et ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu. La foi est fruit de l'âme, non pas du corps. Celui qui veut conduire quelqu'un vers la foi doit être capable de parler et de penser de façon juste et non pas de recourir à la violence et à la menace... Pour convaincre une âme douée de raison, on n'a pas besoin de son bras, ni d'objets pour frapper, ni d'aucun autre moyen qui menace quelqu'un de mort... » Seulement de son intelligence. Et de la grâce de Dieu, toujours offerte.
5. « Je ne crois pas en Dieu parce que mon intelligence m’a démontré qu’il existait ». C’est là l’erreur classique, commise par beaucoup, y compris dans les milieux catholiques, et qui provient sans doute de l’ambiguïté du mot « croire » en français. Il convient en effet de bien distinguer ce qui relève de la croyance en l’existence de Dieu et de la foi. La croyance en l’existence de Dieu n’est pas la foi. Il ne suffit donc pas, par exemple, de croire en l’existence de Dieu pour être sauvé.
La foi, avons-nous dit, est l’assentiment de l’intelligence et de la volonté à la Révélation que Dieu fait de lui-même en Jésus-Christ. Elle suppose donc la Révélation divine, la grâce agissante dans l’âme de celui qui reçoit cette Révélation, et une libre reconnaissance de cette Révélation par l’âme qui fait l’offrande à Dieu de son intelligence et sa volonté.
La croyance en l’existence de Dieu est d’un tout autre ordre. Elle ne suppose ni n’implique aucune action de la grâce dans l’âme de celui qui réfléchit à cette question – qui est philosophique, plus que religieuse. L’existence de Dieu peut être découverte par la seule activité de la raison, sans le secours de la Révélation, à partir de la considération des choses créées.
Tout est grâce, dans la mesure où c’est Dieu Lui-même qui nous a fait don de la Création et de notre humaine intelligence. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons, tout ce qui est, vient de Dieu. Le primat de la grâce est donc sauf, même ici, dans cette question métaphysique de l’existence de Dieu.
Ceci étant posé, il faut affirmer avec Jean-Paul II qu’« avant même de prononcer son propre « Je crois », l’homme possède déjà quelque concept de Dieu qu’il atteint par l’effort de sa propre intelligence. » (Jean-Paul II, Audience générale du 20 mars 1985). Le Concile Vatican I déclarait ainsi que « Dieu, principe et fin de toutes choses, peut-être connu de façon certaine à partir des choses créées par la lumière de la raison naturelle ». Tout homme peut donc connaître l’existence de Dieu, et jusqu’à un certain point « son essence, ses perfections et ses attributs. Dieu invisible devient en un certain sens visible dans ses œuvres » (Jean-Paul II, op. cit).
« Le monde visible constitue pour l’intelligence humaine la base en vue de l’affirmation de l’existence du Créateur invisible (…). L’homme possède la faculté connaître Dieu par sa seule raison : il est capable d’une certaine « science » de Dieu, bien que de manière indirecte et non immédiate. Donc, près du « je crois » se trouve un certain « je sais ». Ce « je sais » concerne l’existence de Dieu, et aussi, jusqu’à un certain point, son essence. Cette connaissance intellectuelle de Dieu (…) se concentre sur la connaissance de Dieu comme cause première, et de même comme fin ultime de l’univers (…). Donc, selon l’Eglise, toute notre pensée sur Dieu, d’après la foi, a également un caractère rationnel et intelligible (…). » (Jean-Paul II, Audience générale du 20 mars 1985).
« Cette connaissance de Dieu au moyen de la raison, en remontant à lui à partir des choses créées correspond à la nature raisonnable de l’homme. Elle correspond également au dessein de Dieu qui, dotant l’homme d’une telle nature, veut que celui-ci puisse le connaître » (Jean-Paul II, Audience générale du 27 mars 1985).
Pour revenir au propos initial du Pasteur Eric Georges, je dirais qu’il est tout à fait possible de démontrer l’existence de Dieu par le moyen de l’intelligence. Cela ne donnera certes pas la foi à celui que l’on aura convaincu, mais aura quand même le mérite de le sensibiliser aux questions religieuses. Il n’aura plus d’obstacle intellectuel à considérer la Révélation divine en Jésus-Christ comme potentiellement authentique ; il sera enclin à l’examiner de plus près, dans un état nouveau de réceptivité propice à l’action de la grâce.
La Parole de Dieu portera ainsi d’autant plus de fruit que la terre ensemencée aura été préparée. L’évangélisation consiste tout autant, à mon sens, à annoncer explicitement la Parole qu’à préparer le terrain en disposant les âmes à la recevoir « optimalement ». Nous sommes tous en ce sens des précurseurs, à l’image de St Jean-Baptiste : comme lui, nous sommes appelés à préparer le chemin du Seigneur (Lc 3. 4-5), à tracer un sentier droit dans le désert aride de l’athéisme.
