28 janvier 2006 6 28 /01 /janvier /2006 15:32

Cher ami lecteur,

 

Je te propose une lecture suivie et commentée de l’Encyclique du Pape Benoît XVI sur l’Amour de Dieu. Nous l’étudierons ainsi paragraphe par paragraphe au gré de ce que pourra nous souffler l’Esprit de Vérité.

 

Mais avant de rentrer dans ce texte, je te propose une réflexion qui m’est inspirée par les évènements et la Parole de Dieu. C’est souvent ainsi que Dieu nous parle : par les circonstances de notre vie, de la vie du monde ou de l’Eglise, et dans Sa Parole, telle qu’elle nous est livrée en particulier dans la liturgie de l’Eglise.

 

1ère observation : comment ne pas être frappé par la conjonction entre la publication officielle de cette nouvelle Encyclique et la fin de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

 

Le Pape Benoît XVI lui-même l’a fait remarquer lors de son audience générale du mercredi 18 janvier : «Il s'est écoulé beaucoup de temps avant que le texte ne soit prêt et traduit. A présent, il me semble que c'est un don de la Providence que le texte soit publié précisément le jour où nous prierons pour l'unité des chrétiens (…).

 

« A première vue, « Dieu est Amour » n’est pas un thème directement œcuménique. Mais le cadre général, le fondement sont œcuménique parce que l’Amour de Dieu, et notre amour, sont la condition de l’unité des chrétiens, la condition de la paix dans le monde.

 

Au cours des secondes vêpres œcuméniques de la fête de la Conversion de saint Paul, le 25 janvier dernier, le Saint Père déclarait encore : « Deus Caritas est. Dieu est Amour. C'est sur ce roc solide que repose toute la foi de l'Eglise. En particulier, c'est sur lui que se fonde la recherche patiente de la pleine communion entre tous les disciples du Christ : en fixant le regard sur cette vérité, sommet de la révélation divine, les divisions, tout en conservant leur douloureuse gravité, apparaissent surmontables et ne nous découragent pas ».

 

Le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, a commenté au micro de Radio Vatican le thème annoncé de l’encyclique du pape en ces termes. « Tout le monde attend cette encyclique, disait-il, et donc aussi nos amis orthodoxes et protestants. Le thème est la charité et l’amour, un thème fondamental pour l’œcuménisme, parce que la pleine communion veut dire aussi amour plénier. Et donc, cette encyclique aura un grand impact œcuménique.

 

« Ce thème de l’amour est très proche du pape Benoît XVI qui est un expert de saint Augustin, et de saint Bonaventure. Dans les deux grands théologiens et saints, le thème de l’amour et de la charité est central. Ce sera une encyclique très importante ».

 

2e remarque : elle a trait cette fois à la conjonction entre la publication de l’Encyclique le 25 janvier, et le message de la Vierge Marie à Medjugorje du même jour :

 

« Chers enfants, aujourd´hui encore, je vous invite à être porteurs de l’Evangile dans vos familles. N´oubliez pas, petits enfants, de lire les Saintes Ecritures. Mettez-les dans un lieu visible et témoignez par votre vie que vous croyez et que vous vivez la Parole de Dieu. Je suis proche de vous par mon amour et j´intercède devant mon Fils pour chacun de vous. Merci d’avoir répondu à mon appel. »

 

Cf. la position de l’Eglise sur Medjugorje.

 

Au moment où le Pape Benoît XVI nous délivre sa première Encyclique, le Ciel nous invite donc à écouter et méditer la Parole de Dieu.

 

Beaucoup de nos contemporains pensent que Dieu est silencieux, qu’Il est muet, et donc indifférent au sort de notre vie. Mais combien parmi eux ont-ils lus la Bible ? Combien ont-ils ouvert leur Evangile pour y trouver une lumière sur la condition de leur existence ? La Parole de Dieu est notre lampe pour la route, elle éclaire le sens de nos vies, elle est nourriture pour notre âme. Comme l’écrivait St Jérôme, « Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ ». C’est pourquoi il est si important pour répondre à l’appel de Dieu à la conversion (cf. messe du 3e dimanche ordinaire, cf. aussi notre article du 4 janvier 2006, « 2006 : le temps des résolutions (2) : se décider pour Jésus »), de retrouver le contact avec la Parole de Dieu, et de la lire et la méditer, si possible chaque jour.