6. « Il est vain, écrit le Pasteur, d’essayer de convaincre par nos arguments un non-croyant de l’existence de notre Dieu ou du bien-fondé de notre foi, notre rôle est bien d’annoncer mais pas de convertir ni de prouver Dieu. »
Notre rôle de chrétien n’est pas de convertir, on est bien d’accord. Si la foi est une grâce, un don de Dieu, elle ne peut être accordé que par Dieu Lui-même.
Tout évangélisateur devrait ainsi prendre à son compte cette parole très juste de Sainte Bernadette : « Je ne suis pas chargée de vous convaincre ; je suis chargée de vous dire ! » Car telle est la mission évangélisatrice de l’Eglise.
« Evangéliser ne signifie pas seulement enseigner une doctrine mais plutôt annoncer Jésus-Christ par la parole et par les actes, c’est-à-dire se faire instrument de sa présence et de son action dans le monde (…) Aux origines de l’Eglise, ce n’est pas par la contrainte ni par des habiletés indignes que les disciples du Christ s’employèrent à amener l’homme à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la Parole de Dieu » (Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, 14 décembre 2007). Car la vérité évangélique « ne s’impose que par la force de la vérité elle-même » (Vatican II, Dignitatis humanae, 11).
Il reste que notre témoignage de foi risque de bouleverser un grand nombre, et que de nombreuses questions ne manqueront pas de fuser : « Tu dis que Jésus est le Fils de Dieu, mais Dieu peut-il avoir un Fils ? Et puis ton Dieu, existe-t-il seulement ? Et qu’est-ce qui me dit que la Bible est la Parole de Dieu et le christianisme la « vraie » religion ? » etc… La transmission surnaturelle de la foi à notre interlocuteur dépendra peut-être de la réponse que nous donnerons à telle ou telle de ses questions. C’est pourquoi il faut être prêts à répondre (cf. 1 P 3. 15). C’est-à-dire à entrer en dialogue avec les non-croyants. L’évangélisation n’est pas un prosélytisme ni un bourrage de crâne : elle est une invitation au dialogue avec les hommes de ce temps qui ne connaissent pas Dieu. On ne peut donc pas se contenter d’annoncer, de proclamer, de marteler ; il faut aussi discuter, argumenter, répondre aux objections, en prenant soin de partir de là où se trouve notre interlocuteur. Ainsi l’évangélisation sera-t-elle un véritable service d’amour, une authentique œuvre de charité.
« L’évangélisation comporte aussi un dialogue sincère, qui tente de comprendre les raisons et les sentiments d’autrui. En effet, on n’accède pas au cœur de l’homme sans gratuité, sans charité ni sans dialogue, de sorte que la parole annoncée ne soit pas seulement proférée mais qu’elle parvienne aussi de manière appropriée dans le cœur des destinataires. Cela exige de tenir compte des espérances et des souffrances, et des situations concrètes de ceux à qui on s’adresse. En outre, c’est justement à travers le dialogue que les hommes de bonne volonté ouvrent plus librement leur cœur et qu’ils partagent sincèrement leurs expériences spirituelles et religieuses. Ce partage, signe d’une amitié vraie, est une occasion précieuse pour le témoignage et l’annonce chrétienne » (Note doctrinale de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 14 décembre 2007).
7. « D’autre part, cela nous interdit de regarder de haut ceux qui ne croient pas. Notre foi n’est pas la preuve d’une plus grande clairvoyance ou d’une meilleure compréhension de l’univers ou d’une plus grande ouverture aux signaux divins. Elle est un cadeau qui nous est fait. Rien de plus. Rien de moins. »
L’évangélisation est une terrible responsabilité, il est vrai. Elle est un service rendu à nos frères, un « partage » comme dit la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Mais le danger est grand pour l’évangélisateur de tomber dans l’orgueil spirituel – sans doute le péché le plus redoutable ; l’orgueil de celui qui sait, et qui vient avec ses connaissances apporter son « savoir » à celui qui ne sait pas – avec tout ce que cela peut avoir « d’écrasant » pour celui-ci. L’évangélisateur devrait sans cesse demander à Dieu la grâce de l’humilité. Car, nous interroge l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ : « Que vous sert de raisonner profondément sur la Trinité, si vous n’êtes pas humbles, et que par là, vous déplaisiez à la Trinité ? Les discours sublimes ne font pas l’homme juste et saint, mais une vie pure rend cher à Dieu (…) Quand vous sauriez toute la Bible et toutes les sentences des philosophes, que vous servirait tout cela sans la grâce et la charité ? » (Livre I, Chapitre premier). Et l’auteur de l’Imitation de nous avertir : « Plus et mieux vous savez, plus vous serez sévèrement jugés si vous n’en vivez pas plus saintement » (Chapitre 2).
Pour approfondir le sujet :
Ø relire "La métaphysique au service de l'évangélisation" et "L'Epiphanie de Dieu dans la Création".