 

Mais comment lire la Bible, quand on en a pas l’expérience ? Il s’agit d’un très gros livre. Par où commencer ? Le livre de la Genèse ? Un Evangile ? Faut-il l’ouvrir à n’importe quelle page, au hasard ?

 

La liturgie peut nous offrir un bon moyen d’entrer en relation avec Dieu au moyen de sa Parole. Chaque jour nous est proposé un texte de l’Ancienne Alliance, un Psaume et un passage d’Evangile. De nombreux commentaires existent pour nous aider dans notre démarche, je pense aux ouvrages de Noël QUESSON que l’on peut trouver dans toute bonne librairie religieuse. Les textes bibliques eux-mêmes sont disponibles dans des revues liturgiques telles Magnificat ou Prions en Eglise. On peut aussi méditer plus profondément les textes du dimanche, faciles à trouver dans n’importe quel Missel, ou sur Internet. Là encore, de nombreux ouvrages de commentaires bibliques existent, citons ceux de Marie-Noëlle THABUT dont certains extraits sont disponibles en ligne (cf. Site en Liens du présent Blog). En trois ans (le temps que Jésus a pris pour enseigner ses disciples), un cycle biblique complet a été parcouru, et les principaux passages de la Sainte Ecriture ont été lus, entendus, médités et priés.

 

Dans la liturgie de l’Eglise, Dieu nous parle au quotidien, il interpelle nos cœurs et nous invite à l’écoute filiale.

 

Or, que nous dit actuellement le Seigneur dans la Sainte Liturgie ? Ce sera là notre troisième observation.

 

La première lecture de la messe du 4e dimanche ordinaire demain est tirée du Livre du Deutéronome, chapitre 18, versets 15 à 20 : « Moïse dit au peuple d'Israël : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l'écouterez. (…) Je ferai se lever au milieu de leurs frères un prophète comme toi ; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu'un n'écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte. » « Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! » s’exclament admiratives les foules, en écoutant Jésus parler (Marc 1. 27). Et le Psaume 94 de nous interroger : « Aujourd’hui, écouterez-vous sa Parole ? »

 

Nous sommes donc invités, je le crois à la lumière du message de la Vierge et de la Parole de Dieu, à écouter la parole du Pape comme la parole d’un prophète, c’est-à-dire d’un « porte-parole » de Dieu. Tous les Baptisés, certes, participent chacun à sa manière à la mission prophétique du Christ. Mais le Pape est d’une manière toute spéciale investit par l’Esprit Saint du charisme lui permettant de parler à coup sûr, en certaines circonstances, au nom du Christ Ressuscité.

 

« Le Souverain Pontife parle au nom du Christ, non pas au nom de l’Eglise.

 

« Il est vicaire du Christ , non pas de L’Eglise. »

 

(cf. Charles Journet, « Petit Catéchisme sur l’Eglise », Editions Saint-Augustin-Saint-Maurice,1985, page 18).

 

C’est pourquoi une Encyclique du Pape est toujours un évènement, car elle participe de cette Parole que le Verbe nous adresse encore aujourd’hui.

 

« L'on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n'exige pas de soi l'assentiment, sous le prétexte que les Papes n'y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C'est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : "Qui vous écoute, m'écoute... " (Luc 10. 16), et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d'ailleurs à la doctrine catholique.

 

« Que si dans leurs Actes, les Souverains Pontifes portent à dessein un jugement sur une question jusqu'alors disputée, il apparaît donc à tous que, conformément à l'esprit et à la volonté de ces mêmes Pontifes, cette question ne peut plus être tenue pour une question libre entre théologiens. » (cf. Pie XII, Encyclique Humani generis)

 

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, nous dit le Seigneur aujourd’hui au sujet du Pape Benoît XVI. Ecoutez-le ».

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Publié par Matthieu BOUCART -
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